31.5.10

La justice poursuit un acte de courage et de dévouement

La vocation de mon blog est seulement "juridique et culturelle" je ne prends pas position en matière politique partisane.

Cependant le gaspillage des deniers publics en vue de déranger, de fragmenter la population en exposant à la vue un objet obscène facturé au Trésor public a donné lieu à un acte courageux visant à protéger les populations notamment les jeunes, les jeunes filles, les femmes et tous ceux qui n'ont pas d'activité sexuelle (en fait la majorité de la population).

Comme on pouvait s'y attendre la "justice" française qui "détruit" les ossements d'enfants martyrisés (pardon des "fragments d'ossements" qui n'ont pas statut de cadavre selon le Procureur de Grenoble et ne pouvait servir à rien, surtout pas à des recherches d'identification : vous êtes sommé de le croire... sinon...) ne pouvait manquer de poursuivre cet acte de courage et de dévouement.

Voici le communiqué de monsieur Alexandre Simmonot condamné en première instance par les magistrats français.

Procès en appel du « préservatif géant de Taverny »

Le 2 Décembre 2006, au lendemain de la Journée Mondiale de lutte contre le Sida, la municipalité socialo-communiste de Taverny (Val-d’Oise), avec la complicité silencieuse de l’opposition UMP, érigeait un préservatif géant de 11m de hauteur sur l’obélisque se trouvant à l’entrée de cette ville et le facturant 9000€ aux contribuables.

Pour avoir osé déchirer cette obscénité publique qui constituait, de toute évidence, un attentat à la pudeur, un outrage aux bonnes mœurs et un objet de scandale notamment pour les jeunes enfants, j’ai d’abord été placé 20 heures en garde-à-vue puis condamné, le 29 Mai 2008, par le TGI de Pontoise, à 1000€ d’amende et plus de 8000€ de dommages-intérêts envers la municipalité de Taverny.

Ayant interjeté appel de ce jugement, je comparaitrai, assisté par Maître Wallerand de Saint-Just :

Lundi 7 Juin 2010 à 14h00
devant la 7ème Chambre de la Cour d’Appel de Versailles
5, rue Carnot – 78000 VERSAILLES

J’appelle les patriotes qui le souhaitent à venir nombreux me soutenir dans mon combat pour avoir voulu simplement défendre et protéger la vue des jeunes enfants, la pudeur, les bonnes mœurs et la morale publique.






Contact : Alexandre Simonnot - 06.62.34.28.19 - simonnot.fn@gmail.com

30.5.10

"Destruction" de douze petits cadavres par des magistrats français


Après l'affaire d'Outreau, l'affaire des "disparus de l'Yonne", après l'étrange affaire Allègre, après les innombrables affaires moins connues, voici révélée par le "Nouvel Observateur" l'affaire des "Disparus de l'Isère".

D'abord un grand classique de la "justice" française : un dossier concernant les disparitions d'enfants a été "perdu" (mais bien sûr ! Quelle malchance, vraiment !).

Plus grave, Selon cet hebdomadaire des corps d'enfants retrouvés au nombre effarant de DOUZE ont été "détruits" par l'institution judiciaire française en 1998.

Comment des salopards en toges pontifiant dans leurs torchons appelés par antiphrase "décisions de justice" peuvent-ils ordonner la "destruction" de petits cadavres ? Un cadavre doit être enterré, sauf... si l'on veut faire disparaître des traces.

A la suite de ces révélations la ministre Alliot-Marie, qui tombe des nues, a décidé l'ouverture d'une "enquête interne". Chuuut... l'enquête doit rester secrète, elle pourrait mettre en cause des gens importants... Et d'autre part, promis juré, personne ne savait rien avant cet article de presse.

Et puis après cette enquête interne, je suggère que, comme dans l'affaire d'Outreau, l'on procède à une enquête parlementaire avec audition des parents, des avocats, des innocents magistrats, avec larmes de crocodiles des parlementaires et que comme dans l'affaire d'Outreau, on tire des chèques sur le Trésor public et un trait sur l'affaire.

On ne peut se contenter d'enquêtes internes, d'enquêtes parlementaires puis de chèques, il faut ouvrir une réflexion sur le recrutement et la formation des magistrats français. Il faut ouvrir aussi une réflexion sur les greffes qui "perdent" les dossiers. Il faut assurer une véritable formation comprenant le droit naturel et assurer également une vraie indépendance des greffes et des magistrats.

Tout est à faire.

La Parquet général, solidaire des magistrats comme dans l'affaire d'Outreau, selon un article du "Dauphiné libéré" affirme que
"les autres scellés détruits "n'étaient absolument pas des corps" mais seulement des "prélèvements biologiques", comme de l'urine ou des cellules musculaires. "A l'époque, aucun rapprochement n'avait été fait avec les affaires en cours non élucidées".
Quel manque de chance tout de même ! Enfin un corps d'enfant a bien été trouvé dans une grotte par des spéléologues et il a bien été détruit. Non, non, ce n'était pas un corps, c'étaient des "fragments d'ossements" assure le Parquet général selon le même article. Les "ossements" étant des fragments selon certains (1), c'étaient donc des fragments de fragments, donc des choses impossibles à enterrer.

(1) On lit sur le "Trésor de la langue française" : "Os ou restes d'os d'anciens cadavres d'êtres humains ou d'animaux. Ossements blanchis, calcinés, noircis; ossements fossiles. [au fond de la crypte] on a recueilli et scellé un tas d'ossements, il y a quelques années, d'anciens ossements de religieuses. Élégants squelettes, dissous, brisés (BARB. D'AUREV., Memor. 3, 1856, p.78)."

