31.5.09

Essai sur le statut du mariage dans l'Etat

Le blog "américatho" relate que le Pr. Kmiec propose une "dérégulation" du mariage. Le mariage deviendrait une affaire purement privée et religieuse, sans que l'Etat laïc ne le reconnaisse. Ce serait la séparation du mariage et de l'Etat.

Cette proposition peut séduire les catholiques qui savent que l'Etat n'a pas de compétence matrimoniale fondamentale. Le mariage étant un contrat de droit naturel l'Etat doit le reconnaître, comme tout être humain doit vivre du droit naturel. L’Etat ne peut légiférer sur le mariage et le prononcé du divorce par un tribunal laïc n'a aucune efficacité sur le mariage catholique qui n'est pas détruit par le jugement.

Cependant reste le mariage entre non-catholiques. Le mariage entre non-catholiques est un contrat de droit naturel indissoluble tout comme le mariage catholique (enfin indissoluble dans la plupart des cas, je songe ici au « privilège paulin » qui permet le divorce dans certains cas) L’Eglise ne se reconnaît aucune compétence pour juger des cas matrimoniaux entre non-catholiques. Le jugement de divorce n’a pas plus d’efficacité dans ce cas que dans le cas du mariage catholique, si le mariage est valable.

l’Etat ne peut donc "marier" les gens, il peut seulement et il doit reconnaître un mariage validement célébré (quelles que soient les confessions des mariés et qu'il soit un sacrement ou un "simple" contrat de droit naturel) pour le sanctionner en ce qui le concerne (relations économiques en particulier).

Cela étant posé, l’Etat peut-il faire semblant de ne pas connaître le mariage ? Il semble que non. Qu’il soit catholique ou non, ce contrat fondement de la famille et donc de la société tout entière doit être reconnu et protégé par l'Etat puisque l’Etat est composé de familles plus encore que d’individus.

En vertu de la liberté religieuse, l'Etat doit reconnaître et protéger le mariage catholique et laisser l'Eglise le célébrer et juger des causes matrimoniales, nécessairement relatives aux mariages célébrés par Elle. Il en est de même des autres mariages religieux sous réserve que soient observées les conditions de validité de droit naturel (notamment les consentements) pour lesquels l'Etat chargé du bien commun doit contrôler le respect de la justice et des droits de l'homme.

l’Etat doit reconnaître les mariages célébrés religieusement, si les conditions relatives aux consentements et autres conditions de droit naturel sont respectées.

En dehors des questions religieuses, l'Etat doit établir une législation relative aux relations économiques entre les époux de quelques confessions qu'ils soient. Cette législation doit être juste (par exemple rémunérer la femme de ses peines pour le ménage).

Un corollaire de ces constatations, c'est que nous devons nous abstenir, nous particuliers, de juger les causes matrimoniales de nos semblables (quelles que soient leurs confessions) et donc reconnaître les mariages sans nous poser de questions sur leur validité ou leur élévation à la dignité de sacrement. La liberté religieuse est de droit naturel, or le mariage est un contrat religieux et les particuliers n'ont aucune compétence juridique pour rendre des jugements en matière religieuse (cette compétence même les tribunaux civils ne l'ont pas, quoique nos juges ne se gênent pas pour juger de la religion comme l'a fait récemment le Conseil d'Etat, mais l'ignorance et la stupidité de beaucoup de magistrats, n'a d'égale que leur infatuation).

Conclusion : Le droit naturel libère l'homme de beaucoup de ténèbres et l'aide à se réaliser, à devenir ce qu'il est. En vertu du droit naturel, l'Etat doit reconnaître le mariage et le mariage seul à l'exclusion de toute imitation qu'il doit au contraire condamner, comme institution de droit naturel et il ne peut jamais faire comme si le mariage, institution fondamentale de la société, n'existait pas.

29.5.09

La loi positive doit découler de la loi naturelle, mais pas mathématiquement


Pour préciser mes prises de position sur la loi positive, il m'apparaît utile d'opérer une distinction dans la loi positive.

Il est vrai qu'un certain nombre de dispositions de la loi positive doivent découler de la loi naturelle (même si de fait, ce n'est pas toujours le cas).

Par exemple, il ne faut pas voler, c'est interdit par la loi naturelle. Il découle de là un certain nombre de dispositions qui sont laissées à l'arbitrage de la loi positive qui doit se conformer à la culture du peuple. La loi positive, par exemple, précisera dans quelles conditions le prix pourra être réduit, ou le vendeur dispensé de la livraison, ou à qui incombera l'obligation de remboursement. La loi positive réformable devra toujours être éclairée par les principes de la loi naturelle.

Léon XIII (Libertas) donne un exemple d'application du principe relatif à la loi naturelle dans ses rapports avec la loi positive :

«Ainsi, la nature ordonne aux citoyens de contribuer par leur travail à la tranquillité et à la prospérité publiques : dans quelle mesure, dans quelles conditions, sur quels objets, c'est ce qu'établit la sagesse des hommes, et non la nature.»

