Mais à aucun moment il n'a invoqué la constitution "sur la sainte liturgie" Sacrosanctum concilium".
En effet, dans cette constitution le Saint-Siège ne fait qu'offrir des possibilités qui furent interprétées comme des obligations.
Ainsi pour le calendrier le bienheureux et sinistre Paul VI déclarait:
Le saint Concile œcuménique, deuxième du Vatican, estimant d’une grande importance les désirs de beaucoup en faveur de la fixation de la fête de Pâques à un dimanche déterminé et de la stabilisation du calendrier, après avoir attentivement pesé les conséquences possibles de l’introduction d’un nouveau calendrier, déclare ce qui suit :
« 1. Le saint Concile ne s’oppose pas à ce que la fête de Pâques soit fixée à un dimanche déterminé dans le calendrier grégorien, avec l’assentiment de ceux à qui importe cette question, surtout des frères séparés de la communion avec le Siège apostolique. »
S'il ne s'oppose pas, mais il ne tient aucun compte de ceux qui voudraient garder, parce que c'est leur culture, les modalité de fixation de la date de Pâques telle qu'elles sont fixées aujourd'hui.
Tout se passe comme si les fidèles catholiques étaient considérés, en fait, comme des robots à la disposition du clergé. Des robots qu'il livre aux puissants de ce monde. Abject, révoltant.
« 2. En outre, le saint Concile déclare qu’il ne s’oppose pas aux projets qui visent à introduire dans la société civile un calendrier perpétuel. »
En faisant cette déclaration le sinistre et bienheureux Paul VI se moque dans la pratique de ceux qui seraient opposés à un calendrier perpétuel. Il ne les mentionne même pas: silence et mépris.
Le comble est le paragraphe suivant:
« Mais parmi les divers systèmes qui sont imaginés pour établir un calendrier perpétuel et l’introduire dans la société civile, l’Église ne s’oppose pas à ceux-là seulement qui observent et sauvegardent la semaine de sept jours avec le dimanche, sans intercaler aucun jour hors de la semaine, de telle sorte que la succession soit laissée intacte, à moins que n’interviennent des motifs très graves dont le Siège apostolique aurait à juger. »
Le Siège apostolique suggère que l'on pourrait changer le rythme hebdomadaire pour des "motifs très graves" et en ouvre ainsi la possibilité... Alors que le rythme hebdomadaire est tel sans interruption depuis la création du monde.
Il fait ainsi fi des désirs légitimes des peuples de garder ce rythme. Il ne le mentionne même pas. Il suggère au contraire un changement.
Tous ces textes bafouent la liberté religieuse des peuples, car le Siège apostolique n'est pas autorisé à faire semblant de croire qu'aucun catholique ne peut légitimement s'opposer à ces changements arbitraires et à suggérer qu'il se moque de leurs légitime liberté.
Ce fut la même désinvolture, la même indifférence au peuple que manifesta Paul VI lorsqu'il imposa son sinistre missel à coup de menaces.
En conclusion on peut observer que ce sont finalement les orthodoxes et les juifs (pour le rythme hebdomadaire) qui protègent les catholiques de la fureur révolutionnaire et de la cruelle indifférence du haut clergé catholique.