28.10.14

Pour Asia Bibi, pour la liberté religieuse

À propos de l'affaire Asia Bibi et des manifestations pour sont soutien:

Certains prétendent: ne manifestez pas, cela renforcera la détermination des fanatiques à assassiner.

Autrement dit les manifestations des étrangers au Pakistan renforceraient les musulmans pakistanais dans leur conviction que la sentence de mort est bonne.

Nous sommes ici dans une logique : faire quelque chose, c'est renforcer les fanatiques dans leurs convictions. Mais ne rien faire, c'est être objectivement indifférent à la violation des droits de l'homme.

À mon avis, il est impossible que des manifestations soient contre-productives.

Il faut donc manifester ne serait-ce que pour consoler Asia Bibi et l'ensemble des chrétiens et personnes attachées aux droits de l'homme au Pakistan. "Ils pensent à nous. Ils pensent à moi." Eux aussi, eux surtout, ont besoin que nous manifestions.

La valeur du témoignage humain, évoque Éléazar, vieillard de 84 ans qui refusa de faire semblant de manger du porc pour ne pas que les jeunes croient qu'il avait apostasié (2 Mac 24-26). C'était un acte héroïque de vertu, mais c'était aussi sa liberté.

Dire: "si vous manifestez, nous serons plus sévères." C'est une façon oblique de bafouer notre liberté.

C'est notre liberté de manifester. Personne ne peut nous empêcher d'exercer notre liberté.

D'autant plus que je suis persuadé que ces manifestations, en réalité, impressionnent les fanatiques. En entrant dans les raisonnement compliqués mais liberticides des assassins, on se fait leurs complices.

26.10.14

Christ-Roi ou le vrai Messie

Aujourd'hui, Christ-Roi selon le calendrier de Pie XI.

Le bonheur veut l'éternité, conformément à notre nature spirituelle.

Qu'est-ce qu'un messie qui ferait des promesses temporelles, donc temporaires, après une vie de domination, donc de malheur pour les dominés ? Une ombre de messie promettant une ombre de bonheur ! Car le bonheur veut aussi communion dans le bonheur avec nos frères humains.

Notre Messie règne déjà sur terre où il nous arrache au désespoir pour nous et pour les autres. Il nous promet le bonheur pour l'éternité.

C'est une promesse seule digne de l'homme. D'où l'on peut déduire qu'il est le seul authentique Messie, le seul qui convienne à l'universalité des êtres humains.

25.10.14

L'autorité inamissible du missel de saint Pie V

Sur le blog de monsieur Daoudal, on se demande s'il vaut mieux utiliser l'expression de "messe de saint Pie V" ou plutôt celle de "messe traditionnelle". Monsieur Daoudal est favorable à l'usage du terme "messe de saint Pie V". Je suis d'accord avec lui.

D'où mon commentaire:

« Tout à fait d'accord avec monsieur Daoudal. En plus de ce qu'il écrit, l'argument des "traditionalistes" qui veulent faire remonter le rite de la messe à saint Pierre (ce qui n'est en partie pas faux) donne en fait du grain à moudre aux fanatiques de la messe de Paul VI, car ils se permettent alors de faire l'histoire de la messe à leur façon et à en conclure que la messe de Paul VI est traditionnelle et dans l'ordre de celle de saint Pierre que tous les papes, ou presque, ont changé la messe et que dans le fond Paul VI n'a rien innové puisque tout à toujours changé.

Or historiquement, ce n'est pas exact.

Saint Pie V fut le premier pape à se faire éditeur de missel. Il le fit pour couper court aux fantaisies, hérésies et supprimer les rites, dont rien de prouve que certains n'étaient pas valables. Du fait de cette édition, ll a marqué ce rite de l'inerrance. Du fait de cette inerrance, aucune autre pape ne peut en interdire l'usage, car le choix des prières et des rites n'est pas de la matière de la discipline. (Summorum pontificum a tenté de se trouver un titre à l'interdiction du rite de saint Pie V. Mais il a échoué, selon moi. J'ai écrit plusieurs posts à ce sujet sur mon blog). D'ailleurs, Paul VI ne sanctionna jamais quelqu'un pour usage d'un autre missel que le sien.

C'est pourquoi, il vaut mieux dire "rite de saint Pie V" ou encore "missel de Jean XXIII". Car ces textes sont revêtus d'une autorité pontificale inamissible.

23.10.14

Le sédévacanctisme incohérent




Dans cette vidéo (à partir de 51' 42 ") l'abbé Lafitte, qui fait par ailleurs un exposé très intéressant, découvre l'incohérence du sédévacantisme. Il est d'avis que l'enseignement moral de Pie XII aux sages-femmes de Rome est infaillible. Il annonce en conséquence qu'il ne donnerait pas l'absolution au mari ou à l'épouse qui prétendrait faire usage de la méthode naturelle d'espacement des naissances en dehors de cas prévus par Pie XII (ce doit être quelque chose comme santé de la future mère, santé de l'enfant à naître, problèmes économiques et un autre dont je ne me souviens plus).

Fort bien. Mais en définitive le prêtre donne l'absolution au nom de son évêque et en cas de doute de l'évêque, au nom du pape.

Aujourd'hui comme hier, le prêtre donne l'absolution ou pas ; mais en définitive dans les cas que l'évêque juge douteux, c'est la sacré pénitencerie qui donnera la réponse.

Dans l'affaire des jansénistes, un individu avait soumis ce cas de conscience à son confesseur: il gardait un "silence respectueux" sur l'enseignement du pape (sur la bulle Unigenitus, si mes souvenirs sont bons). Le confesseur avait été incapable de lui dire si son attitude était un péché ou non. L'évêque du lieu non plus. C'est pourquoi le cas avait été soumis à la Sacrée pénitencerie de Rome qui avait répondu positivement. La Sacrée pénitencerie fonctionne même pendant le vacances du Siège apostolique, mais elle fonctionne sous l'autorité du pape...

Sous le règne de Benoît XVI on avait montré les dossiers de la Sacré pénitencerie. Ils concernaient des cas de consciences soumis à Rome depuis des siècles. Personne ne pouvait en prendre connaissance parce ce sont des affaires de conscience ou plutôt de consciences qui doivent rester secrètes jusqu'à la fin du monde.

Seule Rome en définitive permet de donner l'absolution ou de la refuser et elle seule le peut jusqu'à la fin du monde (pour les cas courants, le prêtre donne l'absolution ou la refuse - parfois à tort - toujours au nom de l'évêque).

Cet exemple démontre que personne ne peut se faire juge de Rome. Rome est une miséricorde, personne ne peut s'instituer miséricorde. Rome est une donnée de foi, personne ne peut s'instituer docteur de la foi. Être juge est réservé à certains et personne ne peut juger à leur place parce que seules ces personnes ont qualité pour juger. Plus concrètement un prêtre sédévacantiste (ou lefebvriste) ne peut donner l'absolution au nom du pape, ni en référer pour les cas délicats à Rome puisqu'il a perdu la foi en Rome. Donc son absolution ne vaut pas comme absolution de l'Église catholique. Ce cas pratique est le papier de tournesol de la croyance en l'incarnation, la visibilité de l'Église.

C'est pourquoi le sédévacantisme est, selon moi, radicalement incohérent, car il condamne Rome en se croyant docteur vivant de la foi.

Je trouve le pape François très laid. Débraillé, son regard fait froid dans le dos. Il me fait peur lorsque je le vois en photo. Selon moi, il viole la liberté religieuse des croyants au moins en pratique (affaire de l'usage de certains missels). Ses prises de position pratiques encourageant les relations homosexuelles me font horreur. Mais je ne peux recevoir l'absolution que de lui en définitive. C'est pourquoi, je me raisonne. Je me dis que Dieu permet ces scandale et qu'Il a ses raisons que je ne connais pas. Mais je crois qu'en même temps, je dois croire qu'il est le vicaire du Christ et qu'il l'est en fait dès qu'il engage son infaillibilité ou qu'il donne un ordre dans le périmètre de sa compétence. Dura lex, sed lex.

Il en est de même en matière de validité des sacrements. Personne à part le pape ne peut décider de l'invalidité d'un sacrement. Personne ne peut donc dire que les nouveaux prêtres ne sont pas prêtres depuis que le cruel Paul VI en a changé le rite. D'ailleurs, par un effet de la miséricorde divine, on voit, on sent que les prêtres ordonnés selon le rite de Paul VI sont prêtres. Un prêtre a quelque chose en plus que les hommes ordinaires et les prêtres catholiques actuels, les évêques actuels ont cette chose insensible et que l'on sent pourtant qui est en plus que le commun des mortels.

Je lui suis donc soumis en tout ce qui concerne la foi et recouvre ma liberté dès qu'il s'agit de raison, de droits de l'homme, de laïcité. C'est la mise en application de  la sphère d'autonomie des laïcs dont parle le Compendium.

21.10.14

Communion spirituelle et péché manifeste

Ce qui caractérise les débats du "synode" est une grande confusion.

Un des « débats » semble avoir porté sur la « communion spirituelle » des « divorcés remariés » qui serait licite, alors que la communion sacramentelle serait illicite. D'où l'on conclurait à l'incohérence de la discipline catholique.

Mais

1) La communion spirituelle est une prière, sans aucune manifestation extérieure spécifique, au cours de laquelle le croyant, après un acte de contrition également interne, « communie » spirituellement. N'importe qui, n'importe quand peut communier spirituellement, personne ne le saura et personne ne peut même le savoir (sauf Dieu). Faut-il accomplir un acte de contrition avant la communion ? Cela intéresse les moralistes, certainement pas les juristes.

2) La communion sacramentelle par manducation est un acte public. Elle est refusée aux « pécheurs manifestes » (voir mon post d'hier pour la référence à l'article du code de droit canon sur le « pécheur manifeste ») et pas seulement à ceux des catholiques qui vivent publiquement maritalement ou dans une situation irrégulière au regard de la foi catholique, mais à tout pécheur manifeste (comme celui qui s'abstiendrait d'aller à la messe les dimanches, ou refuserait manifestement de se confesser au moins une fois l'an ou militerait publiquement pour l'avortement etc.) Cela ne préjuge en rien de l'état de "péché mortel" de celui à qui l'on refuse la communion. Dieu seul en définitive connaît avec certitude l'état de l'âme de chaque individu.

La communion sacramentelle intéresse les juristes canonistes en ce que cela est un acte public qui, à ce titre, intéresse la société des croyants (et pas la société universelle qui comprend des incroyants).

Le débat n'a donc aucun intérêt véritable puisque aucun des deux termes de la question ne correspond à une réalité, en ce sens qu'ils n'ont de portées que dans des domaines différents. En conséquence, le débat ne peut avoir qu'un effet: désorienter les debaters.

20.10.14

Sur la notion de pécheur public

Le pécheur public, c'était celui qui péchait publiquement au risque d'entraîner les autres dans son péché.

Ainsi étaient les concubinaires, ou ce qui est la même chose, les catholiques mariés vivant ensemble et mariés uniquement à la mairie. Mais aussi ceux qui n'assistent pas à la messe le dimanche. Sous l'Ancien Régime tous les catholiques assistaient à la messe du dimanche.

Cette notion dans laquelle j'ai été élevé semble avoir été abandonnée par le droit canon au profit de celle de "pécheur manifeste".

C'est le canon 915:

« Can. 915 - Les excommuniés et les interdits, après l'infliction ou la  déclaration de la peine et ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste, ne seront pas admis à la sainte communion. »

C'est donc de ce texte qu'il s'est agi lors du "synode" imaginé par le pape François. Il faudrait donc réformer ce texte.

À moins que le pape François ne considère qu'il ne faille plus considérer comme "péché grave et manifeste" de mépriser par ses actes la théologie catholique du mariage. Dans ce cas, le texte ne serait plus à réformer, mais la théologie du mariage.

En tous cas, ces discussions ne concernent que ceux qui ont la foi catholique. Et la foi catholique nous enseigne à la fois la liberté religieuse et un certain nombre de choses sur les dogmes et la discipline.

19.10.14

Céline et la critique de l'éspérance



Céline est antisémite car il est désespéré. Ce qu'il reproche aux juifs, c'est d'être porteur d'une espérance et d'un universalisme.  Les Juifs ont l'espoir de "l'année prochaine à Jérusalem". Il est matérialiste, darwiniste. Ce qu'il reproche aux Juifs, c'est d'avoir une espérance, même si elle est purement terrestre. Il est d'ailleurs aussi anti-chrétien par haine de l'espérance. Les Juifs, pour lui, sont inférieur au goys, car ils ont un espoir qui est une imbécilité.

C'est le voyage jusqu'au bout du désespoir de la négation de l'espérance. C'est une pensée véritablement horrible. Je ne conseille à personne de le lire. Car la nature de l'homme c'est d'avoir un espoir, contrairement à ce que depuis Descartes et l'abbé Meslier, en passant par Rousseau et Marx on nous enseigne comme vérité d'évidence.

« L'amour ne veut pas la durée, il veut l'instant et l'éternité. » Nietzsche
Il ne peut y avoir d'amour sans éternité.

Le désespoir ne veut pas l'amour, il ne veut pas l'éternité.

Synode: lliberté à l'égard du clergé

Du temps de Jean-Paul II, le 28 mars 2003, le Saint-Siège publie un document sur la reconnaissance par les autorités politique des unions homosexuelles. Ce document approuvé par le pape est signé du cardinal Ratzinger:

« Lorsqu'on est confronté à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles, ou au fait d'assimiler juridiquement les unions homosexuelles au mariage, leur donnant accès aux droits qui sont propres à ce dernier, on doit s'y opposer de manière claire et incisive. Il faut s'abstenir de toute forme de coopération formelle à la promulgation ou à l'application de lois si gravement injustes, et autant que possible ne pas coopérer matériellement à leur application. En la matière, chacun peut revendiquer le droit à l'objection de conscience. »

Il est clair que ce document condamne comme faute morale le fait de simplement ne pas s'opposer à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles.

En exécution de cette consigne des millions de personnes se mobilisent et vont dépenser du temps et de l'argent pour s'opposer au prétendu "mariage homosexuel".

Le 13 octobre 2014, le même site du Vatican publie la Relatio post Disceptationem où l'on peut lire:

 « 52.  Sans nier les problématiques morales liées aux unions homosexuelles, on prend acte qu’il existe des cas où le soutien réciproque jusqu’au sacrifice constitue une aide précieuse pour la vie des partenaires.  »

Au lieu de s'opposer de manière incisive, le même site prône de reconnaître qu'après des relations sexuelles illicites, les unions homosexuelles constituent une aide précieuse pour les « partenaires ».

Avant d'exécuter l'ordre, il fallait attendre le contre-ordre. Pauvre manifestants qui militaient pour l'homme, animal raisonnable ! Ceux qui ont rédigé le deuxième texte ne seront pas sanctionnés, ce qui démontre que ces opinions sont licites non devant Dieu, mais devant le pape et un certain haut personnel ecclésiastique.

Une partie du clergé dévoile son hypocrisie. Car la plupart de ceux qui ont pris partie pour le texte de 2014 étaient vivants et même en très grande responsabilité dans l'Église lorsqu'ils faisaient semblant d'approuver ce que le pape de 2003 approuvait. Leur attitude extérieure n'était pas en cohérence avec leur convictions secrètes.

Sans s'arrêter à ces constatations, réfléchissons à leurs implications: la liberté est grande dans l'Église. Une certaine vision de l'obéissance au pape est obsolète du fait de ces événements. tout en reconnaissant le pape comme gardien des clés, tout en constatant d'une autre côté qu'il est impossible d'adhérer aveuglément aux prises de position d'une partie du clergé. Ce qui était vrai hier ne peut être faux aujourd'hui. Cela s'était vérifié dès 1969 avec l'adoption de la "nouvelle messe" du sinistre Paul VI qui, en véritable tyran, méprisait la liberté des fidèles catholiques. Cela se confirme en 2014.

La raison donc les droits de l'homme, le droit au mariage s'opposent à la reconnaissance des unions homosexuelles, le droit à la liberté religieuse s'oppose à l'interdiction de l'usage du missel de saint Pie V et de Jean XXIII. C'est notre liberté d'avoir ces opinions.

18.10.14

Provocations ?

Pour avoir été trompé par l'État islamique version catholique de monsieur Bernard Dumont (Catholica), je me demande si les thèses de Dies iræ, groupuscule infiltré dans les milieux des catholiques traditionalistes, n'étaient pas le fruit des mêmes procédés de provocations sionistes.

Infiltration, "enseignement" paranoïaque, provocation, divulgation, répression. Comme le régime national-socialiste ne fut finalement qu'une gigantesque provocation à l'échelle de l'Europe, et par voie de conséquence, de la terre entière.

Bonne foi de France 2, affaire des Infiltrés ?

Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu la « bonne foi » du service public lors de l'émission Les Infiltrés fondés sur des propos privés, parfois d'enfants surpris après provocation.

La « bonne foi », c’est principalement 1) le but légitime et 2) l’absence d’animosité personnelle.

1) Or on ne voit pas de but légitime car ce sont des propos privés. Chacun est libre de parler comme il veut en privé. Utiliser des propos privés surpris et utilisés arbitrairement, sans aucun contrôle de quiconque avant la diffusion, sur provocation de l’interlocuteur, est-ce un but légitime pour faire connaître un milieu objectivement. C'est l'avis des magistrats.

2) Quant à l’absence d’animosité… Introduire un militant communiste provocateur prétendant qu’il voulait se convertir et recevoir le baptême, c’est évidemment un geste qui ne traduit aucune animosité. Ce provocateur s'était fait nommer surveillant d'enfants dont il avait provoqué les propos. Ce procédé, bien que caché aux téléspectateur, assurait-il un but particulièrement louable d'information objective ? C'est l'avis des magistrats.

D’ailleurs le nombre de catholiques traditionalistes travaillant dans les agences de presse et faisant carrière chez les juges témoignent qu’il n’y a aucune discrimination à leur encontre et ils sont suffisamment nombreux dans le milieu des juges pour qu’on soit assurés de l’impartialité des tribunaux. N'est-ce pas ?

Aucune émission, à ma connaissance, n'a employé les mêmes procédés pour faire parler des enfants juifs ou des professeurs juifs de yechivah au sujet de ce qu'ils pensent des « goys » ou ce qu'ils envisagent de l'avenir du monde, ni pour les enfants des communistes. D'ailleurs ce genre de procédés serait justement condamné par les hommes de bien qui respectent les droits universels de l'homme.

16.10.14

Affaire des Infiltrés


Lu ici:
« Des catholiques traditionalistes ont perdu jeudi le procès en diffamation qu’ils avaient intenté contre un reportage en caméra cachée de l’émission Les Infiltrés, intitulée À l’extrême droite du Père. Quatre journalistes, dont le présentateur David Pujadas et le fondateur de l’agence Capa Hervé Chabalier, ont ainsi été relaxés par le tribunal correctionnel de Paris. »

Dans cette affaire le droit à la vie privée, le droit à la vie familiale, le respect pour l'enfance avaient été évidemment bafoués. Il en était de même naturellement du droit à l'information impartiale (reportage uniquement à charge et trafiqué). Maintenant, c'est le droit à un procès équitable (article 6 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales).

À mon avis intenter une action pour un homme considéré par les juges, à tort ou à raison, comme "catholique traditionaliste" est plus que risqué. Un tribunal impartial, c'est un rêve inaccessible en France quand on est (ou que les juges vous ont catalogué) catholique traditionaliste. C'est encore plus vrai lorsque vous avez maille à partir avec un ou des francs-maçons. Cela est vrai au pénal et au civil.

14.10.14

François l'original

Lu sur le blog de monsieur Daoudal:

« Nous sommes tous appelés à ne pas réduire le Royaume de Dieu aux limites de la petite Eglise – notre toute petite Eglise – mais à élargir l’Église aux dimensions du Royaume de Dieu » (François à l’Angelus, hier).

Hors de l'Église point de salut. Mais les limites de l'Église nous sont inconnues. Si bien que certains peuvent être apparemment dans l'Église sans y être vraiment et que d'autres peuvent apparemment  ne pas être catholiques alors qu'ils le sont en réalité.

L'Église c'est le royaume de Dieu sur terre. Cependant je n'irai pas jusqu'à dire que l'Église n'est pas le royaume de Dieu sous prétexte de la vérité que j'ai énoncée au 1er paragraphe... Car François donne à penser que l'Église visible ne vaut rien ou presque. Or le royaume de Dieu, c'est l'Église qui nous donne la vie surnaturelle.

Tant de complications pour rire des fidèles et narguer les catholiques sincères ! Les tout petits discours de François n'ont pas beaucoup d'importance pour moi.

La nation, le peuple, la Déclaration de 1789, la souveraineté et Louix XIV




La nation n'est pas le peuple. Ce serait bien d'expliquer la différence car les deux termes se trouvent dans le "bloc de constitutionnalité".

Il me semble que la nation fait référence à deux fondements: un fondement ethnique (nation: naissance) et un fondement culturel. Selon moi, les rédacteurs de la Déclaration de 1789 avaient en tête que c'était la nation française qui commandait au-dessus du peuple. D'où l'interdiction du mandat impératif. Les députés auraient pour mission d'exprimer la volonté de la nation, alors même qu'ils seraient élus du peuple.

Votre conception de la "souveraineté nationale" s'oppose aux droits fondamentaux et inamissibles de l'homme conférés directement par Dieu à chaque homme et à tout homme. La "souveraineté nationale" ne peut donc être absolue. Elle est limitée par les droits de l'homme.

Historiquement Louis XIV se déclarait interprète de la volonté nationale, même s'il était roi par la grâce de Dieu. L'Ancien Régime contenait ainsi en germe le nouveau.

http://denismerlin.blogspot.fr/search?q=louis+xiv

Il faudrait réécrire la Déclaration de 1789 pour en éliminer les obscurités et les incohérences. Encore faudrait-il préalablement les appréhender.

Vos explications conduisent à un risque de totalitarisme agressif inhérent aux institutions de 1946 et de 1958 et à votre caste d'énarques.

