31.7.11

Recherches sur le "subsistit in"

Le texte original et authentique de la déclaration "Dignitatis humanae" est en latin. On connaît la traduction française habituelle : "Cette unique vraie religion, nous croyons qu’elle subsiste dans l’Église catholique et apostolique à laquelle le Seigneur Jésus a confié le mandat de la faire connaître à tous les hommes, lorsqu’il dit aux Apôtres"

Beaucoup de lefebvristes hostiles à "Dignitatis humanae" disent que la religion ne "subsiste" pas dans l'Église catholique, elle est dans l'Église catholique. "Subsister" en français a le sens de "continuer d'être alors que la chose a disparu ailleurs" (définition du Larousse), un peu comme s'il était entendu que la religion avait pu résider ailleurs et pouvait disparaître de l'Église.


En revanche le verbe Subsisto, subsistiti subsistere n'est pas le sens français de "subsister".

Selon le Gaffiot le sens du verbe subsistere est « rester, demeurer, séjourner », sens « 2 »

« C’est pourquoi, tout d’abord, le saint Concile déclare que Dieu a lui-même fait connaître au genre humain la voie par laquelle, en le servant, les hommes peuvent obtenir le salut et le bonheur dans le Christ. Cette unique vraie religion, nous croyons qu’elle subsiste [demeure] dans l’Église catholique et apostolique à laquelle le Seigneur Jésus a confié le mandat de la faire connaître à tous les hommes, lorsqu’il dit aux Apôtres : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Mt 28, 19-20). »

Le sens est que la vraie religion « demeure » dans l’Église catholique

Nécessité du christianisme et liberté religieuse

Lu dans "Caritas in veritate" (§ 4) la dernière encyclique en date du pape Benoît XVI :

"Dans le contexte socioculturel actuel, où la tendance à relativiser le vrai est courante, vivre la charité dans la vérité conduit à comprendre que l’adhésion aux valeurs du Christianisme est un élément non seulement utile, mais indispensable pour l’édification d’une société bonne et d’un véritable développement humain intégral."

Ainsi il est nécessaire (précisément "indispensable" dit le texte français) d'adhérer aux valeurs du christianisme pour édifier une société bonne et un véritable développement intégral. Je ne pense pas que l'on puisse prendre cette affirmation à la légère : si l'on n'adhère pas au christianisme on ne pourra ni édifier une société bonne, ni se développer intégralement. Car le développement "intégral" (c'est-à-dire qui concerne tout l'homme dans toutes ses dimensions physiques, mentales, spirituelles etc.) est finalement le but de cette vie sur terre. Nous sommes sur terre pour vivre un progrès continue qui ne peut se vivre que dans le christianisme.

Pourtant le même pape enseigne non moins fermement la doctrine de la liberté religieuse. Contrairement à ce que croient les personnes hostiles à la liberté religieuse (lefebvristes, semi-lefbvristes, socialistes, totalitaires de tous bords etc.) il n'y a pas contradiction. Car ce développement personnel ne peut se faire que dans le respect des droits fondamentaux de tous. Ce serait une régression si l'on se croyait autorisé à ne pas respecter les autres sous prétexte de foi.

29.7.11

Relations père-fils et drame d'Oslo


Le drame d'Oslo a permis de mettre à jour deux éléments importants :

- L'extrême-droite est composée de fous furieux dangereux. Je n'amalgame pas toute l'extrême-droite, mais une bonne partie est à éviter, notamment celle qui refuse les droits de l'homme.

- Le tueur fou d'Oslo n'avait pas de relations avec son père.

L'espoir d'une réunion du père avec le fils semble bien ténu. En effet, selon Le Figaro, voici ce que rapportent les journalistes ayant interviewé le père, 76 ans, ancien diplomate, :

"S'exprimant d'abord en français, Jens Breivik lance d'emblée: "Dites-bien que je n'ai rien à voir avec ce terroriste". Dans la suite de l'entretien, l'ancien diplomate répète en anglais: "je ne veux plus parler de mon fils, c'est un terroriste"."

Un certain désordre semble régner dans la tête de ce pauvre homme, car le père est une des pièces maîtresse de l'espoir de réinsertion de son fils.

Lc 1,17. Et il marchera devant Lui dans l'esprit et la vertu d'Elie, pour ramener les coeurs des pères vers les enfants, et les incrédules à la prudence des justes, de manière à préparer au Seigneur un peuple parfait.
(Évangile selon saint Luc traduction Fillion du site magnificat.ca)

27.7.11

Causes de la famine dans la "Corne de l'Afrique"

Le service jésuite pour les réfugiés (JRS) contredit la façon dont les médias ont l'habitude de présenter le problème de cette région.

Le JRS voit trois causes à la famine :

1) la sécheresse
2) l'absence de gouvernement efficace en Somalie
3) l'opposition des terroristes à l'aide humanitaire

On peut visiter le Service jésuite d'aide aux réfugiés (site en anglais) .Via zenit

Condoléances des évêques nordiques


Selon zenit les évêques des pays nordiques présentent, leurs condoléances aux familles et amis de victimes du massacre de Norvège.

"Ces événements sont l'expression d'une violence absurde et causent une souffrance et un désespoir indicible à beaucoup de gens », ont déclaré les évêques. « Nous présentons nos sincères condoléances aux victimes et aux familles. Nous promettons nos prières aux familles et à tout le peuple norvégien auquel nous nous sentons particulièrement liés en ces jours ».


J'approuve évidemment cette prise de position.

« La tragédie presque insondable de la mort de tant de personnes innocentes touche le cœur des populations du monde entier et nous appelle à une prière spéciale pour les victimes, leurs familles et le peuple norvégien ».

A l'invitation des évêques je prierai pour les victimes et leurs familles, le peuple norvégien auquel j'ajouterais la famille de l'auteur de ces crimes.

Par le peuple et pour le peuple

Selon la Constitution la France est un démocratie gouvernée "par le peuple et pour le peuple".

Article 2 alinéa 5 :

Son principe [de la République française] est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.

Fort bien. Prenons maintenant l'impôt sur le revenu des personnes physiques dans un de ses principes fondamentaux, soit l'article 13 alinéa 2 du Code général des impôts :

2. Le revenu global net annuel servant de base à l'impôt sur le revenu est déterminé en totalisant les bénéfices ou revenus nets visés aux I à VII bis de la 1re sous-section de la présente section, compte tenu, le cas échéant, du montant des déficits visés aux I et I bis de l'article 156, des charges énumérées au II dudit article et de l'abattement prévu à l'article 157 bis. (cité par Maitrot de la Motte Droit fiscal puf 2011 p.195)

Ces dispositions n'ont pas été prises par le peuple, et encore moins pour le peuple. Des dispositions comme celle-là (et il y en a des milliers dans le droit fiscal) sont prises par des technocrates, contre le peuple ; donc les "institutions représentatives" ne représentent qu'elles-mêmes et cet autre principe du "consentement à l'impôt" prévu par la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen n'est qu'un leurre.

26.7.11

Pour le docteur Zagury, Brievik n'est pas un malade mental

Pour le docteur Zagury, psychiatre qui s'exprime dans "Le Figaro", le suspect d'Oslo n'est pas un malade mental au sens habituel du terme. Il serait une personne timide et isolée.

"Avec cette tuerie, nous sommes face à une logique narcissique. Le suspect est dans un rapport d'exaltation par rapport à lui et à ses actes. Il veut rentrer dans l'histoire et laisser une trace. Il a tué des jeunes travaillistes qui, dans son esprit, entrent dans l'archétype des jeunes de gauche. Il n'a donc pas tué 90 personnes, mais 90 fois le symbole de ce qu'il hait par-dessus tout.