La « sagesse des hommes », qui est une émanation de la loi éternelle divine, et doit lui rester conforme, ne découle ici pas directement et de "plain pied" du droit naturel. Mais en tant que sagesse, elle doit être respectée en conscience.

Il s'en suit qu'il ne faut pas mépriser le droit positif sous prétexte de droit naturel. Dans la mesure où les dispositions de droit positif sont conformes à la "droite raison" et aux "intérêts du bien public", elles sont obligatoires en conscience. De plus, ces dispositions de droit positif doivent bénéficier d'une présomption de validité et de conformité à la "droite raison" et "intérêts du bien public".

Libération de Coupat, rien de plus normal

Les organes de la propagande communiste (dont Antenne 2) font grand cas de la libération du nommé Coupat. Ils présentent cela comme un "échec" etc.

Or ce qui était anormal, c'était le maintien en prison de quelqu'un qui n'était pas jugé. La détention provisoire doit être l'exception, Coupat est présumé innocent légalement et moralement.

Il est donc tout à fait normal qu'il soit libéré. Cela ne préjuge en rien de travail des juges et des policiers et n'a aucune incidence politicienne (ou ne devrait pas en avoir).

Il reste qu'il y a eu des attentats très graves contre la sécurité publique, des malades, des handicapés, des femmes enceintes ont été traités de façon inhumaine, il est donc urgent que les auteurs de ces actes barbares, quels qu'ils soient, soient punis convenablement, le travail des juges et des policiers doit donc être respecté et les menteurs qui l'attaquent injustement ne devraient pas être grassement payés comme ils le sont.

28.5.09

Les icônes signe de l'unité du cosmos

"Dans ses trois livres Antirretikoi (Réfutations), Théodore établit une comparaison entre les relations éternelles intratrinitaires, où l'existence de chaque Personne divine ne détruit pas l'unité, et les relations entre les deux natures en Christ, qui ne compromettent pas, en lui, l'unique Personne du Logos. Et il argumente : abolir la vénération de l'icône du Christ signifierait effacer son œuvre rédemptrice elle-même, du moment que, assumant la nature humaine, l'invisible Parole éternelle est apparue dans la chair visible humaine et de cette manière a sanctifié tout le cosmos visible."

Il résulte de cela que l'incarnation a sanctifié tout le monde visible. Donc non seulement le monde animal et le monde végétal, mais encore le monde minéral. Et l'homme est un "microcosme", un résumé de tout le monde, il est à la fois spirituel, animal, végétal et minéral. De ces quatre mondes seul le monde spirituel est invisible.

Mais l'existence du Christ dans cinq mondes : le monde divin inconnaissable, régi par la loi éternelle et présent au monde, le monde spirituel, le monde animal, le monde végétal et le monde minéral, nous permet de vénérer à bon droit des images qui ne sont que du monde minéral, mais qui, par le travail et l'esprit de leurs auteurs et leurs messages relient le monde spirituel au monde minéral. Les images unissent les deux extrémités de la hiérarchie du cosmos et sont le signe visible de l'unité de sanctification des quatre ordres du monde.

On peut d'ailleurs retrouver la même idée dans le fait que saint Joseph était artisan, et que saint Paul à l'exemple des rabbins se livrait à des travaux manuels (saint Paul travaillait de ses mains) et que Notre-Seigneur, lui-même était un charpentier.

27.5.09

Abus sexuels en Irlande de "1940 à nos jours"

Un rapport vient d'être remis sur les abus sexuels en Irlande de 1940 (ou avant) à nos jours.

Permettez-moi de trouver étrange d'aller chercher des témoins soixante dix ans après les faits. La plupart des "coupables" sont nécessairement morts. On étend l'imprescriptibilité au-delà du raisonnable.

Pour moi, qui ai bénéficié de l'enseignement catholique dans le primaire, je dois dire que j'ai été bien traité dans l'enseignement catholique (laïc), mieux traité que dans le secondaire laïciste.

Cela dit, il faut nécessairement aller chercher ailleurs que dans l'évangile et la doctrine de l'Eglise la cause de ces maltraitances. Elles ont nécessairement une autre origine : des infiltrations d'idées étrangères dans l'Eglise.

24.5.09

Etre une idole à soi-même ou être un dieu ?

Dans l'inépuisable article du cardinal Ratzinger "Vérité et liberté" que je dois avoir lu quatre à cinq fois sans l'épuiser, on lit que l'antinomie apparente entre "vérité" et "liberté" (créée selon moi par l'idéalisme), s'incarne particulièrement dans la dialectique de l'avortement.

Le couple formé par la mère et l'enfant dans son ventre met en évidence que la liberté entendue comme le pouvoir de faire le mal conduit non à la liberté, mais à l'esclavage de l'idole du "moi".

