29.1.08

Agression sexuelle la curieuse jurisprudence du tribunal de Marseille

Selon le Salon Beige et le Nouvel Observateur un élu Marseillais a été condamné par le tribunal correctionnel de Marseille à trois ans de prison avec sursis.

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/societe/20080129.FAP3019/un_elu_marseillais_condamne_pour_une_serie_dagressions_.html

L'homme nie les fait. Il a reconnu des "gestes affectueux" mais pas de geste sexuel. Selon la dépêche reprise par l'Obs. il n'y aurait que cela dans le dossier : des affirmations contre des dénégations. Ca m'étonne.

Il aurait commis une série d'agressions sexuelles contre sa filleule, alors qu'elle était petite fille. "Un série"! ! !

Quoiqu'il en soit, il a été condamné... à trois ans de prison... avec sursis. Avec ce que l'on a d'information, c'est troublant.

Le procureur avait réclamé quatre ans de prison ferme.

27.1.08

Liberté religieuse : comme si Dieu existait ou comme si Dieu n'existait pas


"Une saine laïcité comporte la distinction entre religion et politique, entre Eglise et Etat, sans que cela fasse de Dieu une hypothèse privée, ou exclue la religion et la communauté ecclésiale de la vie publique. Une saine laïcité ne procède donc pas, de façon systématique, au niveau public etsi Deus non daretur. Au contraire, comme l'a suggéré à plusieurs reprises celui qui était alors le Cardinal Ratzinger, il serait plus rationnel qu'elle soit configurée etsi Deus daretur. Au siècle des lumières, on tenta de garantir les bases de la coexistence en conservant les valeurs essentielles de la morale indépendantes de la religion. Cela semblait réalisable, dans la mesure où les grandes convictions fondamentales nées du christianisme résistaient et semblaient inégalables. Mais il n'en est plus ainsi. "


A dit le cardinal Bertone dans une conférence du 19 octobre 2007 à la fondation Paul VI.

http://www.vatican.va/roman_curia/secretariat_state/card-bertone/2007/documents/rc_seg-st_20071019_fond-paolo-vi_fr.html

La morale laïciste prend pour principe "faire comme si Dieu n'existait pas". Ce qui est une affirmation, un commandement moral fondé sur l'idée que la religion est irrationnelle, or cela n'est pas vrai de la religion chrétienne. Sur le plan pratique, cette affirmation semblait effectivement "tolérante" à une époque où la société européenne et occidentale, inconsciemment restait d'accord avec les grandes options de la morale chrétienne.

Cette affirmation, à l'heure où la cohésion de la société fondée sur les convictions ou les habitudes chrétiennes s'effondre, devient manifestement illégitime.

Il faut donc refonder la société et même l'individu sur l'hypothèse : "faire comme si Dieu existait". On reconnaît ici l'argument du "pari" de Pascal.

On peut constater aussi que cette affirmation "faire comme si Dieu n'existait pas" est péremptoire et s'imposerait aux consciences de tous y compris des croyants. Il n'existe naturellement aucune justification rationnelle à la prétention d'imposer cette hypothèse.

En effet l'affirmation selon laquelle les religions seraient, à elles seules, coupables de violence ne tient pas. L'athéisme d'Etat vécu en France en particulier mais aussi ailleurs dans le monde, depuis environ 1789 et en URSS n'a nullement démontré qu'il était pacifique, qu'il garantissait les droits de l'homme, au contraire.

26.1.08

"Offrir" ses souffrances ?

Comme la vie passe si vite, je me suis promis de lire l'encyclique du pape sur l'espérance. Quand on le lit on se réjouit d'avoir pour contemporain celui que je considère comme un génie.

Il a un paragraphe sur "offrir" ses souffrances. Cette expression était employé par un proche avec un sens horripilant. Le pape lui redonne un sens acceptable :

"40. Je voudrais encore ajouter une petite annotation qui n'est pas du tout insignifiante pour les événements de chaque jour. La pensée de pouvoir « offrir » les petites peines du quotidien, qui nous touchent toujours de nouveau comme des piqûres plus ou moins désagréables, leur attribuant ainsi un sens, était une forme de dévotion, peut-être moins pratiquée aujourd'hui, mais encore très répandue il n'y a pas si longtemps. Dans cette dévotion, il y avait certainement des choses exagérées et peut-être aussi malsaines, mais il faut se demander si quelque chose d'essentiel qui pourrait être une aide n'y était pas contenu de quelque manière. Que veut dire « offrir » ? Ces personnes étaient convaincues de pouvoir insérer dans la grande compassion du Christ leurs petites peines, qui entraient ainsi d'une certaine façon dans le trésor de compassion dont le genre humain a besoin. De cette manière aussi les petits ennuis du quotidien pourraient acquérir un sens et contribuer à l'économie du bien, de l'amour entre les hommes. Peut-être devrions-nous nous demander vraiment si une telle chose ne pourrait pas redevenir une perspective judicieuse pour nous aussi."