Comment comprendre un tel acte?

Il est impossible de comprendre de tels actes sans les référer à une notion de mégalomanie du sujet et à son sentiment d'héroïsme aussi horrible que celui puisse paraître. Pendant deux ans, il a vécu avec une polarisation de son psychisme sur un acte d'héroïsme. (...) La mégalomanie va retomber."

Il a tué des militants du parti de ses parents divorcés qui étaient des travaillistes tous les deux. Selon d'autres sources, il s'attendait à être tué par la police (suicide par procuration) et le danger le plus grand est maintenant qu'il se suicide.

Jeux vidéos violents = Brievik

On peut dire beaucoup de choses sur l'horrible massacre d'Oslo : - franc-maçonnerie, - satanisme "chrétien", - darwinisme, - aliénation parentale, - irrespect des droits de l'homme et de la liberté religieuse, - paranoïa, - solitude...

Mais une des causes sur lesquelles les pouvoirs publics pourraient agir, ce sont les jeux vidéos violents auxquels Brievik était "addict". Je me souviens d'un jeune avocat qui racontait qu'il avait passé son week-end à se détendre en "tuant beaucoup de méchants". Non, la violence symbolique ne "défoule" en rien, on ne peut se réjouir de la mort de personne, même pas des méchants (à ce propos les réactions à l'occasion de la mort de Ben Laden est un contre exemple, pourtant exalté par les mêmes qui poussent des cris d'indignation à propos de Brieviek). Pas plus que la pornographie n'évite les viols, au contraire.

C'est pourquoi, il semblerait opportun que les jeux vidéos qui banalisent l'homicide soient interdits. On va crier à la "censure", mais aucun droit de l'homme ne peut être invoqué pour inciter à en violer un autre (article 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme).

25.7.11

Étude de "La bussola" sur Breivik

Je viens de lire en italien un passionnant article de "La Bussola" sur la personnalité de la personne soupçonnée des massacres du 24 juillet à Oslo.

En résumé, cet individu qui a été victime du "syndrome d'aliénation parentale", est un paranoïaque aux idées bien déterminées.

Les sources de Breivik sont le satanisme nietzschéen (il faut favoriser les forts et éliminer les faibles), un satanisme rationaliste, chrétien et ésotériste. Brevik prône à une alliance avec le sionisme.

Contestant l'autorité du pape (ce qui est presque normal pour un protestant), il veut éliminer le pape actuel, "incompétent et couard". Après avoir éliminé le pape, il faudra fonder une église européenne vraiment libre, on fera pour cela une assemblée générale fondatrice de la nouvelle église. Cette assemblée générale sera formée des chrétiens européens. Il faut naturellement, selon lui, éliminer l'islam de l'Europe.

Selon l'auteur de l'article de "La Bussola", la franc-maçonnerie n'est pour rien dans la formation des idées de cette personne.

Cependant il conclut ainsi (traduction personnelle non autorisée)
"(...) si nous voulons trouver un fil dans sa folie nous devons le chercher dans un populisme anti-islamique et secondairement dans une solidarité presque mystique entre l'identité nordique et celle hébraïque et israélienne, qui tient ses racines d'antiques théories ésotériques et maçonniques dont Breivik est un adepte. L'unique chose qui est certaine et que le christianisme "fondamentaliste" ou non entre pour bien peu dans ce fil, sinon comme un parmi tant d'autres improbables alliés que le terroriste imaginait de recruter pour sa bataille violente contre l'immigration islamique".

À fréquenter les sites d'extrême-droite, je conteste que ce genre d'idéologues recherchent l'alliance des chrétiens "fondamentalistes" qu'ils haïssent bien plutôt et traitent de "collabos". Nietzschéens, hostiles à la liberté religieuse, franc-maçons satanistes, darwinistes ou semi-darwinistes, anti-nazis, ils sont nombreux en revanche chez les "traditionalistes" lefebvristes. À mon avis, il n'est pas possible d'exonérer la franc-maçonnerie de toute influence sur Berviek.

La liberté religieuse et le dialogue, la recherche de la paix et le respect de la dignité de tout homme, la purification des religions (y compris la catholique) par la raison ne sont pas à option.

L'affaire Banon vs DSK n'est pas une affaire "privée"

Madame Martine Aubry se plaint de ce que l'affaire Tristanne Banon polluerait sa primaire alors que ce serait une affaire privée.

Une affaire de viol n'est pas une "affaire privée". Dire cela, c'est réduire un crime à une relation normale de la vie privée.

Le droit pénal est un droit public et les crimes commis dans la vie privée ne sont pas couverts par le droit à la vie privée. Je dis cela naturellement en gardant en tête la présomption d'innocence à laquelle monsieur Strauss-Kahn, tout comme mademoiselle Banon, ont droit.

Plaintes contre les magistrats devant le CSM : l'échec

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/La-plupart-des-plaintes-contre-des-magistrats-jugees-irrecevables-_NG_-2011-07-24-692343

Dans l'article de "La Croix" que l'on peut lire sous le lien ci-dessus, le journaliste fait le point sur la saisine directe par les justiciables du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Les plaignants doivent comprendre qu'il ne s'agit pas de saisir le CSM en vu d'une réformation de la décision injuste, mais de faire sanctionner le magistrat. Certes, mais enfin si la décision est manifestement partiale, il ne suffit pas de sanctionner le coupable, il faut rétablir la justice en annulant la décision. Cela n'est, semble-t-il pas prévu.

Au lieu de prendre acte du très grand nombre de plaintes qui dénotent une perte de confiance des justiciables en la justice, le magistrat préfère décourager les plaintes. On casse le thermomètre pour ne pas constater la température.

Rétablir l'indépendance des magistrats à l'égard de la franc-maçonnerie et des syndicats irresponsables de magistrats est le véritable moyen qui rétablira la confiance dans les décisions de justice française.

Je connais des dizaines de décisions suspectes, j'ai été spolié, diffamé, piétiné par la "justice", je ne saisirai pourtant pas le CSM parce que je me retrouverai une fois de plus devant un juge qui "fera du droit" au lieu de rendre la justice.

24.7.11

"Petite délinquance" : un mort

Les médias français ne cesseront pas de m'étonner. Le Figaro relate. un "fait divers" tragique, voire horrible.

Un homme jeune d'environ 20 ans a été découvert entièrement nu, errant dans les rues d'Aix-en-Provence. Il est mort de ses blessures quelques temps après avoir été secouru.

Les enquêteurs s'orientent vers une piste de petite délinquance, et non de banditisme organisé, a précisé la même source.


Conclut l'article.

Non, en aucun cas il ne s'agit de "petite délinquance" mais de criminalité. Le fait que cela ne concerne pas le grand banditisme n'ôte rien au caractère criminel du milieu qui a causé sa mort. La minimisation systématique des faits très graves est de règle dans les médias, on n'en viendrait à dire après avoir lu cela. Ce n'est pas grave, c'est de la "petite" délinquance. Je ne connais personnellement pas de "petits" délits, et encore moins de "petits crimes".