De Gaudium et spes à Humanæ vitæ jusqu'au synode de Bergoglio

Souvenez-vous de Paul VI et d'Humanæ vitæ.

Pendant DES ANNÉES, Paul VI a laissé dire que la contraception orale, qui est un poison, pouvait être acceptée en cas de "conflits de devoirs".

Puis quand tout le monde, ou presque, était habitué à entendre dire que l'usage de la pilule n'avait rien de mal, il a sorti son encyclique dont l'impact était très fortement amoindri par l'attitude silencieuse de la papauté d'environ 1956 à 1968.

Nous avons aujourd'hui le même scénario. Il est impossible d'admettre à la communion des gens qui vivent en pécheurs publics. Tout le monde le sait.

Les arguments du genre, parmi les malfaiteurs, il y a une certaine entr'aide qui rappelle que nous devons nous aimer les uns les autres. L'acte du client avec la prostituée, rappelle l'acte vertueux des époux dans leurs lits... La prostitution n'est donc pas un mal absolu etc. Ces arguments sont risibles.

Mais le fait que l'on remue la vase ancrera dans l'esprit des gens qui veulent bien se tromper que dans le fond, ce qu'ils font n'est pas mal, vu que « les curés », au moins certains, les approuvent. Le débat augmentera la confusion et confirmera la pratique quasi générale des prêtres donnant la communion à des couples non mariés vivant publiquement en concubinage.

Cette attitude bafoue la royauté UNIVERSELLE du Christ sur les hommes.

Ensuite, il y aura un document qui réaffirmera (moyennant peut-être quelques réformes de détails) que l'on ne peut être pécheur public et communier. Mais le mal sera fait ou plutôt confirmé. Ceux qui répéteront publiquement ou en privé que l'on peut être pécheur public et communier ne seront en rien inquiétés, ni même contredits. Et le pape n'en parlera plus. Parce que la doctrine est connue...

En réalité, ce qui est en jeu, c'est la liberté humaine, la liberté religieuse et la cohérence PUBLIQUE de son attitude (communion acte PUBLIC, concubinage acte PUBLIC qu'il faut mettre en cohérence entre eux). Mais chuuut ! Pas de vérité, pas de liberté, s'il-vous-plaît, on s'en moque de la vérité et de la liberté, on se moque de la liberté des pauvres et du bonheur des enfants !

Certains au Vatican, et d'autres dans bien des évêchés se moquent de l'homme et de Dieu.

En réponse, du moins on peut l'imaginer, à ces idées que j'ai exposé chez Daoudal, un certain "liseur" écrivant sous le pseudonyme Athanase du Forum dit catholique a prétendu que Gaudium et spes avait condamné l'usage de la pilule. Il écrit contraception, mais l'allusion à la pilule est évident. J'ai vérifié.


Il y a cela:

« En ce qui concerne la régulation des naissances, il n’est pas permis aux enfants de l’Église, fidèles à ces principes, d’emprunter des voies que le Magistère, dans l’explication de la loi divine, désapprouve [118]. »
Et en note 118 : [118] Cf. Pie XI, Encycl. Casti Connubii : AAS 22 (1930), p. 559-561 ; Denz. 2239-2241 (3716-3718). – Pie XII, Alloc. Conventui Unionis Italicae inter Obstetrices, 29 octobre 1951 : AAS 43 (1951), p. 835-854. – Paul VI, Alloc. ad Em.mos Patres Purpuratos, 23 juin 1964 : AAS 56 (1964), p. 581-589. Par ordre du Souverain Pontife, certaines questions qui supposent d’autres recherches plus approfondies ont été confiées à une Commission pour les problèmes de la population, de la famille et de la natalité pour que, son rôle achevé, le Pape puisse se prononcer. L’enseignement du Magistère demeurant ainsi ce qu’il est, le Concile n’entend pas proposer immédiatement de solutions concrètes. »


Ce qui était déjà condamné, c'était l'onanisme etc. mais pas la pilule qui n'existait pas... Or la "pilule" fut mise sur le marché en 1955, donc Paul VI avait volontairement laissé en suspens cette question ce qui permit avec l'aide du clergé la diffusion de la pilule dans la société occidentale, au grand détriment de la santé physique et mentale des femmes ainsi que de la société tout entière.

La loi Neuwirth date de 1967...

Gaudium et spes a participé, par sa note de base de page, à la diffusion de la pilule en étalant un prétendu doute sur cette question.

On nous refait le coup en 2014 par ce synode dirigé dans le fond contre le mariage et contre la liberté des fidèles catholiques.

13.10.14

Du sionisme chrétien à Quas Primas

Vidéo sur le « sionisme chrétien ». À mon avis tout juif est sioniste, même si certains sont opposés à l'actuel sionisme laïc.

« Ps 136,5. Si je t'oublie, ô Jérusalem, * que ma main droite soit mise en oubli.
Ps 136,6. Que ma langue s'attache à mon palais, * si je ne me souviens point de toi, si je ne place pas Jérusalem * au premier rang de mes joies.
Ps 136,7. Souvenez-Vous, Seigneur, des enfants d'Edom, * qui, au jour de la ruine de Jérusalem, disaient: Exterminez, exterminez * jusqu'à ses fondements.
Ps 136,8. Malheur à toi, fille de Babylone! * Heureux celui qui te rendra le mal que tu nous as fait.
Ps 136,9. Heureux celui qui saisira tes petits enfants, * et les brisera contre la pierre. »

(Extrait du psaume 136 de la Vulgate  -137 des éditions juives -, traduction Fillion du site magnificat.ca)

Pour les chrétiens, Jérusalem, la Jérusalem terrestre, est la figure du ciel, du paradis éternel (vision de paix), pour les juifs il s'agit exclusivement de la Jérusalem terrestre de Palestine. Selon eux, c'est à Sion (colline de Jérusalem désignant Jérusalem par synecdoque) que se réuniront les nations, lors de l'arrivée de Messiah pour communier avec les Juifs, selon eux descendants des Juifs de l'antiquité, dans le culte à Dieu. Selon le rabbin Ron Shaya, Messiah aura pour mission, entre autres, d'écarter les faux juifs infiltrés parmi les juifs authentiques. Il en purifiera ainsi les communautés.