Extrait de Spe Salvi http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20071130_spe-salvi_fr.html

Comme le dit le pape, "offrir ses souffrances" a pu parfois être une chose malsaine. C'est-à-dire qu'elle tirait la dévotion vers le sadomasochisme, au moins en version asexuée.

Mais cette perspective que les souffrances du quotidien, les petits ennuis, les petites contrariétés complètent ce qui manque à la Passion du Christ (Col. 1, 24) est une perspective très consolante. Je me demande toutefois comment cette idée pourrait
"contribuer à l'économie du bien, de l'amour entre les hommes."

Est-ce parce que ceux qui nous font souffrir sont l'occasion pour nous de nous enrichir ? Et donc en ce sens gagnent un titre à être aimé ? Je vous propose cela...

"Rom 8,22. Car nous savons que toute créature gémit et est dans le travail de l'enfantement jusqu'à cette heure;

Rom 8,23. Et non seulement elle, mais nous aussi, qui avons les prémices de l'Esprit, nous aussi nous gémissons en nous-mêmes, attendant l'adoption des enfants de Dieu, la rédemption de notre corps."

A écrit saint Paul http://magnificat.ca/textes/bible/romains-01.htm

24.1.08

Rire est-il une faute ?

Comme c'était la fête de saint François de Sales, hier, ayant ouvert au hasard mon "Ouvres" dans la collection "La Pléiade", j'extrais ce passage sur le rire (P. 1120 Entretiens Spirituels X de l'Esprit d'humilité éd. mars 1986). Ces entretiens étaient destinés aux Soeurs de la Visitation.

" Les Entretiens Spirituels ne sont pas une oeuvre rédigée dans le silence d'un cabinet de travail, mais, comme leur nom l'indique, des colloques ou conversations familières de François de Sales avec ses filles de la Visitation sur des sujets de spiritualité et d'observances religieuses" (Roger Devos même édition)

Saint François sur ce sujet moral et spirituel :
Vous demandez si c'est un manquement d'humilité de rire des coulpes [fautes] que les Soeurs disent ou du manquement que la lectrice fait à table. _ Hé, nullement, ma chère fille, car le rire est une passion qui s'émeut sans notre consentement, et n'est pas en notre pouvoir de nous en empêcher, d'autant que nous rions et sommes émus à rire pour des occasions imprévues. C'est pourquoi Notre-Seigneur ne pouvait rire, car rien ne lui était imprévu, sachant toutes choses avant qu'elles arrivent, mais oui bien se sourire, ce qu'il faisait à dessein.


Donc Jésus souriait, pleinement maître de son acte, mais il ne riait pas car rien ne pouvait le surprendre, et il restait toujours maître de ses actes.

Mais nous nous pouvons rire, car beaucoup de choses nous surprennent, car nous rions toujours par surprise.

Notre saint poursuit toutefois : "
Or cela étant ainsi, ce n'est point contre l'humilité de rire, pourvu néanmoins que l'on ne passe point plus avant s'entretenant en son esprit ou avec quelqu'un du sujet qui nous a ému à rire ; car de cela il ne faut pas faire, surtout quand il s'agit de l'imperfection du prochain.
"

Nous pouvons donc rire pourvu que ce ne soit pas des défauts du prochain. Et même dans ce cas, si c'est par surprise, il n'y a pas faute.

D'ailleurs le Précis de Théologie Morale Catholique du R.P. Jones traduit par l'abbé Marcel Gautier (1934) ne mentionne pas le rire comme faute que dans un cas particulier celui des blagues et chansons déshonnêtes.

23.1.08

Arrêt de la CEDH concernant l'adoption : la manipulation

Selon un arrêt de la Cour Européenne des Droits de l'Homme, la France vient d'être condamnée pour discrimination pour "orientation sexuelle" (sic) une femme qui demandait à adopter un enfant.