Scoop : la franc-maçonnerie n'est pour rien dans les attentats d'Oslo

Relayé par le "Salon beige", monsieur de Plunkett, le journaliste ex-nouvelle droite actuellement catholique a une révélation à faire. Il sait que les attentats d'Oslo n'ont rien à voir avec la franc-maçonnerie :



"Le dessinateur n'a même pas l'excuse du journalisme. S'il s'était inspiré de la presse norvégienne, il aurait vu qu'elle ne mentionnait qu'une seule institution philosophique à propos de M. Breivik : la franc-maçonnerie, puisque l'intéressé s'était fait photographier dans sa tenue de loge, avec le tablier et l'écharpe. (La FM n'est d'ailleurs pas plus impliquée que la mosquée et la paroisse dans l'horreur d'Oslo)."

Par excès de modestie sans doute, monsieur de Plunkett nous livre ce scoop incidemment. Il vient contredire mon post sur la dangerosité de la franc-maçonnerie et l'encyclique du pape Léon XIII, il a donc des éléments sérieux qu'il ne nous livre malheureusement pas.

Les ravages de l'aliénation parentale

Selon le Figaro, la personne accusée des attentats d'Oslo souffrait d'aliénation parentale.

"Je lisais des journaux en ligne et soudain, j'ai vu son nom et sa photo sur internet", déclare l'homme, un retraité installé en France, au journal Verdens Gang. "Cela a été un choc de l'apprendre. Je ne m'en suis pas encore remis", ajoute-t-il. Le père d'Anders Behring Breivik précise ne pas avoir eu de contact avec son fils depuis 1995.




Parlons du rôle de la maçonnerie dans l'affaire d'Oslo

Le prétendu tueur fou d'Oslo (qui bénéficie, je le rappelle, de la présomption d'innocence, même en présence d'aveux), avait publié un document de 1 500 pages sur Internet. Ce document est résumé par Le Figaro. Il y a un grand absente dans l'article du Figaro : la franc-maçonnerie.

Je rappelle que le fonctionnement de la franc-maçonnerie est fondé sur l'obéissance arbitraire à des chefs cachés.

Le rôle de ses chefs maçons est occulté par les médias. Mais le pape Léon XIII dont l'encyclique Humanum genus est publié sur le site du Vatican décrit le fonctionnement de la maçonnerie :

"En effet, ceux qui sont affiliés doivent promettre d'obéir aveuglément

et sans discussion aux injonctions des chefs,

de se tenir toujours prêts sur la moindre notification,

sur le plus léger signe, à exécuter les ordres donnés,

se vouant d'avance, en cas contraire, aux traitements les

plus rigoureux et même à la mort.

De fait, il n'est pas rare que la peine du dernier supplice

soit infligée à ceux d'entre eux qui sont convaincus,

soit d'avoir livré la discipline secrète, soit d'avoir résisté

aux ordres des chefs; et cela se pratique avec une telle dextérité

que, la plupart du temps, l'exécuteur de ces sentences

de mort échappe à la justice établie pour veiller

sur les crimes et en tirer vengeance.

Or, vivre dans la dissimulation et vouloir être

enveloppé de ténèbres; enchaîner à soi par

les liens les plus étroits et sans leur avoir préalablement

fait connaître à quoi ils s'engagent, des hommes

réduits ainsi à l'état d'esclaves; employer à toutes sortes

d'attentats ces instruments passifs d'une volonté étrangère;

armer pour le meurtre des mains à l'aide desquelles

on s'assure l'impunité du crime, ce sont là de

monstrueuses pratiques condamnées par la nature elle-même.

La raison et la vérité suffisent donc à prouver

que la Société dont Nous parlons est en opposition formelle

avec la justice et la moralité naturelles."


En raison de leur terrible ampleur, on ne me fera pas croire que les attentats d'Oslo sont le fait d'un homme isolé.

Coutumes françaises, coutumes américaines

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/07/22/01016-20110722ARTFIG00538-dsk-l-avocat-francais-trouve-d-autres-temoins.php

Un article du Figaro marque sans doute une évolution dans les mœurs judiciaires françaises. L'avocat de la présumée victime de monsieur Strauss-Khan, madame Nafissatou Diallo, a chargé un de ses confrères de New-York de recueillir tous les témoignages des femmes prétendant avoir subi le "sort" de madame Diallo, de mademoiselle Banon et de madame Nagy (une Hongroise qui porte une partie du nom de l'actuel président de la République).

C'est un appel officiel à témoins par un avocat, maître de Montbrial, qui promet de ne pas s'occuper des cas qui se révéleraient, mais simplement de les transmettre comme témoignages à son confrère de New-York. Cette façon de procéder parfaitement morale a fait bien sûr "tiquer" bon nombre d'avocats gardiens des superstitieuses traditions de l'ordre des avocats.

L'avocat ne répond pas au téléphone, car il n'a pas les moyens de le faire. Il n'examine que les courriers et les mails. Il travaille en collaboration avec un détective privé. Il semble qu'un certain nombre d'avocats se mettent en effet à utiliser des "privés" pour étoffer leurs dossiers. Il reste à savoir si les inénarrables magistrats français voudront tenir compte des enquêtes, en tous cas ils sont libres légalement, si la tête du client ne leur revient pas, ou pour d'autres autres raisons encore moins avouables (la loi ne le permet pas officiellement, mais a ce résultat imparable), ne tenir aucun compte des enquêtes des "privés".

Il y a une chose que l'article du Figaro ne dit pas, mais qui est implicite : le système judiciaire français a permis pendant des années que de nombreuses personnes soient obligées de tenir "rentrées" des choses qui leur tenaient à cœur et qui n'auraient pas dû rester sans suite dans un État de droit. La France n'est pas un État de droit et cette affaire, parmi des milliers d'autres, le confirme.

23.7.11

Trois secondes avant, douze heures plus tard

Les attentats d'Oslo ont été commis par un chrétien conservateur et franc-maçon et par lui tout seul apparemment. C'est ce que nous sommes invités à croire.

Nous somme invités à croire également que la police, qui ne savait rien trois secondes avant le premier attentat, et même avant trois seconde avant le deuxième attentat, sait tout moins de douze heures après.

Nous avons la photo de l'individu (la télé française présente une photo brouillée qui n'a aucun rapport avec la photo présentée sur Internet), nous savons ses motivations etc

Cela me rappelle le 9 septembre 2001, c'est exactement le même cas de figure. Pendant des heures ayant nécessité la préparation immédiate de l'attentat par des dizaines d'individus, la police ne sait rien. Quelques heures après, elle est en mesure de communiquer aux médias tous les détails, alors que tous les auteurs de l'attentat sont morts dans les attentats (du moins c'est la version officielle).

Ces attentats d'Oslo ne peuvent avoir été perpétrés qu'au moyen d'une organisation nombreuse, formée et financée par des sommes très importantes, il s'agit à l'évidence d'un crime d'État, un particulier aussi riche et aussi fanatique soit-il n'est pas en mesure de perpétrer de tels crimes.

Lors du 11 septembre, nous avons été invités à croire qu'un vieux schnock sans aucun charisme, et malade, et sans aucun pouvoir étatique, retiré dans un pavillon de banlieue avec femmes et enfants dirigeait une organisation perpétrant de nombreux attentats planifiés dans le monde entier.

La présomption d'innocence s'applique au "coupable" miraculeux des attentats d'Oslo, comme d'ailleurs à Ben Laden qui n'a jamais été jugé.

En attendant, je ne crois pas un mot de ce que racontent les médias, pas plus que je ne crois au explications sur le 911, du moins dans leurs versions officielles.

