L’institut du Bon Pasteur va faire procéder à l’ordination de deux diacres à Sainte-Anne d’Auray. Monseigneur Centène évêque du lieu n’assistera pas à la cérémonie.
Les articles écrits à propos de la messe qui sera célébrée en latin, selon la liturgie de saint Pie V insistent sur le fait que cette liturgie est antérieure au concile Vatican II. Un peu comme si le concile avait aboli, interdit les prières sous la forme antérieure et donc condamné l’Eglise.
Le concile Vatican II ne pouvait abolir le rite de l’église latine au moment où, au contraire, il proclamait la liberté religieuse.
En effet, la « déclaration » Dignitatis humanae sur la liberté religieuse le concile l'a découverte dans la tradition et la doctrine de l’Eglise, tradition et doctrine qu'il scrute. (DH § 1)
La liberté religieuse est un droit de la personne humaine fondé sur sa dignité et indépendant des dispositions intérieures des personnes (DH § 2). Donc, il est un droit antérieur au droit disciplinaire de l’Eglise et opposable aux autorités ecclésiastiques. (1)
Or des prières qui ont été approuvées par les papes (notamment saint Pie V) sont exemptes d’erreurs théologiques et ne peuvent pas être interdites aux catholiques et cela en vertu du droit inhérent à la personne humaine d’honorer Dieu selon sa conscience, droit qui n’est pas aboli, cela va sans dire, pour les catholiques même prêtres ou laïcs puisqu’il est inhérent à leur nature humaine. Donc le choix des prières est libre, à condition qu’elles ne s’opposent ni au droit naturel, ni à la théologie catholique et a fortiori, si elles ont été expressément approuvées par l’autorité ecclésiastique (cas de la liturgie de saint Pie V).
C’est pourquoi, c'est, selon moi, sans aucun droit ni titre, que des laïcs, des prêtres et même des évêques en viennent à vouloir imposer leurs options liturgiques en bafouant ainsi le droit naturel de leurs coreligionnaires et cela au nom du concile Vatican II ou de la tradition, qui les condamnent tous les deux puisqu'ils sont en parfait accord !
Nota : le présent post n’est nullement fondé sur un argument « ad hominem », mais sur le droit naturel à la liberté religieuse, droit fondé sur la nature même de l’homme (Dignitatis humanae § 2, alinéa 2). Il est valable aussi pour ceux qui veulent condamner la liturgie de Paul VI.
(1) Bien sûr, pourrait-on m’objecter, l’Eglise est divino-humaine et son pouvoir n’est pas purement humain (comme l’est par exemple celui de l’Etat) et Dignitatis humanae semble ne pas la concerner puisqu’il traite de la liberté en face des pouvoirs humains. Mais Dignitatis humanae se fonde sur le droit naturel et constate un droit de l'homme, donc inhérent à tout homme et donc à tout catholique. Le droit disciplinaire de l’Eglise, qui ne s’exerce évidemment que sur les baptisés, respecte nécessairement le droit naturel et notamment la liberté et en particulier la liberté religieuse, y compris celle des catholiques.
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