31.3.12

Ne nous lassons pas de revendiquer


Il ne faut pas se lasser de revendiquer, même si elles ont peu de chance d'être écoutées explicitons nos revendications. Le problème de l'audience est une autre chose. 

Si nous ne revendiquons pas, nous sommes certains que cela n'aura aucune influence. La parole de l'homme a un effet en elle-même. Nous revendiquons aussi pour nous-même. Nous l'aurons fait, nous ne nous serons pas tu.
Revendiquons, revendiquons le respect de la vie et de la dignité de l'homme, revendiquons la restauration du mariage (mariage défini par l'Eglise qui a seule compétence pour le définir), revendiquons la liberté d'éducation, revendiquons le respect des droits de l'homme, revendiquons la liberté en générale et la liberté religieuse, revendiquons la justice et la justice sociale, revendiquons la fraternité, revendiquons le règne du Christ. Si nous ne le faisons pas, personne ne le fera pour nous, même pas le clergé ! Nous tiendrons, nous autres laïcs à notre place respectable, un langage de vérité et qui sait si, dans ce monde sénile ayant perdu la raison et l'espérance, nos revendications, qui sont la jeunesse, ne séduiront pas ?

Anti mondialisation, la lutte contre les faits

La mondialisation est un fait, on ne peut faire la politique de l'autruche contre les faits. Il faut donc un gouvernement mondial établi selon des principes justes et sans violence, selon ce que préconise le Pape.


Lire Caritas in veritate.

La légende urbaine des banques qui volent les ménages


Cette histoire (à dormir debout) des banques qui volent l'argent des Français est en effet une "légende urbaine". C'est absurde.


Arcanum et code de droit canonique

Controverse avec Bède (pseudonyme) sur le Salon beige :

Le passage de l’encyclique de Léon XIII que vous citez [Arcanum] dit que le Christ, auteur de la nouvelle alliance, a transformé en sacrement cette institution qui était seulement réglée par la loi naturelle, et qu'il a transmis à son Eglise le pouvoir législatif et judiciaire sur ce qui concerne le lien conjugal.
La rédaction par le pouvoir legislatif de l’Eglise en terme juridique de ce qui concerne le lien conjugal est la suivante : canon 1055 § 1 « L’alliance matrimoniale par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie, ordonnée par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu’à la génération et à l’éducation des enfants, a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement. » 
C’est donc seulement entre baptisés que l’on peut parler de mariage sacramentel.


Ah ! La belle objection ! Assénée un peu trop doctoralement, mais elle mérite qu'on s'y arrête.

Voici ma réponse :


Non ! Le texte juridique ne dit pas "exclusivement", donc il ne contredit pas Arcanum qui dit expressément :
"En effet, le mariage a Dieu pour auteur. Il a été dès le principe comme une figure de l'incarnation du Verbe de Dieu. Il y a par cela même en lui quelque chose de sacré et de religieux, qui n'est pas surajouté, mais inné, qu'il ne doit pas aux hommes, mais qu'il tient de la nature. C'est pourquoi Innocent III et Honorius III, Nos prédécesseurs ont pu, avec raison et sans témérité, affirmer que le sacrement de mariage existe chez les fidèles et chez les infidèles."
Ce n'est pas parce que le mariage a été élevé à la dignité de sacrement entre les baptisés, qu'il n'a pas été élevé à cette dignité entre les non-baptisés ou, selon l'expression du Pape "les infidèles". Le droit canon est un droit spécial aux baptisés.

Bède insiste :

« Qui n’a pas reçu le baptême ne peut être validement admis aux autres sacrements » (c. 842) y compris au sacrement de mariage.
Tant qu’il n’a pas reçu le baptême l’être humain n’a pas la capacité de recevoir les autres sacrements car il n’est pas né à la vie chrétienne dont le développement sacramentel ultérieur implique toujours la naissance préalable de l’eau et de l’Esprit Saint.
Ceci étant dit si votre interprétation de ce que dit l’encyclique que vous citez était exacte, il me semble qu’il vous faut considérer par exemple que le mariage polygame des « infidèles » est sacramentel. Il me parait évident que Léon XIII ne voulait pas dire cela. 
De même si tout mariage est sacramentel, donc ne pouvant être dissous par aucune puissance humaine ni par aucune cause sauf la mort, pourquoi existe-t-il un privilège Paulin et un privilège Pétrinien permettant de dissoudre certains mariages particuliers ?
Je n’ai pas à interpréter l’encyclique de Léon XIII mais il me semble que dans la phrase que vous citez et qu’il lie très spécifiquement à Innocent III (texte cf. DZ 777) et Honorius III il faille prendre le mot sacrement dans le sens qu’il avait a leur époque et non pas dans le sens qu’il a acquis au cours des siècles grâce au développement de la dogmatique et du droit liturgique et canonique."


Je lui réponds :