22.7.11

Bernard Debré contre le genre

Via le Salon beige un texte de Bernard Debré, professeur de médecine, sur la "théorie du genre" et ses dégâts dans l'enseignement :


"Faut-il faire de la génétique simple ? Il semble, après avoir lu certains livres de classe que cela soit nécessaire, voici donc un petit cours connu de tous (?). Revenons donc aux B-A BA. L’homme dispose d'un chromosome Y et d'un chromosome X. De son côté, la femme a deux chromosomes X. Chromosomes X, chromosomes Y, c’est le génotype. Quant au phénotype (la traduction anatomique de la génétique) point n’est besoin de détailler les différences morphologiques de l’une et de l’autre, l’homme est anatomiquement différent de la femme, faut-il « faire un dessin ? Ajoutons que derrière le phénotype il y a le rôle hormonal qui est primordial, oestrogènes pour la femme, testostérone pour l’homme, chacun ses hormones ou sa proportion d'hormones, hormones qui ont une influence importante sur le développement de certains organes, de certaines attitudes psychologiques. Je pourrais ainsi décrire d’autres différences entre « elle » et « lui », consécutives au rôle des hormones. Voici pour la science exacte, la géntique."

"(...) Vouloir aller contre le fait génétique et le fait phénotypique est extrêmement dangereux ! Être femme totalement, être homme totalement, c’est ainsi que s’est construit le monde, c’est comme cela qu’il perdurera ! On envisage maintenant de modifier les programmes scolaires pour apprendre ces théories ubuesques aux nos « charmantes têtes blondes » ! Ce ne sont pas des philosophes en mal de reconnaissance qui changeront le monde. L’éducation ne doit pas commencer par des mensonges. Va-t-on créer une génération de jeunes à qui l’on apprendra à nier la différence entre femme et homme ? Va-t-on obliger les petites filles à se sentir homme ou le contraire ? Ces philosophes sont « débiles », pourquoi écoute-t-on de telles inepties ? Ce qui me révolte c’est qu’on ait pu faire passer le message idiot et ravageur dans nos livres de classe. Je demande solennellement qu’ils soient modifiés, que la vérité soit affirmée, que l’égalité résultant de cette vérité soit proclamée ! Ne rendons pas psychopathe une génération parce que des philosophes stupides ou des idéologues dérangés veulent faire parler d’eux."

Les vérités modernes sont des vérités découplées de l'ineffable réalité (tout discours est nécessairement un "discours à trous" par rapport à la réalité). Ainsi est-il vrai qu'une partie de la différence entre les sexes est une construction culturelle. Cela ne veut pas dire que la construction culturelle soit mauvaise ou puisse être niée arbitrairement. Ainsi également les droits fondamentaux sont les mêmes dans les deux sexes ; cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de différence entre les sexes et que juridiquement les différences entre les sexes doivent superstitieusement être niées par le droit (les droits contingents sont différents entre les sexes).

"1. C’est le propre de la personne humaine de n’accéder vraiment et pleinement à l’humanité que par la culture, c’est-à-dire en cultivant les biens et les valeurs de la nature. Toutes les fois qu’il est question de vie humaine, nature et culture sont aussi étroitement liées que possible."

Du fait que l'homme est un microcosme récapitulant lui toute la création (minéral, végétal, animal et spirituel), tout en lui est indissociable. Si l'on distingue intellectuellement, dans la réalité tout est uni et chacun des éléments agit l'un sur l'autre, on ne peut rien extraire de l'homme que tous les autres éléments ne viennent avec l'élément extrait.

Le généticien, le médecin voient l'être humain sous un certain angle, les sociologues, les psychologues le voient sous un autre. Il serait bon que chacun tienne compte des limites nécessaires de sa science. Il semble que monsieur Debré se permet, paraît-il, de ne voir dans l'embryon qu'un amas de cellules, ce qui est une erreur, mais uniquement si l'on entend par là nier sa réalité d'être humain. Les gens sont dans l'erreur parce qu'ils ont raison dit à peu près Gilson.

20.7.11

Les comportements normalement illicites sont excusés par le harcèlement moral

Selon une dépêche du jurisclasseur :

Le harcèlement moral est caractérisé par les juges du fond qui prononcent également la nullité du licenciement et condamnent l'employeur au paiement de dommages-intérêts.


L'employeur se pourvoit en cassation en soutenant notamment à l'appui de son pourvoi, d'une part, qu'est nul le licenciement prononcé à l'encontre d'un salarié pour et seulement pour avoir subi ou refusé de subir des agissements répétés de harcèlement moral ou pour avoir témoigné de tels agissements ou les avoir relatés. Il soutient au moyen de son pourvoi que la salariée a été licenciée à raison notamment de son comportement injurieux et agressif et le harcèlement dont un salarié serait victime ne peut ni justifier qu'il injurie ses collègues ou ses subalternes ni même qu'il adopte un comportement de dénigrement systématique à leur égard ; en affirmant le contraire pour refuser de retenir le bien fondé du licenciement, la cour d'appel a violé les articles L. 1152-1, L. 1152-2, L. 1234-9 et L. 1235-3 du Code du travail.

La Cour de cassation rejette le pourvoi : « il résulte des articles L. 1152-2 et L. 1152-3 du Code du travail que le licenciement prononcé à l'encontre d'un salarié pour avoir subi ou refusé de subir des agissements répétés de harcèlement moral est nul ; (...) la cour d'appel, qui a constaté que le harcèlement était caractérisé et que le comportement reproché à la salariée était une réaction au harcèlement moral dont elle avait été victime, n'avait pas à examiner les autres faits énoncés dans la lettre de licenciement ».

Source
Cass. soc., 29 juin 2011, n° 09-69.444, FS-P+B, AHNAC c/ Mme P. : JurisData n° 2011-012759

Le harcèlement moral est justement destiné à provoquer des réactions de la victime qui va apparaître comme l'auteur des actes illicites. Cela existe dans les relations de travail, mais aussi dans les relations de famille.

En l'occurrence l'employeur était mal venu à reprocher des faits qu'il avait provoqués.

Un juge du tribunal de Nîmes reprochait un harcèlement moral à son chef et avait déposé plainte. Cette affaire avait été relaté dans la médias, mais à ma connaissance, on n'en a plus de nouvelles. Il est effectivement possible que des juges harcèlent un autre juge à Nîmes, mais cela pose le problème de la moralité des juges de Nîmes et d'ailleurs. Tous les juges devraient en effet être particulièrement humains et probes, il est étrange qu'une affaire comme celle-là puisse exister.

"Caritas in veritate" contre le "mariage" homosexuel

Caritas in veritate la dernière en date des encycliques papales prend partie sur le mariage :

44 "(...)Dans cette perspective, les États sont appelés à mettre en œuvre des politiques qui promeuvent le caractère central et l’intégrité de la famille, fondée sur le mariage entre un homme et une femme, cellule première et vitale de la société,[112] prenant en compte ses problèmes économiques et fiscaux, dans le respect de sa nature relationnelle."

Le mariage ne peut être traité comme un contrat ou une association parmi d'autres. C'est pourquoi la création du Pacte civil de solidarité (PACS) dans la mesure où il tente de confondre le mariage avec un contrat ordinaire est illicite.

De plus le mariage a droit à un statut fiscal spécial et le rapprochement du statut du PACS avec celui du mariage est illicite au regard du droit naturel.

19.7.11

Autres réflexions sur "Tous en cène"

Il est licite de critiquer les religions, mais il est illicite de se moquer des croyances.

Convention européenne des droits de l’homme article 9 :

Liberté de pensée, de conscience et de religion

1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites.