De la droite à la gauche, c'est un concert et le Salon Beige conclut que la France a le choix entre :

  • "soit accepter l'adoption par les personnes homosexuelles
  • soit modifier son droit de façon à interdire l'adoption par des célibataires, car c'est sur ce droit que s'est fondée la décision de la CEDH."

Tout cela est faux. La CEDH n'a nullement mis en cause la législation française.

Elle a jugé un cas où une femme mettant en avant son homosexualité qui se traduisait par la vie commune avec une autre femme, avait demandé l'adoption.

Il semble que, selon la CEDH, les autorités judiciaires françaises soient tombées dans le piège tendu par cette femme. Elles se seraient, selon la CEDH, fondées sur l'"orientation sexuelle" pour refuser l'adoption. Celà est d'ailleurs contestable : ces fait ne sont pas certainement établis. Mais la CEDH viole les droits à la présomption d'innocence (de l'Etat français en l'occurrence) régulièrement.

Ce cas de la dame "E.B." est un cas. Il ne juge en rien des autres cas. Il n'existe donc pour la France aucune obligation découlant de cet arrêt, sauf peut-être de mieux assurer la formation de son personnel.

Ce que je constate, c'est que la manipulation, d'ailleurs plutôt pour le mariage "homosexuel" que pour l'adoption par un(e) homosexuel(le) qui est déjà possible dans le droit, marche bien, chacun tenant le rôle attendu.

21.1.08

La HALDE épinglée pour discrimination

Le lobby des femmes (Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes) dans son rapport 2007 à l'ONU

constate à propose de la HALDE de Schweitzer : "Une place insuffisante faite aux femmes dans cette instance

La place des femmes dans la composition de la Hautre Autorité est insuffisante, malgré la représentation équilibrée entre les hommes et les femmes recommandée par les textes. Elle ne sont que trois sur les onze membres de collège et six sur les dix-huit du conseil consultatif. Les associations de femmes devraient disposer au moins d'un siège au sein de ce conseil."

Et voici deux discriminations au sein de la HALDE de Schweitzer : les femmes et leurs problèmes ne sont pas représentées en tant que minorité opprimée dans la HALDE.

Et plus grave, la HALDE discrimine les femmes.

Incroyable ! Mais à qui se fier ! Schweitzer : il doit passer en jugement pour discrimination sexiste !

Le rapport peut être lu en entier ici :

http://www2.ohchr.org/english/bodies/cedaw/docs/ngos/CLEF_fr.pdf

18.1.08

17 janvier fête du saint protecteur des animaux : saint Antoine

Le Grand saint Antoine est fêté le 17 janvier.

Il était Égyptien.

Il est considéré comme le protecteur des animaux domestiques, c'est pourquoi à Rome sa fête est aussi la fête des animaux (chevaux, vaches, chats, chiens, oiseaux) et de leurs éleveurs.

On le représente souvent avec un cochon qui serait une truie dont il avait guéri le pourceau atteint de cécité, selon ce que j'ai lu je ne sais plus où.

Le pape et les éleveurs ont fêté le saint selon zenit :

«En Italie, saint Antoine abbé est invoqué comme saint protecteur des troupeaux et des animaux domestiques. (...)

(...)D'autres pensent qu'il est devenu le protecteur des animaux parce que, proche du Créateur, il avait le respect de toutes créatures, et qu'il soignait les animaux blessés." (...)

"A Rome, la paroisse Sant'Eusebio à l'Esquilin, se transforme en paisible arche de Noé citadine, lors de la messe de 11 h le 17 janvier et le dimanche suivant : on accueille chiens, chats, lapins, oiseaux, tous les animaux domestiques. La liturgie est soignée, la chorale joyeuse, l'homélie riche. (...)"



Extraits de l'article de Madame Anita S. Bourdin.

http://www.zenit.org/article-17056?l=french

Antoine 251 - 356 est mort à l'âge de 105 ans, sans avoir perdu une seule dent, tant son régime alimentaire devait être bon !

17.1.08

Un message du Forum des Catholiques Romains sur la Sapienza


http://www.cattoliciromani.com/

Non à la censure idéologique : liberté de parole pour le pape aussi.

Moi, je suis avec le pape.

C'est ma traduction personnelle de mes amis du forumu "cattoliciromani.com".