"L'autorité du Code de droit canonique est moindre que celle du magistère. C'est pourquoi je m'en tiens à la doctrine de l'encyclique, d'autant plus que le droit peut énoncer des principes qui souffrent des exceptions. Ce que la doctrine ne peut pas.
Exemple : le droit peut prévoir que le mariage est présumé valide, sauf preuve contraire. Ce qui signifie que le mariage est, en principe, valide. Donc on peut dire qu'en principe la réception valide des sacrements n'est valide que si le baptême a été conféré, sauf exceptions et nous en tenons au moins une en le mariage entre deux personnes dont une n'est pas baptisée.
Le mariage entre une personne incroyante et une personne croyante catholique peut être reçu à l'Eglise (après autorisation). Or, je ne pense pas que vous allez me dire qu'il est sacramentel pour l'une et pas pour l'autre qui le recevrait invalidement et que l'une administre un sacrement, alors que l'autre exprime seulement une volonté d'être engagée par un contrat naturel. Un mariage valide et sacramentel non consommé peut être annulé par l'Eglise (qui par le jugement crée le droit).
L'encyclique (1880) n'est pas d'Innocent III, mais de Léon XIII. Innocent III n'était pas un ignorant ne sachant ce qu'est un sacrement. L'argument historique en l'occurrence n'est pas valable, surtout s'agissant de la doctrine d'un pape.
(,,,)En cas de polygamie, le deuxième mariage est évidemment invalide, comme le "mariage homosexuel" et tout autre forme aberrante de "mariage".
Le privilège paulin est un... privilège qui permet le divorce (la dissolution) d'un mariage valide et sacramentel. Il est confié à l'Eglise qui seule a ce pouvoir. (Privilège = cas exceptionnel relié à un cas très particulier). Tous les mariages se dissolvent. La plupart se dissolvent par la mort, d'autres, exceptionnellement, d'une autre manière. (Voir également plus haut la question du mariage annulé au motif qu'il n'est pas consommé).
Concluons : je ne veux pas abuser de l'hospitalité du Salon beige (un grand merci à lui). Il est d'autre part assez gênant de discuter avec un anonyme sur des sujets aussi graves.
Je n'attache pas d'importance à "avoir raison", et naturellement en cette matière, je m'en remets au jugement de l'Eglise. Mais pour l'instant ma conviction est celle exprimée par Léon XIII dans Arcanum."
Belle question : le Code de droit canonique semble contredire le magistère. Le Code de droit canonique doit être la source de l'erreur (selon moi) répandue dans la monde catholique. Le droit canon a valeur de texte juridique et non de doctrinal, c'est à dire qu'il peut énoncer des principes qui comportent des exceptions. En l'occurrence, effectivement le baptême est nécessaire pour la validité des sacrements de confession, de confirmation, de l'ordre,des malades,  probablement pour l'eucharistie, mais je n'ai aucune autorité pour imposer mon opinion. Pour le mariage je ne crois pas, c'est l'exception au principe et cela se constate dans le mariage avec dispense d'une personne non-baptisée avec une autre personne baptisée, la personne non-baptisée reçoit un sacrement, selon moi.

Bien entendu dans ces matières, je soumets mon jugement à Rome et aux autorités doctrinales catholiques, étant moi-même catholique.

Le mariage matière juridique sacrée est de la seule compétence juridique et doctrinale de l'Eglise


L'autorité civile n'a aucune compétence pour légiférer ou pour juger du mariage lui-même Remettons-nous sur cette question à l'Eglise "Mater et magistra".
Voici donc ce que dit Léon XIII (encyclique Arcanum)
"Prenez grand soin à ce que les peuples reçoivent abondamment les préceptes de la sagesse chrétienne. Qu'ils n'oublient jamais que le mariage a été établi originairement, non par la volonté des hommes, mais par l'autorité et la volonté de Dieu, avec cette loi absolue qu'il ne peut exister qu'entre un seul homme et une seule femme ; que le Christ, auteur de la nouvelle alliance, a transformé en sacrement cette institution qui était seulement réglée par la loi naturelle, et qu'il a transmis à son Eglise le pouvoir législatif et judiciaire sur ce qui concerne le lien conjugal. Il faut veiller attentivement à ce que les esprits ne soient pas induits en erreur sur ce point par les trompeuses théories des adversaires qui voudraient enlever ce pouvoir à l'Eglise."
Commençons par reconnaître que seule l'Eglise a compétence juridique en qualité de législateur et de juge et que ce pouvoir s'étend aux infidèles qui peuvent être valablement et sacramentellement mariés, tout en restant infidèles (même encyclique). Le mariage est un sacrement que l'on peut recevoir sans être baptisé et celui ou celle qui vous l'administre peut ne pas être baptisé non plus.
Il nous suffit de savoir qu'il existe une présomption en faveur du mariage (le mariage est "jouit de la faveur du droit" selon l'expression du Code de droit canonique) et que l'Eglise a un pouvoir doctrinal, législatif et judiciaire en cette matière. Il ne nous appartient pas de juger l'Eglise. Il ne faut pas plus tenter d'usurper ce pouvoir, ce que l'Etat français fait (notamment pas l'institution du mariage civil et des dispositions du code civil régissant le mariage, dont celles régissant la nullité du mariage).
Le cas des mariages catholiques est relativement facile à régler puisque, comme le souligne Solange, il existe, par exemple, des dispositions législatives satisfaisantes en Andorre.

"Dans les pays encore catholiques dans leurs institutions, il n'y a pas de "mariage civil" pour les catholiques, l'extrait d'acte de "mariage religieux" étant transmis par l'autorité diocésaine à l'administration pour enregistrement. A noter que c'est ce qui se passe dans la principauté d'Andorre. Encore mieux : les mariages catholiques célébrés dans cette principauté entraîne une reconnaissance officielle par les autorités françaises publiques : ainsi des Français peuvent se marier à l'Eglise là-bas et n'auront jamais besoin de passer devant le maire !'

 Pour le mariage des "infidèles" (ne voir aucune note péjorative dans ce terme), c'est une autre question qui ne se résout qu'en consultant Rome. Mais cette dernière question ne se résout certainement pas par l'usurpation du pouvoir ecclésial (mariage civil, régenté par des lois laïcistes ou opinion tentant de s'imposer au nom de l'Eglise).

Valeur religieuse du mariage civil ?


Dans certains cas (par exemple un mariage entre athées, par exemple, ou entre protestants etc.) le mariage civil peut être valide et a valeur de sacrement, mais c'est au jugement de l'Eglise et non des juges laïcs, ni de nous qui devons toujours croire à la validité d'un mariage (présomption de validité du mariage). C'est à l'évêque ou au Pape de dire si le mariage est valide, s'ils sont interrogés. En dehors de ces autorités, personne au monde n'a autorité pour décider de la validité des mariages appants, y compris des mariages civils entre non-catholiques.

30.3.12

Le Christ a aimé l'Eglise

Lu sur le blog d'Yves Daoudal :


Mgr Olivier de Germay, (...) a choisi comme devise : « Christus dilexit ecclesiam », une expression de l’épître aux Ephésiens. Il explique :
Dans ce passage, Saint Paul parle du mariage et dit : « Vous les maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Eglise et s’est livré pour elle ». J’ai choisi cette devise car elle montre le lien très fort entre le Christ et l’Eglise. Je crois qu’aujourd’hui, on a du mal à faire ce lien. Pourtant, l’Eglise est le moyen que le Christ a choisi pour poursuivre son œuvre, jusqu’à la fin du monde. Cela veut dire aussi que nous sommes appelés à L’aimer et à poser sur Elle un regard de foi qui va au-delà des apparences, de la dimension humaine de l’Eglise, qui est parfois très belle, parfois décevante. Mais à travers Elle, le Christ est présent et poursuit son œuvre de salut. Il y est aussi question du mariage. Et toutes les questions autour du mariage et de la famille sont un enjeu fondamental pour l’Eglise et pour la société.

