31.3.08

Egalités, inégalités

Marie dans un commentaire de ce blog me dit qu'elle ne croit pas à l'égalité, alors que je fais grand cas de ce caractère inhérent à tous les être humains : les êtres humains (hommes et femmes) sont égaux entre eux dans leurs droits fondamentaux et aucun être humain n'a un titre fondamental à lier les volontés des autres (autorité), aucun n'a une supériorité intrinsèque qui puisse lui donner un titre à la supériorité. Ce principe doit toujours être présent à nos esprits.

Cela dit, l'inégalité des êtres humains est aussi une donnée de l'expérience. Certains sont grands, d'autres petits, intelligents, d'autres à l'esprit peu délié, certains sont riches, d'autres pauvres, certains cultivés d'autres ignorants, certains jeunes d'autres vieux et ainsi de suite à l'infini. Mais pour ce qui est de l'autorité, ce ne sont pas ces titres qui donnent le droit de commander. Un milliardaire n'a pas plus le droit de commander un pauvre que l'inverse. Sous le rapport de l'autorité, ils sont parfaitement égaux.

Bien évidemment je ne cherche pas à nier cette réalité non plus. La nature nous montre partout l'inégalité, les inégalités qui changent en plus tous les jours. Celui-là était riche, celui-ci était en bonne santé, celui-là était cultivé et demain : celui-là devient pauvre, sa santé s'altère, sa mémoire lui fait défaut, il perd sa culture. J'ai ainsi vu dans ma vie un homme qui avait été victime d'un accident de chauffage par monoxyde de carbonne. Lors de l'accident, il était doctorant en droit, l'accident l'avait rendu débile. Cela faisait un drôle d'effet d'entendre un débile jouir d'un vocabulaire relativement étendu ; bizarre de l'entendre s'exprimer à certains égards comme un étudiant de troisième cycle, tout en constatant qu'il avait perdu son intelligence.

Les inégalités existent et de plus elles varient non seulement d'un individu à l'autre mais au cours de la vie d'un même individu.

La nature nous montre ainsi que les êtres humains sont inégaux.

Rawls (1921 - 2002), le penseur américain qui voulait supprimer l'inégalité des chances, ne s'aperçoit pas que l'inégalité des chances, oui même l'inégalité des chances, est dans la nature, elle ne pourra jamais être supprimée, sous peine de faire table rase de principes pourtant intangibles, certains fait comme 1) les humains ne se font pas eux-mêmes et ne demandent pas à vivre, comme 2) l'égalité des être humains voulue par Dieu qui appelle les être humains dans une certaine condition de vie.

Or "Sa théorie de la justice énonce que dans un État parfaitement juste, il doit être indifférent de naître avec telles caractéristiques plutôt que telles autres." (WikipédiaRawls) Cela met sur la société des charges qu'il n'est pas son devoir de mettre en oeuvre et si ce n'est pas dans son devoir, cela n'est pas non plus en son pouvoir. Cette phrase prise à la lettre est absurde.

Rawls est un penseur important qui semble bien avoir inspiré et inspirer encore les théories faussement en faveur des droits de l'homme de la justice européenne (Cour européenne des Droits de l'Homme, Conseil de l'Europe).

Bien sûr rien n'empêche de vouloir faire en sorte, autant que possible, de gommer les effets des inégalités notamment économiques, mais cela ne relève pas de la justice, ce n'est pas un droit de l'homme, c'est l'utilisation des talents et la cohésion sociale qui le commandent à la société un devoir de convenance mais non de justice.

25.3.08

Cristiano Magdi Allam : sa conversion induite par les musulmans

Le cas de Magdi Allam, le journaliste, sous-directeur du Corriere delle Sera, baptisé par le pape ce dimanche de Pâques a attiré mon attention sur la lettre qu'il a écrite et publiée sur Internet ici sur le site des "amis de Magdi Allam". Ce site est en italien.

Dans sa lettre au directeur du "Corriere della sera", monsieur Allam mentionne plusieurs facteurs de cheminement intérieur. Il a été élevé dans une institution catholique italienne, il aimait lire l'évangile, était intéressé par la figure de l'homme-Dieu, il admirait la religion de la foi, de la raison et de la liberté. A ces dispositions s'ajoutent ces interrogations sur l'islam, qu'il avait voulu pratiquer libéralement selon une tradition apprise de ses parents et je donne un extrait de ce paradoxe : les islamistes l'ont convaincu qu'il fallait quitter l'islam.

Je propose cette traduction

"Ho dovuto interrogarmi sull’atteggiamento di coloro che hanno pubblicamente emesso delle fatwe, dei responsi giuridici islamici, denunciandomi, io che ero musulmano, come “nemico dell’islam”, “ipocrita perché è un cristiano copto che finge di essere musulmano per danneggiare all’islam”, “bugiardo e diffamatore dell’islam”, legittimando in tal modo la mia condanna a morte. Mi sono chiesto come fosse possibile che chi, come me, si è battuto convintamente e strenuamente per un “islam moderato”, assumendosi la responsabilità di esporsi in prima persona nella denuncia dell’estremismo e del terrorismo islamico, sia finito poi per essere condannato a morte nel nome dell’islam e sulla base di una legittimazione coranica. Ho così dovuto prendere atto che, al di là della contingenza che registra il sopravvento del fenomeno degli estremisti e del terrorismo islamico a livello mondiale, la radice del male è insita in un islam che è fisiologicamente violento e storicamente conflittuale."

"J'ai dû m'interroger sur l'attachement de ceux qui ont émis publiquement des "fatwas", c'est-à-dire des consultations juridiques islamiques, me dénonçant, moi qui étais musulman, comme "ennemi de l'islam", "menteur et diffamateur de l'islam", légitimant de la sorte ma condamnation à mort. Je me suis demandé comment il était possible que quelqu'un qui comme moi, s'est battu avec conviction et avec ténacité pour un "islam modéré", assumant la responsabilité de dénoncer personnellement l'extrémisme et le terrorisme islamique, aie fini par être condamné à mort au nom de l'islam et sur un fondement coranique. J'ai ainsi pu prendre acte que, au-delà de la circonstance qui constate la survenance du phénomène des extrémistes et du terrorisme islamique au niveau mondial, la racine du mal est inhérente à un islam qui est vitalement violent et historiquement querelleur."

