30.11.08

Menaces graves des partisans des Exercices spirituels

Sodalitium est un groupe de sédévacantistes qui prétendent que le pape n'est pas pape et que l'Eglise n'existe plus (ou presque plus) depuis Vatican II.

Eux aussi, ils prêchent les "Exercices de saint Ignace".

Notez que chez eux l'argument du pape Pie XI selon lequel saint Ignace reçut les Exercice spirituels "comme des mains de la Sainte Vierge" est un des principaux, sinon le seul. Si vous n'êtes pas d'accord, vous vous opposez à la Sainte Vierge (pas moins), dès lors vous voyez votre sort...

Ce faisant, ils enrôlent la Sainte Vierge dans leur prédication, sans le lui avoir demandé au préalable.

Saint Ignace reçut comme des mains de la Mère de Dieu ce Code le plus parfait que tout soldat de Jésus-Christ doit utiliser…” (Pie XI). Ici Saint Ignace de Loyola rédigeant ses Exercices Spirituels sous l'inspiration de la Sainte Vierge dans la grotte de Manrèse (Espagne)

Vous n'êtes pas d'accord avec les Exercices et donc avec nous, votre compte est bon.

Le Syndicat de la magistrature (sic) tient colloque

Le syndicat de la magistrature tient colloque.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/11/29/01011-20081129FILWWW00492-le-sm-inquiet-du-contre-terrorisme.php

Il a invité des intervenants anti-police et anti justice répressive.

Je ne conteste pas que certaines prises de positions soient tout à fait pertinentes. Les prisons clandestines, les tortures, les arrestations sans procès sont inadmissibles quel que soit la situation, même en présence des attentats de Bombay. La présomption d'innocence doit s'appliquer. Elle ne peut céder que devant l'évidence.

Cela dit, je préférerais que ce soit d'autres que ledit syndicat de pourris qui monte au créneau.

En effet ce syndicat a demandé, contre la loi et en enfreignant la liberté d'expression la censure de monsieur Guaino.

Il démontre ainsi que ce ne sont pas les droits de l'homme, ni la liberté d'expression, ni la présomption d'innocence qu'il entend protéger, mais ses copains.

Il fait de la défense des droits de l'homme un instrument au service de son idéologie marxiste qui ne respecte en rien les droits de la "matière en mouvement" qui serait l'homme, selon lui.

Alors que la dignité de l'homme lui vient de son âme, soit de sa capacité à atteindre la vérité.

Les exercices spirituels de saint Ignace, mon expérience

Ayant été un enfant maltraité (cela m'a laissé, entre autres souvenirs, une atrophie du bras gauche par défaut de soin, alors que je suis gaucher), je me suis laissé entraîné par les partisans remontés à bloc des exercices de saint Ignace de Loyola selon le P. Vallet.

C'est pourquoi je les ai fait trois fois par trois équipes de prédicateurs différentes. Il y a environ trente ans.

Cela a été pour moi une expérience catastrophique à chaque fois.

A la suite de ces exercices, complètement terrorisé, moi qui l'étais déjà si facilement, j'ai pris des décisions absurdes que je regrette encore aujourd'hui. Je ne peux pas raconter tout, car j'ai peur de lasser.

Un père de famille m'a raconté que son fils était entré au monastère de Flavigny, un gamin de sieze ans. A la suite de cela le père était devenu le fils du fils. Le père s'en plaignait et en riait. C'etait il y a environ vingt ans du temps du P. Augustin Joly.

Moi je n'ai jamais vu de bons fruits de ces retraites.

Exercices de saint Ignace la terreur autoritaire

Les partisans de l'intégrisme catholique ont une réserve d'arguments menaçants. Il est interdit de critiquer les "exercices de saint Ignace" parce que :

1) Le pape Pie XI a édité une encyclique "Mens nostra" dans laquelle il prétend que les "Exercices spirituels" doivent être faits par "tout bon soldat du Christ". Si vous ne les faites pas sousentendent-ils, vous êtes un hérétique qui s'oppose au pape. Et si quoique ce soit vous déplaît dans ces exercices de saint Ignace, vous êtes damné à tous les diables pour avoir réssisté à la vérité connue (voir sur ce point ce pauvre abbé Zins et beaucoup d'abbés intégristes ou semi-intégristes qui en ont eu la cervelle définitivement brouillée)

2) Les saints depuis le XVI ème siècle ont tous fait les exercices (suit ici une liste dont saint François de Sales et Mère Thérésa de Calcutta)

3) de nombreuses personnes se sont "converties" en les "faisant". Converties ? Tu parles, ce sont devenues de parfait petites terreurs pour elles-même et leur entourage, des emmeurdeurs intégristes provocateurs immergé dans des péchés cachés à leurs propres yeux. Mais des saints, des amoureux, jamais ! Il ne fait pas aimer les créatures et même pas soi-même. "Dieu est amour" est "libéral", c'est suspect.

4) les exercices résolvent tout de la spiritualité à la politique. Ces sont des écoles de vie sociale (sic)

5) on utilise "exercices spirituels" dans une citation de pape Jean-Paul II comme si cela désignait nécessairement ceux de saint Ignace, et que le pape s'adressait à tous, procédé malhonnête. Voir sur ce point le monastère de Flavigny.

6) certains comme les lefebvristes de Caussade vous menacent : "N’oubliez pas que la vie est brève : on ne connaît ni le jour ni l’heure. Alors, inscrivez-vous sans tarder !!!" disent-ils se présentant et se croyant les sauveurs de vos âmes.

Exercices de saint Ignace, comtemplation de l'ordure

"58 Dans le troisième, je considérerai qui je suis, en m'efforçant par diverses comparaisons de paraître de plus en plus petit à mes yeux. Premièrement, que suis-je en comparaison de tous les hommes? Deuxièmement, que sont tous les hommes en comparaison de tous les Anges et de tous les Saints du paradis? Troisièmement, que sont toutes les créatures en comparaison de Dieu? Donc moi seul, enfin, que puis-je être? Quatrièmement, je considérerai toute la corruption et toute l'infection de mon corps. Cinquièmement, je me regarderai comme un ulcère et un abcès d'où sont sortis tant de péchés, tant de crimes et tant de souillures honteuses."

L'exercitant est appelé après avoir fait "l'oraison préparatoire et les deux préludes, cinq points et un colloque" (mais c'est quoi tout ça ?) de méditer "l'infection de mon corps" et je me regarderai "comme un ulcère et un abcès". Mais mon corps n'est pas infect et je ne suis pas un ulcère et un abcès... et serais-je malade, laid et répugnant dites, tout de même restez poli.

Pour les femmes et les jeunes filles fragiles, il n'y a pas mieux pour éviter les péchés. Il n'y a pas mieux pour acquérir l'amour des autres et de soi, paraît-il. Les jeunes filles sortent de là souvent déboussolées et certaines se suicident. Et pas seulement le sexe dit "faible".

Notez aussi l'extrême complexité de la méditation qui comprend plus d'une dizaine de points à ne pas omettre et à faire dans l'ordre. Pour les jemenfoutistes, il s'en fichent pas définition, mais ceux et celles qui veulent bien faire ?

Comprenez-vous pourquoi les "exercitants"candidats à l'intégrisme deviennent de résolus adversaires des droits de l'homme et de la liberté religieuse ?

Comprenez-vous pourquoi les gens qui sortent de là sont capables de tout, soit de briser une vie, une famille de rendre des enfants malheureux en menaçant de les abandonner, voire de le faire pour de bon pour "sauver leur âme" dans un mépris profond pour leur entourage (voir mon blog sur "principe et fondement").

Exercices spirituels ignatiens : vers le solipsisme

Les exercices spirituels de saint Ignace sont la formation de la plupart des intégristes catholiques issus de l'ex-Cité catholique. Ils y voient l'alpha et l'oméga de tout, certains comme Penfentenyo et consorts y voient une école... sociale.