A un moment où l'on parle de mariage homosexuel et où l'on vit sous la tyrannie du mariage civil depuis plus de deux siècles, il est bon de rappeler que seule l'Eglise enseigne la définition du mariage. Les hommes n'ont aucun droit de la changer.

Mgr Fellay se moque du monde

http://www.riposte-catholique.fr/summorum-pontificum-blog/communique-summorum/communique-de-la-maison-generale-de-la-fsspx#.T3VZWL9zoWI

Mgr Fellay a publié un communiqué à propos de la mise en demeure du Vatican. Il ne parle que prières, de l'agonie du Seigneur au jardin des Oliviers.

Il instrumentalise ainsi la piété et le plus grand mystère de la foi catholique : la Rédemption. Il prend les fidèles pour des instruments (eux aussi !) au service de ses décisions. Cela lui permettra ensuite de dire que sa décision est bonne, voire infaillible, puisqu'elle a été priée.

Il faudra quelque jour en finir avec cette idéologie "catholique", cette excroissance absurde de la religion ici instrumentalisée malhonnêtement par Mgr Fellay. Cette idéologie est d'ailleurs répandue en dehors des milieux "traditionalistes" puisque François Dolto raconte une anecdote analogue :
À douze ans, elle est profondément marquée par la mort de sa sœur Jacqueline, âgée de dix-huit ans, préférée de sa mère. Celle-ci tombe dans une grave dépression et en tient rigueur à Françoise, en l'accusant de ne pas avoir su prier assez fort pour sauver sa grande sœur. Elle lui avait dit, la veille de sa première communion, que les prières d'un enfant très pur pourraient la sauver.

Le communiqué de Mgr Fellay est abominable de mépris et d'instrumentalisation de la piété et des fidèles.

Bizarre

Sans remettre en cause le courage des policiers du RAID, je ne peux que m'interroger sur l'affaire Merah.

Un homme seul, connu pour être un agent des différents services français, se fait tuer à l'issu d'un siège de 32 heures. Fort Chabrol avait duré trente-six jours. L'ancien chef du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale a émis quelques réserves sur la façon dont l'action a été menée, puis s'est fait oublier.

Merah est tué de deux balles tirées non par les policiers mais, dit-on, par un tireur isolé, du dehors de l'appartement, alors que l'homme prend la fuite, blessé aux quatre membres (? ? ?). Joints à beaucoup d'autres de zones d'ombre, ces éléments font que je ne crois pas fermement à la version officielle. Je n'y crois même pas beaucoup, voire pas du tout.

Tout est bizarre dans cette affaire. Alors que l'atroce assassinat de trois petites filles devrait rendre les autorités particulièrement rigoureuses.

La France n'est décidément pas un Etat de droit.

28.3.12

La pastorale et le spirituel comme totalitarisme

Lu sur "La lettre de paix liturgique" du 27 mars 2012 :

Mgr Guidici, évêque de Pavie répond à une interview sur le rite de saint Pie V :


Mgr Giudici : Désormais, en vertu du Motu Proprio, quiconque peut demander de célébrer la messe dans la liturgie de Pie V et chaque prêtre est tenu de répondre positivement à la demande. Cela implique une certaine pression pour des prêtres déjà bien occupés par ailleurs. En outre, il devient possible de célébrer la liturgie de Pâques avec le rite de Pie V dans des paroisses où le Triduum pascal se célèbre déjà avec le missel de Paul VI.
Q - Vous êtes perplexe ?
Mgr Giudici : Je me demande seulement quel sera l’avantage pastoral et spirituel que nous retirerons d’un style de prière qui se ressent de l’individualisme religieux caractéristique de l’époque à laquelle le missel de saint Pie V a été composé, avec le célébrant qui prie en tournant le dos à une assemblée facilement passive durant la liturgie.



La faculté de rendre un culte à Dieu selon sa conscience seul ou en groupe est un droit naturel fondé sur le 1er commandement.

Personne, pas même un évêque, ne peut s'immiscer dans la conscience des fidèles et décider à leurs places ce qui serait bon pour eux au plan spirituel. La pastorale ne peut pas plus annihiler cette liberté fondamentale, droit pivot des droits de l'homme.

Les droits de l'homme doivent être respectés, y compris par les évêques, qui n'ont pas à jeter le discrédit sur des formes licites de piété. La pastorale et la spiritualité ne peuvent être des prétextes au totalitarisme.

Le mariage au centre de l'histoire européenne



Peu importe que les infidèle n'admettent pas la sacramentalité de leur mariage, il sera tout de même un sacrement.
Ainsi, un mariage entre infidèles est indissoluble et soumis au jugement de l'Eglise (le cas échéant). Mais une sentence de nullité rendue par un tribunal civil est radicalement inopérante, ni n'oblige en conscience sur la nullité d'un mariage, même entre infidèles, alors qu'un jugement ecclésial oblige en conscience. Ce qui ne signifie d'ailleurs peut-être pas que le jugement civil n'a aucune conséquence morale (voir avec votre confesseur).


Nous sommes ici en présence d'une question qui a été au centre d'un des plus grands événements de l'histoire européenne : l'affaire du divorce d'Henri VIII d'Angleterre et de ses conséquences incalculables. Avec cet événement nous sommes à la racine du sécularisme.

A un bien moindre niveau de conséquences, le récent divorce du prétendant à la couronne de France invalide par le fait même les prétentions de ce prince à régner sur la France catholique. Son sécularisme le condamne à l'exclusion de la couronne. Car en France la légitimité ne peut s'accommoder de l'émancipation de la doctrine ecclésiale en matière de mariage.

Les lois laïcistes sur le mariage sont d'un pouvoir usurpé


Ayant été qualifié par une personne se présentant comme prêtre sur le Salon beige d'islamiste du mariage, je réponds :

Sans doute avant de se prendre pour législateur ou juge, vaudrait-il mieux s'en remettre à l'Eglise "Mater et magistra".

Voici donc ce que dit Léon XIII (encyclique Arcanum)

"Prenez grand soin à ce que les peuples reçoivent abondamment les préceptes de la sagesse chrétienne. Qu'ils n'oublient jamais que le mariage a été établi originairement, non par la volonté des hommes, mais par l'autorité et la volonté de Dieu, avec cette loi absolue qu'il ne peut exister qu'entre un seul homme et une seule femme ; que le Christ, auteur de la nouvelle alliance, a transformé en sacrement cette institution qui était seulement réglée par la loi naturelle, et qu'il a transmis à son Eglise le pouvoir législatif et judiciaire sur ce qui concerne le lien conjugal. Il faut veiller attentivement à ce que les esprits ne soient pas induits en erreur sur ce point par les trompeuses théories des adversaires qui voudraient enlever ce pouvoir à l'Eglise."

Commençons par reconnaître que seule l'Eglise a compétence juridique en qualité de législateur et de juge et que ce pouvoir s'étend aux infidèles qui peuvent être valablement et sacramentellement mariés, tout en restant infidèles (même encyclique). Cette vérité est contredite par les idées qui circulent dans les milieux "traditionalistes" (et même peut-être ailleurs). Le mariage est un sacrement que l'on peut recevoir sans être baptisé et celui ou celle qui vous l'administre peut ne pas être baptisé non plus.

Nous ne sommes pas en train d'écrire un traité "Du mariage" avec résolution des différents cas qui peuvent se présenter (comme si c'était possible !). Il nous suffit de savoir qu'il existe une présomption en faveur du mariage (le mariage est présumé valide) et que l'Eglise a un pouvoir doctrinal, législatif et judiciaire en cette matière. Il ne nous appartient pas de juger l'Eglise. Il ne faut pas plus tenter d'usurper ce pouvoir, ce que l'Etat français fait (notamment pas l'institution du mariage civil et des dispositions du code civil régissant le mariage).

http://www.vatican.va/holy_father/leo_xiii/encyclicals/documents/hf_l-xiii_enc_10021880_arcanum_fr.html

Le mariage est aussi un mystère de foi. C'est pourquoi en dehors du magistère de l'Eglise, il ne peut y avoir qu'arbitraire doctrinal. En définitive, si l'on rejette l'autorité de l'Eglise en cette matière on se trouve devant une question qui ne recevra de réponse que d'un volontarisme capricieux. C'est ce qui explique le "mariage homosexuel" et la polygamie, le divorce express et le chaos dans lequel se trouve la société.

Le cas des mariages catholiques est relativement facile à régler puisque, selon certains, il existe, par exemple, des dispositions législatives satisfaisantes en Andorre. Pour le mariage des infidèles, c'est une autre question qui ne se résout qu'en consultant Rome. Mais cette dernière question ne se résout certainement pas par l'usurpation du pouvoir ecclésial (mariage civil, régenté par des lois laïcistes).

Il me semble pour ce dernier cas qu'une déclaration de mariage aux services de l'état civil pourrait résoudre le problème.

27.3.12

Denis Merlin isalamiste radical catho

Après le long échange sur le mariage sur le Salon beige, nous avons en dernier un commentaire écrit par "Christian" qui prétend être prêtre (invérifiable, vu le pseudo). Je crois que nous avons été deux à faire observer que le mariage civil est à la source du "mariage homosexuel", car si c'est l'Etat qui définit le mariage et juge les affaires matrimoniales il légifère, contre la laïcité de l'Etat sur un mystère théologique.

Le mariage civil est une institution laïciste, car les gens se marient comme ils veulent et l'Etat n'a aucune possibilité de les marier. Le fait pour l'Etat de se prendre pour un docteur de la foi, a conduit à l'actuelle législation sur le PACS et le "mariage homosexuel". Car le mariage est un mystère de foi.

Mais voici comment "Christian" stigmatise ma prise de position fondée sur l'encyclique de Léon XIII :

Selon lui, être opposé au mariage civil, c'est faire montre d'un "Islam radical catho" .

Jamais je n'avais reçu une insulte aussi ignoble. J'en apprécie la délicatesse car elle est proférée alors que l'affaire Merah fait la une de tous les journaux. Et il faut que je la reçoive d'un prêtre ou soi-disant tel.

Le laïcisme liberticide est la doxa de l'Eglise qui est en France des "traditionalistes" aux "progressistes".

Mutinerie à bord du Charles de Gaulle

On nous cacherait des choses ?


En tous cas, c'est une rumeur :


D'un commentateur à propos de la proposition de M. Philippot :


"C'est juste bon a démanteler ce qui reste de l'Armée et à mobiliser périodiquement le GIGN (comme il n'y a pas si longtemps à bord du Porte-avions Ch De G. pour refus d'obtempérer de la part d'hommes s'étant emparé d'armes...)"


C'est signé Exupéry. Je n'ai jamais entendu parler de cette affaire. Si elle a été publiée, elle n'a pas fait l'objet d'un traitement à la hauteur de son intérêt.


Personnellement, je m'interroge sur l'utilité de l'armée française.

Je n'arrête pas de me convertir

La dernière en date de mes conversions est la découverte de l'encyclique Arcanum. Grâce à cette encyclique j'ai "découvert" que le mariage, même le mariage civil dans certains cas, était un sacrement entre les non-baptisés tout comme entre les baptisés (alors que jusqu'alors j'en était resté à l'idéologie "traditionaliste"). J'ai relié cela à la dignité de l'homme et à la vertu de chasteté. Cet ensemble m'a ouvert de nouvelles perspectives et m'éloigne encore un peu plus du lefebvrisme, du darwinisme, du naturalisme, des exercices de saint Ignace en cinq jours selon la méthode du P. Vallet, j'ai relié cela à des textes du P. Barielle et autres lefevristes et constaté combien ils s'éloignaient de la vérité et de la vertu et combien il témoignaient une haine de l'humanité.

Dans mon esprit, j'ai encore relayé ce fait, avec l'affirmation de Benoît XVI selon laquelle le "mariage" homosexuel menaçait l'humanité. Je suis remonté à Adam et Eve et redescendu aux gens, de toutes races, que je croise dans la rue quotidiennement. J'ai encore pensé à la pensée en qui consiste toute notre dignité (Blaise Pascal)

C'est la dernière de mes innombrables conversions.

L'idéologie intégriste catholique contre le mariage


Sur le site "Salon beige", je commente au sujet du mariage civil. Au moins deux de mes commentaires ont été refusés, ils sont perdus, donc je prends mes précautions et je publie sur mon blog une petite réponse à une nommée "Solange" :

@ Solange, 

Solange dit

"non, aucun mariage civil n'a valeur de sacrement. Il a valeur de contrat pour deux mariés non baptisés qui ne peuvent par définition recevoir un sacrement, et est valide selon le droit naturel dans ce cas."
 Je lui réponds :
C'est ce que je croyais jusqu'à ce que, il y a quelques jours, j'aie lu l'encyclique Arcanum de Léon XIII. Votre doctrine est celle qui circule dans les milieux "traditionalistes" infestés par les retraites en cinq jours selon la méthode du T.R.P. Vallet.  Cette idéologie méprise le mariage et constitue ainsi un auxiliaire pour les désordres moraux de l'humanité.

Je ne m'apercevais pas combien cette idéologie est pourrie au centre.

(Mon commentaire a été refusé. C'est dommage car il apportait un peu de clarté dans la confusion du débat.)

26.3.12

26 mars 1962 rue d'Isly à Alger


Le site "contre-info" porte une accusation fausse contre les gendarmes. Il prétend que ce sont les gendarmes français qui ont tiré sur le manifestants. C'est faux d'abord parce que ce n'était pas les gendarmes qui étaient chargés de canaliser la manifestation. C'est un bataillon de soldats musulmans qui ont perpétré le massacre, malgré l'encadrement d'officiers non-musulmans.

Au cours de cette journée du 26 mars 1962, des dizaines de manifestants pacifiques et sans armes ont été massacrés.

Voici mon commentaire :
Vous n’avez pas honte de diffamer ainsi mes compatriotes ?
Ce sont des harkis qui ont tiré sur les manifestants sous le commandement du lieutenant Daoud Ouchène. Les officiers qui les encadraient ont tout fait pour arrêter le feu (et les cadres de la troupe n’étaient pas des gendarmes)
« Halte au feu, mon lieutenant, halte au feu ! Je vous en supplie, halte au feu ! » Hurlaient-ils… en vain.
; Une femme blessée, couchée par terre boulevard Laferrière, se relève. Un soldat musulman la tue d’une rafale de PM malgré l’intervention d’un officier.
; Un vieillard rue d’Isly … le soldat musulman lui crie « couches toi, tu ne te relèveras plus.. » et l’abat.
; Deux femmes blessées gisant à terre sont achevées à coup de fusil-mitrailleur.
; Une femme blessée, place de la Poste, gisait sur le dos. Un soldat musulman l’achève d’une rafale. L’officier présent abat le soldat.
http://notrejournal.info/destins/26-MARS-1962-Le-MASSACRE-de-la-RUEVous êtes toujours à l’affût d’un mauvais coup contre la France avec votre antisémitisme, voici maintenant que vous vous en prenez aux gendarmes. Il y avait des juifs parmi les victime de la rue d’Isly. Qu’en pensez-vous ?

J'ai été banni du site pour "trollage" et mon commentaire a été effacé.

25.3.12

Messe pour Michel Raoult

Le Salon beige signale une messe pour Michel Raoult, une des victimes des assassinats perpétrés à Nanterre contre les membres du conseil municipal de cette ville par le nommé Durn.

Michel Raoult était aussi un militant pro-vie, pour le respect de la vie humaine de la conception à la mort naturelle. Il est mort d'une mort donnée par un autre être humain.

Ce Richard Durn, lui cultivait apparemment l'idéologie de la "réussite". Pour lui une vie devait aboutir à être puissant et libre.

« Je vais devenir un serial killer, un forcené qui tue. Pourquoi ? Parce que le frustré que je suis ne veut pas mourir seul, alors que j’ai eu une vie de merde, je veux me sentir une fois puissant et libre »

Celui qui, militant dit "de droite", militait pour le sens de toute vie a rencontré celui, militant de gauche, qui n'avait pas pu trouver sa place dans la société, (sans doute injustement, parce qu'il écrivait bien), mais dont la vie n'en gardait pas moins un sens. Durn plaçait l'idole de la réussite et de la gloire que donnent les hommes, au-dessus de la vie des autres. C'est aussi le drame d'un enfant sans père.

Tenez, moi par exemple, j'ai été spolié par la "justice" française ; père de nombreux enfants, je n'en vois aucun (également du fait, en partie, de la "justice" française). Je ne vois pas mes petits-enfants, jamais pour les mariages, les naissances et les baptêmes je ne suis pas invité. J'étais avocat, je ne le suis plus. Les juges français s'adressent à moi en vociférant, ils m'insultent et se moquent de moi (et pas seulement monsieur Tatoueix). Les avocats m'ignorent et je n'ai pas les moyens de les rémunérer. Je suis traité de fou, voire de monstre par mes intimes (enfin, ceux qui devraient l'être) et à leur suite par Me Bonvino. J'ai déclenché l'hilarité générale des avocats au barreau de Toulon , un jour où je me plaignais d'avoir été spolié (seule une gentille avocate dont je ne sais même plus le nom s'est désolidarisée de cette bande de minables). C'est le très, très gros échec. Un professeur de faculté m'aimait bien et m'encourageait à persévérer, je n'ai pas entretenu ma relation avec lui. Ma vie est un très, très gros échec.

Le message chrétien, dont monsieur Raoult était un militant, nous dit que toute vie à un sens et qu'il ne faut pas vivre pour la gloire que donnent les hommes.  Tout le monde, toute vie est voulue de Dieu et a un sens, toutes les activités sont égales (faire le ménage n'est pas une activité moindre qu'écrire une encyclique, ou souffrir sur un lit absolument incapable d'activité).  C'est un très puissant réconfort, le seul qui peut exister dans ma situation. Merci à mes parents de m'avoir en relation avec une école chrétienne (dans le primaire, dans le secondaire, j'ai été refusé par les jésuites et mis à l'école laïque, ma famille a dû être jugée "pas convenable"), merci à la France d'être chrétienne, merci au Pape de nous enseigner des vérités consolantes.

24.3.12

Exemple illustrant que la foi publique éclaire la raison publique

"55. La révélation chrétienne de l’unité du genre humain présuppose une interprétation métaphysique de l’ humanum où la relation est un élément essentiel."