Ce raisonnement sans faille et ses conclusions implacables sont d'une brûlante actualité.

24.3.08

Confidences sur la culpabilité

Fils de l'école laïque de la sixième à mon DES, j'ai, à une époque, rejeté le christianisme parce qu'il était "culpabilisant".

C'est l'objection de Marie : faut-il se sentir coupable, à cause de mes péchés, de la mort de Jésus-Christ ? Si on lit hâtivement le catéchisme de Concile de Trente, on doit répondre oui. En fait le catéchisme nous demande non de nous "sentir" mais de nous savoir coupable et de nous savoir plus coupable que les juifs.

De plus, après la résurrection saint Jean Chrysostome, nous invite à ne pas nous sentir coupable : "Que nul ne se lamente sur ses fautes, car le pardon s'est levé du tombeau."

Remarque : Au pied de la lettre, il n'y a pas à trouver cela contradictoire. Tout en se reconnaissant coupable, nous ne devons pas nous lamenter sur nos fautes.

Mais surtout cette idée qui me faisait repousser le christianisme selon laquelle, il serait culpabilisant, qu'il rendrait timide et torturé, qu'il empêche de vivre sa vie, je la rejette tous les jours. Et même je lutte intérieurement contre elle.

Saint Paul l'écrit en effet :

http://www.magnificat.ca/textes/bible/2timothee-01.htm

"II Tim 1,7. Car Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais un esprit de force, d'amour et de sagesse."
(1)

Selon la traduction Fillion de la Vulgate de saint Jérôme.

Saint Paul, je ne le connais que depuis peu dans sa traduction Fillion bien plus parlante que la Crampon.

Mais, dès avant, réfléchissant à ma propre histoire, et lisant divers auteurs dont certains anciens (le P. Scupoli "le Combat Spirituel", peu adapté pourtant à notre époque) je me suis aperçu que les dogmes de foi n'ont pas d'autre importance que de nous aider et nous prouver que nous sommes disponibles à la vérité et donc de croire l'Église et de croire ce qu'Elle croit. D'avoir donc un esprit d'humilité, mais fort, face aux vérités révélées.

Le P. Scupoli écrit qu' au moment de l'agonie, le démon tentera de vous faire passer un examen de théologie, il faudra lui répondre alors
- Je crois ce que crois l'Église.
Et s'il insiste
- Que croit-Elle, la sainte Église ?
Il faudra lui répondre,
- Ce que je crois

De façon à couper court et ne pas discuter avec lui.

De même notre pape Benoît XVI glorieusement régnant a dit quelque part qu'il était impossible de connaître dans le détail tout les dogmes que l'Église nous propose à croire. Il faut donc, selon moi, en garder plutôt un esprit.

De plus, d'apparentes contradictions, peuvent s'offrir à notre esprit à propos du dogme, exemple : 1) se savoir coupable 2) ne pas se sentir coupable.

Il s'agit, en effet, de garder la santé mentale et la paix. Il faut, selon moi, prendre les dogmes de foi sans s'attacher outre mesure à une vérité comme si elle excluait absolument une autre laquelle lui paraît contraire ; ce qu'il faut surtout, c'est "sentir avec l'Église", goûter intérieurement les vérités, comme on sent un bouquet de fleurs (Exercice spirituels de saint Ignace) lorsqu'elle nous réconforte.

(1) Notons que la traduction Crampon, du texte grec, est moins nette car elle utilise des termes trop littéraires :

"7 Car ce n'est pas un esprit de pusillanimité que Dieu nous a donné, mais (un esprit) de force, d'amour et de maîtrise de soi." (du site jesusmarie.com)

23.3.08

Un temps pour ne pas se lamenter

Pâques, en ce jour, on peut lire sur le net un sermon de saint Jean Chrysostome pour cette fête des fêtes :

"Que nul ne se lamente sur ses fautes, car le pardon s'est levé du tombeau."


C'est ce qu'a écrit saint Jean Chrysostome selon un commentaire du blog d'Yves Daoudal.

http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2008/03/23/resurrexit-sicut-dixit.html

Cela me rappelle ce que dit le catéchisme du concile de Trente et qui a, semble-t-il, choqué Marie. Il faut se sentir coupable de la mort de Jésus plus que les juifs, qui eux n'ont pas vu en lui le messie, alors que nous nous faisons profession de le connaître.

S'il y a un temps pour se sentir coupable, il y en a un autre pour ne pas se sentir coupable, un temps pour ne pas se lamenter de ses fautes.

Dans le mystère, et dès qu'on touche à Dieu on touche au mystère, il est encore plus important qu'ailleurs de se débarrasser de l'esprit cartésien. Il est important de comprendre que nous ne comprenons pas clairement. Il est important de comprendre que nous ne devons rien déduire de ces vérités théologiques, mais seulement contempler pour aimer.

Notre raison, si elle est encombrée de ses déductions, doit se taire. Elle doit garder ce principe qu'est l'esprit d'amour de soi et des autres en contemplant les mystères qui l'éclairent, en vue de la paix.

Marie-Madeleine premier témoin public de la résurrection

Victimae paschali laudes immolent Christiani.
Agnus redemit oves : Christus Innocens Patri reconciliavit peccatores.
Mors et vita duello conflixere mirando : dux vitae mortuus, regnat vivus.
Dic nobis, Maria, quid vidisti in via ?
Sepulchrum Christi viventis : et gloriam vidi resurgentis.
Angelicos testes, sudarium et vestes.
Surrexit Christus spes mea : praecedet vos in Gallileam.
Scimus Christum surrexisse a mortuis vere : tu nobis, victor Rex, miserere. Amen. Alleluia.