2. La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d’autrui.

http://www.echr.coe.int/NR/rdonlyres/086519A8-B57A-40F4-9E22-3E27564DBE86/0/FRA_Conven.pdf

Article 24 de la loi du 28 juillet 1881 sur la presse :

Ceux qui, par l’un des moyens énoncés à l’article 23, auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, seront punis d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ou de l’une de ces deux peines seulement.

La moquerie est un moyen de violer la liberté religieuse en discriminant des personnes en raison de leurs croyances.

Liberté d'expression ou liberté religieuse

Les évêques de France ont publié un communiqué sur l'article de "Libération" se moquant des croyances des catholiques.

En réalité cette affaire n'est pas religieuse. C'est une affaire de droits de l'homme. La liberté n'est pas une "permission" (selon l'expression, selon moi malheureuse, du doyen Favoreux), c'est un droit inhérent à l'homme créature raisonnable capable de vérité, opposable à tous. C'est encore moins une notion de philosophie étrangère au droit, c'est un droit naturel et par conséquent respectable, même s'il n'est pas respecté.

Libération a publié samedi 16 juillet 2011 un article intitulé « Tous en cène ». Les réactions qui nous parviennent sont légitimement consternées.
Elles proviennent aussi de personnes qui ne sont pas de foi chrétienne, ce qui est hautement significatif. Quel courage immense de compter sur notre légendaire « bonhomie pardonnante » pour rédiger, à l'encontre du cœur de notre foi, des lignes inqualifiables.
La liberté d'expression s'honore quand elle respecte ceux qu'elle offense.



Ce droit est d'ailleurs reconnu par le droit positif et mis en application par le Conseil constitutionnel et par lui par toutes les juridictions (très théoriquement bien sûr, car la France judiciaire n'est à l'évidence pas un État de droit).

Quand la liberté d'expression entre en conflit avec un autre droit, cela se règle par la notion d'abus de droit (selon l'article 17 de la Convention européenne des droits de l'homme du 4 novembre 1950), ou plus exactement par la condamnation de l'utilisation d'un droit de l'homme pour en violer un autre, ce qui fait que le contrevenant se trouve en dehors du droit (article 30 de la Déclaration de 1948). Non parce qu'il "abuse de son droit", mais parce qu'il n'a aucun droit à violer un droit en en invoquant mensongèrement un autre, un écrivain ou un journaliste se met en dehors du droit et se ravale au rang des malfaiteurs.

Il n'y a pas de liberté d'expression contre la liberté religieuse, il n'y a pas de liberté religieuse contre la liberté d'expression. L'homme est un animal raisonnable capable de vérité. Ainsi on ne peut se moquer des croyants, mais on ne peut interdire les critiques rationnelles des religions.

Esthétiquement, je me délecte toujours de l'article 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme :

"Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés."

C'est pourquoi la dernière phrase du communiqué est inadmissible juridiquement au moins :

La liberté d'expression s'honore quand elle respecte ceux qu'elle offense.

Bien sûr, le délinquant garde sa dignité d'homme, mais la liberté d'expression ne peut "respecter" un droit qui lui est contraire. En revanche, il peut être opportun de tolérer un mal.

Chaos en Somalie

http://www.zenit.org/article-28521?l=french

Le P. Federico Lombardi qui passe pour le "porte parole du pape" et qui est officiellement le directeur de la salle de presse du Vatican a désiré attirer l'attention sur la Somalie qui vit une situation de chaos due à la sécheresse, mais aussi, selon moi, au fanatisme. Il a adressé un discours aux diplomates en poste auprès du Saint Siège. (Certains veulent anéantir l'État de Vatican qui n'aurait plus de ce fait la possibilité de s'adresser aux diplomates).

Les femmes et le enfants fuient vers les pays frontaliers à pieds et sont l'objet d'attaques des pillards et d'animaux sauvages (les hyènes). Les organisations humanitaires ne peuvent plus opérer dans le pays où les menaces d'assassinats sont importantes.

"En juillet 1989, rappelle le P. Lombardi, Mgr Salvatore Colombo, évêque de Mogadiscio, avait été assassiné devant la porte de la cathédrale. « Depuis, l’administrateur apostolique du diocèse réside hors du pays ». « En 2003, une volontaire laïque infirmière, Annalena Tonelli, était assassinée à coups de fusil en Somaliland, puis ce fut le tour de sœur Leonella Sgorbati, morte – comme le rappelait le pape le 7 janvier 2007 – ‘en invoquant le pardon de ses assassins’ »."

S'adressant aux diplomates, le P. Lombardi cependant ne propose rien de concret le pays est abandonné de tous, le Père demande certes que l'on ne l'oublie pas, mais il semble que seuls les États aient les moyens de faire quelque chose pour la Somalie. Nous nous n'avons que la prière pour les Somaliens.

18.7.11

Menaces maçonniques contre un participant à "Secret story"

L'assassinat de Mozart par ses "frères" maçons me semble une vérité historique établie. En effet les maçons menacent et sont menacés dès lors qu'ils parlent de la maçonnerie aux "profanes". Or Mozart publiait et faisait jouer des œuvres concernant l'"art royal" maçonnique. Il meurt début décembre 1791 après avoir fait jouer la première de "La flûte enchantée", œuvre maçonnique, le 30 septembre 1791, soit environ deux mois après la première de cet opéra.

Le pape d'ailleurs rappelle sur le site du Vatican que les assassinats maçonniques, la plupart du temps impunis sont une réalité.

Avant les assassinats, il y a les menaces. C'est publiquement que les maçons menacent un participant à l'émission "Secret story" qui semble vouloir avouer son appartenance maçonnique, donc risquer de révéler les "secrets" maçonniques.

Dans un article du "Parisien" on apprend que les "frères" insultent bassement ce participant pour préparer le terrain. Puis on passe aux "choses sérieuses" :

"Officiellement, les grandes obédiences (courants) maçonniques ne veulent pas se prononcer. Un secrétaire de l’une d’elles lâche, en off, un avis tranché : « Moi, à la place de ce frère, je ferais très attention si son comportement donne une image contraire à notre philosophie. J’espère qu’il n’est pas chez nous (NDLR : dans son obédience)… »"

C'est clair, évidemment. Le brouillage hypocrite du message par un autre "chef", ne fait pas illusion. Du moins pour moi qui appartient à une famille maçonnique (j'ai des frères naturels dans la maçonnerie, mon père et ma mère étaient de mentalité maçonne) et qui donc peut deviner l'ambiance.

16.7.11

Madame Joly aime la guerre mais pas l'armée

Madame Joly se prononce contre le défilé militaire du 14 juillet, en revanche, elle est favorable à une intervention militaire en Libye. Elle veut aller plus loin, elle ne voit pas d'inconvénient à l'intervention de troupes au sol.

Rappelons que le mandat, d'ailleurs juridiquement contestable, car il s'agit d'une affaire interne à la Libye, de l'ONU autorise uniquement une zone d'exclusion aérienne destinée à empêcher les bombardements des populations par le régime du colonel Kadhaffi. Selon les nouvelles que l'on peut avoir, le mandat est régulièrement et très largement dépassé puisque des bombardements ont lieu sans que l'on puisse comprendre leur but puisque aucun avion libyen ne survole plus le pays.

Ce dépassement n'est pas anecdotique, il est constitutif de crimes.

Hé bien, madame Joly veut que l'on aille encore plus loin dans les massacres. La culture du peuple français abhorre l'hypocrisie, outre les ruses subtiles du laïcisme ; madame Joly devrait l'apprendre avant de s'adresser aux Français.