(Caritas in veritate)


La relation, donc le droit, car chez les hommes dès qu'il y a société, il y a droit. L'interprétation métaphysique (donc qui ne peut émaner des raisonnements positivistes), de l'humanité, nous enseigne que nous sommes créés pour Dieu et pour nos frères. La différence sexuée en est un des signes. La première société historique est le mariage d'Adam et Eve, dont nous sommes tous issus.

La foi et non la raison nous enseigne que les hommes sont tous frères. C'est pourquoi la devise "Liberté, égalité, fraternité" est une illustration que la foi éclaire la raison et que la foi est nécessaire à la vie publique. Car la notion de "fraternité" exclut l'idéologie laïciste. Nous ne savons que nous sommes tous frères que par la métaphysique et la foi en le récit historique de Moïse (Genèse).

La nécessité de la religion pour les droits de l'homme

Il est remarquable que le rédacteur principal de la Déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948 était un juif, donc un croyant.

Selon Benoît XVI, dans Caritas in veritate  56 : 


Dans une ambiance laïciste 


"Les droits humains risquent de ne pas être respectés soit parce qu’ils sont privés de leur fondement transcendant soit parce que la liberté personnelle n’est pas reconnue."


L'expérience historique de l'Union soviétique nous l'a enseigné.


Car :


La raison a toujours besoin d’être purifiée par la foi, et ceci vaut également pour la raison politique, qui ne doit pas se croire toute puissante."

La raison livrée à elle-même a le plus grand mal à discerner dans l'homme un destin transcendant. Il est bon pour elle qu'elle dialogue avec la foi, y compris dans le domaine public. On ne peut donc ostraciser la foi du domaine politique, sans aboutir à un désèchement de la raison. De plus on y a aucun titre juridique au nom même de la liberté de l'homme, étant saufs les droits de l'homme. ("Liberté", premier terme de la devise française).

Rien compris à Denis Merlin

Le salon beige a une drôle de politique. Il publie de mes commentaires, ils sont critiqués. Il ne publie pas ma réponse.

Sur le Salon beige on peut lire une critique radicale de ma prose : 

"Rien compris à Denis Merlin". 

Bon je prends pour la nième fois la bonne résolution de ne plus poster de commentaires chez les lefebvristes et leurs voisins. Il est vrai que "rien compris à Denis Merlin" est explicite et clot le débat.

A un autre monsieur Clovis qui me répondait péremptoirement que les papes ne pouvaient être d'accord avec moi car se réformer au regard des droits de l'homme était une sorte de péché, puisque rien n'était supérieur à la religion (idée typiquement islamiste ! ! !), j'avais préparé une réponse non publiée. Elle est perdue.

J'y citais Nostra ætate


"Nous ne pouvons invoquer Dieu, Père de tous les hommes, si nous refusons de nous conduire fraternellement envers certains des hommes créés à l’image de Dieu. La relation de l’homme à Dieu le Père et la relation de l’homme à ses frères humains sont tellement liées que l’Écriture dit : « Qui n’aime pas ne connaît pas Dieu » (1 Jn 4, 8). Par là est sapé le fondement de toute théorie ou de toute pratique qui introduit entre homme et homme, entre peuple et peuple, une discrimination en ce qui concerne la dignité humaine et les droits qui en découlent."
"L’Église réprouve donc, en tant que contraire à l’esprit du Christ, toute discrimination ou vexation dont sont victimes des hommes en raison de leur race, de leur couleur, de leur condition ou de leur religion. En conséquence, le saint Concile, suivant les traces des saints Apôtres Pierre et Paul, prie ardemment les fidèles du Christ « d’avoir au milieu des nations une belle conduite » (1 P 2, 12), si c’est possible, et de vivre en paix, pour autant qu’il dépend d’eux, avec tous les hommes [14], de manière à être vraiment les fils du Père qui est dans les cieux [15]."

J'y citais aussi Caritas in veritate

55. La révélation chrétienne de l’unité du genre humain présuppose une interprétation métaphysique de l’ humanum où la relation est un élément essentiel. D’autres cultures et d’autres religions enseignent elles aussi la fraternité et la paix, et présentent donc une grande importance pour le développement humain intégral. Il n’est pas rare cependant que des attitudes religieuses ou culturelles ne prennent pas pleinement en compte le principe de l’amour et de la vérité; elles constituent alors un frein au véritable développement humain et même un empêchement. Le monde d’aujourd’hui est pénétré par certaines cultures, dont le fond est religieux, qui n’engagent pas l’homme à la communion, mais l’isolent dans la recherche du bien-être individuel, se limitant à satisfaire ses attentes psychologiques.

J'y relevais que la religion comme simple confort et attente psychologique est typique d'un certain nombre de gens pieux qui aiment la piété, mais se moquent de la vérité et de l'amour. Cette attitude traverse toutes les religions. Dans le terme "certaine culture" je lis "la culture islamique", bien sûr. Mais des individus catholiques peuvent être dans la même disposition. L'idée que "qui prie se sauve et qui ne prie pas se damne" conforte bien des intégristes dans leurs viols des droits fondamentaux. (Je prie, donc je suis infaillible).

Toujours dans Caritas in veritate, je citais ce passage (n° 56) :

L’exclusion de la religion du domaine public, comme, par ailleurs, le fondamentalisme religieux, empêchent la rencontre entre les personnes et leur collaboration en vue du progrès de l’humanité. La vie publique s’appauvrit et la politique devient opprimante et agressive. Les droits humains risquent de ne pas être respectés soit parce qu’ils sont privés de leur fondement transcendant soit parce que la liberté personnelle n’est pas reconnue. Dans le laïcisme et dans le fondamentalisme, la possibilité d’un dialogue fécond et d’une collaboration efficace entre la raison et la foi religieuse s’évanouit. La raison a toujours besoin d’être purifiée par la foi, et ceci vaut également pour la raison politique, qui ne doit pas se croire toute puissante. A son tour, la religion a toujours besoin d’être purifiée par la raison afin qu’apparaisse son visage humain authentique. La rupture de ce dialogue a un prix très lourd au regard du développement de l’humanité.

Ce qui m'intéresse ici, c'est l'affirmation que la religion (donc la religion catholique, mais aussi la religion musulmane et toutes les autres religions, et je me permettrais d'ajouter aussi l'athéisme et l'agnosticisme, le laïcisme ainsi que toute opinion métaphysique), ont besoin d'être purifiés par la raison.