La Cour européenne des droits de l'homme fonde ses décisions sur l'histoire


http://cmiskp.echr.coe.int/tkp197/viewhbkm.asp?action=open&table=F69A27FD8FB86142BF01C1166DEA398649&key=82315&sessionId=54292214&skin=hudoc-fr&attachment=true

Sous ce lien un arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme du 20 mai 2010 rendu contre l'Etat hongrois. En l'espèce un maniaco-dépressif avait été placé sous tutelle avec son accord. Mais la loi hongroise prévoit que toute personne sous tutelle est privé de son droit de vote.

La cour condamne à juste titre le gouvernement hongrois pour ne pas laisser la possibilité à la personne sous tutelle de voter éventuellement (selon la nature de son handicap). Il me semble qu'en France la personne sous tutelle ne peut plus voter sauf si le juge en décide autrement (article 473 du code civil § 2).

La cour rappelle d'abord les principes généraux relatifs au suffrage universel. Très bien.

Ce qui est moins compréhensible, c'est qu'elle condamne cette disposition en invoquant de motifs historiques.

Or si les majeurs en curatelle peuvent éventuellement voter ce n'est pas pour des raisons historiques, mais en vertu de leur nature humaine et de leur dignité. Dans le cas où l'expression de leur raison est possible, il est illicite de les priver du droit de vote. Et il n'y a pas d'autres raisons.

Invoquer une raison historique, c'est introduire une rupture dans l'égalité de tous les hommes. Il est très inquiétant de voir la Cour chargée de protéger les droits de l'homme adopter des motifs inégalitaires.

"The reason for this approach, which questions certain classifications per se, is that such groups were historically subject to prejudice with lasting consequences, resulting in their social exclusion. Such prejudice may entail legislative stereotyping which prohibits the individualised evaluation of their capacities and needs (cf. Shtukaturov v. Russia, no. 44009/05, § 95, 27 March 2008)"


Il n'est pas bon pour les droits de l'homme et leur fondement que les juges se transforment en historiens et en psycho-sociologues.

28.5.10

Pour Polanski




Le cinéaste Polanski subit une peine actuellement pour des faits de viol pédophile commis il y a trente trois ans (1977).

Ecartant les mauvais arguments qui font dire à Zemmour qu'avec des défenseurs comme ceux-là, Polanski n'a plus besoin de gens qui l'enfoncent, je voudrais revenir à la question juridique et culturelle que pose le cas Polanski.

D'une part les faits ne sont pas si clairs puisque la victime avait été très imprudemment abandonnée par sa mère pour une pose de photographies... Il ne s'agit donc pas de faits prémédités.

D'autre part et surtout, la nécessité de la répression doit céder au bout d'un certain temps. Le crime a été commis il y a maintenant plus de trente trois ans. Polanski a 77 ans.

Il n'y a pas eu de récidive (les autres accusations sont sans valeur en l'absence de condamnation). Il a indemnisé la victime. Dans ces conditions, la répression n'est plus nécessaire. La peine a pour but de réinsérer le coupable et d'établir une justice réconciliatrice. La peine n'aurait aujourd'hui plus aucun but compréhensible, elle ne ferait que raviver une plaie refermée, en cela la répression est même nuisible.

Je vote pour la libération de Polanski.

La dignité de l'homme comme rupture et comme lien


http://www.bologna.chiesacattolica.it/arcivescovi/caffarra/2010/2010_05_22.php

Le site du diocèse de Bologne publie le discours du cardinal Carlo Caffara prononcé le 22 mai à la suite de la réception qui lui a été faite du prix de "Défenseur de la foi" "premio defensor fidei 2010" remis par la revue catholique italienne "Il timone".

Selon le cardinal, la reconnaissance de la dignité de la personne humaine n'a rarement été autant en danger qu'à notre époque. Il recense trois sources intellectuelles.

Premièrement l'évolutionnisme pris comme philosophie première et explication ultime de la réalité. Cette philosophie fait de l'homme un simple élément de la matière en mouvement et rien d'autre.

Deuxièmement la négation de la capacité de l'homme a atteindre la réalité par son esprit et donc de s'autotranscender. Atteindre la réalité, c'est-à-dire selon moi, être capable par son esprit immatériel, de jouir d'une certaine infinité et de la possibilité de tout comprendre de tout embrasser ; "S'autotranscender" semble faire référence à la capacité de l'homme de se comprendre lui-même, de se contrôler par la volonté, et de prendre des décisions personnelles. (Compendium 130 et 131)

Troisièmement de faire comme si Dieu n'existait pas.

Dans le but d'éviter l'obscurcissement la conscience des catholiques au sujet de la dignité de l'homme, il leur désigne le remède : la liturgie. La liturgie leur pemettra de percevoir leur propre dignité.

(à suivre)

L'homme est en effet en rupture avec tout ce qui l'entoure. La création de la femme a fait de l'homme un être social car rien dans la nature créée avant elle n'était digne de lui.

27.5.10

Moïse défenseur de la liberté religieuse selon Benoît XVI


"(...) À Moïse, Dieu avait ordonné : « Retire tes sandales, car le lieu que foulent tes pieds est une terre sainte » (Ex 3, 5). C'est ce qu'il fit ; il enfilera à nouveau ses sandales pour aller libérer son peuple de l'esclavage de l'Égypte et le conduire vers la terre promise. Il ne s'agit pas ici simplement de la possession d'une parcelle de terre ou de ce territoire national auquel chaque peuple a droit ; en effet, dans la lutte pour la libération d'Israël et durant son exode de l'Égypte, ce qui est mis en évidence c'est surtout le droit à la liberté d'adoration, à la liberté d'un culte propre. Par conséquent, tout au long de l'histoire du peuple élu, la promesse de la terre assume toujours plus cette signification : la terre est donnée pour qu'il y ait un lieu de l'obéissance, afin qu'il y ait un espace ouvert à Dieu."

http://www.zenit.org/article-24418?l=french

Au dessus du droit de chaque peuple à un territoire, il y a la liberté religieuse. C'est la liberté non seulement des hébreux il y a trente cinq siècles, mais encore de tous les hommes à avoir leur culte propre, hommes passés et à venir et cela il le tienne directement de Dieu en raison de leur dignité transcendante d'êtres créés à l'image de leur créateur.