Que les chrétiens consacrent des louanges à la victime pascale.
L'Agneau a racheté les brebis : Le Christ innocent a réconcilié les pécheurs avec le Père.
La mort et la vie se sont livré un duel prodigieux : le chef de la vie est mort, il règne vivant.
- Dis-nous, Marie, qu'as-tu vu en chemin ?
- J'ai vu le sépulcre du Christ vivant : et la gloire du ressuscité.
Les témoins angéliques, le suaire et les vêtements
Il est ressuscité, le Christ mon espérance : il vous précède en Galilée.
- Nous savons que le Christ est ressuscité vraiment des morts : toi, Roi victorieux, aie pitié de nous. Amen. Alléluia.

C'est le poème inséré dans la liturgie traditionnelle de Pâque, à la messe. Traduction personnelle. Observez les trois parties, la première partie un bref exposé théologique, puis un dialogue entre les chrétiens et Marie-Madelaine qui est le témoin. Une conclusion sur la foi sur le témoignage de Marie.

"Marie" n'est pas la sainte Vierge, mais sainte Marie-Madelaine.

J'aurais pu traduire "l'exultet", le "haec dies", toutes pièces qui ont disparu de la liturgie de Paul VI. Ce Paul VI a voulu faire croire qu'il était interdit de prier avec ces formules. Cela était évidemment absurde. Dommage car avec ces prétentions injustes, il a occulté la validité de textes très justes comme celui sur la liberté religieuse, en particulier. Il a créé le schisme lefebvriste.

Enfin, ce n'est pas le jour d'écrire sur tout cela, mais moi je n'ai pas eu de liturgie la nuit de Pâques, pas "d'Exultet", ce qui me manque.

En réponse au commentaire de Marie, sur les causes de la mort de Jésus-Christ, ce n'est pas pour nous tourmenter que nous devons nous savoir pécheur, mais pour nous réjouir dans la paix de nous avoir valu ces merveilles de la Résurrection. Car sans le péché, il n'y aurait pas eu de mort pour les humains. Et s'il n'y avait pas eu de mort, il n'y aurait pas eu de résurrection.

Joyeuses Pâques à toutes et tous et particulièrement à mes amies du Net Marie et Michèle et à mon bien aimé et bienveillant lecteur Pierre-Henri.

21.3.08

Causes de la mort de Jésus-Christ (catéchisme du concile de Trente)

III. — CAUSES DE LA MORT DE JESUS-CHRIST.
Ces vérités ainsi exposées, les Pasteurs auront soin de développer, sur la Passion et la mort de Jésus-Christ, certaines considérations propres à faire méditer aux Fidèles, la profondeur d’un si grand mystère.
Et d’abord, ils diront quel est Celui qui a enduré toutes ces souffrances. C’est Celui dont la dignité est telle que nous ne pouvons ni la comprendre ni l’expliquer -, Celui dont Saint Jean a dit qu’Il est le Verbe qui était en Dieu ; Celui dont l’Apôtre Saint Paul a fait ce magnifique éloge , qu’il a été établi de Dieu héritier de toutes choses, que les siècles ont été faits par Lui ; qu’Il est la splendeur de la gloire et le caractère de la substance du Père ; qu’Il soutient tout par la parole de sa Puissance, qu’Il nous a purifiés de nos péchés, et qu’en conséquence, Il est assis à la droite de la Majesté suprême, au plus haut des cieux. Et, pour tout dire en un mot, Celui qui a souffert pour nous, c’est Jésus-Christ, Dieu et homme tout ensemble. Oui, c’est le Créateur qui souffre pour ses créatures ; c’est le Maître qui souffre pour ses esclaves. C’est Celui qui a créé les Anges, les hommes, le ciel et tous les éléments, enfin Celui en qui, par qui, et de qui toutes ces choses subsistent. Il ne faut donc pas nous étonner que lorsque l’Auteur de la nature fut si violemment agité par tant de tourments, l’édifice tout entier n’ait été ébranlé, et que, selon le récit de l’Écriture, la terre ait tremblé, que les rochers se soient fendus, que les ténèbres aient couvert toute la surface de la terre, et que le soleil se soit obscurci. Mais si ces créatures muettes et insensibles ont pleuré la mort de leur Créateur, quelles larmes ne doivent pas verser les Fidèles, et de quelle douleur ne doivent-ils pas être pénétrés, eux qui sont les pierres vivantes de la maison de Dieu ?
Il faut ensuite exposer les causes de la Passion, afin de rendre plus frappantes encore la grandeur et la force de l’Amour de Dieu pour nous. Or, si on veut chercher le motif qui porta le Fils de Dieu à subir une si douloureuse Passion, on trouvera que ce furent, outre la faute héréditaire de nos premiers parents, les péchés et les crimes que les hommes ont commis depuis le commencement du monde jusqu’à ce jour, ceux qu’ils commettront encore jusqu’à la consommation des siècles. En effet le Fils de Dieu notre Sauveur eut pour but dans sa Passion et dans sa Mort de racheter et d’effacer les péchés de tous les temps, et d’offrir à son Père pour ces péchés une satisfaction abondante et complète.
Il convient d’ajouter, pour donner plus de prix à son Sacrifice, que non seulement ce divin Rédempteur voulut souffrir pour les pécheurs, mais que les pécheurs eux-mêmes furent les auteurs et comme les instruments de toutes les peines qu’Il endura. C’est la remarque de l’Apôtre Saint Paul dans son épître aux Hébreux: Pensez, dit-il, en vous-mêmes à Celui qui a Souffert une si grande contradiction de la part des pécheurs élevés contre Lui, afin que vous ne vous découragiez point, et que vous ne tombiez point dans l’abattement.
Nous devons donc regarder comme coupables de cette horrible faute, ceux qui continuent à retomber dans leurs péchés. Puisque ce sont nos crimes qui ont fait subir à Notre-Seigneur Jésus-Christ le supplice de la Croix, à coup sur ceux qui se plongent dans les désordres et dans le mal crucifient de nouveau dans leur cœur, autant qu’il est en eux, le Fils de Dieu par leurs péchés, et Le couvrent de confusion. Et il faut le reconnaître, notre crime à nous dans ce cas est plus grand que celui des Juifs. Car eux, au témoignage de l’Apôtre, s’ils avaient connu le Roi de gloire, ils ne L’auraient jamais crucifié. Nous, au contraire, nous faisons profession de Le connaître. Et lorsque nous Le renions par nos actes, nous portons en quelque sorte sur Lui nos mains déicides.
Enfin la Sainte Écriture nous enseigne que Notre-Seigneur Jésus-Christ a été livré à la mort par son Père et par Lui-même. Le Prophète Isaïe fait dire à Dieu le Père: Je L’ai frappé à cause du crime de mon peuple. Et, quelques lignes plus haut, le même Prophète plein de l’Esprit de Dieu, voyant dans l’avenir le Sauveur couvert de plaies et de blessures, s’écriait: Nous nous sommes tous égarés comme des brebis. Chacun de nous a suivi sa voie, et le Seigneur a mis sur Lui les iniquités de nous tous. Puis en parlant de Dieu le Fils, il dit: S’Il sacrifie sa vie pour le péché, Il verra une longue postérité. Et l’Apôtre Saint Paul confirme cette vérité par des paroles encore plus décisives, tout en voulant nous montrer d’ailleurs ce que nous avons à espérer de la Miséricorde et de la Bonté infinie de Dieu: Celui, dit-il, qui n’a pas épargné son Propre Fils, mais qui L’a libéré pour nous tous, comment, avec Lui, ne nous aurait-il pas aussi donné toutes choses ? "

Extrait du site http://jesusmarie.free.fr/catechisme_du_concile_de_trente.html

Le catéchisme a été édité en 1564.

20.3.08

A quel titre ?

Le pape Léon XIII dit en substance dans l'encyclique Diutunum Illud que les hommes n'ont aucun titre à commander aux autres. Ils sont dans une parfaite égalité.

Je constate que la démocratie fait que l'on choisit ses dirigeants. Ils n'en ont pas moins le droit de commander que parce que Dieu le leur donne par le consentement du peuple à leur obéir.

Cela devient évident lors des changements de régime, lorsqu'un gouvernement est discrédité, il n'a plus d'autorité, plus personne ne lui obéit. Dieu désigne un autre gouvernement par le consentement du peuple à lui obéir. Tout autorité vient donc de Dieu parce que les hommes sont égaux.

Ce que je retiens de cette doctrine, c'est l'égalité parfaite de tous les être humains. L'autorité n'est pas fondée sur une supériorité intrinsèque de l'individu qui l'exerce, mais sur une désignation arbitraire.

Sur le Salon Beige un monsieur, qui signe "solal", m'oppose :

"Commentaire de Denis Merlin [...]. La hiérarchie écclésiastique ne constitue pas la seule élite. Ce qui importe ce n'est pas une Haute autorité morale, c'est une élite d'une haute moralité. La démocratie pour être viable doit voir l'inégalité morale s'accroître vers les sommets de la hiérarchie. Un philosophe, un intellectuel comme Finkielkrault participe ainsi à une forme d'élite morale... Sans être necessairement ni chrétien ni ecclesisastique. Le discours [...] de Mr Merlin fait accroire que les seuls chrétiens ont accès à la raison. Ce qui est faux, et justement les chrétiens et non chrétiens faute de se rencontrer dans la foi peuvent échanger sur le terrain de la raison. Même s'il est prudent d'éclairer la raison à la lumière de la foi. Et réciproquement Mr Merlin.
Cependant votre erreur met le doigt sur un point que vous comprenez mal aussi : Le discours égalitaire socialiste est totalitaire car il prétend instituer une haute autorité morale qui détiendra la possibilité de définir le bien et le mal, pour le plus grand bénéfice du peuple. Autrement dit, une société égalitaire mais tyranisée...
Enfin Mr Merlin ne vous faites pas l'apôtre de l'égalité, lisez Thibon à ce sujet, c'est une notion plate et sans profondeur, qui se fait rapidement la pire ennemie de la fraternité.
[...]"

Réponses :

1) Ainsi pour commander, il faudrait faire partie de "l'élite". Et qui désigne "l'élite" ? Elle s'auto-désigne par le principe du chef ?

Non, personne n'a le droit de commander du fait de sa supériorité. Sa "supériorité" ne constitue aucun titre parce que personne n'est là pour la constater avec certitude. Aucun homme n'a un titre à lier la volonté de son semblable.

2) Sur la raison grammaire commune de l'humanité. Mes lecteurs savent que j'ai dit et répété ce que dit solal.

Ce qui me fait sourire amèrement, c'est que solal prétende que je prétends que seuls les chrétiens peuvent accéder à la raison.

Alors que j'ai toujours dit sur ce blog que les hommes, quelles que soient leurs croyances, leurs valeurs, leurs races se retrouvent sur le seul terrain de la raison où ils sont sur un strict pied d'égalité, quelles que soient leurs croyances.

3) sur le pape seule autorité morale au monde.

D'autorité parlant au nom de Dieu, à tort ou à raison, mais à raison selon moi, il n'y en a qu'une au monde : c'est le pape.

Mais ce n'est pas sa supériorité supposée, le fait qu'il ferait partie de "l'élite" qui le désigne en qualité d'autorité morale (parce que sous ce rapport le pape, les évêques sont un un être humain comme nous tous, sur un pied d'égalité avec nous), mais parce que Dieu les a choisis. Point. Il parle au nom de Dieu, il est le seul à le faire sur terre.

L'autorité morale du pape ne se démontre pas par a + b, on y croit ou n'y croit pas. Elle ne lie donc que ceux qui y croient.

Mais le fait que le pape soit la seule autorité morale au monde se présentant comme telle et parlant au nom de Dieu, c'est un fait qui se constate. Et ça tout le monde peut le constater.

Ceux qui rejettent l'autorité morale du pape n'en sont pas disqualifiés pour discuter rationnellement avec leurs semblables sur un pied d'égalité, c'est évident et je ne l'ai jamais nié. Ils doivent cependant admettre que le pape puisse parler au nom d'une institution bi-millénaire, avec son expérience et sa culture et n'ont aucun droit à un rejet systématique.

Donc je continuerai à affirmer l'égalité parfaite des êtres humains dans leurs droits fondamentaux et leur liberté découlant de cette égalité et leur fraternité découlant de leur origine commune.