Dieu en effet est un être de relation et de don. Il nous a révélé qu'en Lui se trouvent trois personnes qui s'aiment,

"un être "pour", le Père, un être "de" le Fils", un être "avec", l'"Esprit Saint." (p. 12)

Créés à son image, nous avons à augmenter cette ressemblance.

Ainsi l'invitation diabolique à "devenir comme des dieux" (Gn 3,5) alors qu'Adam et Eve, créés à l'image de Dieu, étaient des dieux, est en fait une invitation à devenir soi-même une idole pour soi-même. "Connaître le bien et le mal", n'est-ce pas pratiquer le mal comme si faire le mal était la liberté ?

L'idole est égoïste et ne connaît qu'elle-même, ne vit que pour elle-même, alors que la nature de l'homme, de l'être humain est d'être un être de relation d'amour. Ainsi la prétendue "liberté" qui contredit la nature sociale de l'homme n'est pas une liberté, mais l'esclavage d'une idole contredisant la nature humaine.

Car l'être humain est un être en soi, et un être-de (par exemple : un être de ses parents et un être de la société), un être-pour (un être-pour comme par exemple la mère est un être-pour son enfant), à l'image de Dieu. C'est en contemplant cette vérité que se libérant de l'idole, l'homme devient ce qu'il est : un dieu, et par conséquent un être vraiment libre.

23.5.09

Impartialité et sens humain : un programme pour les magistrats

Un programme pour l'École nationale de la magistrature :


"que le pouvoir judiciaire administre la justice avec une impartialité pénétrée de sens humain, et soit inflexible en face des pressions dictées par l’intérêt des parties en cause. Le bon ordre veut enfin que les citoyens non moins que les corps intermédiaires, dans l'exercice de leurs droits et l'accomplissement de leurs devoirs, bénéficient d'une protection juridique efficace tant dans leurs rapports réciproques que dans leurs rapports avec les agents publics."

Pacem in terris § 69

Il est aujourd'hui manifeste que le corps judiciaire manque de sens humain, qu'il est l'objet, pas toujours résistant, de pressions.

Il est non moins manifeste que les citoyens ne bénéficient pas d'une protection juridique efficace, ni de la loi, ni du corps judiciaire. La loi n'assure pas vraiment la justice commutative, ni la justice légale puisqu'elle ne protège pas les enfants dans le ventre de leurs mères, en particulier s'ils sont handicapés, et que l'extension de la prescription au-delà du raisonnable par exemple dénote le mépris de la justice et de la propriété privée.

Le corps judiciaire, et je peux en témoigner, est gangrené par l'argent, le trafic d'influence et les passions viles comme la vengeance et le volontarisme. Il n'a aucun sens humain. Il existe toutefois quelques magistrats héroïques, surtout des femmes.

21.5.09

La loi positive n'est pas arbitraire, ne découle pas du droit naturel, mais de la loi éternelle

La loi humaine doit se conformer à la loi éternelle. Elle découle de la loi éternelle et non de la loi naturelle qu'elle doit seulement respecter. Ce qui donne force de loi à la loi positive est la loi éternelle donc, la sagesse humaine.

La loi éternelle se distingue de la loi naturelle. La loi naturelle est une participation de la loi éternelle, mais ne s'identifie pas à elle.

La loi humaine découle de la loi éternelle et est obligatoire à ce titre.

Voici ce que dit Léon XIII dans Libertas à ce propos :

"Quant aux autres prescriptions de la puissance civile, elles ne procèdent pas immédiatement et de plain-pied du droit naturel; elles en sont des conséquences plus éloignées et indirectes et ont pour but de préciser les points divers sur lesquels la nature ne s'était prononcée que d'une manière vague et générale. Ainsi, la nature ordonne aux citoyens de contribuer par leur travail à la tranquillité et à la prospérité publiques : dans quelle mesure, dans quelles conditions, sur quels objets, c'est ce qu'établit la sagesse des hommes, et non la nature. Or, ces règles particulières de conduite, créées par une raison prudente et intimées par un pouvoir légitime, constituent ce que l'on appelle proprement une loi humaine. Visant la fin propre de la communauté, cette loi ordonne à tous les citoyens d'y concourir, leur interdit de s'en écarter et, en tant qu'elle suit la nature et s'accorde avec ses prescriptions, elle nous conduit à ce qui est bien et nous détourne du contraire. Par où l'on voit que c'est absolument dans la loi éternelle de Dieu qu'il faut chercher la règle et la loi de la liberté, non seulement pour les individus, mais aussi pour les sociétés humaines. Donc, dans une société d'hommes, la liberté digne de ce nom ne consiste pas à faire tout ce qui nous plaît : ce serait dans l'Etat une confusion extrême, un trouble qui aboutirait à l'oppression ; la liberté consiste en ce que, par le secours des lois civiles, nous puissions plus aisément vivre selon les prescriptions de la loi éternelle. Et pour ceux qui gouvernent, la liberté n'est pas le pouvoir de commander au hasard et suivant leur bon plaisir : ce serait un désordre non moins grave et souverainement pernicieux pour l'Etat ; mais la force des lois humaines consiste en ce qu'on les regarde comme une dérivation de la loi éternelle et qu'il n'est aucune de leurs prescriptions qui n'y soit contenue, comme dans le principe de tout droit. Saint Augustin dit avec une grande sagesse (De lib. Arb., 1. I, c. 4, n. 15.): "Je pense que vous voyez bien aussi que, dans cette loi temporelle, il n'y a rien de juste et de légitime que les hommes ne soient allés puiser dans la loi éternelle." Supposons donc une prescription d'un pouvoir quelconque qui serait en désaccord avec les principes de la droite raison et avec les intérêts du bien public ; elle n'aurait aucune force de loi, parce que ce ne serait pas une règle de justice et qu'elle écarterait les hommes du bien pour lequel la société a été formée."