Le culte suppose un lieu. Ce lieu devient sacré car il est un espace consacré à Dieu par les hommes. C'est un lieu géographique, mais aussi moral, un espace de liberté dans lequel nul n'est autorisé à entrer en vu de limiter arbitrairement cette liberté.

C'est pourquoi ceux qui luttent contre la liberté de culte selon le rite de saint Pie V, ceux qui luttent contre la liberté de l'"Institut du Bon Pasteur", luttent contre la liberté de l'homme, il luttent contre ce pourquoi Moïse a lutté. De même d'ailleurs ceux qui font financer les lieux de cultes musulmans par l'ensemble de la population ou ceux qui veulent interdire les minarets comme minarets.

26.5.10

L'Eglise s'est-elle engagée à quelque chose lors du concile Vatican II ?




Le communiqué du cardinal Ricard sur l'affaire des "Infiltrés" parle d'engagement de l'Eglise

"l'engagement que l'Eglise catholique a pris à Vatican II vis-àvis des chrétiens des autres confessions chrétiennes, des juifs, des membres des autres religions."

L'engagement, c'est une promesse que l'on fait.

Cela semble signifier que l'Eglise a décidé de changer d'attitude, qu'elle s'est repentie à l'occasion de Vatican II.

Sauf erreur, il n'y a pas d'engagement de l'Eglise lors du concile Vatican II. L'Eglise n'est pas une institution humaine mais divine. Elle a été instituée par Dieu lui-même (CEC 763 et ss.).

Dans ces conditions, l'Eglise peut-elle prendre des engagements, comme le ferait une institution purement humaine ?

15.5.10

La revue Item à l'école de monsieur Madiran

*




http://www.revue-item.com/2663/un-aveu-d%E2%80%99accords-secrets-a-l%E2%80%99occasion-du-concile/

Sous ce lien un article de la revue "Item" qui commente le communiqué du cardinal Ricard au sujet de l'IBP.

L'abbé Aulagnier avait déjà exposé que "Dignitatis humanae" s'opposait au "Syllabus". J'ai démontré que c'est faux.

Le cardinal Ricard dans son communiqué prétend que l'Eglise a pris un engagement à l'égard des autres confessions. "Item" en déduit que le cardinal fait peut-être (il y a un point d'interrogation) référence à un accord secret entre l'Eglise et les autres confessions chrétiennes ou juives.

Nous revoilà analogiquement dans les affirmations aventurées de monsieur Madiran au sujet de l'accord secret entre la hiérarchie ecclésiastique et le gouvernements de l'URSS. Selon cet accord imaginaire l'Eglise aurait pris l'engagement de ne pas critiquer le communisme pendant le concile. Ce prétendu accord n'a pas pu exister puisque Gaudium et spes condamne le communisme, comme je l'ai également démontré. Gaudium et spes constitue dans les passages qui en traitent une critique radicale du communisme et de l'athéisme.

Dans son communiqué le cardinal Ricard ne fait pas allusion à un accord, mais à un engagement évidemment unilatéral. Pour conclure un accord, il faut comme interlocuteur une autorité représentative, or en matière doctrinale (1), il n'y a pas d'interlocuteur représentatif. L'engagement de l'Eglise ne peut être qu'unilatéral.

Comme le cardinal ne le précise pas on ne peut savoir avec certitude à quel document il fait allusion. Peut-être à Gaudium et spes ? Peut-être à un document qui n'est pas conciliaire, mais qui est de Paul VI qui est "Ecclesiam suam" ?

Il semble, sans que l'on puisse en être certain, que le cardinal fait allusion à l'attitude de dialogue et de respect universel de l'homme qui, dans le fond, n'est pas apparue avec Vatican II (2). On peut seulement dire que "Ecclesiam suam" a initié, s'inspirant du cardinal Newman, une nouvelle méthode d'apostolat qui est le dialogue.

Le traditionalisme, le lefebvrisme s'alimentent ainsi de fausses nouvelles provoquées par de vraies imprécisions. Ces fausses nouvelles convoquent l'armée des don-quichottes "traditionalistes".



(1) Il n'y a qu'une seule autorité doctrinale au monde s'exprimant au nom de Dieu, c'est l'Eglise catholique, et aucune autre.

(2) La déclaration Nostra aetate souligne seulement l'égalité fondamentale des êtres humains quelle que soient leurs religions. Elle condamne la discrimination sur ce point.

* La photo est de moi, elle représente le pape vu sur l'écran géant le 02 mai 2010 à Turin. De là où j'étais, je ne voyais pas le pape directement, la "piazza San Carlo" était noire de monde. Le public ne pouvait pas s'asseoir... Heureusement que nous avions ces écrans géants, sinon je n'aurais pas vu le pape (je l'ai juste deviné quelques fractions de secondes lorsqu'il est passé à quelques mètres de moi dans sa "papamobile" où les terroristes l'ont enfermé).

14.5.10

Quatrième centenaire de la mort de Henri IV


Ravaillac assassina Henri IV, roi de France et de Navarre le 14 mai 1610, il y a quatre-cents ans jour pour jour.

Je ne sais plus où j'ai lu que les derniers mots du roi avaient été :

"Jésus, fils de David, ayez pitié de moi"

Message personnel à l'infâme monde judicaire français




« Tout homme qui a de la haine contre son frère - nous l'avons entendu dans la deuxième lecture - est un meurtrier, et vous savez qu'un meurtrier n'a jamais la vie éternelle demeurant en lui. » (1 Jn 3,15). Dit le cardinal Bertone cité par zenit.