Il forum Cattolici Romani
esprime il proprio
SDEGNO
per la
CENSURA IDEOLOGICA
che ha impedito al
PAPA,
professore di grandissima cultura,
di tenere una lezione alla Sapienza.
E' VERGOGNOSO
che proprio chi si riempie la bocca
di libertà, democrazia, dialogo e rispetto,
a conti fatti
finisca per dimostrare evidentemente il contrario,
impedendo ad un accademico così autorevole di parlare
proprio in quella che DOVREBBE essere la culla della cultura.
Ci auspichiamo che avvenimenti come questo,
che minano le basi stesse della convivenza civile,
non si ripetano mai più,
e che questo male
sia una occasione di SERIA RIFLESSIONE
sulla SITUAZIONE DELL'UNIVERSITA' IN ITALIA.


Esprimiamo la nostra vicinanza spirituale al Sommo Pontefice,
preghiamo per chi ha dimostrato in questi giorni un immenso e devastante deserto spirituale, morale e intellettuale.


Voici la traduction que je propose :

Le forum catholique romain exprime sa propre indignation pour la censure idéologique qui a empêché le pape, professeur de très grande culture de donner un cours à la Sapienza.

C'EST UNE HONTE, que ceux mêmes qui ont plein la bouche de liberté, de démocratie, de dialogue et respect, tout comptes faits, finissent par faire voir le contraire, empêchant un universitaire aussi éminent de parler, justement dans le lieu qui devrait être le point initial de la culture. Nous espérons que des événements comme celui-là qui minent les bases de la convivence civile ne se répéterons plus jamais et que ce mal soit une occasion de SERIEUSE REFLEXION sur la situation de l'UNIVERSITE EN ITALIE.

Nous exprimons notre soutien spiritel au Souverain Pontife, nous prions pour celui qui mis à jour en ces jours un immense et dévastateur désert spirituel, moral et intellectuel.

Fin de la traduction.

J'essairai de traduire un peu le message du pape publié uniquement en italien. Il fait le point sur une question qui me passionne : à quel titre peut intervenir l'Eglise dans le débat des laïcs et notamment de ceux en charge de l'autorité de l'Etat.

15.1.08

Conversions des musulmans : c'est possible

Autre citation de Camille Eid (voir mon post précédent sur le fanatisme) :


"Zenit - Dans le livre, on voit que derrière chaque homme se cache une recherche de vérité. Pensez-vous, dans cette optique, que cela puisse aider à faire tomber les préjugés, surtout vis-à-vis des musulmans ?

Camille Eid - Cela peut contribuer à ouvrir une possibilité de dialogue avec les musulmans, en premier lieu comme hommes, car prendre le musulman pour un fidèle à la foi imperméable est une théorie à démonter, vu qu'en Italie et dans d'autres pays d'Europe il y a beaucoup de convertis, de même que dans certains pays islamiques comme la Malaisie et l'Indonésie. Sur l'Ile de Java, un million de chrétiens sont d'origine musulmane. "

http://www.zenit.org/article-16984?l=french

Les musulmans connaissent très mal le christianisme. Il y a chez eux une grande soif de vérité et de justice donc de conversion. L'agressivité n'est pas une fatalité.

Il faut donc lutter pour la liberté religieuse et le respect des droits de chacun, en particulier des convertis.

Sans liberté religieuse, pas d'apostolat possible.

C'est pourquoi, ceux qui parmi les chrétiens luttent contre la liberté religieuse commettent des fautes très graves et je comprends que l'on ait pu dire que l'intégrisme chrétien était la pire offense faite à Dieu.

Benoît XVI ne fait rien en faveur des lefebvristes.

Benoît XVI le premier a interdit le rite de saint Pie V, et c'est une nouveauté de Benoît XVI, comme rite "ordinaire"de la messe en paroisse. (Lire le "Motu Proprio" "Summorum Pontificum" du 7 juillet 2007)

Cette interdiction est fondée sur l'adoption par la majorité du peuple du rite de Paul VI.

Petit problème : historiquement, cette adoption s'est faite par la violence et par le mensonge. Le peuple, les évêques et les prêtres n'ont pas accepté ce rite avec enthousiasme, mais contraints et forcés dans de très nombreux cas. Beaucoup croyaient devenir "schismatiques" s'il gardaient le rite "tridentin".

De plus l'Eglise est une monarchie de droit divin, l'adoption par la majorité (dans des conditions contestables) peut-elle fonder l'interdiction d'un rite promulgué par un pape et accepté par ses successeurs ?

Dos au peuple ou ensemble ?

Le Figaro donne l'information que le pape a célébré la messe "dos au peuple ou face à la croix".

Décrire cela comme "dos au peuple", c'est décrire le rite par un terme péjoratif (tourner le dos à quelqu'un c'est le mépriser).

En l'occurrence, le prêtre qui dit la messe ne le fait pas "dos au peuple", mais adore ensemble ,avec le peuple. Il fait la même action que le peuple : il adore Dieu.

Dire ensuite qu'il ne regarde pas le peuple (pourquoi le regarderait-il pour le surveiller ?). C'est encore faux car pour il se retourne plusieurs fois au cours de la messe pour saluer le peuple.

"Le Souverain Pontife devait donc se trouver «le dos tourné au peuple et le regard fixant la croix, orientant ainsi l'attention et la disposition de toute l'assemblée»" dit l'article.

http://www.lefigaro.fr/international/2008/01/14/01003-20080114ARTFIG00299-nouveau-geste-de-benoitxvi-en-faveur-des-traditionalistes.php

Selon moi de plus le pape ne fait pas un geste en faveur des lefebvristes. Il veut la restauration de la dignité du rite de Paul VI et l'effacement progressif du rite de saint Pie V.

13.1.08

20 janvier Marche pour la Vie

Les défenseurs de la vie proposent une marche le 28 janvier à 14 heures 30 place de la République à Paris. Elle fait trois kilomètres et va de la place de la République à la place de l'Opéra.

Il est bien que cette marche ait lieu.

Il est dommage que le Salon Beige parle de la "loi Veil", il tombe ainsi dans le piège que le lui tendent les partisans de la culture de mort. Pourquoi toujours ressasser cette demi-vérité puisque la loi est bien plus la loi Giscard d'Estaing et Chirac que la loi Veil ?

Les organisateurs de la marche sur leur site ne parlent pas de la "loi Veil", tant mieux.

Il paraît que cette marche est très festive. Les jeunes vraiment s'y amusent bien, car il s'agit de célébrer la vie.

La vie et toute vie humaine surtout est à célébrer. Je n'étais pas attentif à ce passage de l'évangile mis en évidence par Monsieur Fontaine, sur le Salon Beige :

"Jn 9,1. Jésus, en passant, vit un homme aveugle de naissance.

Jn 9,2. Et Ses disciples Lui demandèrent: Maître, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle?

Jn 9,3. Jésus répondit: Ni lui n'a péché, ni ses parents; mais c'est afin que les oeuvres de Dieu soient manifestées en lui."

http://magnificat.ca/textes/bible/nt.htm

Ainsi les handicapés sont dans le monde pour témoigner et ils ne présentent pas un mal moral.

J'ai vu il y a peu un papa et son fils handicapé. L'enfant d'environ quatorze ans avait un handicap grave qui ne l'empêchait pas de marcher cependant. Le témoignage d'amour du père pour l'enfant m'a touché, ils semblaient s'entendre si bien et tant s'aimer tous les deux...

Le Cardinal Bertone liberté religieuse et laïcisme

"Dans son homélie, le cardinal Bertone n’a pas hésité, rapporte l’agence portugaise Lusa, à dénoncer ceux qui, « au nom d'une société tolérante et respectueuse, imposent comme seule valeur commune la négation de toute valeur réelle et permanente ».

Il invitait les chrétiens à réagir en disant : « Devant de telles prétentions, le minimum que nous puissions faire est nous rebeller avec la même audace que les Apôtres ».

http://www.zenit.org/article-16412?l=french

Dans cette homélie du 15 octobre 2007 à Fatima le cardinal implicitement nous avertit que la liberté religieuse trouve son fondement dans une valeur-source qui est la dignité humaine et donc la volonté du Créateur et non dans l'agnosticisme.

En effet, cette valeur-source elle réside dans les données certaines de la raison, c'est-à-dire bien commun intellectuel de toute l'humanité. La raison : seule communion possible du fait de la division de croyances de la famille humaine.

La rébellion que prône le cardinal est l'ultime moyen, il n'y en a pas de plus extrême dans une situation sociale intolérable. Mais il nous précise, nous rebeller à la façon des apôtres, c'est-à-dire en dénonçant cette erreur intellectuelle, non par la violence.

Il s'agit donc de démonter ce sophisme selon lequel sont seuls tolérants les athées et les agnostiques ou au moins ceux qui, même croyants, veulent imposer cette doctrine contradictoire à la société : "pour être libre, soumettons-nous à l'agnosticisme". "Pour être respectueux des autres, imposons-leur une philosophie unique et contradictoire". Cette prise de position est inégalitaire : elle confère des droits particuliers à ceux qui la confessent.