http://www.vatican.va/holy_father/leo_xiii/encyclicals/documents/hf_l-xiii_enc_20061888_libertas_fr.html

Ce n'est pas purement académique. Car une des conséquences c'est que la loi humaine trouve son autorité dans la "sagesse des hommes", prévue et voulue par la loi éternelle. De plus la loi positive est "créée" par la raison humaine.

La loi, comme le commandement du chef ne doivent pas être arbitraires mais, sans jamais contredire le droit naturel (dont elle ne découle cependant pas car elle s’adapte aux communautés qu’ils sont destinés à régir), mais être conformes à une loi qui se trouve en Dieu, qui est la Sagesse éternelle. La loi humaine devra se soumettre à cette loi en étant prudente, adaptée, utile, en un mot qu’elle dérive de la loi éternelle qui est en la Sagesse éternelle. Il en est de même du commandement du chef, qui ne doit pas être arbitraire mais découler de la loi éternelle. Le commandement et la loi doivent être sages, soient utiles au bien commun, obligatoires, légitime, ne pas enfreindre le droit naturel (être justes), de plus la loi quant à elle, doit être stable et enfin promulguée soit portée à la connaissance de la communauté.

Ne pas confondre loi éternelle et loi naturelle qui ne s'opposent pas, mais ne se confondent pas. C'est l'erreur habituelle des traditionalistes.

On en trouve encore un exemple ici :

http://www.christ-roi.net/index.php/Discuter:Lib%C3%A9rateur

L'auteur de l'article devrait modifier sa citation sur la citation de la "Somme théologique", car saint Thomas ne parle de la loi naturelle, mais de la loi éternelle.

20.5.09

Délivrez-nous du mal.

La dialectique actuelle de la liberté est fondée sur l’imagination. On imagine une volonté libérée de tout, y compris du bien. Nous ne pouvons penser sans image, il est donc difficile de se départir de ce prestige de l’imagination que nous prenons pour une démonstration : est libre celui qui est libre de faire le mal.

L’animal ne suit que son instinct, il n’a donc à proprement parler pas de liberté, (du moins il n’en existe qu’un début, qu’un moignon chez les animaux supérieurs), largement asservi qu’il est à l’instinct. La liberté proprement dite n’existe que chez l’homme et l’ange et encore plus en Dieu. La liberté ne se conçoit que chez des êtres doués d’intelligence ou de raison. (Libertas de Léon XIII)

Dès lors celui qui fait le mal n’est pas libre puisqu’il n’écoute pas son intelligence, mais y renonce, violant ainsi sa nature ; ou bien écoute une intelligence défectueuse, obscurcie par la passion ou l’ignorance. L’homme alors « peut » d’une puissance qui dénote la défectuosité de son intelligence. En revanche Dieu qui est souverainement libre et souverainement intelligent, ne « peut » vouloir le mal. Dans cette expression « ne peut » il faut se méfier de ce que « ne pouvoir » nous apparaît comme une impuissance. Les idées ne rendent pas compte de l’absolue réalité et c’est pourquoi on doit comprendre que cette « impuissance », n’est pas une impuissance, mais un attribut de la toute puissance et que la « puissance » de l’homme n’est qu’une impuissance.

18.5.09

HaShem, le nom : ce que les Juifs enseignent aux chrétiens

Le 29 juin 2008, Benoît XVI a envoyé une lettre aux conférences épiscopales pour leur rappeler que l’on ne doit pas appeler Dieu YHWH, nom dont la prononciation est inconnue. Selon Benoît XVI, ce mot n’était prononcé qu’une fois l’an par le Grand Prêtre dans le temple, si bien que sa prononciation s’est perdue.

Cette tradition a été gardée par les Juifs de toutes sectes (selon le terme employé par le grand-rabbin Wog) de ne prononcer jamais ce mot. Ils préfèrent dans la conversation courante le terme de « hashem » soit « le nom ».