19.3.08

Le Conseil de l'Europe contre les droits de l'homme

Le Conseil de l'Europe impose ses idées, dans une déclaration du 17 mars 2008 :

"2. Bien que l’avortement soit légal dans la grande majorité des Etats membres du Conseil de l’Europe, l’Assemblée est préoccupée par le fait que, dans beaucoup de ces pays, de nombreuses conditions sont imposées et restreignent de ce fait l’accès effectif à un avortement sans risque. Ces restrictions produisent des effets discriminatoires, puisque les femmes qui sont bien informées et qui ont des moyens financiers appropriés peuvent souvent avoir plus facilement recours à l’avortement légal et sans risque."

http://assembly.coe.int/ASP/APFeaturesManager/defaultArtSiteVoir.asp?ID=750

Il n'existe aucun avortement sans risque. Le principal risque est encouru par l'enfant qui meurt à peu près toujours, mais la mère meurt parfois et reste stérile souvent.

Les séquelles physiques de l'avortement sont nombreuses, et mal connues en raison d'un "black-out" total sur le sujet. Pourtant, il est prouvé qu'un avortement augmente les risques de stérilité d'environ 10 % chez la femme. Les cas des décès dus à des avortements légaux ou illégaux sont faibles, mais une femme a cependant deux fois plus de chances de mourir d'un avortement légal que d'un accouchement normal, et ceci à n'importe quel stade du développement de l'enfant.

Dans plus de 5 % des cas, l'I.V.G induit des complications, dont les plus fréquentes sont la rétention (le corps de l'embryon n'est pas entièrement évacué de la cavité utérine) et les infections locales ou généralisées."

http://www.survivants.com/esppublic/doc_risques.php3

Ne parlons pas des risques psychiatriques qui sont immenses. Une jeune actrice s'est suicidée après l'avortement de jumeaux, pour aller les retrouver car ils avaient besoin d'elle. Message poignant car l'absurde rejoint l'amour maternel dans une inextricable et irréparable situation.

Car on dit l'avortement c'est "pro-choix" allons donc ! Après l'avortement il n'existe aucun choix. Les enfants sont morts et c'est irrémédiable.

Non, Mesdames et Messieurs les députés du Conseil de l'Europe ! vous n'avez aucun titre à imposer votre morale !

Encore une fois la morale maçonnique s'impose. Au nom de quoi ?

"7. L’Assemblée parlementaire invite les Etats membres du Conseil de l'Europe à:

7.1. dépénaliser l’avortement si ce n’est déjà fait;

7.2. garantir l’exercice effectif du droit des femmes à l’avortement;"


Au nom de quoi, ces députés se font-ils prophètes d'une morale qu'ils veulent imposer ? qui te permets de parler ainsi, parlementaire ? où est ton titre parlementaire ?

Encore une fois le laïcisme s'érige en prophète contre la laïcité. Encore une fois le Conseil de l'Europe va contre la liberté et donc, contre les droits de l'homme.

Le compte de Chirac au Japon

http://www.youtube.com/watch?v=e9Ng65pp_pc

A découvrir ici la bande annonce d'un livre sur le mystérieux compte de Jacques Chirac au Japon.

Ce que la bande annonce ne dit pas, c'est que le banquier japonnais passa en correctionnelle et fut condamné pour des délits de droits des affaires et séjourna un temps en prison.

En France il était décoré de la Légion d'honneur, dans son pays il passait en correctionnelle.

Vérité au-delà des Pyrénées, erreur en deçà. Pardon au lieu de "Pyrénées" lire "pôle Nord".

Soins palliatifs

L'article 1110-9 du Code de la santé publique prévoit

"Toute personne malade dont l'état le requiert a le droit d'accéder à des soins palliatifs et à un accompagnement."

Les revendications des gens qui veulent la mort de Chantal Sébire ne s'aperçoivent pas qu'elle est protégée par la loi et a droit à des soins palliatifs.

Qu'une personne très gravement malade soit déprimée, c'est pratiquement normal. Toute personne qui souffre doit à un moment ou à un autre être déprimée, sauf cas particulier.

Tout déprimé pense à la mort, parfois veut la mort, voudrait ne pas avoir existé, pense au suicide et parfois se suicide. Cette maladie provoque des grandes souffrances. Lorsqu'elle s'ajoute à la souffrance physique, des cas peuvent être atroces.

Dans ces conditions, les souffrances du déprimé lui faisant le plus souvent appeler la mort, faut-il la lui infliger ?

N'oublions pas qu'il est certain qu'à vue humaine, certaines vies étant des douleurs sans fin, ne valent pas d'être vécues. A vue humaine, car Dieu a d'autres idées, ses voies ne sont pas nos voies (Isaïe 55, 8)

David dit dans le psaume 90 (traduction Fillion) verset 10

"Les jours de nos années sont en tout de soixante-dix ans ; pour les plus forts de quatre-vingts ans, le surplus n'est que peine et que douleur. (...)"

Il est donc bien certain que certaines douleurs, à certains moments de la vie, envahissent tout.

C'est ici que nous devons réfléchir plus haut : nous ne tenons pas la vie de nous-même. Nous avons été appelés à la vie sans que l'on nous demande notre avis. La vie ne nous appartient donc pas. Ni la nôtre, ni celle des autres.

Au dessus des droits de l'homme, il existe le droit et la justice.

"Observez le droit et pratiquez ce qui est juste" (Isaïe 56, 1)

Souvenirs démocratiques d'Outreau

Lorsque l'affaire d'Outreau a éclaté, après plusieurs années de folies, on a créé une commission d'enquête parlementaire.

Cette enquête devant les parlementaires, en direct à la télévision a soulevé les passions. Les émissions étaient suivies par des millions de téléspectateurs. Un mort, des années de prison, des blessés dans leurs âmes, des familles détruites, des carrières annihilées, ce n'était évidemment qu'une petite partie émergée de l'iceberg. Tout ce qui était immergé par exemple (un tout petit, tout petit exemple) mon affaire puisque j'ai été jugé par juge français indigne de m'occuper de mon fils (que je ne peux voir pas même cinq minutes) c'est-à-dire la plus grande partie, restait hors de la vue du public.