Ainsi des gens après m'avoir privé de mes enfants, de ma femme, de mon patrimoine, m'imputent "la haine". Ils croient avoir gagné contre moi qui suis inoffensif et sans haine en m'imputant la haine qu'ils ont pour moi.

Des avocats et des huissiers vénaux et faussaires (mes adversaires ont beaucoup d'argent), des juges prévaricateurs (qui condamnent un pauvre créancier au profit d'un riche débiteur, qui trouvent qu'un loyer de 2 300 euros par an (pas le loyer d'un studio) pour 225 hectares dont 37 ha de vignes en partie AOC coteaux d'Aix en Provence, produisant du vin inscrit au guide Hachette et des milliers de m² construits, des caves, des bâtiments d'habitation et agricoles... c'est normal, c'est un "loyer" normal... Cela à titre d'exemples, car j'en passe... sans doute des pires) et faussaires pleins de haine viennent ensuite m'imputer de la "haine" et me diffamer en disant que je suis capable de "tuer".

Ils peuvent pourtant dormir sur leurs deux oreilles, je ne suis pas chargé de la répression des délits et des crimes. Ils violent le bien commun, ils s'en prennent lâchement et sans risque par des moyens malhonnêtes à un pauvre et un malheureux, puis ils viennent encore lui cracher dessus en lui imputant une dangerosité imaginaire, ils le font sans risque avec moi, ces acteurs de l'infâme monde judiciaire français.

Ils ont leur "présidents", leurs "bâtonniers", leurs "chers maîtres", leur "cour de cassation" et tout ce cirque brutal et menteur, grand bien leur fasse !

Tout comme moi, dans quelques années nous nous retrouverons devant le tribunal de Dieu et tout le mal que je leur souhaite, c'est de se repentir avant qu'il ne soit trop tard, car devant le juste Juge, il n'y a pas de franc-maçonnerie ni de "cher ami, je me dois de vous signaler...", il n'y a même pas "vous savez, je suis un ami du pape..." qui tiennent, il y a la vraie justice, sans mensonge.

On ne peut penser qu’une société puisse combattre efficacement le crime quand elle le légalise elle-même dans le cadre de la vie naissante.

(Benoît XVI, 16 septembre 2006) cité par Jeanne Smits.

13.5.10

Une député socialiste demande que le "culte traditionaliste" soit célébré d'une certaine façon


Selon son communiqué du 11 mai 2010, la député de Bordeaux Michèle de Launay écrit au pape

"pour lui exprimer son inquiétude de voir une paroisse confiée en totalité et de manière exclusive à l’Institut du Bon Pasteur, formé à l’occasion de la réintégration dans l’Église de la communauté intégriste Saint Pie X."

A quel titre cette femme socialiste (les socialistes sont la plupart du temps athées) écrit-elle au pape ? La république française ne reconnaît aucun culte selon la loi de 1905. D'ailleurs en reconnaîtrait-elle (en fait elle reconnaît le seul culte musulman selon le mot du cardinal Lustiger), les hommes politiques n'auraient pas plus de titre à s'occuper des affaires de conscience des Français.

En outre, il n'existe évidemment pas de "communauté intégriste Saint Pie X". Ce terme n'a aucun sens intelligible.

Madame de Launay n'a aucune culture religieuse, mais n'en veut pas moins régenter le culte et les consciences, exerçant une pression illégale sur une autorité religieuse, violant la laïcité de l'Etat et la liberté.

Encore une violation de la liberté religieuse impunie dans la France qui n'est pas un état de droit.

Un article du fil du Figaro ajoute un article de foi catholique





Lu sur le fil du Figaro à propos du pèlerinage du pape à Fatima :

"Selon la foi catholique, la Vierge aurait révélé à ces enfants, au cours d'apparitions répétées, "trois secrets" jugés" prophétiques de l'histoire du 20e siècle."

Contrairement aux affirmations du journaliste, je crois que les articles de foi sont résumés dans le crédo et exposés dans des livres qui reprennent les enseignements des papes et des conciles.

Il semble bien que la révélation est close depuis la mort du dernier apôtre (saint Jean l'Evangéliste) et qu'aucune révélation nouvelle n'est à attendre.

Ce n'est pas "selon la foi catholique" que la Vierge serait apparue, mais selon le témoignage d'enfants que la hiérarchie de l'Eglise hiérarchique a jugés digne de foi (de confiance humaine).

Sauve la charité pour ces enfants, les catholiques sont libres de croire ou non à ces révélations. S'ils nient obstinément ces révélations, ils ne commettront, selon moi, aucun péché contre la foi. (1) Par hypothèse inverse, un homme peut croire à ces événements surnaturels sans avoir la foi catholique.

Les rédacteurs de dépêches manquent d'une culture religieuse élémentaire. Par l'autorité qui est la leur, ils troublent les consciences de beaucoup. Ils causent un préjudice social important.

(1) Cela ne veut pas dire qu'il n'y aurait par principe aucune faute de conscience à nier ces événements arbitrairement, comme si l'on niait arbitrairement un événement historique.

11.5.10

La police critique un magistrat de Valence




http://www.ledauphine.com/justice-un-homme-arr-te-a-valence-avec-2-kilos-d-hero-ne-remis-en-liberte-la-colere-des-syndicats-de-police-contre-un-juge-dromois-@/index.jspz?article=300248

Sous ce lien, on trouvera les propos extrêmement durs d'un syndicat de policier contre un magistrat qui a libéré un individu arrêté avec deux kilogrammes d'héroïne.

«Les enquêteurs de la PJ ont travaillé pendant six mois sur cette affaire. Cela représente des heures d'investigations, de filatures, de planques etc. Un homme a été arrêté en possession de 2 kilos d'héroïne. Juste après, la tête du réseau (un autre homme) a été arrêtée. Une affaire exceptionnelle résolue grâce à un travail formidable », déclare M. Borrelly.

« Dans cette affaire la direction centrale de la PJ a soutenu ses enquêteurs en confirmant que la présence de l'avocat n'était possible qu'à partir de la 72e heure.

Mais le juge, maintenant que l'avocat devait être présent dès la première heure, a fait libérer les deux hommes."

Le magistrat n'a pas souhaité s'exprimer.

Voici ce que dit le Code de procédure pénale :

"La personne dont la garde à vue est prolongée en application des dispositions du présent article peut demander à s'entretenir avec un avocat, selon les modalités prévues par l'article 63-4, à l'issue de la quarante-huitième heure puis de la soixante-douzième heure de la mesure ; elle est avisée de ce droit lorsque la ou les prolongations lui sont notifiées et mention en est portée au procès-verbal et émargée par la personne intéressée ; en cas de refus d'émargement, il en est fait mention. Toutefois, lorsque l'enquête porte sur une infraction entrant dans le champ d'application des 3° et 11° de l'article 706-73, l'entretien avec un avocat ne peut intervenir qu'à l'issue de la soixante-douzième heure."


C'est ce que semblent bien prévoir les articles 706-73 du Code de procédure pénale et 222-34 et suivants du code pénal.

Je ne connais l'affaire que par l'article du "Dauphiné", mais il est troublant que le magistrat ne souhaite pas s'exprimer.

Il se peut que la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme donne raison au magistrat.

Il se confirme par cette affaire qu'un grave malaise existe dans les milieux judiciaires après Outreau et tant d'autres affaires.

9.5.10

La notion de bien commun comporte un élément dynamique


Si quelqu’un est privé du bien commun, le bien pour lui n’est plus commun, c’est pourquoi on doit rechercher le bien des autres comme le sien propre pour le rendre commun. C’est pourquoi il faut que les citoyens et les hommes politiques se sacrifient afin que tous aient à manger, à se loger, à se vêtir, puissent fonder une famille, jouissent de leurs droits fondamentaux, alors qu'eux-mêmes et certains privilégiés jouiraient de ces droits (donc de ces biens qui ne seraient plus communs). Ces biens singuliers font partie du bien commun dynamique.

Il en est de même des droits fondamentaux et en particulier des droits à la vie, comme le droit des embryons et fœtus à vivre (par exemple). Il faut que les droits fondamentaux deviennent des biens communs à tous et non des privilèges réservés à certains.

Dès lors le bien (re)devient commun comme il n’aurait jamais dû cesser de l’être ; il le devient par l’action de tous les citoyens et particulièrement de ceux titulaires de l’autorité politique. Le but de l’action est de rendre le bien commun alors qu’il ne l’était pas.

Il faut que le bien devienne commun est le programme de toute société politique. Le bien commun est tourné vers l'avenir (Compendium 164).

8.5.10

Réponse à superjustice sur le "pélagianisme" de Gaudium et spes

En commentaire à mon post sur la lecture erronée de Gaudium et spes, "superjustice" (pseudo), me fait l'honneur d'un commentaire où il relate l'accusation portée contre Gaudium et spes, qui serait "pélagien" ou "semi-pélagien". Cette accusation aurait été portée par le théologien Joseph Ratzinger.

Comme ma réponse est trop longue pour passer en commentaire, je la transforme en post :

Voici d'abord la question :

Désolé, mon cher Denis, de "déterrer" cet article, mais une de mes lectures du jour y faisait référence, et quelle ne fut pas ma surprise de constater que - d'une certaine manière - tu peux être qualifié, pour la hiérarchie de l'église catholique, d'hérétique. Ni plus ni moins.

En effet, selon diverses sources, celui qui était encore le cardinal Joseph Ratzinger semble considérer que Gaudium et spes relève du pélagianisme.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Semi-p%C3%A9lagianisme (Voir la fin de l'article)

http://www.culture-et-foi.com/dossiers/benoit_xvi/joseph_komonchak.htm (§8 et 9)

Ceci dit, ta position dans nombre de tes billets me fait effectivement penser que tu as pas mal de liens avec la doctrine de Pélage (http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9lagianisme), que je tiens personnellement en plus haute sympathie que la doctrine catholique officielle... J'estime d'ailleurs, à titre personnel, que l'église catholique a raté un virage intéressant en optant pour Augustin contre Pélage...

Je serais curieux de connaître ta position et d'en discuter davantage avec toi...

Voici ma réponse :

Vous mettez en références des textes de seconde main (des textes qui prétendent "rendre compte").

Un de mes professeurs m'a appris de ne pas me contenter de textes de seconde main, mais à aller aux textes originaux. Internet pour cela est un instrument fort intéressant, mais imparfait puisque la plupart des textes qui ne sont pas dans le domaine public restent inaccessibles. La culture a un coût si vous voyez ce que je veux dire et je ne roule pas sur l'or.

Il me semble certain, pour en avoir fait l'expérience, qu'avant les années "soixante" régnait un esprit "renfermé" dans certaines parties de l'Eglise. Cela conduisait à ne pas lire Kant par exemple, ne pas lire Nietzsche et tout ce qui n'était pas dans un certain esprit. Ou alors si on lisait ces auteurs il fallait n'en dire que du mal. C'était la psychose antimoderniste.

De plus cette psychose produisait une idéologie (ou l'idéologie créait la psychose) dont on lit les textes chez l'abbé Laguérie, l'abbé de Tanoüarn, monseigneur Fellay et Williamson et tutti quanti.

Cette idéologie peut être dangereuse dans ses résultats.

Cette psychose anti moderniste a conduit à la fondation de la FSSPX. Des gens qui n'ont qu'une culture de seconde main créée par des maîtres autoproclamés mais de seconde zone, mitraillent tous les passants avec des rafales de "moderniste", "kantien", "pélagien" etc. Leur culture est pernicieuse sur plus d'un point et inexistante au plan juridique.