Pour sortir un peu de la zone où se répand l'odeur de ce cloaque nauséabond, je relève que Mgr Martinelli a voulu rendre hommage aux personnels de santé philippin et aux travailleurs du bâtiment de l'Afrique subsaharienne qui sont restés en Libye malgré les bombardements. Ils l'ont fait pour assurer leurs services et venir en aide au peuple libyen.

N'oublions pas de rendre hommage au sens de la justice et au courage de Mgr Martinelli, qui reste en Libye et tente de maintenir un reste d'amitié des Occidentaux avec le peuple libyen. Merci et honneur à lui.

15.7.11

Madame Joly perplexe ad vitam

La Révolution française est une révolution laïciste. Elle s'est donc effectuée contre la liberté religieuse et la liberté de conscience des Français.

Une des ruses du 14 juillet comme fête nationale est l'institution du défilé militaire, notamment à Paris sur les Champs Élysée. Le défilé militaire connote la défense de la Nation qui réunit normalement les catholiques. En instituant ce défilé on enlève la connotation sectaire et on incite les citoyens respectueux de la vie et de la liberté de conscience à participer à cette "fête".

C'est pourquoi la gauche est favorable à ce défilé militaire.

Madame Joly n'a pas saisi cela. En prônant la suppression du défilé militaire, elle ne s'aperçoit pas que si sa proposition était acceptée, elle chasserait, de ce fait tout un public patriote et conservateur que le défilé militaire est justement institué pour séduire.

Ce public est rallié à la cause laïciste, sans que même il s'en aperçoive. Pauvre madame Joly et il n'y aura personne pour le lui expliquer...

Affaire des minarets : monsieur Daoudal se trompe

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a rendu un arrêt dans l'affaire des minarets. Elle se fonde, non sur l'absence de violation de la liberté religieuse, mais sur l'absence de préjudice des plaignants.

Les plaignants ne peuvent agir devant la CEDH que s'il invoquent un préjudice, qu'ils sont victimes directe de la disposition de loi contestée. La demande est donc jugée irrecevable. C'est-à-dire que la juridiction n'examine pas le bien fondé ou non de la demande, elle ne l'examine pas au fond, elle la juge sans l'examiner.

De ce fait si un jour une personne se voit refuser un permis de construire sur le fondement de la loi votée par référendum, elle pourra, après avoir épuisé les recours internes, soumettre la disposition de loi particulière à la CEDH.

En conséquence vouloir tirer de cet arrêt, comme le fait monsieur Daoudal, une approbation de la loi anti-minarets ou un revirement de jurisprudence est certainement faux. La CEDH a jugé que la demande ne pouvait être examinée.

Selon moi, d'ailleurs, les minarets ne peuvent être interdits parce que cela viole la liberté religieuse. Les bâtiments peuvent être interdits pour des raisons rationnelles et sur le fondement de ce que la Convention appelle "abus de droit", ou que la "Déclaration universelle" de 1948 dans son article 30 proclame, c'est-à-dire l'usage d'un droit pour en violer un autre (ici par exemple usage de la liberté religieuse pour violer le droit à la vie tranquille, ou le droit au paysage etc.)

14.7.11

Les tribulations d'un avocat avec les juges français

Maître Bernard Kuchukian, avocat au barreau de Marseille raconte une mésaventure avec les magistrats français. Selon lui, il a assigné devant le juge de référés grande instance pour une affaire d'exécution.

Et là, le ou la juge lui dit qu'il est incompétent car il n'est pas juge de l'exécution. L'avocat réplique que le grand chef de la juridiction a décidé que pendant les vacances, le juge des référés grande instance ferait fonction de juge de l'exécution. Sans doute afin de ne pas perdre la face, la juge française lui dit qu'elle ne le croit pas. L'avocat lui dit qu'il (sans doute pour éviter au juge concerné de perdre la face) peut vérifier auprès du grand chef. Elle lui dit que oui. Il monte donc au cinquième étage voir le grand chef. Le grand chef lui confirme que ce qu'il dit est vrai. Il redescend au rez-de-chaussée et là, surprise, la juge a renvoyé l'affaire (une affaire urgente comme souvent en matière de juge de l'exécution).

Tout commentaire affaiblirait la portée de l'appréciation morale que l'on peut porter sur nos magistrats assermentés et qui n'en font pas moins la morale à l'occasion, comme dans les communiqués du Syndicat de la magistrature, par exemple.

13.7.11

Le transplantisme, mort des malades mentaux

Le darwinisme, le transformisme, le relativisme, le nihilisme qui ont ravagé l'Occident et la Russie au XIXe et XXe siècle surgissent aujourd'hui sous des formes différentes de celles sous lesquelles elles se sont incarnées dans le communisme et le nazisme, mais aussi aux USA (je songe aux essais nucléaires sur les handicapés par le gouvernement américain).

Le professeur Roberto de Mattei, donne un article sur le "transplantisme" (en italien), c'est-à-dire le domaine particulier dans lequel l'idéologie maçonnique règne sans être démentie : le domaine de la transplantation d'organes.

Le Professeur après avoir relaté d'une part que les patients à qui on prélève des organes parce que volontaires pour l'euthanasie ne sont pas en phase terminale (je suppose que sinon leurs organes ne seraient pas de bonne qualité), affirme d'autre part qu'un des patients souffrait d'une insupportable maladie mentale les deux autres d'une maladie physique débilitante.

Puis il passe à la description de l'opération :

" Le jour dit, ils [les malades] ont été transféré dans la salle adjacente, celle des transplantations, et là "terminés" avec une précaution particulière (il leur avait été administré un médicament anti-coagulant avant le cocktail de médicaments mortel), déclarés mort selon les critères de la loi belge [ces crimes se déroulent en Belgique, note de DM], intubés et positionnés sur la table d'opération, préparés pour être dépouillés de leurs précieux organes."

Le transplantisme est la forme incontestable et incontestée (sauf d'une infime minorité dont je m'honore de faire partie avec le Pr. De Mattei) du don de soi, alors qu'il est en réalité une monstruosité morale qui s'apparente d'ailleurs à l'anthropophagie.

11.7.11

"Les moines nous font du bien"

En réplique involontaire au film "Le moine", un article du quotidien "Aujourd'hui en France" intitulé "Les moines nous font du bien". (Via le Forum catholique)

Personne n'oblige les moines et les moniales à vivre leur vie.

Sans le vouloir, mais par le seul exemple de leurs vies, les moines et les moniales nous rappellent que nous avons tous été créés sans notre consentement et qu'il n'est donc pas interdit de vouer sa vie entièrement à Dieu puisqu'il nous a créés par un décret éternel, librement et qu'il nous racheté non moins librement et plus admirablement encore.

J'ajouterais à l'article du Parisien que les moines travaillent. Ils (et elles) cultivent la terre, construisent, sculptent, écrivent etc. Ils sont donc un exemple pour tous, ils travaillent pour nous, et ils nous montrent et nous démontrent que l'on peut vivre sans sexe dans une vocation qui n'est déjà plus de ce monde.