Pour les Juifs en effet, il n’est pas possible de prononcer le nom de Dieu, sans en quelque sorte porter la main sur Lui. En effet, dans la Genèse nomme les animaux et par cela les intègre à son univers mental (Spe Salvi), ce qui n’est pas possible pour le Seigneur dont nous ignorons tout.

Dans le nouveau testament, Jésus nous demande de « sanctifier » le nom de « notre Père ». C’est même la première demande ! Il demande que le nom de Dieu ne soit prononcé qu’avec respect et que son nom soit glorifié.

Cela nous amène à la réflexion sur le langage : il n’est certainement pas qu’une convention sociale. Il a existé avant toute société puisque notre père Adam a nommé les animaux avant la création d’Eve (gn 2,19).

Notre parole, a une puissance qui s’étend à plus que la simple communication, elle est une puissance. C’est pourquoi à juste titre les Juifs n’emploient que le terme « le nom » « hashem », car nous n’avons aucune puissance sur le Seigneur et prononcer son nom serait comme tenter de se l’approprier, tenter de l’intégrer à notre propre monde, ce qui ne se peut sans un très grand péché.

15.5.09

Le bien commun est un bien propre et le meilleur des biens propres

« Le bien commun est supérieur est supérieur au bien propre de chacun, quoiqu’en dise l’individualisme, mais ne doit pas cependant pas l’absorber, comme le prétend le communisme. »

Père Réginald Garrigou-Lagrange cité in Préface de Richard Dubreuil p. 9 « Petite somme politique » Téqui 1997.

A vrai dire le P. Garrigou semble ici victime d’une illusion idéaliste. C’est la guerre des idées, la guerre des antinomies irréconciliables. Il faut en sortir, car il n’y a rien de parfaitement vrai ni dans l’individualisme, ni dans le collectivisme, car nos idées rendent toujours imparfaitement compte de la réalité.

Dans la réalité, le bien commun est un bien propre à chacun, sinon il ne serait pas commun. Il est même le meilleur des biens propres parce que métaphysique. Il ne peut donc s’opposer au bien individuel qui est un bien subordonné et de moindre importance, y compris pour l’individu. Le bien individuel est moins bon que le bien commun, y compris pour l’individu.

Concrètement : le bien commun est surtout vérité, justice, solidarité, droits de l’homme. Je dois la vérité aux autres et ils me la doivent. Je dois sans faille avoir la volonté de rendre la justice à chacun et les autres me doivent et se doivent entre eux aussi la justice. Je leur dois la solidarité et ils me la doivent. La justice je l’apprends des autres, et je la leur apprends. Etc. C’est le bien commun.

D’autre part, si je m’examine, je vois que tout ce que je suis vient des autres. Mon être vient de mes parents, mon éducation vient d’eux et d’autres intervenants (professeurs, mais aussi tous les autres, innombrables qui m’aident : journalistes, écrivains… à l’infini), je leurs dois en justice respect et reconnaissance et ils me doivent, comme je leur dois, vérité et justice.

Concrètement le bien individuel, c’est me nourrir, me loger etc. Mais ce bien non plus ne peut être assuré que grâce aux autres, il n’est donc pas tout à fait exact de dire qu’il s’oppose au bien des autres. Disons qu’il s’oppose au bien des autres dans sa substance, mais qu’il est conditionné par le bien commun. Si je peux manger, c’est parce que justice est rendue aux paysans, routiers, commerçants, banquiers sans lesquels mon bien propre n’existerait pas.

Il convient de ne pas s'opposer à l'individualisme ou au collectivisme, il faut, comme le dirait Gilson les "dispenser d'exister".

Le président israélien à Nazareth pour écouter le pape

Le président israélien était présent lors de la messe du pape à Nazareth, le 14 mai.

En effet Benoît XVI le remercie en ces termes dans son homélie "j'adresse une salutation respectueuse au Président d'Israël qui nous honore de sa présence."

Nous sommes loin de ce que veulent faire croire les médias.

Notons aussi dans cette homélie la réaffirmation que les membres de la famille ne sont pas des moyens, mais des fins.

"Dans la famille, que ce soit l'enfant le plus petit ou le parent le plus
âgé, a une valeur en lui-même ou en elle-même et n'est pas simplement un moyen
pour quelqu'autre fin."

14.5.09

Loi de simplification et de clarification du droit

Une loi du 12 mai 2009 se présente comme une loi de "simplification" et de "clarification du droit". Vaste programme.

En fait cette loi comprend cent quarante articles qui vont modifier certaines matières.

Par exemple, le bulletin de salaire pourra être mis à disposition du salarié par voie électronique si le salarié est d'accord. On ne voit pas le rapport avec la simplification et la clarification du droit.