(Finalement mon commentaire vient d'être publié soir du samedi 24 mars).

Neuf victimes et non sept

Lu sur les journaux : le dimanche 11 mars, un vendeur de moto ayant précisé sur son annonce être militaire se fait assassiner. La calibre de l'arme létale est 11,43. Les journaux, probablement renseignés par des magistrats ou des policiers parlent de "règlement de compte".

Jeudi 15 mars, deux militaires sont assassinés et un très grièvement blessé. Le tireur s'enfuit en vociférant "Allah ou akbar !".

Les journaux continuent à parler de "règlement de compte".

Le 19 mars, c'est l'assassinat de trois enfants et d'un adulte, un adolescent n'est que blessé. C'est l'horreur de l'horreur.

Les journaux ne parlent plus de "règlement de compte".

Que penser des journaux et des magistrats ou policiers qui ont répandu la fausse nouvelle accusant  des innocents de faire partie du Milieu. Ils ont sali très gravement la réputation des victimes pour minimiser la portée des événements, alors qu'ils sont spécialement chargés de l'ordre.

Déclaration inquiétante de monsieur Mélanchon

Sur RTL, monsieur Mélanchon termine par une belle envolée un discours sur l'affaire Mellah :

"Croyez-moi si j'ai pris à la Bastille une telle énergie pour dire qu'on ne recommencera pas ici la guerre d'Algérie, ce n'est pas pour voir commencer maintenant une guerre dont nous ne voulons pas entendre parler sur notre territoire.
"Si nous les Français nous nous serrons les coudes juifs musulmans, incroyants, alors nous faisons la démonstration ailleurs qu'on peut vivre autrement dans la guerre..."

Or les affaires de Toulouse et Montauban ont fait au moins une victime chrétienne d'origine algérienne. Victime dont le père a présenté héroïquement ses condoléances à la mère du suspect (sans aucune réaction de personne).

Pour monsieur Mélenchon, les chrétiens et les membres des autres religions ne sont pas Français. Une assertion qui fait peur, de la part d'un homme dont la douceur ne semble pas être la qualité première.

Cette déclaration fragmente la société, mais n'a suscité aucune désapprobation de la classe médiatique, ni de la classe politique.

Les persécutions violentes contre les chrétiens vont sans doute prendre de l'ampleur en France.

Soutien à MM. Cassen et Hilout condamnés injustement

Selon le site yahoo un jugement de condamnation vient d'être rendu contre des animateurs du site "riposte laïque", un site laïciste avec l'idéologie duquel je ne suis pas toujours d'accord. Voici les deux paragraphes relatifs au jugement proprement dit

1) voici les propos condamnés :



"Publié le 11 octobre 2010 sous le pseudo Cyrano, l'éditorial de Pierre Cassen se demandait si l'islam était «compatible avec la République». «Pourra-t-on compter sur les musulmans “modérés” quand il faudra combattre l'Islam au coeur?» De son côté, l'éditorial de Pascal Hilout, daté du 13 décembre 2010, explique que «l'Islam n'est pas une religion mais un projet politico-religieux totalitaire, et qu'il ne sait exister que par la conquête».

Voici les déductions des juges :

"que le premier texte poursuivi, publié le 11 octobre 2010, «entend manifestement imposer dans l'esprit du lecteur» que les musulmans «constituent, dans leur ensemble, un groupe irréductiblement étranger à la nation française, qu'ils mettent en péril par leur nombre croissant et leurs visées expansionnistes, sans la moindre réserve sur le souhait que pourrait avoir, même une partie d'entre eux seulement, de vivre paisiblement avec leur famille sur le sol français».


"imposer dans l'esprit du lecteur" ? En plus "manifestement" ? Or l'écrivain n'impose rien. A moins, qu'il ne profère des menaces contre ceux qui ne seraient pas d'accord avec ce qu'il avance, il propose. Cette assertion outrancière des juges dénote leur partialité.

La première assertion de Pierre Cassen est une crainte et il semble que "combattre l'islam au cœur" est l'expression d'un combat pour la liberté. Or la notion de "liberté" est absente de l'islam. Voulant remettre la liberté au centre de la vie sociale, il veut en conséquence "combattre l'islam au cœur".

Quant à la deuxième assertion, c'est une description. Si les juges interdisent d'affirmer que l'islam n'est pas qu'une religion, les juges deviennent les instruments de la suppression de la liberté d'information, car l'islam semble bien être bien plus qu'une religion. 

Les affirmations de monsieur Hilout, lui-même fils de parents musulmans, n'induisent pas que tous les musulmans ne veuillent pas vivre en paix. Si l'on s'en tient aux informations fournies par l'article le terme "nombre croissant" est une invention des juges, comme "irréductiblement étranger à la nation française". Contrairement au principe de l'application restrictive de la loi pénale et même contrairement à la bonne foi, le jugement ajoute au texte des éléments qui n'y sont pas pour pouvoir condamner ses propres affirmations et par voie de conséquence, des innocents ! Ce sont des mensonges, voire des parjures pernicieux.

Cela ne m'étonne pas. Je sais que les condamnés vont interjeter appel. Bonne chance à eux devant les juges d'appel ! Mais ce jugement confirme les très graves dysfonctionnements des institutions.

En quoi je ne suis pas d'accord avec Bernard Antony sur la politique

Dans un article sur l'islam Bernard Antony, le chef de "Chrétienté solidarité" se livre à une critique de l'islam qui est sans doute juste.

Mais elle est trop étroite. Il croit pouvoir lutter contre l'islamisme en prônant l'évangélisation. Dans la mesure où l'évangile invite les hommes à être pleinement hommes, et pour ce faire, à se libérer de toute entrave, je serais assez d'accord.

Il me semble que monsieur Antony, au nom du christianisme, risque de fragmenter la société par des revendications différentes selon les catégories de population. Or la seule façon de ne pas fragmenter la société est de militer pour les droits universels de l'homme. Un athée ayant abandonné l'islam a autant droit à la protection de l'Etat qu'un chrétien. Un chrétien qui abandonne le christianisme pour l'islam a aussi droit à une pareille protection. Sans doute, pour monsieur Antony cela va sans dire, mais cela irait mieux en le disant.