Avant même la liberté religieuse, il existe des valeurs communes à toute société et qui la fondent. Ces valeurs sont avant tout le respect de l'éminente dignité de l'être humain et le respect de l'égalité de tous les êtres humains depuis la fécondation jusqu'à la mort naturelle.

Le cinéma et la dignité humaine : les Promesses de l'Ombre

Les "promesses de l'ombre" est un film sur la mafia russe en Occident et plus particulièrement en Angleterre.

Il paraît qu'il existe des réseaux de prostitution important de jolies Russes ou Ukrainienne pour les livrer à la prostitution. Cette exploitation de la misère, de la faiblesse et du charme féminins par la mafia est des plus odieuses chose qui se puisse concevoir.

Le film se voit sans ennui du début à la fin. Pourtant le scénario ne nous donne pas à voir des poursuites en voitures, des cascades à couper le souffle, non tout est sobre, se passe en dialogue et l'histoire, pourtant pleine de suspens, se comprend facilement.

La performance de Vincent Cassel en fils alcoolique d'un père tyrannique est particulièrement remarquable. Cet acteur a une présence impressionnante, il joue très juste, on croirait son personnage vrai.

Pourtant je ne conseillerais pas d'aller voir ce film.

D'abord parce que le "casting" présente des faiblesses. Le grand chef de la mafia russe à Londres est figuré par un acteur qui a le plus grand mal à faire croire qu'il est méchant. Un bon pépé de soixante-dix ans en pull over à col en v, avec une petite bedaine, avec un bonne tête de ruskof : il fait professeur de secondaire à la retraite, mais pas un chef mafieux, ça, certes pas !

Surtout, certaines scènes imposées aux acteurs sont contraires à la dignité humaine. Simuler le viol d'une femme, en insistant lourdement et l'imposer aux acteurs qui ont besoin de faire cela pour gagner leur vie, ce n'est pas moral. Certes ces scènes sont montrées pour stigmatiser, pour condamner ce comportement, mais l'acteur et l'actrice qui jouent ces scènes ont droit à être respectés et cela passe avant.

De plus regarder ces scènes risquent d'avoir des effets pervers sur certains esprits.

Au final un film bien embarrassant, avec de bonnes intentions, mais les bonnes intentions et les qualités de conteur ne suffisent pas, selon moi, à le sauver.

12.1.08

"Hassis est mort"

Le journaliste libanais Camille Eid publie en italien un livre sur les convertis de l'islam.

http://www.zenit.org/article-16984?l=french

Il raconte qu'un converti de l'islam rentrant au pays après un exil forcé, frappe à la porte de sa mère et lui dit frappe à la porte de chez lui « Je suis ton fils Hassis », celle-ci [sa mère] répond : « Non, Hassis est mort ».

On aurait tort de croire que ce type de comportement (celui de la mère) est l'apanage de l'islam. Ce type de comportement je l'ai vécu dans ma famille, une première fois quand je suis devenu chrétien fervent, dans ma propre famille et une autre fois lorsque j'ai quitté le lefebvrisme. Alors tous mes enfants m'ont été retirés et je n'ai de relation précaires qu'avec une de mes filles.

Bien sûr comme nous sommes en Occident l'attitude n'est pas absolument identique : les lefebvristes ou les athées pratiques (qui se réconcilient d'ailleurs ! lorsqu'il s'agit de rejeter le "déviant") est plus teinté de "rationalité", mais le fond de fanatisme (islamique, chrétien ou athée) est le même. Remarquons que cela fonctionne contre le bien-être du fanatique qui croit que parce qu'il souffre, il est agréable à Dieu (ou fidèle à ses engagements maçonniques ou communistes).

Un autre élément est très important dans l'exposé de Eid est l'impression de libération que donne la foi chrétienne. Et pourtant elle est extrêmement difficile à croire : pensez Dieu s'est fait homme. Un homme comme vous et moi. Il y faut une grâce pour la confesser.

Et pourtant se livrer sans préjugé, avec sincérité à Jésus est source d'approfondissement constant de la paix et de la joie, même dans les souffrances, les déceptions, les amertumes de la vie. C'est aussi un miracle, nous vivons ce que Jésus n'a pas souffert. Il n'a pas connu la souffrance de la femme à qui on arrache son enfant, il n'a pas connu la maladie, il n'a pas connu le mépris de sa mère pour le fruit de ses entrailles etc.

Nous complétons en nous ce qui manque à la Passion du Christ. (Collossiens 1, 24). Quel honneur ! Nous sommes invités à compléter ce qui manque aux souffrances de Dieu.

