"Cette doctrine [sur l'avortement] est exposée aux numéros 2270-2273 du Catéchisme de l'Eglise catholique en ces termes :
« La vie humaine doit être respectée et protégée de manière absolue depuis le moment de la conception. Dès le premier moment de son existence, l'être humain doit se voir reconnaître les droits de la personne, parmi lesquels le droit inviolable de tout être innocent à la vie (cf. CDF, instr. ‘Donum vitæ' 1, 1). Avant d'être façonné dans le ventre maternel, je te connaissais. Avant ta sortie du sein, je t'ai consacré (Jr 1, 5 ; cf. Jb 10, 8-12 ; Ps 22, 10-11). Mes os n'étaient point cachés devant toi quand je fus fait dans le secret, brodé dans les profondeurs de la terre (Ps 139, 15)."
"Le droit inaliénable à la vie de tout individu humain innocent constitue un élément constitutif de la société civile et de sa législation : « Les droits inaliénables de la personne devront être reconnus et respectés par la société civile et l'autorité politique. Les droits de l'homme ne dépendent ni des individus, ni des parents, et ne représentent pas même une concession de la société et de l'état ; ils appartiennent à la nature humaine et sont inhérents à la personne en raison de l'acte créateur dont elle tire son origine. Parmi ces droits fondamentaux, il faut nommer le droit à la vie et à l'intégrité physique de tout être humain depuis la conception jusqu'à la mort » (CDF, instr. ‘Donum vitæ' 3)."« Dans le moment où une loi positive prive une catégorie d'êtres humains de la protection que la législation civile doit leur accorder, l'Etat en vient à nier l'égalité de tous devant la loi. Quand l'Etat ne met pas sa force au service des droits de tous les citoyens, et en particulier des plus faibles, les fondements même d'un état de droit se trouvent menacés... Comme conséquence du respect et de la protection qui doivent être assurés à l'enfant dès le moment de sa conception, la loi devra prévoir des sanctions pénales appropriées pour toute violation délibérée de ses droits » (CDF, instr. ‘Donum vitæ' 3)
Ce texte confirme que la France et les pays occidentaux en particulier ne sont pas des Etat de droit. Il ne faut donc pas s'étonner de l'affaissement de la conscience morale de tous les acteurs de la puissance publique.
"En ce qui concerne l'avortement pratiqué dans certaines situations difficiles et complexes, l'enseignement clair et précis du pape Jean-Paul II demeure : « Il est vrai que de nombreuses fois le choix de l'avortement revêt pour la mère un caractère dramatique et douloureux, lorsque la décision de se défaire du fruit de la conception n'est pas prise pour des raisons purement égoïstes et de facilité, mais parce que l'on voudrait sauvegarder des biens importants, comme la santé ou un niveau de vie décent pour les autres membres de la famille. Parfois, on craint pour l'enfant à naître des conditions de vie qui font penser qu'il serait mieux pour lui de ne pas naître. Cependant, ces raisons et d'autres semblables, pour graves et dramatiques qu'elles soient, ne peuvent jamais justifier la suppression délibérée d'un être humain innocent » (Encyclique Evangelium vitae, n. 58)."
Cela en raison de la liberté, de l'égalité et de la fraternité dues à tous les êtres humains qui passent avant les craintes, les angoisses, les maux futurs et seulement probables donc imaginaires (en ce sens qu'ils dépendent de l'imagination, cette "maîtresse d'erreur de fausseté et d'autant plus qu'elle ne l'est pas toujours" selon Pascal).
Pour finir une précision pour des "cas limites" ou la POSSIBILITE d'intervention INDIRECTEMENT abortives est licite :
Traduction : Zenit"une intervention en soi non abortive qui peut avoir, comme conséquence collatérale la mort de l'enfant : « Si, par exemple, la conservation de la vie de la future mère, indépendamment de son état de grossesse, requérait d'urgence une opération chirurgicale ou une autre action thérapeutique qui aurait pour conséquence accessoire, nullement voulue ou cherchée, mais inévitable - la mort de l'embryon, un tel acte ne pourrait plus être qualifié d'attentat direct à une vie innocente. Dans ces conditions, l'opération peut être licite, comme le serait d'autres interventions médicales similaires, pourvu toutefois qu'il s'agisse d'un bien de valeur élevée, comme la vie, et qu'il ne soit pas possible de renvoyer l'opération après la naissance de l'enfant, ni de recourir à un autre remède efficace (Pie XII, Discours au « Front de la Famille » et à l'Association des Familles nombreuses, 27 novembre 1951)."