Social, cela ne peut être social la spiritualité, c'est fondamentalement individuel. Mais l'enthousiasme artificiel au sujet du loyolo-valletisme voit dans le livre de saint Ignace la solution à tout. C'est le petit livre rouge de l'intégriste catholique (en fait il est bleu, le livre qui existe...)

Pourtant le véritable fervent des exercices en cinq jours est souvent un égoïste forcené qui déguise son égoïsme en spiritualité.

En effet comme le "principe est fondement"c'est de faire son salut en envisageant tous les êtres humains comme des instruments, il n'existe plus que Dieu et moi. Mais comme Dieu personne ne le voit et qu'il ne parle pas, il ne reste que moi et... moi.

Dieu me parle dans mes méditations, car nous verrons que Dieu parle à l'exercitant, selon saint Ignace.

Moi je suis Dieu, je m'impose et j'impose aux autres ce que Dieu a dit. Mais comme ce que Dieu a dit, c'est moi qui l'ai entendu dans mes méditations, je suis Dieu, ou du moins, soyons modeste, je suis le prophète de Dieu, ce qui en pratique revient au même.

Donc les principes et fondements aboutissent, au moins chez les intégristes, à un solipsisme (fait d'être seul avec soi-même) où seul compte ce qui se passe dans mon âme en vue de mon salut.

Ce solipsisme n'offre qu'un point de contact avec la réalité : le salut personnel qui me fait rejeter tout ce qui n'est pas utile au salut et donc "les créatures".

Vous avez des exemples de cette vie cachée dans la plupart des intégristes qui en arrivent au... nietzchéisme ou plus exactement au nietzschéo-loyolisme. Eux seuls existent, ils sont le Surhomme et rien n'existe autour d'eux que pour les divertir et les servir.

29.11.08

Exercices spirituels de saint Ignace : principe et fondement qui rendent égoïstes

Continuons à méditer les "Principes et fondements" des Exercices spirituels

Principe et fondement

23 L'homme est créé pour louer, honorer et servir Dieu, notre Seigneur, et, par ce moyen, sauver son âme. Et les autres choses qui sont sur la terre sont créées à cause de l'homme et pour l'aider dans la poursuite de la fin que Dieu lui a marquée en le créant. D'où il suit qu'il doit en faire usage autant qu'elles le conduisent vers sa fin, et qu'il doit s'en dégager autant qu'elles l'en détournent. Pour cela, il est nécessaire de nous rendre indifférents à l'égard de tous les objets créés, en tout ce qui est laissé au choix de notre libre arbitre et ne lui est pas défendu; en sorte que, de notre côté, nous ne voulions pas plus la santé que la maladie, les richesses que la pauvreté, l'honneur que le mépris, une longue vie qu'une vie courte, et ainsi de tout le reste; désirant et choisissant uniquement ce qui nous conduit plus sûrement à la fin pour laquelle nous sommes créés."

Donc l'homme a été créé pour sauver son âme. Toutes les créatures (humaines notamment) sont là pour l'aider à aller vers Dieu, mais si elles ne l'aident plus il faut qu'il les rejette sans hésiter pour sauver son âme. Il ne doit pas les envisager autrement que pour un "usage" (sic) personnel en vue de son salut.

De plus nous devons rester indifférent à notre vie et donc a fortiori à nos intérêts. L'homme est ici dépossédé de ses biens, de tous ses biens. Pour des gens engagés dans l'amour par exemple, ils doivent y devenir indifférents... à leur conjoint, ou à celle avec laquelle ils envisagent de faire leur vie.

Prêcher cela à des gens dans la souffrance, à des maltraités, des gens fragiles, c'est irresponsable. Et cela fait des dégâts.

C'est pourquoi lors du drame de Perros-Guirrec où quatre enfants avaient péri de coups et blessures mortels, les parents défendaient "monsieur l'abbé" becs et ongles. Ils s'étaient détachés des créatures que sont les enfants pour s'attacher au représentant du Seigneur qu'est l'abbé et naturellement ils étaient encore plus détachés des institutions humaines et pécheresses que sont les tribunaux... pour le Seigneur et leurs saluts à chacun qui seul compte, n'est-ce pas ?