Le manque de formation, de compétence, de moralité, d'impartialité des "magistrats" issus de l'École nationale de magistrature a crevé les yeux de tous.

Moi qui suis aussi une victime de l'abominable magistrature française, j'attendais donc des réformes (enfin, en fait je savais que les magistrats forment une mafia et qu'il n'y avait aucune chance pour que cela aboutisse).

Que s'est-il passé ? Rien.

La technocratie représentée par ses juges fanatiques et idéologues se prenant pour des génies, alors que ce sont des technocrates sans coeur, sans culture et sans intelligence, foulant aux pieds plusieurs fois par jour les droits de l'homme, a triomphé de l'indignation populaire par la méthode de l'édredon.

18.3.08

La Cour européenne des Droits de l'Homme élément fondamental de l'identité européenne

Certains considèrent (notamment les intégristes catholiques, voire d'autres) que la Cour Européenne des Droits de l'Homme est l'ennemi de l'Europe.

Quelle erreur ! La CEDH, par son caractère unique d'organe international de préservation des droits de l'homme est une institution identitairement européenne.

Elle est instituée en vue de permettre un recours effectif en cas de violation des droits de l'homme dans un Etat membre du Conseil de l'Europe (différent de l'Union européenne), dont la Cour est une des institutions. Elle a, par exemple, comme membre adhérant, la Fédération de Russie.

Elle permet d'assurer (encore bien imparfaitement) le respect des engagements des Etats ayant signé "la Convention de Sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés Fondamentales" laquelle fait référence à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme" de l'ONU du 10 décembre 1948.

En France les droits de l'homme sont quotidiennement et massivement violés par la magistrature et par certaines dispositions de lois (la dernière en date à ma connaissance est la "rétention de sécurité".

Le recours à la Cour Européenne des Droits de l'Homme n'est possible qu'après épuisement des voies de recours interne.

Il faut donc parfois attendre près d'une dizaine d'années pour que l'on puisse arriver enfin à discuter des droits de l'homme.

A noter : il est utile d'invoquer devant les juridictions internes les dispositions de Convention de Sauvegarde des Droits de l'Homme, et aussi celles de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de l'ONU. D'une part, cela met immédiatement le magistrat devant ses responsabilités (il aura peut-être un éclair d'humanité et de courtoisie). D'autre part, cela facilite le recours contre les décisions brutales et arbitraires des juges français lorsque l'on peut enfin en venir à saisir la C.E.D.H.

17.3.08

Cardinal Tauran vs archevêque de Cantorberry

On se souvient que l'archevêque de Cantorberry avait déclaré que le Royaume Uni devait intégrer la charia.

Selon le Figaro :

"Le prélat a expliqué, lors d'une interview sur la radio BBC 4, que des «arrangements constructifs» avec la loi islamique pouvaient être trouvés sur des sujets tels que le divorce ou des différends financiers. Selon l'arche­vêque, ces arrangements pourraient aider à améliorer la cohésion sociale dans le pays. Il a expliqué que la Grande-Bretagne «devait accepter le fait que certains citoyens ne se sentent pas concernés par le droit britannique»."

http://www.lefigaro.fr/international/2008/02/08/01003-20080208ARTFIG00401-le-primat-des-anglicans-n-exclut-pas-la-charia-.php

Le cardinal Tauran, a fourni une réponse dont voici un extrait :

"One can understand his good intentions but it seems to me he did not take into consideration either them (the Muslims), the English juridical system, or the reality of Sharia," said Tauran, president of the Vatican's Pontifical Council for Interreligious Dialogue.

Extrait d'une dépêche Reuter dont je propose la traduction en français, selon une exclusivité du blog "Juridique et Culturel" :

"On peut comprendre ses bonnes intentions mais il me semble qu'il n'a pas pris en considération ni les musulmans, ni le système judiciaire anglais, ni même la réalité de la sharia". a déclaré Tauran, président du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux qui dépend du Vatican.

Les bonnes intentions de l'archevêque sont évidentes, il veut la paix, la cohésion sociale.

Le cardinal Tauran lui reproche de ne pas tenir compte des musulmans, cela veut probablement dire de leur mentalité. Il semblerait qu'une approche réaliste lui aurait montré que cette concession en matière de mariage (d'où l'amour, et l'égalité des homme avec les femmes est exclus), ou même de droit du prêt d'argent (dont la sharia exclut l'intérêt) n'était pas possible pour celui qui était attaché au principe d'égalité de tous les êtres humains et de justice (égalité des prestations).

De plus la charia est indivisible et sacrée pour les musulmans :

"La charia (arabe الـشَّـرِيعَـة, šarī'a, « la voie ») est un ensemble de règles de conduites applicable aux musulmans. Le terme utilisé en arabe dans le contexte religieux signifie : « chemin pour respecter la Loi [de Dieu] ». Il est d’usage de désigner en Occident la charia par le terme de loi islamique (ce terme est d’ailleurs utilisé en place de droit musulman). Dans un sens plus large, la charia désigne aussi la religion musulmane englobant trois dimensions et nommée al-shari'a al-tsalatsah (« les trois charia »), ie la soumission (islam), la foi (iman) et faire ce qui est beau (ihsan ).La charia codifie à la fois les aspects publics et privés de la vie d’un musulman, ainsi que les interactions entre les croyants. Les musulmans considèrent cet ensemble de normes comme l’émanation de la volonté de Dieu (Shar'). Il est généralement admis que le niveau, l’intensité et l’étendue du pouvoir normatif de la charia varient considérablement sur les plans historiques et géographiques"


La charia ne distingue pas les caractères plus ou moins obligatoire des dispositions pénales ou civiles. Elle est la "volonté de Dieu" en tout et pour tout massive, indiscutable, infrangible.

Pire encore l'archevêque anglican et Anglais semble mépriser ou ne pas comprendre l'importance de cette oeuvre immense que constitue le droit anglais.

Ce droit un monument de l'esprit humain dont la destruction serait une catastrophe culturelle. Car y introduire des principes qui ne serait "la volonté de Dieu" (!...) ne pourrait que le détruire.