Le rite de saint Pie V a droit à la liberté religieuse dans l'Eglise

"Le Concile Vatican II, dans la Déclaration ‘Dignitatis Humanae’, et mes prédécesseurs Paul VI et Jean Paul II, se sont référés avec vigueur aux droits à la liberté de conscience et de religion, qui doivent être au centre de ces droits qui naissent de la nature humaine elle-même.”
Benoît XVI dans son discours à l'Académie pontificale des sciences sociales (dépêche Fides" du 05 mai 2009)

Il suit de cela que la liberté religieuse qui est le pivot des droits de l'homme doit être également respectée dans l'Eglise.

Cela veut dire que l'autorité du pape et des évêques doivent respecter la façon d'honorer Dieu selon la liberté de conscience et la liberté religieuse.

Donc, une prière qui n'a rien de contraire à la foi et approuvée comme telle par l'Eglise, ne peut être interdite par les autorités ecclésiastiques, quelles qu'elles soient. Leur pouvoir s'exerce dans le cadre des droits de l'homme, qui découlent du droit naturel contenu dans les dix commandements. Ainsi les rites notamment celui de saint Pie V, ne peut être interdit ni par des mesures générales, ni même en fait.

Et les évêques qui tentent d'interdire ce rite violent les droits de l'homme.

13.5.09

Mauvaise nouvelle de la liberté religieuse en France

La liberté religieuse est celle qui découle du droit naturel et interdit à tout individu et à l'Etat de s'immiscer dans les affaires religieuses des citoyens.

L'audiovisuel public bafoue journellement la liberté religieuse.

France 2 nous parle ainsi de la loi de 1905

La loi du 9 décembre 1905 ne comporte pas de référence explicite à la laïcité, mais elle sera le pilier des institutions laïques. Elle pose le principe de la liberté de religion et de culte des personnes et des communautés garanti par l’État. Chaque Eglise peut s’organiser suivant son droit propre. Par ailleurs, le principe de l’autonomie de l’Etat vis-à-vis des religions implique qu’aucun culte ne soit plus "reconnu", c’est-à-dire privilégié ou subventionné.

Or aucun culte n'était subventionné. Les prêtres (mais aussi les pasteurs et rabbins) étaient salariés en compensation des confiscations révolutionnaires en défaveur des religions (catholique, mais aussi protestante et israélite)

Or la loi de 1905 a confisqué les biens de l'Eglise et des autres communautés protestantes et israélites au profit de l'Etat, violant ainsi la liberté religieuse et donc la laïcité.

Elle a rendu nécessaire, dans sa logique de viol de la liberté et de la propriété, les inventaires des biens meubles appartenant à l'Eglise entraînant la mort d'une fidèle, assassinée par l'armée maçonnisée.

De plus elle violait une nouvelle fois, la liberté religieuse en imposant à l'Eglise une constitution qui n'est pas la sienne.

France 2 falsifie l'histoire en changeant complètement la réalité. Nos médias nous mentent avec notre argent.

12.5.09

Désinformation sur le pape

Selon la télévision française le voyage du pape donne lieu à de multiples critiques unanimes en Israël.

Or, le pape s'est entretenu avec le Président israélien Shimon Pérès et ils ont tous deux ensuite planté un olivier, symbole de paix, après s'être embrassés.

Il est donc inexact de dire que le pape n'a reçu que des critiques.

Un article d'un journal du soir, critique le pape parce que Hitler n'aurait pas été excommunié. D'une part il est possible que Hitler ait été excommunié pour des faits qui excommunient et que cela n'ait pas été rendu public ou soit resté peu connu.

D'autre part, l'Eglise est libre de sa politique au surplus pénale. Une peine n'est prononcée qu'en vue d'une certaine efficacité. Personne au monde ne peut violer la liberté de l'Eglise.

Le pape est un personnage sacré, ce n'est pas à n'importe qui de lui dicter sa politique.

Manifestement la télévision française oublie le caractère sacré du pape elle viole la liberté religieuse quotidiennement et toujours dès qu'elle parle du pape. De plus elle le fait avec l'argent des catholiques.

11.5.09

Liberté religieuse : une vérité accessible à la seule raison et confirmée par la foi

La liberté religieuse n'est pas de foi, elle est confirmée par la foi, comme tous les droits de l'homme.

http://www.fides.org/aree/news/newsdet.php?idnews=24922&lan=fra

C'est ce que confirme Benoît XVI dans une dépêche de Fides.

Parce que l'homme est doué de capacité à la vérité, il est libre.

Cependant, comme cette vérité n'est pas accessible uniquement par la foi, mais est accessible à la raison, elle est le patrimoine de tous et chacun, quelles que soient ses croyances.