Ce temps est heureusement révolu (sauf pour les traditionalistes et peut-être certains autres, je ne suis pas certain que les catholiques "main stream" des évéchés ne soient pas dans le même esprit, même si les idées sont opposées).

Je crois qu'un des principaux mérite de Ratzinger-Benoît XVI est de s'être constitué une culture de première main sur tous les auteurs y compris les modernes et les contemporains, sans oublier ceux de l'Antiquité et du Moyen-âge. Une forte santé et une mémoire presque prodigieuse expliquent en partie le phénomène Ratzinger. Il n'est pas l'homme d'un seul livre, mais l'homme de très, très nombreux livres dont les messages sont ordonnés dans un esprit puissant.

En revanche, il n'est, selon ce que j'ai lu de lui, ni kantien, ni nietzschéen, il respecte saint Thomas, bref il est parfaitement orthodoxe. Citer Kant ou Nietzsche ou Marx avec honneur ne fait pas de vous un kantien, un nietzschéen ni un marxiste.

L'accusation de pélagianisme adressée à Gaudium et spes est une fausseté évidente, puisque ce texte est infaillible.

Il me semble que la doctrine catholique enseigne que l'humanité, même sans la grâce est capable de bien. Certes le péché originel et les péchés actuels ont ébranlé l'ordre du monde, mais il n'est qu'ébranlé, il n'est pas détruit. Je proposerais cette comparaison : une vitre cassée qui reste sur le châssis laisse toujours passer les images et la lumière, mais bien plus imparfaitement que lorsqu'elle était intacte.

Selon le "compendium" d'ailleurs, il ne faut pas trop insister sur le péché et le mal ("isoler" la doctrine du péché), car cela cache la valeur de la culture (compendium 120, dernier paragraphe).

Bref, ceux qui accusent "Gaudium et spes" de pélagianisme ou de "semi-pélagianisme" ont tort. Ils font vraiment une mauvaise action, car ils troublent les esprits.

GS, c'est un texte qui vous transporte hors de l'intégrisme, il dilate l'âme au lieu de la rabougrir à la manière intégriste.

Cela dit, je ne suis pas sûr que ceux qui s'en réclament l'aient vraiment lu.

Ils semblent se contenter d'une culture de seconde main et croient sur parole les journalistes et le clergé "rendant compte" d'un texte.

Pour moi, je vous assure que la lecture de ces textes est un remède. Je me sens plus joyeux et moralement meilleur après leur lecture qui est loin d'être achevée, alors que je n'éprouve que déception à la lecture de la plupart des textes de seconde main des journalistes ou du clergé français ou des textes intégristes.

Ne croyez pas pour autant que je sois anticlérical, des prêtres m'ont fait beaucoup de bien notamment dans la confession. C'est ce dont je m'aperçois en réfléchissant à mon passé déjà long.

7.5.10

Communiqué du cardinal Ricard sur l'émission "Les infiltrés"


Lu sur le site du diocèse de Bordeaux :

Communiqué du cardinal Jean-Pierre RICARD, archevêque de Bordeaux

suivi du communiqué du conseil presbytéral sur l'émission "les infiltrés" du 27 avril 2010
1) L’émission « Les Infiltrés » sur F2 fait entendre des paroles intolérables de haine, d’appel au meurtre et de violence. Elle retransmet également des propos antisémites, racistes et islamophobes. Ces propos ont été tenus, même si la manière de les recueillir pose quelques problèmes de déontologie journalistique. Ils doivent être condamnés avec la plus grande netteté. Nous sommes aux antipodes de l’enseignement du Christ dans l’Evangile.

2) Cette émission veut mettre en évidence les liens étroits qui existeraient entre ceux qui tiennent ces propos (militants du mouvement Dies Irae et jeunes de l’Ecole privé sans contrat Saint Projet) et l’Institut du Bon Pasteur. C’est sa thèse. Qu’il y ait eu des contacts entre ces jeunes politisés et des prêtres de la paroisse Saint Eloi, c’est certain. De plus, le prêtre qui s’occupe de l’école est responsable aussi de l’ambiance qui y règne, que ce soit au niveau des adultes ou des jeunes. Faut-il dire que les responsables de la paroisse Saint Eloi sont d’accord avec les propos tenus ? Je ne le crois pas. Eux-mêmes d’ailleurs le nient fermement. Je parlerais plutôt de manque fort regrettable de vigilance. Chez certains fidèles il s’agit d’influence de courants provenant d’une traditionnelle extrême-droite catholique.

3) L’accueil dans l’Eglise diocésaine de l’Institut du Bon Pasteur implique une communion avec les autres composantes de l’Eglise de Gironde qui sont appelées à vivre de l’Evangile et à traduire dans des actes l’engagement que l’Eglise catholique a pris à Vatican II vis-à-vis des chrétiens des autres confessions chrétiennes, des juifs, des membres des autres religions et des hommes de bonne volonté. Il ne peut y avoir de contre-témoignage en ce domaine. L’Institut devra rester vigilant sur ce point. Les actes doivent accompagner les déclarations. Il en va de la vérité et de la santé des liens de cet Institut avec l’Eglise diocésaine.

4) Pour aider à cette communion et à cette vigilance, je mets en place une commission de relation avec les responsables de la paroisse de Saint Eloi. Elle aura pour tâche de veiller à la communication entre ceux-ci et les autres instances du diocèse. Elle sera chargée de traiter les contentieux éventuels.

5) Dans sa rencontre des 4 et 5 mai, le Conseil presbytéral, est revenu sur ces événements et a rendu publique, avec mon accord, la déclaration ci-jointe. J’ai demandé à son Bureau de rencontrer avec moi les responsables de la paroisse Saint Eloi, pour leur faire part de l’expression des membres de ce Conseil et de l’émotion de beaucoup de catholiques bordelais.