Les pompiers pyromanes de la liberté de conscience

Le Parti de gauche se lance contre l'enseignement catholique en publiant un communiqué sur le "pass contraception" dont il veut rendre la distribution obligatoire dans les établissements catholiques. (via François Desouche)

non contents de bénéficier de financements publics, ces établissements considèrent qu’ils ont tous les droits, y compris ceux de nier la liberté de conscience des jeunes. Aujourd’hui, c’est l’un des dispositifs de la Région, le «pass contraception» qui fait l’objet dans les lycées privés confessionnel d’un refus de diffusion. Refus organisé suite à un courrier de l’évêque auxiliaire de Nanterre M. Brouwet et de directeur diocésain de l’enseignement catholique, M. de Chaillé, appelant les chefs d’établissements à s’«abstenir de distribuer» les «Pass contraception» à destination des jeunes, dispositif qui permet pourtant d’accompagner la découverte de la sexualité et de limiter les grossesses non désirées. […]


1) L'argent public n'est pas l'argent d'un monsieur appelé État qui le dispenserait à qui bon lui semblerait. Il est l'argent de tous. C'est pourquoi les écoles confessionnelles (et pas seulement catholiques) ne prennent pas l'argent de monsieur État, elles récupèrent une partie de l'argent des impôts que les parents qui confient leurs enfants à ces écoles, ont payé.

2 ) La théorie du genre n'est pas un fait "scientifique" (d'ailleurs les vérités scientifiques sont toujours révisable), elle est une théorie mensongère allant contre la vérité de l'homme.

3) L'invocation de la liberté de conscience des élèves n'est pas pertinente. Les élèves ont droit à la vérité. La liberté de conscience n'est pas une liberté totalement indéterminée, elle est fondée sur la recherche de la vérité. Aussi imposer à des jeunes filles un "pass-contraception", alors que la psychologie de la femme est centrée sur la virginité et la maternité, est un véritable viol de la liberté de conscience des jeunes et en particulier des jeunes filles à qui sont destinés ces produits chimiques. Elles ont le droit d'en être préservées. Elles ont le droit de décider de leur vie librement sans pression de quiconque pas même et surtout des obsédés sexuels déguisés en partisans de la liberté de conscience.

Désinformations au sujet de Vincent Cassel et du film "Le moine"

Vu sur "Télématin" la séquence consacrée au nouveau film avec Vincent Cassel intitulé "Le Moine".

Lorsque l'on écoute Charlotte Bouteloup et Vincent Cassel, cela donne à peu près cela :

- Le film est inspiré du roman de Mathew Gregory Lewis qui "réglait ses comptes avec l'Église catholique". Sous entendu donc, Lewis avait eu une éducation catholique et en voulait à l'Église.

- Interview de Vincent Cassel. Celui-la renchérit en déclarant qu'il a connu cette ambiance de "dortoir et de confessions" parce qu'il a fait ses études secondaires dans un établissement catholique (si ce n'est pas dit, c'est au moins suggéré).

Le film, en effet est une charge contre les couvents, donc contre l'Église catholique. Il présente l'ambiance de couvent comme apocalyptique.

Mais d'une part Lewis était un agent du gouvernement britannique qui a écrit son ROMAN en 1794. Lui-même n'a connu les couvents que dans la légende noire de la littérature protestante. Il n'était pas catholique. C'est un film anti-espagnol dont le titre est "Ambrosio or the Monk". Nous avons dans la littérature française un ouvrage analogue de Denis Diderot : "La Religieuse" (un "témoignage" mensonger sur les couvents de femmes).

Vincent Cassel, si l'on en croit sa biographie sur wikipedia a été élevé dans une institution effectivement avec dortoirs, mais gérée par le Ministère de l'Éducation nationale. Cette institution le "Centre international de Valbonne" n'a rien à voir avec une institution catholique.

La liberté religieuse autorise la critique de la religion catholique, comme de toute religion d'ailleurs. (Ce blog d'ailleurs ne se prive pas de critiquer certaines formes de la religion catholique.) Toutefois ces critiques, qui doivent être rationnelles, n'autorisent pas le mensonge, donc le "témoignage" de personnes ne connaissant rien au milieu qu'elles décrivent et par conséquent la diffamation d'autres personnes en raison de leur foi.

9.7.11

L'abbé Pagès parle de la violation des droits de l'homme par les autorités judiciaires

http://www.dailymotion.com/video/xeawdx_coran-livre-de-haine_news#from=embediframe

L'abbé Pagès parle implicitement de la liberté religieuse. La religion n'est pas une protection absolue qui permettrait n'importe quoi. Car tous les droits de l'homme sont un "bloc" (article 30 de la déclaration universelle du 10 décembre 1948) et on ne peut invoquer la liberté religieuse pour violer les autres droits de l'homme.

La vidéo de l'abbé Pagès parle de l'opposition entre la déclaration universelle des droits de l'homme et l'idéologie musulmane. Il s'étonne que les défenseurs des droits de l'homme ne s'intéressent pas plus au Coran et que les Parquets laissent se diffuser les passages du Coran qui sont des délits (incitation à la haine religieuse, incitation aux massacres et autres...).

(Via le Salon beige).

Éditorial de l'abbé Laffargue sur le 14 juillet

La "fête" du 14 juillet est une honte. C'est la fête du mensonge et de l'assassinat absolument contraires aux droits de l'homme.

L'abbé Lafargue donne un excellent article sur son blog sur la question du 14 juillet :


Un des ressort de la révolution est l'immixtion sans titre de l'État et du parti qui le manipule dans les affaires de consciences et la violation de la liberté religieuse aujourd'hui reconnue par la Déclaration universelle des droits de l'homme.

"C'est une révolution profondément anti-chrétienne qui commence: le 11 août (1789), la dîme, qui permettait à l'Eglise d' assurer sa mission sociale dans les écoles et les hôpitaux, est supprimée; le 28 octobre, l'Assemblée suspend autoritairement le recrutement monastique; le 2 novembre, les biens ecclésiastiques sont saisis. Le 13 février 1790, les vœux monastiques sont interdits et les ordres contemplatifs supprimés. Le 23 février, l'Assemblée constituante décide que ses décrets seront dorénavant lus en chaire par les curés; le 17 mars, les biens de l'Eglise, déclarés biens nationaux, sont mis en vente; le 12 juillet, la Constitution civile du clergé est adoptée: les curés et les évêques sont "élus". Si le clergé veut rester fidèle au Pape et ne pas faire schisme, il est condamné à mort (ainsi que ceux qui les cachent ou fréquentent leurs sacrements)."

C'est une révolution anti-chrétienne, certes, mais surtout anti-humaine. Car l'homme est naturellement libre. Or, c'est une révolution violemment contraire à la liberté. La bande d'assassins qui la menait prétendait, mensongèrement, promouvoir cette liberté qu'elle bafouait en réalité.

(L'abbé Laffargue note que le triste Chirac remplaça la croix de Lorraine du général de Gaulle par le bonnet phrygien.)

8.7.11

L'indécence dénoncée

La battage politico médiatique à propos de la libération des deux irresponsables, dont Ghéquière accusé de mensonge, a fait l'objet de grandes réjouissances, y compris à l'Assemblée nationale qui n'a de "nationale" que le nom. Chacun sait, en effet, que les députés ne représentent qu'une petite minorité.

Mais le même jour un corbillard contenant le cercueil d'un soldat français mort en Afghanistan il y a peu descendait les Champs Élysées. Il n'y eut aucun écho médiatique.

Lu sur un forum des parachutistes :

"Maintenant que les deux otages français sont libérés (je veux parler vous l'avez compris, des deux seuls dont la presse parle), on peut enfin poser certaines questions... Notamment celle de savoir si les autorités militaires les avaient incités à ne pas se rendre là où ils ont voulu aller...