La pape met en garde contre l'utilisation de la liberté humaine à des fins d'oppression de la raison

« La religion, comme la science et la technologie, comme la philosophie et toutes les expressions de notre quête de la vérité, peut être corrompue », a estimé le pape. « La religion est défigurée quand elle est mise au service de l'ignorance et du préjugé, du mépris, de la violence et des abus ». « Dans ce cas, nous ne constatons pas seulement une perversion de la religion mais aussi une corruption de la liberté humaine, une étroitesse et un aveuglement de l'esprit ».

http://www.zenit.org/article-20920?l=french

Noter que toute religion peut être pervertie, y compris la religion catholique. L'homme cherche naturellement la vérité. La science, la philosophie et la religion peuvent aussi, elles aussi par un mésusage de la liberté humaine en vue de la tyrannie, être mises au service de la violence et de l'ignorance.

Ainsi le kantisme qui dénie à la raison la possibilité de la connaissance de la Sagesse est bien un obscurantisme au service de l'ignorance. Il veut et proclame une étroitesse d'esprit et dénie la liberté de conscience. Il veut ainsi opprimer la raison, malgré, ou plus exactement en raison, des airs de libertaire qu'il se donne.

De même le darwinisme qui se présente comme une science, alors qu'il est une idéologie transcrivant en langage "objectif" et "scientifique" l'idéologie libérale et malthusienne conduit aussi au déni de liberté scientifique en se présentant comme une vérité établie (l'inénarrable et involontairement comique "sélection naturelle").

Article 1014 du code de procédure civile : le déni de justice institutionnalisé

L'article 1014 du Code de procédure civile prévoit qu'une formation restreinte de la Cour de cassation peut décider qu'un pourvoi est sans moyen sérieux de cassation.

Cette décision n'a pas à être motivée.

Ce décret du 02 juin 2008 institue la possibilité d'un examen superficiel d'un pourvoi et prive ainsi par décret le justiciable d'un recours prévu par la loi.

Ces décisions sont injurieuses pour les avocats à la Cour de cassation.

Elles sont contraires aussi aux droits de l'homme animal social qui a le droit de savoir pourquoi son juge juge. L'arbitraire et le déni de justice règnent, sans que même le Parlement ne se soit prononcé sur ces dispositions privant les citoyens d'un droit.

7.5.09

L'indemnisation est un droit de l'homme : application et inapplication en matière d'exclusion d'un associé

Selon une dépèche du Jurisclasseur .

http://www.lexisnexis.fr/depeches/index2.jsp?date_new=2009-05-07&url_key=/data/06052009/06052009-135505.html&jour_jo=Jeudi#top

La Cour de cassation a rendu un arret concernant l'exclusion d'un hèritier aprés le décès d'un associè.

Cette procèdure prévue par le code civil (article 1843-4) est une sorte d'expropriation pour cause privée. Elle ne devrait recevoir effet qu'après indemnisation. Le droit de propriété est un droit de l'homme qui doit primer sur les considérations d'opportunité qui font exclure un associé.

Or, il n'en est rien, l'indemnisation de l'héritier est un parcours difficile pour... l'exclus.

En l'occurrence, la Cour de cassation décide que l'expert chargé d'évaluer les parts en vue de l'indemnisation évalue librement et peut tenir compte de la méthode prévue par les statuts. Il me parait que l'indemnisation devrait etre celle de la valeur réelle des parts. Ce qui est un droit de l'homme.

6.5.09

Katyn un film pour l'éternité

Il ne m'a pas été facile de voir le film "Katyn". Mais je n'ai pas regretté les kilomètres que j'ai faits.

Du point de vue cinématographique, il s'agit d'un évident chef d'oeuvre, d'un classique du cinéma. On reste deux heures à pleurer. Le récit est très bien structuré, les acteurs sont parfaits et très bien choisis.

On sait que lors du massacre de Katyn Wajda a perdu son père.

Toute la deuxième partie du film est consacrée au mensonge obligatoire qui attribuait aux Allemands le crime de Katyn. Cela entraînait chez les survivants des souffrances encore plus grandes qui conduisaient parfois au suicide, à l'exclusion sociale, voire à l'assassinat (la "liquidation" en langage communiste).

César ou les députés espagnols et belges contre Dieu

Selon un dépêche de zenit

http://www.zenit.org/article-20859?l=french, une proposition de résolution

"Les députés Gaspar Llamazares (Izquierda Unida, IU) et Joan Herrera (Iniciativa per Catalunya Verds, ICV) ont enregistré il y a quelques semaines une proposition législative pour encourager « consternation et refus » face aux déclarations du pape sur le Sida lors de sa dernière visite en Afrique."


Une fois de plus César, même s'il est élu se mêle de donner des leçons de morale, de sa morale comme si elle devait s'imposer à tous.

Les députés en question violent les droits de l'homme à la liberté d'opinion et à la liberté religieuse.


Ils violent l'article premier de la déclaration universelle des droits de l'homme :

"Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité."


S'ils naissent égaux en droit personne au monde ne peut condamner l'opinion d'un autre en la "refusant" ou en étant "consterné" par son expression. De la part de personnes jouissant de l'autorité publique laïque, il s'agit d'une trahison de leurs devoirs qui ne devrait pas rester impunie dans un état de droit.

Le préservatif n'est pas un dogme, n'est pas une chose indiscutable
.

4.5.09

La liberté de conscience selon la papauté, et mes commentaires

"Mais on peut l'entendre [la liberté de conscience] aussi en ce sens que l'homme a dans l'Etat le droit de suivre, d'après la conscience de son devoir, la volonté de Dieu, et d'accomplir ses préceptes sans que rien puisse l'en empêcher. Cette liberté, la vraie liberté, la liberté digne des enfants de Dieu, qui protège si glorieusement la dignité de la personne humaine, est au-dessus de toute violence et de toute oppression, elle a toujours été l'objet des voeux de l'Église et de sa particulière affection. C'est cette liberté que les apôtres ont revendiquée avec tant de constance, que les apologistes ont défendue dans leurs écrits, qu'une foule innombrable de martyrs ont consacrée de leur sang. Et ils ont eu raison, car la grande et très juste puissance de Dieu sur les hommes et, d'autre part, le grand et le suprême devoir des hommes envers Dieu trouvent l'un et l'autre dans cette liberté chrétienne un éclatant témoignage."

http://www.vatican.va/holy_father/leo_xiii/encyclicals/documents/hf_l-xiii_enc_20061888_libertas_fr.html

"Libertas" du 20 juin 1888.

Cependant, je pense que la traduction française n'est pas très bonne. Je n'ai pas réussi à avoir le texte original en latin, mais en italien cela donne :

"E meritatamente, in quanto questa libertà cristiana attesta ad un tempo il supremo e giustissimo potere di Dio sugli uomini e l’assoluto e primario dovere degli uomini verso Dio."

Ce que je traduirais plutôt "Et il l'ont fait à juste titre, parce que cette liberté chrétienne témoigne en même temps du suprême et très juste pouvoir de Dieu sur les hommes et l'absolu et du primaire devoir des hommes envers Dieu."

Observez que ce n'est pas la foi chrétienne qui confère des droits, mais la nature humaine.

Cette liberté ne date pas de Vatican II. C'est déjà la liberté religieuse dans l'Etat. Et la norme à opposer à l'autorité étatique est sa conscience. Cette liberté de conscience fondée sur la dignité de la personne est opposable à l'Etat, même si la conscience est erronée (dans l'erreur), comme, en fait, toutes nos consciences le sont sur un point ou un autre.

Chère Michèle, le "Christ-Roi" est une idéologie pour certains catholiques. Mais le Christ par son Eglise nous dit : "respectez les consciences même erronées" et cela depuis sa fondation au témoignage de Léon XIII. "d'après la conscience de son devoir", c'est bien la norme et ce n'est pas la foi qui donne le titre à la liberté mais la nature humaine. C'est pourquoi même les athées en bénéficient, car aucun être humain ne peut forcer un autre être humain à honorer le Seigneur ou à s'abstenir si sa conscience ne le lui dicte pas.

C'est pourquoi les idéologues du Christ-Roi sont les pires ennemis du Christ-Roi car il enrôlent de force le Seigneur et son Eglise dans leur parti politique. C'est un horrible blasphème. Personne n'est propriétaire du Seigneur ni de son Eglise.

Ce qui ne veut pas dire, mais au contraire implique, que le Christ-Roi puisse régner sur les sociétés si les êtres humains le réclament. C'est leur liberté religieuse et c'est en cela que je me sépare des laïcistes. Mais le règne du Christ sera celui de la liberté religieuse. Si un consensus s'exprime pour le Christ-Roi, les institutions étatiques respecteront et feront respecter la liberté religieuse et la liberté de conscience qui fait partie de la législation du Christ, elles respecteront et feront respecter les droits de l'homme.

Liberté de conscience et liberté religieuse

Sur le Salon beige, j'ai eu la faiblesse de participer à une discussion à propos de la mosquée d'Orange (France).

La liberté religieuse est opposable à tous et elle peut être rendiquée par tous.

Dans ces conditions, les mosquées peuvent être construites en France et partout dans le monde au frais des fidèles.

On m'a opposé implicitement l'article du pape (à l'époque cardinal Ratzinger) sur "Vérité et liberté".

La liberté de conscience justement entendue (encyclique Libertas de Léon XIII) est la possibilité pour chaque individu d'avoir la liberté sociale de servir et honorer Dieu.

Il ne s'ensuit nullement que la vérité soit facultative pour la conscience, mais cela est du jugement individuel. On ne peut prêcher que la vérité entrave la liberté, dont en réalité elle est une condition.

Mais à chacun son rôle, l'Etat ou un individu n'ont aucune compétence juridique pour juger tel ou tel cas qu'il jugerait contraire à la doctrine.

Ceux qui s'écartent de cette règle de conduite sous prétexte de Christ-Roi sont les ennemis du Christ-Roi.