Suit la déclaration suivante :*

Le conseil presbytéral du diocèse de Bordeaux (40 prêtres délégués par leurs pairs réuni autour de leurs évêques) a été scandalisé par les images et les propos tenus lors de l’émission "les infiltrés" de France 2 et tient à faire la déclaration suivante :

Même si l’émission « les infiltrés » n’est pas sans nous poser question en particulier sur le plan éthique, il n’empêche que nous devons à une chaîne du service public qu’une partie du voile se lève sur les convictions dissimulées et les incitations à la haine et à la violence d’un certain nombre de fidèles des courants traditionalistes et de leurs institutions.

Certes nous ne voulons pas faire d’amalgame mais, au nom de notre fidélité à Jésus-Christ, nous ne pouvons pas nous taire. Nous souffrons que notre foi catholique soit à ce point instrumentalisée à des fins idéologiques et politiques. Nous dénonçons l’antisémitisme et toutes les formes de ségrégation religieuse, raciale ou culturelle. Les actes de bienveillance et d’accueil n’ont pas manqué à l’égard de l’Institut du Bon Pasteur et de la paroisse St Eloi. Il nous semble qu’aujourd‘hui des limites doivent être posées, pour ne pas courir le risque de perdre le sens de la communion et de la vérité du message évangélique.

Nous sommes persuadés que le véritable enjeu ne se réduit pas à la messe en latin ou en français ni à la forme du rite. Nul ne peut ignorer les complicités politiques d’extrême droite de certaines personnes des courants traditionalistes. Celui qui utilise le nom de Dieu comme arme pour justifier ses propres idées tourne le dos à l’Evangile.

Nous partageons la préoccupation du pape de tendre la main à ceux qui ont quitté l’Eglise et de chercher des chemins de réconciliation et d’unité « dans la charité et la vérité ». Bien des initiatives ont eu lieu dans ce sens, qui offrent à nos frères traditionalistes des signes de bienveillance, sans vraie contrepartie de leur part. Car les seuls échos qui nous reviennent manifestent la prétention de personnes sûres d’incarner la seule vraie tradition de l’Eglise.

Le pape Benoît XVI a rappelé à maintes reprises la continuité du Concile Vatican 2 avec la tradition de l’Eglise. C’est dans cette perspective que nous sommes heureux de réaffirmer notre joie d’être prêtres aujourd’hui.

Nous prenons acte de la déclaration de l’Institut du Bon Pasteur contestant tout lien avec quelque mouvance politique. Mais aujourd’hui cette seule déclaration ne suffit pas.


Bordeaux le 5 Mai 2010

contact
Jean ROUET
06 87 70 66 58

J'ai téléphoné à ce numéro à Mgr Rouet pour lui parler de cette affaire. L'"entretien" a été plus que bref, manifestement je fatiguais monseigneur avec mes théories et mes expériences. J'ai donc raccroché précipitamment.

Dommage, car je pense que le problème de l'Institut du Bon Pasteur et de l'abbé Laguérie se trouve dans la formation "Jean Ousset". Cette formation est commune à tous les "traditionalistes" et va de "Ictus" aux "sédévacantistes" (c'est le même esprit), en passant par les lefebvristes modérés et les lefebvristes extrémistes sans oublier les madiranistes. (1)

En général, comme toutes les idéologies, elle tend à accorder une puissance magique au discours. Le discours change la réalité. C'est l'aspect Don Quichotte ou Diafoirus. Le discours de plus est tout puissant.

Plus spécialement, je vois trois points particulièrement pernicieux dans cette idéologie sincèrement chrétienne :

1) Elle combat la liberté religieuse. Elle combat donc le droit naturel en croyant le défendre. Elle a une lecture erronée de "Quas primas" et de "Dignitatis humanae" par défaut de culture notamment juridique. Elle nie de ce fait la dignité inamissible de la personne humaine (la personne n'est digne que si elle est dans la vérité, selon cette idéologie "contrerévolutionnaire" ou "traditionaliste").

2 ) Cette formation contient en outre une notion du "bien commun" sans rapport avec le "bien commun". Cette notion erronée est la reprise inconsciente d'un élément de l'idéologie marxiste. Le bien commun dans cette idéologie devient une sorte de léviathan qui écrase la personne.

Bien qu'ils lisent le texte difficile de Charles De Koninck sur le bien commun et contre les personnalistes, les "traditionalistes" semblent appliquer ce que celui-ci critique. (encore que ce texte contienne en germe les erreurs "traditionalistes" comme je le démontrerai dans un prochain post). Dans leur esprit, confusément "le bien commun n’est pas un bien qui ne serait pas le bien des particuliers, et qui ne serait que le bien de la collectivité envisagée comme une sorte de singulier." Ce qui est la conception marxiste et intégriste du bien commun.

Je vis cela tous les jours, puisque le bien commun de la famille que j'avais fondée m'exclut de tout bien commun (je ne vois jamais la plupart de mes enfants). Le "bien commun" n'est plus commun, car il exclut celui qui est jugé (arbitrairement) une entrave au "bien commun". Le bien commun n'est pas mon bien, ni celui de mes enfants, ni celui de ma femme, mais un bien qui est Dieu et qui ne respecte pas les hommes.


3) Un troisième point erroné de l'idéologie (point qui n'est pas sans lien avec la notion du bien commun) "traditionaliste" consiste en l'exagération de la valeur de la piété et de la prière. Elle pourrait s'exprimer ainsi : "- Je prie donc je me sauve, donc je suis infaillible dans mon discours, Dieu me protège. Ceux qui s'opposent à mes idées s'opposent à Dieu." Cela ressemblerait plutôt à l'islamisme. Ce versant idéologique a sa source dans la lecture erronée des "Exercices spirituels" de saint Ignace de Loyola et dans leur pratique non moins erronée (retraites de cinq jours selon la méthode du très révérend Père Vallet) qui prêche le salut purement individuel et la damnation du plus grand nombre (voire de tous comme chez le père Augustin Joly du monastère Saint Joseph de Clairval).

La négation du caractère communautaire du salut (Spe salvi 14 qui est aussi une encyclique sociale) conduit à la négation du bien commun spirituel et en conséquence du bien commun politique que le bien commun spirituel transcende en même temps qu'il en est la fin (Compendium 170).

Après cela vous pouvez toujours brandir Vatican II (2), penser et dire injurieusement qu'ils ne sont pas des chrétiens sincères, mais des chrétiens instrumentalisant la foi au profit d'idéologies politiques... Bref, utiliser le "prêt-à-penser", mais cela sera sans résultat, car c'est faux.

Du fait des erreurs sur l'adversaire et des injures que vous lui adressez vous renforcerez la conviction des fanatiques que vous voulez combattre.

Tant que vous ne lutterez que contre les effets du mal, sans le prendre à la racine, vous perdrez votre temps, voire vous creuserez des fossés sociologiques et augmenterez le fanatisme des deux côtés. (3)

(1) Je suis consterné en lisant les textes de l'abbé de Tanoüarn. Ils sont pris comme une référence par les "traditionalistes", alors que ces textes manifestent que leur auteur ne comprend pas bien son sujet.

(2) Pour moi, les lumières des textes de Vatican II, notamment de Dignitatis humanae et Gaudium et spes en font des textes nécessaires à l'esprit. Je le précise à toutes fins utiles, je combat l'idéologie traditionaliste, comme le libéralisme.

(3) Quoique sur ce dernier point je salue le souci de modération et de charité sans exclusive du diocèse, je crains seulement qu'il ne soit pas vivifié par une connaissance véritable de l'adversaire et de son idéologie.

6.5.10

Fondement du bien commun


"164 De la dignité, de l'unité et de l'égalité de toutes les personnes découle avant tout le principe du bien commun, auquel tout aspect de la vie sociale doit se référer pour trouver une plénitude de sens."
La dignité est la qualité de la personne qui fait d'elle une fin et jamais un moyen. Elle est inamissible car fondée dans sa nature. (De Koninck in primauté du bien commun "réponse aux objections").

Le bien commun est le bien de chacun, il n'est pas un bien étranger pour personne.

Le bien commun sous un certain aspect est historique et change selon les époques, donc il dépend de la prudence pour sa réalisation. Il est dépassé et en même temps trouve sa signification dans la destinée de l'homme qui est en Dieu et qui n'est pas de ce monde. (Compendium 170)

Mais il est fondé sur des permanences qui sont dignité, unité et égalité des personnes humaines.

La querelle entre les personnalistes et les partisans du bien commun (dont les chefs d'écoles sont respectivement Marc Sangnier et De Koninck) peut sans doute être dirimée par la citation ci-dessus extraite du Compendium de doctrine sociale.

L'homme ne déchoit jamais de sa dignité sociale, contrairement à ce que prétend De Koninck. Il n'est jamais un moyen, mais toujours une fin.

En revanche, le bien de la personne n'est jamais si grand que lorsqu'il est commun avec les autres êtres humains.

1.5.10

Communiqué du diocèse de Bordeaux au sujet des "Infiltrés"


Au sujet de l'émission "Les infiltrés" le diocèse de Bordeaux publie le communiqué suivant :


L’Eglise catholique condamne fermement toutes formes d’antisémitisme, de racisme, de haine ou de violence. Elle les déclare « péchés contre Dieu » (Jean-Paul II).

L’émission « Les Infiltrés » sur France 2 soulève de nombreuses interrogations. Il est nécessaire de la décrypter. Certaines séquences rapportent des propos intolérables, scandaleux et que nous dénonçons comme inacceptables. Même si les conditions dans lesquelles le tournage s’est effectué posent de réelles questions de déontologie.


Les responsables de la paroisse Saint-Eloi ont affirmé qu’il n’y a pas, à l’heure actuelle, de lien entre la paroisse et le groupe politique incriminé. Les parents de l’école privée Saint-Projet expriment leur condamnation de tout antisémitisme. Leurs déclarations devront être suivies de mesures fermes et appropriées.


Il importe à tous d’être vigilants pour éviter toutes confusions possibles entre partis politiques et religions. L’Eglise doit annoncer et vivre l’Evangile sans connivence ni compromission.

Contact:
P. Jean ROUET
06 87 70 66 58

http://bordeaux.catholique.fr/users/site/web/index.php?page=Root&portlet=Document&document_id=1063

C'est le mois de Marie, c'est le mois le plus beau

C’est le mois de Marie, c’est le mois le plus beau

Le 1er mai commence le mois de Marie.

« Marie, mère de Dieu. – Marie est la mère de Dieu. C’est une vérité de foi définie au Concile d’Ephèse. Il existe une double génération du Fils de Dieu : éternellement il est engendré du Père, selon la nature divine, par une génération spirituelle. ; dans le temps marqué par Dieu, il est engendré de Marie, selon la nature humaine, prenant miraculeusement un corps et une âme dans le sein de la Vierge très pure. Dieu, il n’a point de mère ; homme il n’a point de père. Et comme c’est la même personne divine qui est homme et Dieu, Marie est véritablement, quoique selon la chair, la mère de cette personne divine ; elle a droit au titre de mère de Dieu. C’est le premier et le plus grand de tous ses privilèges. »

Citation de Paul Vigué, directeur au séminaire de Saint Sulpice à Paris in encyclopédie populaire des connaissances religieuses Bloud et Gay 1941 p. 123



C'est le mois de Marie,
C'est le mois le plus beau.
À la Vierge chérie,
Disons un chant nouveau.

http://www.chantez-online.org/chant.php?ID=26795&PHPSESSID=ea2f18a050dcf7b9fc4deb143de589d1