Lire aussi ce sermon d'un rabbin alsacien de la fin du XIXe siècle où l'on constate que se forme déjà le couple juifs-antisémites. Pour les juifs la localisation matérielle du culte rendu à Dieu à un endroit précis du monde est essentielle à la leur religion.

Ces histoires intéressent-elles les juifs qui meurent et même à ceux qui vivront lors de l'arrivée du Messie ? Je ne le crois pas. Ils naissent, souffrent et meurent pour un règne terrestre dont ils ne voient et ne verront rien. Ils oublient de vivre le présent pour un avenir sans intérêt pour personne. (La vie humaine est misérablement courte, alors que l'homme est fait pour l'éternité).




L'interviewé est prêtre anglican. Les catholiques contestent aux pasteurs anglicans leur qualité de prêtre. Pour les catholiques les prêtres anglicans ne sont que des pasteurs. D'où la controverse du début de l'interview.

Pour les chrétiens, en revanche, le Messie est déjà venu, il fait régner d'ores et déjà et pour toujours sur l'humanité entière un règne authentiquement juif universel et non localisé. Ce règne est avant tout spirituel, intellectuel et moral, il est intégratif et non exclusif. Mais son règne ne s'impose pas par la violence. Il règne par sa présence, mais aussi par les effets de son absence pour le cas où les hommes tenteraient de le chasser.

Voici un extrait de cette encyclique de Quas Primas :

« Néanmoins, tant qu'il vécut sur terre, il s'est totalement abstenu d'exercer cette domination terrestre, il a dédaigné la possession et l'administration des choses humaines, abandonnant ce soin à leurs possesseurs. Ce qu'il a fait alors, il le continue aujourd'hui. Pensée exprimée d'une manière fort heureuse dans la liturgie: " Il ne ravit point les diadèmes éphémères, celui qui distribue les couronnes du ciel (29). " (29) Office de la fête de l'Épiphanie »

Maître et dominateur de toutes les choses, y compris des choses matérielles. Il est aussi titulaire des trois pouvoirs législatif, judiciaire et législatif.

Cette vérité est su par la foi catholique, mais la foi nous dit que cette royauté est d'ores et déjà universelle, Quas Primas :

« Son empire ne s'étend pas exclusivement aux nations catholiques ni seulement aux chrétiens baptisés, qui appartiennent juridiquement à l'Eglise même s'ils sont égarés loin d'elle par des opinions erronées ou séparés de sa communion par le schisme; il embrasse également et sans exception tous les hommes, même étrangers à la foi chrétienne, de sorte que l'empire du Christ Jésus, c'est, en stricte vérité, l'universalité du genre humain (…) " »

Les lois du discours obligent à distinguer et à exclure, mais dans le tissu ineffable de la réalité, les juifs annoncent et parlent, y compris dans la prédication des rabbins, en 2014, de Jésus vrai Dieu et vrai homme. D'ailleurs ils sont rattachés par le Vatican au Secrétariat pour l'unité des chrétiens.

10.10.14

Barbarie sous couvert de droits de l'homme

Extrait d'un commentaire que j'ai posté sous une vidéo de monsieur Reynouard.

L'ordre public issu des institutions de 1945 (dont l'ONU) fait obligation de croire que les "nazis" étaient des méchants uniquement méchants qui ont commis des actes qui "révoltent la conscience". Il impose de croire que les alliés et notamment le Royaume-Uni, les USA, l'Union soviétique et la France du général de Gaulle (pas la IIIe République) étaient bons, nécessairement bons au moins en ce qu'ils ont mené une juste guerre, indiscutablement juste sur tous les points fondamentaux. Lisez les textes, notamment l'accord de Londres du 8 août 1945 et le préambule à la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948. Ils sont sur Internet.

Cet ordre public porte sur des faits historiques. Il s'impose à nous par les lois et notamment une loi pénale: la loi Gayssot. La loi pénale, normalement subsidiaire et appliquée qu'avec d'infinies précaution, devient absolument nécessaire et appliquée sans aucune précaution à certaines catégories politiques. L'action pénale devient imprescriptible. Le droit pénal de la preuve (entre autres) est bouleversé par ce nouvel ordre public. Prenons conscience de cela, de cet ordre juridique nouveau bafouant les droits de l'homme au nom des droits de l'homme.

D'ailleurs le préambule de la Déclaration de 1948 ne borne pas sa condamnation aux "nazis", mais l'étend à tous les Occidentaux (car en réalité ils sont seuls visés).

« Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l'homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité et que l'avènement d'un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l'homme. »

Le catalogue des droits énoncés par la Déclaration est valable au moins pour les droits inhérents à la personne humaine.  En ce sens cette Déclaration constitue un progrès.

Ce qui est en revanche moins sûr, c'est que la diffamation et la vengeance ad vitam par un parti contre un autre soit liées substantiellement aux droits de l'homme.

D'autre par ce préambule affirme des événements historiques qui condamneraient l'Europe. Elle prétend qu'elle est la marque de l'avènement d'un monde nouveau (affirmation historique). Or ce n'est pas à une loi d'affirmer des événements historiques particuliers. Une loi ne traite que du général. Une loi qui traite du particulier est une loi tyrannique.

Bref, nous sommes devant un ensemble qui me semble incohérent. Un aller vers la barbarie sous couvert de civilisation.

Les sanctions pénales contre Henri VIII d'Angleterre furent-elles des erreurs ?

Trouvé sur Osservatore vaticano, sous ce titre erroné: « Quand Urbain VIII critiquait saint Pie V », ces phrases tirées, selon le blog, d'une lettre du bienheureux cardinal Newman:


« je (sic) suis loin d’affirmer qu’un pape n’a jamais tort, ni qu’on [ne] doit [doive] jamais lui tenir tête, ni que les excommunications qu’il prononce sont toujours efficaces. Je ne suis pas tenu de défendre la politique ni les actes de tous les papes avant ou après la grande révolution du XVIe siècle. »

Commentaire du blog:

« Plus précisément, le bienheureux se réfère, en note de bas de page, aux propos tenus par Urbain VIII à l’égard de l’un de ses prédécesseurs. Urbain VIII reprocha à certains papes du XVIe siècle l’excommunication du souverain britannique: »
Source ?

Reprise de la citation du bienheureux Newman:

« Nous pourrions les excommunier comme ont fait Pie V pour la reine Elizabeth d’Angleterre et, avant lui, Clément VII pour le roi Henri VIII. Mais à quoi bon ? Nous mesurons maintenant dans le monde entier les effets de cette décision, et nous la pleurons maintenant avec des larmes de sang. La sagesse nous incite à ne pas imiter Pie V, ni Clément VII, mais Paul V. »

Sous Philippe-Auguste, roi de France, (1165-1223) le pape Innocent III (pontificat 1198 1216) jeta l'interdit sur le royaume en raison du divorce du roi. Il n'y eu plus dans le royaume ni messe, ni confession, ni baptême. Aucune activité spirituelle. Le roi céda et reprit sa femme avec lui. Le Pape leva l'interdit.

Au XVIe siècle, les mentalités avaient changé, la foi en l'autorité suprême du pape (lien vers un de mes posts étudiant cette matière) en matière spirituelle et, indirectement en matière temporelle, s'était amoindrie, la Réforme était passée par là. C'est pourquoi les excommunications (sanctions pénales) contre Henri VIII puis contre sa fille Élisabeth première firent-elles plus de mal que de bien ? On peut en discuter indéfiniment. Les sanctions pénales sont à l'appréciation de celui qui les inflige. Une absence d'excommunication ne signifie nullement que l'autorité est d'accord avec l'attitude de celui qui n'est pas excommunié.

Cependant, comme nous n'avons pas l'expérience du possible, nous devons simplement constater les faits, sans pouvoir affirmer avec certitude que ces décisions du Saint-Siège furent des erreurs. Elles sont pour l'éternité des événements historiques que les hommes peuvent juger avec des "si". Mais « Avec des "si" on mettrait Paris dans une bouteille ! » aimait à répéter ma mère. Vain exercice donc que de procéder par uchronie pour condamner des morts.

Même aujourd'hui pour pouvoir discuter de l'opportunité de ces sanctions, encore devons-nous avoir bien en tête les principes qui commandent le droit pénal.

Le vrai problème se pose, à mon avis, lorsque les papes, comme Paul VI et ses successeurs violent la liberté religieuse des fidèles.

9.10.14

La véritable origine de la situation que personne ne dénonce



(Via François de Souche)

Ce que ne mentionnent ni Mitterrand, ni M. El Kabbach, c'est la véritable origine de la situation actuelle.

1) MM. El Kabbach et Zemmour sont juges et parties puisque le maréchal à moustache avait déchu les juifs d'Algérie de la nationalité française en raison des hoax des antisémites des XIXe et XXe siècle français. Cette mesure était une grave injustice commise à l'égard de ces populations en plus d'être une incroyable faute politique. De plus, elle démontrait aux populations musulmanes que la France n'était pas sincère: ils pouvaient regarder les juifs, avec un air goguenard. Mais cette faute lourde commise à l'encontre des juifs rend les juifs d'Algérie partie civile et non juges dans cette affaire lamentable. Dans cette mesure les déclarations des droits de l'homme 1789 et 1948, ainsi que la devise française Liberté, égalité, fraternité que le maréchal à moustache avait répudiées sont une garantie que de pareilles fautes ne renouvèleront plus, du moins si on les respecte. Elles sont de plus justes et vraies.

2) Évidemment Mitterrand, soit par manque de culture, soit parce qu'il n'osait pas, ne dénonce pas la véritable source de la situation actuelle.

La véritable source des problèmes se trouve dans les différentes déclarations et les accords conclus à Londre, Moscou ou sur mer (Déclaration de l'Atlantique) et surtout l'accord de Londres du 8 août 1945. Ces accords, sous couvert de rétablissement des droits de l'homme sont en réalité un ordre nouveau contraire au droit des gens et aux droits de l'homme, et qui sous couvert de civilisation sont en réalité des barbaries: crimes imprescriptibles, fautes établies sans avoir à être prouvées, responsabilité pénale établies à l'encontre des personnes par la condamnation de "personnes morales" etc. C'est sur cette barbarie, qui telle un cancer ne cesse de s'étendre depuis 1945, que se fonde pratiquement toute la doxa tant journalistique que juridique actuelle. Voilà ce que l'on peut dire mais que je crois être le seul à dire.