Les convertis de l'islam, ce sont des fils de pauvres qui deviennent de la famille de Dieu, nous, nous sommes des gosses de riches qui croient que tout leur est dû.

4.1.08

Caducité du laïcisme.

"Il ne faut bien sûr pas se faire d'illusions: le problème que pose le sécularisme de notre époque et la pression des présomptions idéologiques auxquelles tend la conscience sécularisée, avec sa prétention exclusive à la rationalité définitive, ne sont pas négligeables."

Le problème de notre temps dans le monde occidental (Le Saint Père parlait du Brésil, mais cela est valable pour tous les Occidentaux), c'est la "prétention à la rationalité définitive".

Qu'est-ce que cette "rationalité définitive" ?

A l'instar de tous les dissidents, il s'agit de s'arrêter à un moment de l'Histoire humaine. Quelqu'un définissait les musulmans comme des "nostalgiques du septième siècle", nos partisans des "Lumières" sont des nostalgiques des XVIIème et XVIIIème siècles, nos marxistes des nostalgiques du XIXème siècle. On veut retenir le temps qui passe et s'arrêter à un moment et à un aspect de la pensée.

Il n'y a pas de "rationalité définitive", il y a la raison de CHACUN dans une stricte égalité, qui examine dans la liberté, qui s'instruit de l'expérience et qui progresse par l'échange et par les nouvelles solutions qu'elle apporte aux problèmes de la famille humaine.

Aujourd'hui on constate l'échec du laïcisme à protéger les droits de l'homme, parce que les droits de l'homme, lui sont antérieurs. Le laïcisme est donc caduc.

Morale et Progrès Lumière et laïcité : mes opinions

Seul le pape et les évêques ont une autorité morale. Les autres, y compris le chef de l'État n'ont que des opinions.

Ainsi ni Sarkozy, ni Raffarin, ni la franc-maçonnerie n'ont une opinion qu'il puissent imposer au reste des hommes.

Seul l'enseignement de l'Église est valable pour tous.

Sarkozy dit : "il existe incontestablement une morale humaine indépendante de la morale religieuse"

Voyons si cette opinion s'oppose à l'enseignement de l'Église ?

A mon avis non ! car l'enseignement de l'Église, est que, quelles que soient les croyances religieuse de chacun (liberté religieuse enseignée par l'Eglise), il existe une morale rationnelle, gravée par Dieu dans le cœur de tout être humain.

Si vous prenez la charria, contraires sur la plupart des points aux prescriptions de la conscience et de la loi morale inscrite dans le cœur de tout être humain, il ne peut y avoir comme fondement à la mise à l'écart par l'État de la charria, que la doctrine de la loi naturelle s'imposant à tous, doctrine qu'il reçoit de l'Eglise. En ce sens, il est parfaitement exact de dire qu'il existe une morale humaine indépendante de la loi religieuse, si l'on entend "religieux" par irrationnel.

Exemple : Supposez maintenant qu'un grand criminel (Landru par exemple), dise pour sa défense : "oui, j'ai tué dix femmes, mais ma conscience ne le reproche pas parce que ma religion m'enseigne qu'il faut tuer les femmes." Le juge devra-t-il pour autant l'acquitter ? bien évidemment non, car il existe une morale naturelle commune à toute l'humanité (ainsi que l'enseigne, avec autorité, l'Église) et qui s'imposera à Landru, n'y croirait-il pas (ce qui regarde sa conscience et Dieu seul)

Le problème de votre post, c'est qu'il omet de distinguer les rôles de chacun dans la société (pape, État, individus), le rôle de la conscience individuelle (où seul Dieu pénètre) et qui cachée à tous les hommes.

L'État reçoit sa morale de la seule autorité morale existant à la surface de la Terre : l'Église.

C'est cela la laïcité, l'État n'a pas à enseigner une morale, sa morale il ne fait que la recevoir et pas de la franc-maçonnerie qui n'a aucun titre à enseigner. S'il enseigne une doctrine religieuse et morale, outre le défaut de titre, l'Etat foule aux pieds le principe de l'égalité de tous les hommes et ont peut en conclure que sa morale, qu'il impose sans titre, est inégalitaire et donc fatalement contradictoire et donc injuste.

La loi est l'expression de la morale, sans doute pas dans ses dispositions arbitraires, mais dans son fondement, elle est "encadrée" par la morale.

