Un article paru dans la revue scientifique "Società" numéro 2 de l'an 2000, fait le point (en italien) sur la dérive des droits de l'homme. Ils sont conçus comme des droits inhérents à une personne douée d'intelligence et capable de vérité. Cette conception est combattue par la conception volontariste des droits de l'homme inspirés de Rawls donc de Rousseau et Kant.
On sait que Kant prétend que les vérités métaphysiques, sont inaccessibles à la raison universelle des hommes. Dès lors, ces droits de l'homme découleraient, non plus de la nature humaine, mais de l'absolutisation de la tolérance. C'est la "tolérance doctrinale", c'est-à-dire la tolérance imposée comme seul principe métaphysique par une volonté aveugle qui serait la seule vérité. Cette volonté doit être éclairée non par des convictions, mais par l'écoute tolérante préalable à la décision arbitraire. D'où les droits de l'homme à l'avortement, à l'euthanasie et même à l'enfant, à la violation de la liberté religieuse et à bien d'autres "droits de l'homme" qui en sont la négation.
Fondés sur la "tyrannie du consensus", ces prétendus droits de l'homme débouchent, selon l'auteur, sur la mise à l'écart de la déclaration de 1948 et la violence arbitraire. C'est effectivement le cas, dans l'avortement acte ultra-violent et contraire au droit à la vérité et à la vie. Dans ce cadre, ce pseudo-droit ne ferait qu'introduire un arbitraire et une violence encore plus généralisés.
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