25.7.09

Objection de conscience et liberté religieuse

Un colloque sur l« liberté de religion ou de croyance » s’est tenu à Vienne les 9 et 10 juillet 2009 sous l’égide de l’OSCE (Organisation qui réunit la totalité des pays européens y compris la Russie, ainsi que la Turquie, les Etats unis et le Canada, laquelle organisatin s’est donné pour mission la protection des droits de l’homme).

Une des participants, madame Ombretta Fumagalli Carulli, a « souligné la nécessité d’élargir la notion de « liberté de conscience ».

L’objection de conscience est une notion qui ne peut avoir cours que dans le cas où une loi autorise un acte contraire aux droits de l’homme. Du fait de l’« autorisation », cet acte devient « obligatoire » pour des professionnels. Par exemple l’avortement devient « obligatoire » pour les médecins et les infirmières. Il rappelle le cas de Franz Jägerstätter, martyr du nazisme (1907-1943) parce qu’il refusa de combattre pour le Reich. Combattre pour le « Reich » était obligatoire, il fallait dès lors reconnaître l’objection de conscience, ce qui n’était pas.

Cette objection ne se conçoit que dans un Etat qui n’est pas un Etat de droit. En effet un Etat de droit défend les droits de l’homme et n’autorise rien de juridiquement répréhensible contre eux.

Madame Fumagalli-Carulli demande que cette notion soit « élargie » à d’autres cas que l’objection en matière militaire. Cela est révélateur de l’état de l’Europe, puisqu’aujourd’hui non seulement les droits de l’homme ne sont pas protégés, mais même ceux qui refusent de collaborer à leurs violations ne sont pas protégés des persécutions par l’Etat lui-même…

Aucun commentaire: