28.2.13

Hommage à Benoît XVI

Dans quelques heures l'Eglise n'aura plus de Pape.

Les presque huit ans passés sous le règne de Benoît XVI ont été très riches :

- approfondissement de la notion de liberté religieuse
- affirmation du rôle central de la culture chrétienne européenne
- rappel du fondement rationnel de la recherche de Dieu, nécessaire à tout humanisme
- condamnation de la conception restrictive de l'espérance du salut
- rappel de l'importance centrale de la notion de vérité dans les relations sociales
- historique de l'osmose des cultures juives et grecques (IIIe siècle avant Jésus-Christ)
- Question à la cantonade sur l'apport de l'islam à l'humanité
- rappel de la nécessité d'un gouvernement mondial


Et par dessus tout pour Benoît XVI la question fondamentale de la parole, du Logos qui est Dieu que l'on retrouve dans tous ses textes importants où sont affirmés avec constance la valeur de la raison qui est la marque de la ressemblance de l'homme avec Dieu.


Souvenir de la seule fois où j'ai approché le Pape. La photo est déplorable, mais elle est de moi. On aperçoit Benoît XVI dans la "Papamobile", c'était à Turin, le 02 mai 2010...


J'admire aussi sa rhétorique, sa façon d'exposer. Ses textes, comme les grands textes, paraît toujours nouveau, toujours plus profond à la dixième relecture... et la rhétorique n'en apparaît que plus parfaite.

Si je me souviens des premiers temps de l'enseignement de Benoît XVI, je m'aperçois combien mon histoire intellectuelle est marquée par l'enseignement de Benoît XVI. Je ne suis plus du tout le même que celui que j'étais en avril 2005 (j'approchais pourtant la soixantaine !).

Un dernière chose marque l'histoire : son abdication. Déçu et triste, bien sûr, nostalgique, certes, mais aussi conscient de vivre un tournant de l'histoire de l'Eglise. La vie n'est que déchirement et nostalgie à la fin, donc je ne m'étonne pas d'être déchiré et nostalgique. Un homme comme cela avait encore des choses à nous dire serai-je tenté de penser. L'analogie avec l'abdication de saint Célestin V ne peut être que lointaine, l'époque n'est plus la même. De plus saint Célestin a abdiqué au bout de six mois et parce qu'il se sentait dépassé par la mission. Ce n'est pas du tout le cas de Benoît XVI. Je n'ai évidemment pas à juger l'acte du Pape, mais je suis, au milieu de la tristesse, satisfait de son abdication qui est aussi un acte prophétique.

Ostensions limousines : le Conseil d'Etat fait observer la justice

Selon un article du quotidien "Le Monde" repris par le Salon beige (1), le Conseil d'Etat aurait interdit le financement des manifestations religieuses connues sous le nom de "ostensions".

Il s'agit d'ostensions de reliques de saints.

Ces ostensions attirent des touristes et constituent un avantage pour le commerce local.

Cependant, il est tout à fait normal que le caractère religieux de la manifestation interdise le financement public. La foi n'est pas partagée par tous. Il n'est pas normal que des fonds soient prélevés sur le Trésor public.

Ma grand'mère, sa grand'mère, une cousine, mon père, ma tante, vers l'été 1912


Ce n'est donc pas la "laïcité" qui est en jeu, ce n'est pas non plus la loi de 1905 directement, mais la justice qui interdit le financement public des ostensions. Ces ostensions n'étaient d'ailleurs certainement pas financées par le Trésor public sous l'Ancien Régime, mais par l'Eglise. C'est aussi une question de liberté religieuse.

J'en profite d'ailleurs pour écrire que les activités culturelles telles que théâtre, expositions, cinéma, publications etc. sont par nature privées. Il n'est donc pas plus juste que ces activités soient subventionnées. Elles profitent à quelques uns et son payées par tous. Il en est d'ailleurs de même pour l'école laïque qui n'a pas à être financée par le Trésor public alors que ce sont les parents qui sont titulaires du droit/devoir d'éducation et que l'école laïque est une école idéologique. Le financement public de l'éducation ne se justifie que dans le respect des convictions et des libres décisions des parents et en raison de l'utilité publique de l'éducation des enfants, bien commun.

(1) Comme on pouvait s'y attendre le Salon beige prend partie pour le financement public des ostensions,  tombant dans le piège, faute de formation adéquate à la liberté religieuse.

Le Compendium comme instrument de civilisation : l'affaire de la lettre de monsieur Delevoye


Les médias viennent de publier une lettre que monsieur Jean-Paul Delevoye, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) aurait adressée à monsieur Ayrault Premier ministre. Je n'exclus pas que cette lettre soit un prétexte pour couvrir un ordre maçonnique (monsieur Delevoye est franc-maçon). Cela peut se traduire ainsi avec un peu d'imagination : "Je reçois un ordre de mes chefs, mais comme je dois le garder secret j'écris à quelqu'un qui me donnera un prétexte pour "sortir" ma décision... " Ce n'est pas certain puisque tout est secret, mais c'est possible.