Les règles de l'"equity" qui ont comme principe la justice et l'équité et la common law fondée sur l'autorité des précédents jurisprudentiels (voir wikipedia sur "common law") qui sont des droits humains fondés sur des règles rationnelles et convenues.

13.3.08

Entreprise Ponticelli

Incroyable, j'ai retrouvé grâce à google l'entreprise Ponticelli. Elle est spécialisée dans la chaudronnerie industrielle.

Vous pouvez consulter son site ici

http://www.ponticelli.com

C'est une PME fondée par notre Lazare avec son frère.

Ce post est exempt de toute publicité, c'est au titre de simple curiosité, et pour couper court à certaines rumeurs devenues invraisemblables concernant feu Lazare Ponticelli.

Assassinat de Mgr Rahou : une intolérable atteinte à la liberté religieuse

Yahoo actualité, repris par le blog de Monsieur Daoudal, annoncent la mort de Monseigneur Faraj Rahou, archevêque catholique chaldéen de Mossoul.

Âgé de soixante-cinq ans et de santé fragile, cet évêque avait été enlevé après l'assassinat de ses gardes du corps. Il ne pouvait évidemment pas survivre, c'est pourquoi qu'il soit mort directement ou indirectement assassiné, il a été assassiné.

"La violence la plus absurde et la plus injustifiée continue de s'acharner sur le peuple irakien et en particulier sur la petite communauté chrétienne avec laquelle le pape, et nous tous, nous sentons proches par la prière et par la solidarité dans ce moment de grande douleur" Dit le pape selon le responsable de la salle de presse du Vatican.

http://fr.news.yahoo.com/afp/20080313/twl-irak-violences-religion-chretiens-it-ba734b9.html

De nombreux prêtres ont été enlevés, d'autres ont été assassinés ainsi d'ailleurs qu'un boucher musulman qui prenait leur défense en juin 2007.

Il faut que quelles que soient leurs croyances les hommes de bonne volonté s'unissent pour la liberté religieuse. Au dessus des croyances, les droits de l'homme sont la garantie pour tout homme de la liberté et du respect de ses convictions.

Ce crime commis contre un vieillard malade révolte la conscience de l'humanité.

12.3.08

C’est que les Allemands, ils étaient comme nous, des pauvres types qui se faisaient casser la gueule pour rien.

Lazare Ponticelli le dernier "poilu" de 14-18 est mort.

Mon grand père Merlin est mort lui il y a bien longtemps (31 octobre 1962). Il avait fait "Verdun", avait été blessé et avait eu les pieds gelés. Ma fille a ses décorations.

Atteint de la maladie de Parkinson, il sentait ses jambes se dérober sous lui. Soupçonné d'être un simulateur (au début de la maladie), il avait été blessé en sortant de la tranchée, car pour échapper aux balles des mitrailleuses, il s'était réfugié dans un trou d'obus, mais ses pieds dépassaient et avaient été atteints.

Sur les deux garçons de mon arrière-grand-père, les deux avaient été mobilisés. Mon oncle Victor avait perdu les deux jambes lors de cette guerre. Ses décorations ont disparu. Il était célibataire sans enfant, donc je suis son héritier moral, mais je ne sais comment reconstituer ses décorations. Selon une cousine de mon père, il avait de "belles" décorations. C'était un héros.

Une génération s'est éteinte que j'ai connue encore nombreuse. Ils célébraient le 11 novembre et pour moi ils étaient éternels. Mais depuis, j'ai vieilli et je ne suis plus un petit garçon.

Comme l'écrit Marie, sur son blog, dans quelques années nous seront comme eux. Alors, c'est une leçon pour vivre courageusement pour le bien, pour la vérité et la justice sans faire trop d'histoires pour cet événement qui nous attend tous : notre mort.

Note : la phrase en titre de mon post est celle d'un des derniers "poilus" Monsieur Léon Weill.

Dont le témoignage ainsi que celui de Monsieur Ponticelli sont visibles ici

http://pagesperso-orange.fr/memoire78/pages/weil.html

10.3.08

Commentaire des élections

Il paraît que Disraeli disait que les statistiques sont la forme la plus élaborée du mensonge. Donc, les élections où il s'agit de compter... des bulletins et en faire des statistiques, des pourcentages.

Seulement de compter ? Sans aucune enquête sur la sincérité du scrutin, sur la liberté réelle qui règne avant et pendant les élections ? Les candidats sont-ils vraiment libres de se présenter ? De faire de la propagande électorale ? De rentrer chez eux le soir tranquillement ?

Il me semble que cela manque et cela seul donnerait du sens au comptage.

Je vous donne un exemple :

Allauch, petite ville de la banlieue marseillaise. Elle vote 100 % à gauche. Les électeurs avaient le choix entre la liste socialiste et la liste d'extrême gauche.

Il y a eu sur une population de 18 907 habitants, 8 213 voix pour la liste socialiste, 1 908 voix pour la liste d'extrême gauche. Or Allauch est une ville bourgeoise... Belle unanimité.

Petit problème, aux présidentielles 2007, Sarkozy a obtenu 64 % des exprimés. Les habitants ont donc eu leur chemin de Damas en groupe. Ou alors... l'explication est ailleurs.

Les résultats sont du même genre à Roquevaire, une commune assez proche.

Les résultats de Bègles donnent 88 % à gauche, quel miracle ! Un score soviétique ! Le maire gagne 22 % par rapport à Madame Royal...

Donc, si vous le permettez, je ne commenterai pas les résultats truqués de ces élections truquées. Car Allauch truque déjà le résultat de plusieurs milliers de voix, mais elle n'est pas la seule ville en France dans ce cas. Les scores soviétiques sont nombreux et surtout dans les villes de gauche.

Il nous reste l'imagination qui seule peut répondre à cette question : pourquoi donc ? La réponse n'est certainement pas une conversion miraculeuse de millions de gens aux idées de gauche.

8.3.08

Islam - Occident l'espoir

Le cardinal Bertone a inauguré la première église catholique en Azerbaïdjan, un pays majoritairement musulman.

Certains désespèrent des musulmans en considérant que l'idéologie musulmane rend les musulmans inapte à tout dialogue, à tout échange humain, voire à toute humanité.

http://www.zenit.org/article-17466?l=french

Comme souvent, ils ont tort parce qu'ils voient une partie du problème, donc ils ont tort parce qu'ils ont raison. Le Coran est un livre terrible qui n'incite en rien au respect des droits de l'homme. Il est notamment contraire à l'égalité fondamentale de tous les êtres humains quelles que soient leurs croyances.

Mais les musulmans restent des femmes et des hommes. Ils sont doués de conscience morale, malgré le Coran. Ils peuvent donc faire de vrais gestes d'amitié.

La preuve le gouvernement musulman d'Azerbaïdjan vient d'autoriser la construction d'une église catholique.

"Le cardinal Bertone a également déposé une gerbe sur la tombe du défunt président Heydar Aliyev, qui avait justement offert à Jean-Paul II, lors de sa visite en 2002, le terrain sur lequel est bâti cette première église catholique du pays."
Notons d'ailleurs que si le Président Aliyev a offert ce terrain sur sa fortune, il n'y a rien à dire, en revanche s'il l'a offert sur le patrimoine public, ce geste, pour sympathique qu'il soit, n'est pas en accord avec la liberté religieuse (on ne peut imposer à quiconque de financer un culte auquel il est indifférent).

Mais dans l'histoire, Haroun Al Rachid (Aaron le bien guidé, selon wikipedia) eut une politique d'entente avec Charlemagne dont il fut le contemporain. Né en 766, il régna de 786 à 809. Même si après sa mort la situation s'envenima pour les juifs et les chrétiens, son règne démontre la possibilité d'un islam éclairé.

Depuis ces temps très anciens, mais ils sont une preuve que les musulmans ne sont pas nécessairement fanatiques.

Luttons donc pour que les musulmans, sans renoncer à leurs croyances, les rendent conformes à la raison et aux droits de l'homme. Car, en matière de vie sociale, la raison et les droits de l'homme sont au-dessus de toutes les croyances.

La raison est la "grammaire" commune à toute l'humanité, et les droits de l'homme sont la base de la morale sociale.

5.3.08

La mort heureuse

Au printemps l’Oiseau naît et chante :
N’avez-vous pas ouï sa voix ?...
Elle est pure, simple et touchante,
La voix de l’Oiseau — dans les bois !

L’été, l’Oiseau cherche l’Oiselle ;
Il aime — et n’aime qu’une fois !
Qu’il est doux, paisible et fidèle,
Le nid de l’Oiseau — dans les bois !

Puis quand vient l’automne brumeuse,
Il se tait... avant les temps froids.
Hélas ! qu’elle doit être heureuse
La mort de l’Oiseau — dans les bois !

http://www.florilege.free.fr/florilege/nerval/danslesb.htm

Dieu a fait les oiseaux pour chanter et ils chantent disait le curé d'Ars.

La mort heureuse, c'est celle de celui qui a fait ce que Dieu lui a demandé, comme l'oiseau. Il chante dans les bois et donne du bonheur aux amoureux, à ceux qui aiment.

Écouter le chant des petits oiseaux le matin sur les branches des arbres de la forêt. Ils semblent vouloir nous séduire et nous échapper après nous avoir tant charmé, comme une femme, toujours coquette.

Nous nous avons le pouvoir de mourir heureux, même sans avoir fait ce que Dieu nous demandait, mais du moins non sans avoir regretté sincèrement nos fautes.

Si ce que dit le pape est vrai, vivre éternellement, dans la condition présente n'est même pas désirable, c'est pourquoi la mort est heureuse, du petit oiseau.

"Continuer à vivre éternellement – sans fin – apparaît plus comme une condamnation que comme un don. Bien sûr, on voudrait renvoyer la mort le plus loin possible. Mais vivre toujours, sans fin – en définitive, cela peut être seulement ennuyeux et en fin de compte insupportable. C'est précisément cela que dit par exemple saint Ambroise, Père de l'Église, dans le discours funèbre pour son frère Saturus: « La mort n'était pas naturelle, mais elle l'est devenue; car, au commencement, Dieu n'a pas créé la mort; il nous l'a donnée comme un remède [...] à cause de la transgression; la vie des hommes commença à être misérable dans le travail quotidien et dans des pleurs insupportables. Il fallait mettre un terme à son malheur, afin que sa mort lui rende ce que sa vie avait perdu. L'immortalité serait un fardeau plutôt qu'un profit, sans le souffle de la grâce ».[6] Auparavant déjà, Ambroise avait dit: « La mort ne doit pas être pleurée, puisqu'elle est cause de salut ».[7]"

Etrange discours de celui qui prêche l'horreur du suicide ; la vie est un épreuve obligatoire alors , mais une épreuve que seul l'espérance et l'amour adoucissent ?

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20071130_spe-salvi_fr.html

3.3.08

Le confort intellectuel

Nous recherchons tous le "confort intellectuel", enfin tous, je suis pessimiste, disons que nous devons nous demander si nous ne recherchons pas le confort intellectuel selon l'expression (titre d'un de ses livres) de Marcel Aymé.

Le pape nous le rappelle :

http://www.zenit.org/article-17419?l=french

« L'homme possède effectivement la forte tentation de se construire un système de sécurité idéologique : la religion elle-même peut devenir un élément de ce système, comme l'athéisme ou le laïcisme, mais de cette manière on reste aveuglé par son égoïsme ».

Il s'agit d'avoir un système d'idées toutes faites qui répondent à tout, c'est la "sécurité idéologique" qui justifie notre attitude, la bonne opinion que nous voulons avoir de nous ou la mauvaise que nous avons de ceux qui ne partagent pas nos convictions.

Le remède est sans doute de s'abstenir d'aliéner sa pensée à quelque gourou que ce soit, de rester libre d'apprécier selon notre esprit libre apprécie la chose qui lui est soumise.

Le deuxième remède est de rester vigilant, toujours disponible à la vérité, soit à la réalité appréhendée par notre esprit et cela quelles que soient nos convictions.