Les droits universels de l'homme sont le fondement de la vie en commun.


L'évangile ne fragmente pas.


Mt 7,12. Ainsi, tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux; car c'est là la loi et les prophètes.

Mt 23,8 (...) vous êtes tous frères.

Le minimum de l'évangélisation, ce sont les droits de l'homme. Il faut commencer par le dire.

Pour M. Castellucci, les institutions violent les droits de l'homme

A ma connaissance, c'est le silence presque général sur Internet à propos des procès intentés aux manifestants de l'automne. Un article cependant de l'Est républicain (connu par le Salon beige), un quotidien régional, parle du procès intenté aux manifestants. La juge a renvoyé aux mois de mai et juin.

"Renvoi des procès des catholiques qui avaient perturbé une pièce à Paris". Le titre de l'article lui-même est déjà une violation des droits de l'homme.

Il n'est pas certains que tous soient de religion catholique. Les désigner par ce terme est une stigmatisation intolérable d'une croyance. Les qualifier d'intégristes est une insulte, "ayant perturbé une pièce" est contraire à la présomption d'innocence.

La présentation de la pièce la dénature,  comme si cette pièce n'avait pas pour thème central d'attaquer la foi catholique, en reprochant au Christ que l'homme produise des excréments et soit sujet à la maladie. Cette pièce exclut d'ailleurs tout débat et ne présente que sa thèse.

On apprend tout de même à la lecture de cet article :

Les audiences des 25 mai et 29 juin s’annoncent d’ores et déjà très tendues, à l’image de l’audience de renvoi de jeudi matin où des frictions ont opposé à plusieurs reprises la présidente Christine Servella-Huertas aux avocats de la défense.

Je devine que la violence du tribunal devait être intense. Il est d'autre part "curieux" de renvoyer à deux audiences éloignées l'une de l'autre de plus d'un mois, cela nuit à l'unité des débats et est contraire au procès équitable (article 6 de la Convention européenne des droits de l'homme). Cela d'autre part renchérit le coût pour les personnes injustement poursuivies, c'est sans doute un des buts de la "magistrate".


La répression arbitraire c'est déjà abattue sur les victimes des nombreuses violations des droits de l'homme par les magistrats français et les médias. L'agressivité de la présidente n'augure rien de bon. J'ai moi-même constaté à plusieurs reprises que les magistrats français se prenaient pour des justiciers sans aucun égard pour les droits de l'homme.

23.3.12

Ultimatum

A propos du communiqué du Saint-Siège donnant un mois aux chefs lefebvristes pour apporter des clarifications à leurs positions, certains s'offusquent de l'emploi du terme "ultimatum".

Entre autres acceptions, le Larousse donne à "Ultimatum" le sens de "proposition précise qui n'admet aucune contestation."

C'est le privilège du Saint-Siège de pouvoir émettre une "proposition précise qui n'admet aucune contestation" en matière doctrinale et disciplinaire. C'est aussi un signe, car Dieu ne permet pas qu'un autre humain au monde puisse invoquer un pouvoir divin doctrinal et disciplinaire. C'est enfin désigner clairement un des vices du lefebvrisme. Les lefebvristes croient habile de rester dans la contradiction, dans le floue, d'être protéiformes (changer d'aspect selon les interlocuteurs). Le Pape les met en demeure de changer, il les met en demeure d'être clairs.

Le site "Riposte catholique", le Figaro et le Salon beige semblent vouloir comme adoucir la réalité. Mais non ! Il ne s'agit pas d'un ultimatum, voyons ! Répètent-ils. Le Saint-Siège aime les lefebvristes. Riposte catholique oppose ce terme d'ultimatum avec la lettre de don Bux, censée être, elle, douce et aimable.

Pourtant don Bux écrit :


 Voici le moment opportun, l'heure favorable pour revenir. Timete Dominum transeuntem :  ne laissez pas passer l'occasion de grâce que le Seigneur vous offre, ne la laissez pas passer à côté de vous sans la reconnaître.
Le Seigneur en concèdera-t-il une autre ?

Ne devrons-nous pas comparaître tous un jour devant Son Tribunal et répondre non seulement du mal commis mais surtout de tout le bien que nous aurions pu faire et que nous n'avons pas accompli ?


Don Bux le dit en latin, mais il le dit : "Craignez le Seigneur qui passe". C'est gentiment dit, mais c'est terrible dans le fond.

Parmi les plus grands mystères auxquels, nous autres les hommes, sommes confrontés, il me semble que le mystère du temps ou le mystère de l'histoire est un des plus grands de ceux, nombreux, qui enveloppent notre vie.

La mise en demeure (ou ultimatum) participe à ce mystère du temps qui détruit et qui édifie. Il est mauvais de dissimuler aux lefebvristes que le compte à rebours, ce signe divin, cet espace de temps de la miséricorde, ce temps juridique, se réduit chaque jour.

Certes, le temps de la miséricorde n'est jamais clos sur cette terre, mais après le 15 avril, cette miséricorde aura un autre aspect.




21.3.12

La victime chrétienne oubliée

Parmi les victimes tombées récemment il y avait au moins un catholique croyant, enterré à la cathédrale, et peut-être un autre.

Or, la religion chrétienne n'est pas citée parmi les victimes. Aucun évêque n'est interrogé. Les chrétiens ne sont pas des victimes, c'est un dogme culturel médiatique.

Un "réfugié politique" aurait assassiné une jeune fille

Un "réfugié politique" aurait assassiné une jeune fille dont le corps sans vie a été retrouvé le 19 mars. Il était connu de la justice pour des faits de violence etc.

Un "réfugié politique" ? Un réfugié politique est une personne d'une grande générosité, d'une grande valeur morale, persécutée arbitrairement pour des raisons politiques dans son pays, qui vient trouver refuge en France.

Il ne faudrait pas confondre "réfugié politique" avec criminel poursuivi dans son pays. En ce cas, ce cas ce n'est pas celui d'un "réfugié politique", c'est un réfugié qui cherche à fuir la justice de son pays.

Déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948

Article 14 : 1) Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l'asile en d'autres pays. 2) Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations unies.
Et article 1er in fine de la Convention de Genève sur les réfugiés de 1951.

La perte du statut devrait être automatique en cas de délit ou de crime faisant présumer que la personne n'est pas poursuivie arbitrairement dans son pays.