28.5.09

Les icônes signe de l'unité du cosmos

"Dans ses trois livres Antirretikoi (Réfutations), Théodore établit une comparaison entre les relations éternelles intratrinitaires, où l'existence de chaque Personne divine ne détruit pas l'unité, et les relations entre les deux natures en Christ, qui ne compromettent pas, en lui, l'unique Personne du Logos. Et il argumente : abolir la vénération de l'icône du Christ signifierait effacer son œuvre rédemptrice elle-même, du moment que, assumant la nature humaine, l'invisible Parole éternelle est apparue dans la chair visible humaine et de cette manière a sanctifié tout le cosmos visible."

Il résulte de cela que l'incarnation a sanctifié tout le monde visible. Donc non seulement le monde animal et le monde végétal, mais encore le monde minéral. Et l'homme est un "microcosme", un résumé de tout le monde, il est à la fois spirituel, animal, végétal et minéral. De ces quatre mondes seul le monde spirituel est invisible.

Mais l'existence du Christ dans cinq mondes : le monde divin inconnaissable, régi par la loi éternelle et présent au monde, le monde spirituel, le monde animal, le monde végétal et le monde minéral, nous permet de vénérer à bon droit des images qui ne sont que du monde minéral, mais qui, par le travail et l'esprit de leurs auteurs et leurs messages relient le monde spirituel au monde minéral. Les images unissent les deux extrémités de la hiérarchie du cosmos et sont le signe visible de l'unité de sanctification des quatre ordres du monde.

On peut d'ailleurs retrouver la même idée dans le fait que saint Joseph était artisan, et que saint Paul à l'exemple des rabbins se livrait à des travaux manuels (saint Paul travaillait de ses mains) et que Notre-Seigneur, lui-même était un charpentier.

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