Je fais partie de ceux qui souhaiteraient que la presse fasse, pour nos soldats qui tombent "pour la France", ne serait-ce que le dixième de ce qu'elle a fait pour GHESQUIERE et TAPONIER... D'autant plus que certains d'entre eux sont probablement tombés en "travaillant" pour la libération des deux journalistes de FR3, et que d'autres vont peut-être tomber sous les coups de terroristes relâchés en contre partie de leur libération...
Dans ce registre je vous transmets ci-dessous, avec l'accord de l'auteur, le message adressé par mon camarade le Général Marc ALLAMAND au journaliste Dominique MERCHET, dont le Blog "Secret Défense" fait référence, depuis quelque temps...
Philippe Chatenoud"

Et voici une citation d'une lettre du général Allamand à un nommé Merchet :

"(...) aucun journaliste n'a relevé ce qui m'a frappé, moi, dans les paroles des deux ex otages. « Dès le départ, nous savions que nous ne risquions pas nos vies ».

S'ils avaient cette certitude, c'est qu'ils savaient que tout serait fait pour les libérer et que leur vie valait de l'argent aux yeux des ravisseurs. Cela donne une autre perception du courage et de la prise de risque, même s'ils ont passé un an et demi entre quatre murs, ce qui n'est pas rien, mais pourra leur rapporter gros. Vous abordez cette question de la rançon. J'espère simplement que s'il y a eu versement d'argent, celui-ci ne sera pas transformé en IED ou autre munition semant la mort dans nos rangs."

La levée des excommunications n'est pas réintégration

Pour moi les textes du concile Vatican II sont dans une parfaite continuité avec la doctrine antérieure et sont non moins infaillibles que ladite doctrine dont ils font partie. Ils sont d'ailleurs très bien rédigés. C'est pourquoi je déplore le schisme de la Fraternité sacerdotale saint Pie X. Une nouvelle série d'ordination illicite vient de se produire à Écône.

Les journalistes et certains des partisans de la Fraternité sacerdotale saint Pie X (FSSPX) comme d'habitude unis dans la désinformation, vont répétant que la levée des excommunications est le signe d'une réintégration dans l'Église.

Le P. Lombardi, à l'occasion des ordinations illicites de la FSSPX le 29 juin dernier à Écône rappelle qu'il n'en est rien.

Le terme d'"excommunication" évoque une exclusion de la communion. A contrario les braves gens sont tenter d'en déduire que la levée de l'excommunication est la reconnaissance de la communion. Il n'en est rien.

D'une part, le raisonnement "a contrario" en droit est fragile et ne donne que des conclusions incertaines.

D'autre part et surtout, l'excommunication est une peine. Or le droit pénal est une anomalie, une exception lui-même issu d'une anomalie (les fautes). Le droit pénal n'est donc jamais absolument nécessaire. L'autorité chargée de l'application d'une peine peut juger que cette peine n'est pas opportune compte tenu des éléments de l'espèce. Donc l'autorité peut annuler une peine qu'elle ne juge pas opportune, ou devenue inopportune.

C'est pourquoi le Pape a pu lever la peine d'excommunication, sans pour autant constater une réintégration. La réintégration ne peut être que du fait de la FSSPX. Or son refus actuel de la liberté religieuse, de l'œcuménisme et de la collégialité la maintient en dehors de la communion catholique. Nul n'est forcé d'être catholique, mais les autorités catholiques peuvent déterminer ce qui doit être cru ou approuvé par les catholiques (la liberté religieuse est une donnée de la raison et n'a pas à être "crue", mais seulement comprise et approuvée) et en conséquence on ne peut se dire catholique quand on ne l'est pas, c'est un des effets de la liberté religieuse.

Pour faire comprendre prenons une comparaison : si un individu construisait sans permis de construire et que, condamné en correctionnelle à de la prison, le Président de la République décide de le gracier complètement, sa peine sera levée. Il n'en resterait pas moins que sa maison aurait été et resterait construite illégalement.

Ici encore distinguons les domaines du droit, ou selon le mot de Gilson, distinguons selon les ordres du savoir.

7.7.11

Affaire Diallo : le conflit d'intérêts

"L'avocat [de madame Nifassatou Diallo] évoque également un « possible conflit d'intérêts » entre l'ancien patron du FMI et l'accusation ayant pour origine le fait qu'une responsable du bureau du procureur serait mariée à l'un des avocats de Dominique Strauss-Kahn. Le New York Times avait évoqué l'affaire en juin et précisé que la femme en question, Karen Friedman Agnifilo, avait appelé Cyrus Vance dès que son mari, Marc A. Agnifilo, avait appris que son cabinet allait travailler pour DSK."

Selon le journal "France-soir" l'avocat de la plaignante, Me Kenneth Thompson, se plaint à juste titre que le procureur ne puisse être vraiment objectif puisque une proche collaboratrice du procureur est mariée à l'avocat de DSK.

C'est parfaitement légitime et la réponse semble aller de soi (on peut même être étonné que le procureur ne se soit pas récusé).

Simple question : si l'accusé est franc-maçon et que le juge est lui aussi franc-maçon, comment fera la partie non maçonne pour dénoncer les parties liées par un "serment de solidarité" et qui feront semblant de ne pas se connaître et alors que l'appartenance à la FM est secrète ? Elle ne saura même pas ce dont elle pourrait se plaindre.

6.7.11

Le viol et le temps

Selon un article du Figaro à propos des victimes de viol "La victime de viol hésitent longtemps avant de porter plainte". Avant tout par peur des représailles.

Or le temps fait disparaître les preuves, d'où augmentation des chances du coupable d'échapper à la sanction.

Mademoiselle Banon porte plainte environ huit ans après les faits (un peu moins), sa crédibilité n'en diminue pas pour autant. Cette jeune fille se trouve maintenant confrontée à l'hostilité de "grands personnages" comme le nommé Valls et de tant d'autres personnages publics, c'est d'autant plus terrible pour elle. Les juges français sont fragiles... Elle est menacée de "dénonciation calomnieuse" (un délit dont les conditions d'application sont inadmissibles du fait d'une loi méchante et mal conçue, violant la présomption d'innocence).

La "distantiation" dont elle fait preuve dans l'émission de Thierry Ardisson, outre les possibles mécanismes de défense psychologique, s'explique aussi par le genre imposé dans l'émission. Elle ne pouvait fondre en larmes et se répandre en imprécations révoltées (ce qui aurait été justifié pourtant), elle aurait été immédiatement exclue de l'émission et de toute invitation télévisuelle.

J'admire le courage de mademoiselle Banon. Car il en faut du courage pour demander justice dans de pareilles conditions.

Denis Merlin censuré sur "Disputationes theologicae"

Le blog "Disputationes theologiecæ", qui n'est pas sans mérite, publie un long texte de Mgr de Castro-Meyer, revu par un membre de l'IBP, sur la liberté religieuse.

J'ai proposé un commentaire. Ce commentaire disait à peu près (je n'en ai pas conservé copie) que Dignitatis humanae ne s'opposait pas au Syllabus puisque, au contraire, le Syllabus était fondé sur la liberté religieuse des peuples. Ci riesce non plus ne contredisait pas la liberté religieuse, mais était fondé sur elle. Mgr de Castro-Meyer ne sériait pas les problèmes de façon satisfaisante, ne distinguait pas suffisamment le droit (par nature social) de la morale individuelle, ce qui l'amenait à condamner des thèses catholiques assorties de l'infaillibilité.

Ce commentaire a été refusé, du moins il n'est pas paru. Pourtant, même si l'on peut discuter de ma position, il ne me paraît pas que celle-ci soit absolument dénuée d'intérêt. Ce refus est donc symptomatique d'un manque de confiance dans ses propres thèses de la part de l'auteur du blog.