Dans un opuscule, l’ancien évêque de Strasbourg, Mgr Weber, raconte qu’il existait en face de la cathédrale de la capitale alsacienne un magasin vendant des objets de culte miniature destinés aux enfants qui voulaient jouer à « dire la messe ».
C’est la preuve évidente que la messe en latin, avec sa ritualisation héritée du concile de Trente, plaisait aux enfants : elle leur était familière dès leur jeune âge et ils la connaissaient au point de s’amuser à la « dire » comme l’avaient dite avant eux leur père, leur grand-père... pour faire comme M. le Curé.
Je me souviens aussi que lorsque j’ai servi pour la première fois la messe - c’était à la cathédrale de Meaux, juste avant le Concile - mes parents étaient dans l’assemblée et après la célébration, mon père m’a dit : « Dis donc, tu as oublié de sonner une, deux, puis trois fois au Domine non sum dignus... » La liturgie alors invariable pouvait être apprise par transmission d’une génération à l’autre.
Aujourd’hui, la liturgie est devenue « intransmissible » et l’on ne trouve plus aucun enfant s’amusant à « dire » une de ces messes new look imaginées pour eux.
Les enfants sont des êtres humains. Ils comprennent qu'il faut adorer, croire, aimer, il ne faut pas les prendre pour des imbéciles. Ce n'est pas le moindre crime de Paul VI et de l'épiscopat de l'époque que d'avoir détruit cette culture invariable, d'en avoir arbitrairement interdit la transmission.
(1) Ce que je trouver regrettable, c'est qu'il cite un auteur, sans donner ni son nom, ni les références permettant de lire le texte en entier.
(1) Ce que je trouver regrettable, c'est qu'il cite un auteur, sans donner ni son nom, ni les références permettant de lire le texte en entier.
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