Pour la question des Etats antérieurs à l'existence de l'Eglise : les acteurs n'avaient pas d'autorité morale qui s'impose à eux. La seule autorité morale était leur coeur dans lequel Dieu avait gravé (comme il le grave dans tout coeur humain) : "fais le bien et évite le mal". Mais comme chacun sait, vu la faiblesse de l'esprit humain et l'empire des passions sur la raison, cette morale était difficile à connaître avec certitude et encore plus à pratiquer.

Le progrès de l'humanité du fait de l'Eglise est immense car aujourd'hui nous avons une autorité morale qui enseigne à tous une morale universelle que nous aurions pu connaître par la raison (si les conditions faites à la raison n'étaient pas si difficiles) et que nous connaissons mieux et plus sûrement par l'autorité de l'Eglise (voir sur ce point les ouvrages de Monsieur Madiran et les discours de Benoît XVI). Remarque : avant l'Eglise les Juifs avaient une autorité morale qui était la synagogue.

Je pense qu'en ce qui concerne la charria, nous avons le même avis, mais j'ai dû mal m'exprimer. La charria est jugée par la raison et non l'inverse.

L'Etat n'a pas d'autre morale que la morale inscrite par Dieu dans le coeur de chaque homme, qui est la loi naturelle. Il n'a pas de doctrine morale, il a des agents qui sont moraux. Il reçoit sa doctrine morale de l'Eglise ou de la raison impartie à chaque homme. En ce domaine, tous les hommes sont égaux (ils sont tous au moins virtuellement doués de raison).

Bref, pour finir, je pense que nous sommes d'accord, mais qu'il nous manque un mode d'expression commun de nos pensées ; dans ces questions si subtiles et si embrouillées par le pseudo magistère de la franc-maçonnerie et de son bras doctrinal officiel : le laïcisme, il est difficile de le trouver, mais il ne faut pas manquer d'y travailler.

D'accord avec Ludo, sauf à préciser que la doctrine morale de l'Etat, il la reçoit, de l'Eglise ou de ses agents qui consultent leur coeur.

L'Etat n'a pas de mission prophétique ou doctrinale, il a d'autres missions. C'est pourquoi l'Education Nationale est une institution totalitaire où l'Etat usurpe une mission (ou plutôt la franc-maçonnerie lui attribue une mission) alors que la mission d'éducation appartient à l'Eglise et aux familles.

Notre Etat usurpe la mission prophétique et doctrinale de l'Eglise en s'attribuant la mission de répandre la "doctrine" des "Lumières". Cela s'incarne en particulier dans les préambules des constitutions, notamment celle de 1946, dont il n'existe aucune raison de faire un texte sacré, alors que pratiquement tous ceux qui l'ont voté sont morts. Il serait plus normal de faire référence dans la constitution au droit naturel et à la doctrine sociale de l'Eglise.

Alors, les laïcistes prétendent que ce n’est pas l’autorité des hommes, mais l’autorité de la raison qui s’impose. Mais comme le fait observer Benoît XVI, il sacralisent un moment de la raison. Mais la raison est insérée dans l’Histoire de l’humanité. Elle évolue, elle progresse dans la découverte et l’expression de la vérité.

Ce moment des « Lumières » est aujourd’hui dépassé d’abord par l’expérience que nous avons de l’application de cette idéologie. Parce qu’il est impossible d’unifier les hommes sur de simples affirmations rationnelles, parce que l’Etat doit rester laïque et donc neutre et respectant notamment et par exemple, la liberté religieuse. Parce que les « Lumières » ont engendré le communisme, le national-socialisme, le fascisme et même d’autres régimes, tous plus horribles les uns que les autres et qu’il faut que l’Etat reconnaisse au-dessus de lui une morale naturelle, qui est vérité, justice, exprimée par les droits de l’homme.

Le "laicisme" est donc, paradoxalement, une violation de la laïcité.

Bonne année 2008 à tous mes chers lecteurs

Au seuil de cette nouvelle année, je présente à tous mes lecteurs une bonne année 2008.

Sur ce blog je ferai en sorte, dans la mesure de mes forces et de mes moyens de vous donner mes opinions en matière juridique et culturelle. Les droits de l'homme, la vérité et la justice, seront mes guides, priez pour que j'ai le courage de tout exprimer.

Pour tous ceux qui me lisent, je souhaite bonheur et prospérité, le vrai bonheur est dans la sagesse et dans l'amour (Ecclésiastique 20, 40)

A bientôt pour de nouvelles aventures et progrès intellectuels.