La solution est donc, conformément à ce que prône l'Église, un ordre juridique ferme et valable pour tous respectueux de la vérité et de la justice, donc un ordre nouveau (car en réalité il n'a jamais existé véritablement cet ordre juridique ferme), valable pour tous sans distinction de race ni de religion. Un ordre laïc qui demandera également et éventuellement des comptes aux ministres du culte éventuellement aux ministres catholiques dans la mesure où ils collaboreraient à la barbarie ou se livreraient à des activités illicites (pédophilie par exemple).

6.10.14

La grave situation de la liberté religieuse dans l'Église : affaire des Franciscains de l'Immaculée

Face à l'inertie du Saint-Siège en présence d'un clergé parfois ouvertement pédophile, il devient maintenant évident que les persécutions subies par les Franciscains de l'Immaculée sont motivées par leur décision interne majoritaire d'adopter la liturgie de saint Pie V.

Or l'utilisation de livres liturgiques édités par un pape ne peut être condamné, ni au nom de la foi, ni en vertu de la discipline. Les relations entre Dieu et les hommes ne sont pas de la compétence des autorités religieuses (sauf hérésie ou erreur ou manquement à la discipline, ce qui ne peut être le cas du choix de livres de prières et de rites édités par un pape).

Les persécutions et condamnations pour motifs sociologiques de soumission aux lubies du haut clergé violent donc le droit naturel soient les droits à la liberté religieuse et à la liberté de conscience. Elles violent aussi les droit culturels inamissibles des populations d'Europe occidentale et des Philippines. En effet, pour ces populations la liturgie de saint Pie V fait partie de leur culture et de leur patrimoine culturel. Personne, même pas le pape, ne peut les en priver arbitrairement.

Face à l'agression sans titre du Saint-Siège, les Franciscains et les Franciscaines de l'Immaculée sont dans une situation de légitime défense. Il serait bon que cela soit au moins dit.

5.10.14

L'homme naît pour le bien commun

Pour Jean-Jacques Rousseau l'homme n'est libre dans sa vie sociale que si les relations qu'il entretient avec ses semblables lui sont utiles pour satisfaire à ses besoins.

Pour preuve voici un extrait Du Contrat social chapitre 1.2 :

« La plus ancienne de toutes les sociétés, et la seule naturelle, est celle de la famille : encore les enfants ne restent-ils liés au père qu’aussi longtemps qu’ils ont besoin de lui pour se conserver. Sitôt que ce besoin cesse, le lien naturel se dissout. Les enfants, exempts de l’obéissance qu’ils devaient au père ; le père, exempt des soins qu’il devait aux enfants, rentrent tous également dans l’indépendance. S’ils continuent de rester unis, ce n’est plus naturellement, c’est volontairement ; et la famille elle-même ne se maintient que par convention.
Cette liberté commune est une conséquence de la nature de l’homme. Sa première loi est de veiller à sa propre conservation, ses premiers soins sont ceux qu’il se doit à lui-même ; et sitôt qu’il est en âge de raison, lui seul étant juge des moyens propres à le conserver, devient par là son propre maître.
La famille est donc, si l’on veut, le premier modèle des sociétés politiques : le chef est l’image du père, le peuple est l’image des enfants ; et tous, étant nés égaux et libres, n’aliènent leur liberté que pour leur utilité. Toute la différence est que, dans la famille, l’amour du père pour ses enfants le paye des soins qu’il leur rend ; et que, dans l’État, le plaisir de commander supplée à cet amour que le chef n’a pas pour ses peuples. »

La liberté est pure indétermination et sa limitation ne se conçoit que pour l'utilité de l'individu. Selon rousseau, même dans la famille l'amour du père pour les enfants est un amour rémunéré. Dans la société, selon Rousseau le chef n'a aucun amour, mais seulement du plaisir à commander, plaisir que le paie de ses responsabilités.

Or voici ce que répond, puisant à la tradition rationnelle et chrétienne, la Commission théologique internationale :

« [39] Tout être humain qui accède à la conscience et à la responsabilité fait l’expérience d’un appel intérieur à accomplir le bien. Il découvre qu’il est fondamentalement un être moral, capable de percevoir et d’exprimer l’interpellation qui, comme on l’a vu, se retrouve à l’intérieur de toutes les cultures : « Il faut faire le bien et éviter le mal ». C’est sur ce précepte que se fondent tous les autres préceptes de la loi naturelle. Ce premier précepte est connu naturellement, immédiatement, par la raison pratique, tout comme le principe de non-contradiction (l’intelligence ne peut, simultanément et sous le même aspect, affirmer et nier une chose d’un sujet), qui est au fondement de tout raisonnement spéculatif, est saisi intuitivement, naturellement, par la raison théorique, dès lors que le sujet comprend le sens des termes utilisés. Traditionnellement, cette connaissance du premier principe de la vie morale est attribuée à une disposition intellectuelle innée qu’on appelle la syndérèse. »

La nature de l'être humain est l'amour et non la liberté, ni la seule loi de conservation de soi. Même si il existe quatre "lois" primaires inscrite à l'intérieur de l'être humain (seules les deux dernières lui sont propres comme être rationnel): 1) conserver et développer son existence, 2) se reproduire 3) connaître la vérité sur Dieu 4) vivre en société (voir le texte de la Commission).

L'homme est libre lorsqu'il accomplit ce pour quoi il a été créé: faire le bien. Ce qui, bien évidemment, je le précise pour monsieur Reynouard, n'abolit pas la liberté qui est possibilité de choix libéré du mal. Possibilité de choix qui fait partie du bien des hommes.

Le plus remarquable, c'est que le bien fondamental de l'homme sont  des biens communs: vérité, justice et des biens acquis en commun: conversation de l'être individuel, génération, religion et partage de la vérité sur Dieu.