Le CESE fait partie des organes constitutionnels (article 70 de la Constitution). Il est consultatif et sa saisine par les organes de l'Etat (exécutif et législatif) n'est que facultative. Mais sa saisine peut résulter d'une pétition. Elle est alors obligatoire. Le Conseil doit donner son avis librement et de façon indépendante à la demande du peuple.

Son avis est évidemment dès lors suspensif de la procédure législative qui ne peut qu'être reprise depuis le début, après que l'avis aura été donné. On peut d'ailleurs imaginer que le projet soit abandonné après l'avis du CESE.

Or par sa lettre au Premier ministre, cet organe consultatif du législateur (légilateur qui n'est qu'une émanation du peuple, du moins théoriquement, en France, c'est le peuple qui est "souverain") s'adresse à l'organe exécutif pour lui demander la conduite à tenir lorsque le peuple s'adresse à lui...

Que dis-je cet organe ? Non, il s'agit de l'organe de l'organe puisqu'il ne s'agit que du Président de l'organe consultatif, qui n'a pas consulté ses pairs... mais, les méprisant, s'est adressé à un autre organe constitutionnel dont il ne dépend pas...


Ce faisant il méprise l'autorité et les compétences de ses collègues et, lui l'UMP, soi-disant opposant se soumet à un organe dirigé par son opposant et qui n'a constitutionnellement aucun titre à lui dicter ses décisions.  Il viole grossièrement la Constitution.

Nous sommes dans un Etat de non-droit. Cela se confirme du haut en bas de l'échelle.

Mais à un point incroyable. Il faut le vivre pour le croire. C'est en tous cas la faillite de l'Ecole nationale d'administration, de l'Institut d'études politiques et de l'Ecole nationale de la magistrature et sans doute plus profondément des Eglises de France.

Nous sommes sous la dictature relativiste qui amène avec elle un cynique arbitraire. Les décision des autorités dénoncent la confusion mentale des élites. Elle dénonce également le mépris des hommes.

Que faire pour rétablir l'Etat de droit ? Sans doute faudrait-il commencer par l'exposition honnête de la doctrine de l'Eglise contenue dans le Compendium.

Les droits d'émigration et d'immigration font partie des droits de l'homme

Les droits d'immigration et d'émigration existent, mais ils ne s'exercent, comme tout droit, pas arbitrairement (article 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme).

Le droit de se fixer à l'étranger n'est pas arbitraire. Il faut des "motifs valables". Il faut également respecter les lois et la culture du pays d'accueil faute de quoi, ce droit se perd. Il ne peut y avoir d'impérialisme culturel dans le pays d'accueil de la part des migrants.

Ainsi l'actuelle construction de mosquées sur le territoire national est contraire lorsqu'elle est financée par le Trésor public (que le Trésor public soit français ou de n'importe quel pays) :

1) au droit de propriété
2) à la liberté religieuse (l'argent de tous n'a pas à financer le culte ou la foi de certains)

Le droit à l'immigration est aussi limité par les possibilités d'accueil du pays d'immigration.

Du fait de leur nombre, elles détruisent l'identité culturelle française. C'est le droit des Français de garder leur identité.




Mais même lorsqu'elle n'est pas financée par le Trésor public est contraire du fait des fonctions des bâtiments et de l'enseignement fragmentant l'humanité qui y est dispensé au droit universels de l'homme et au droit des Français à leur culture.

Ainsi on ne peut imposer aux Français et à la France un droit d'immigration illimité et sans condition.

Renaissance de l'esclavage

L'esclavage qui, à juste titre, fait horreur à l'homme moderne a-t-il disparu ?

Il semble bien que non puisqu'en France même, les médias relatent  des affaires judiciaires d'esclavage de domestiques. Pour une affaire judiciaire médiatisée, combien d'esclaves en France à l'heure où j'écris ?

Je viens de lire sur le Salon beige des extraits du discours d'un général. Je suis loin d'être en parfait accord avec ce général, mais je relève ce passage :


Non l’Afrique d’aujourd’hui ne vit pas mieux que du temps de la colonisation, à commencer parce que l’esclavage (personne ne le dit) et les massacres ethniques sont repartis de plus belle (…)

L'esclavage transatlantique qui consistait à acheter des esclaves africains à des marchands d'esclaves africains pour les déporter vers l'Amérique semble, du fait des lois mémorielles discriminatoires, semble avoir été le seul esclavage de l'époque moderne alors qu'il a été d'ailleurs aboli depuis environ 165 ans. Mais l'esclavage a continué après l'abolition et il repart "de plus belle" en 2013.

L'esclavage dans l'Antiquité était une pratique presqu'universelle (il semblerait que les Chinois ne l'aient pas pratiqué). Il était si universel que Moïse, sur ordre de Dieu, le réglementa pour l'adoucir. Les Romains le pratiquaient à grande échelle. Nous sommes donc tous des descendants d'esclaves et/ou des descendants de maîtres. Nos ancêtres d'il y a deux mille ans sont tellement nombreux qu'il est statistiquement certain que nous sommes des descendants de personnes ayant eu à faire avec l'esclavage.

 Rocher de plusieurs tonnes détaché de la montagne, photographié à l'endroit de son arrêt sur la route (revêtement défoncé par la force de la chute et vue partielle du rocher)
Traces laissées par le rocher lors de sa course à travers la forêt (mai 2011)

C'est le christianisme qui l'abolit par persuasion et petit à petit. Il est donc logique que l'esclavage renaisse "de plus belle" aujourd'hui puisque les autorités et beaucoup d'hommes répudient le Christ.

D'ailleurs la gestation pour autrui, sans réintroduire l'esclavage à proprement parler, réintroduisent l'esprit esclavagiste en faisant de l'homme une chose dont on peut faire "cadeau" selon l'expression de maitre Mécary (voir un de mes posts), récemment décorée de l'ordre du Mérite.

27.2.13

Un avocat se retire d'un dossier pour ne pas collaborer avec les juges

Un homme et "sa compagne" sont accusés d'extorsion.

Les faits sont très récents puisqu'ils sont de janvier 2013. A l'audience du 27 février, l'avocat de la défense demande un renvoi pour un supplément d'information.

Avec leur arrogance habituelle, les juges refusent tout renvoi. L'avocat estime dès lors qu'il n'est pas en mesure d'exercer sa mission et quitte l'audience. Les prévenus font observer qu'ils ne peuvent comparaître sans avocat.

La situation est trop grave le tribunal sur pression du procureur accepte le renvoi pour que les prévenus puissent faire choix d'un nouvel avocat... Mais de supplément d'information, il n'en sera pas question.

L'acte de l'avocat démontre la gravité de la situation judiciaire et l'article ne montre pas suffisamment que le tribunal semble continuer de refuser le supplément d'information.





«Un dossier scellé d'avance»
 « L'avocat du prévenu, Me Serge-Marie Agboton, avait auparavant quitté la salle d'audience. Il avait demandé en vain un supplément d'information pour «éclaircir les zones d'ombre de ce dossier». «Je préfère me retirer du dossier et garder mon honneur d'avocat», avait-il affirmé, dénonçant «un dossier scellé d'avance». »

Voilà un avocat, un vrai, qui explique que plaider devant les juges français formant le tribunal, l'aurait déshonoré... 

Prise de la divinité en otage par Mgr Fellay

Mgr Fellay préconise une neuvaine pour le prochain conclave :


« En vue de la prochaine convocation du conclave pour l’élection d’un nouveau Souverain Pontife, Mgr Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, demande aux prêtres et aux fidèles de solliciter les grâces divines par une neuvaine de prière qui se déroulera du 1er au 9 mars. Cette neuvaine est composée du Veni Creator Spiritus auquel sont ajoutées la collecte de la messe votive pour l’élection d’un Souverain Pontife et trois invocations. »

Selon le Salon beige. Mgr Fellay et ses "amis" de la Fraternité saint Pie X (FSSPX) se moquent de l'autorité du Pape. Ils ne lui accordent pratiquement aucun crédit. en revanche, les évêques et prêtres de la FSSPX usent d'une autorité usurpée fondée sur la bonne opinion qu'ils ont d'eux-mêmes. Ils invoquent la foi, pour s'ériger en maîtres spirituels, alors qu'ils n'y ont aucun titre.



Dès lors pourquoi préconiser des prières pour l'élection du Pape dont ils usurpent l'autorité ? Parce que la prière prononcée dans ces conditions  prend Dieu en otage. Par la préconisation des prières, Dieu devient le témoin obligé de la piété et de l'innocence des lefebvristes, Il devient l'esclave de leurs erreurs et le témoin lié de leur moralité.

Il s'agit d'un très grave crime qui s'en prend à la Divinité. Sans doute, un des plus grands qui se puisse commettre. Toutes les fautes publiques des évêques (dont la FSSPX s'est fait un titre à l'action) ne pourront les en excuser.

Cependant, ce crime est socialement protégé par la liberté religieuse. L'Etat n'a pas de compétence pour empêcher certains crimes très graves, et c'est tant pis pour la FSSPX (ou tant mieux suivant la façon de voir les choses) dont les chefs, s'ils n'étaient protégés par la liberté religieuse, iraient méditer en prison sur l'inconvénient qu'il y a injurier et emprisonner la divinité.