Le Salon beige s'en va-t-en guerre

"Si vous ne respectez pas les commandements de Dieu, ce sera la guerre."



C'est le titre d'un post. Il paraît que c'est du cardinal Barbarin.

Franchement, je trouve cette formule déplorable et non merveilleuse. On dirait une formule d'Al Qaïda.

De plus cette formule diffuse, imprécise fait trembler de peur. Qui fera la guerre ? Le cardinal à lui tout seul ? Ou alors, c'est autre chose. Donc au mieux cela ne signifie rien de précis. Au pire, je ne veux même pas l'envisager...

Exercice spirituels de saint Ignace de Loyola : une horreur intégriste

La Cité catholique, c'est l'oeuvre de Jean Ousset consacrée à la diffusion chez les laïcs de la doctrine sociale catholique en vue d'établir un Etat chrétien, le règne du Christ-Roi. C'est de lui qu'est issu tout le mouvement intégriste catholique ayant donné le lefebvrisme, le sédévacantisme, le traditionalisme.

Au point de vue spirituel le mouvement de Jean Ousset s'est appuyé sur les retraites selon "les exercices de saint Ignace". Notons tout de suite que ces prétendues retraites selon saint Ignace sont en fait des retraites selon le T.R.P. Vallet, un prêtre espagnol non jésuite. Il y mêle une confession si possible générale non prévue par les exercices spirituels.

Prenons ici "le principe et fondement" tel qu'il est appréhendé par les intégristes et les conséquences catastrophiques que cela engendre dans beaucoup d'âmes :

23 L'homme est créé pour louer, honorer et servir Dieu, notre Seigneur, et, par ce moyen, sauver son âme. Et les autres choses qui sont sur la terre sont créées à cause de l'homme et pour l'aider dans la poursuite de la fin que Dieu lui a marquée en le créant. D'où il suit qu'il doit en faire usage autant qu'elles le conduisent vers sa fin, et qu'il doit s'en dégager autant qu'elles l'en détournent. Pour cela, il est nécessaire de nous rendre indifférents à l'égard de tous les objets créés, en tout ce qui est laissé au choix de notre libre arbitre et ne lui est pas défendu; en sorte que, de notre côté, nous ne voulions pas plus la santé que la maladie, les richesses que la pauvreté, l'honneur que le mépris, une longue vie qu'une vie courte, et ainsi de tout le reste; désirant et choisissant uniquement ce qui nous conduit plus sûrement à la fin pour laquelle nous sommes créés."

http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Textes/index.html

Par ce texte, tout les êtres humains deviennent des moyens au service de l'exercitant pour atteindre Le Seigneur. Il doit en faire "usage" autant qu'ils l'en rapprochent et pas plus que.

Donc, père, mère, enfants, conjoint, patron, amis ne sont des moyens dont on fait usage. Dans ces conditions les relations sociales n'ont plus aucune valeur qu'en relation avec Dieu et le salut de l'âme. D'autre part le salut de l'âme est très très difficile, voire pratiquement impossible pour certains prédicateurs qui ne voient au ciel que l'exception rarissime (voir Fatima et la chute des âmes en enfer et le livre de Ricard Torrens). Donc le salut de l'âme passe avant les affections naturelles, la profession, la famille.

Evidemment lorque l'on veut faire passer ces exercice pour "école de vie sociale" comme Maxence, de Penfentenyo et Dom Michel-Marie Caillaud, il faut y employer des affirmations heu comment dire pour rester poli... contestables.

Car combien sortent des ces retraites surexcités contre leur femme, leur fiancée, leurs parents, prêts à casser une famille, à insulter leur père, à divorcer et à abandonner leurs enfants, à changer de métier, de ville. Ils sont pour Dieu, ils doivent sauver leurs âmes, plus rien ne compte devant cela et... les plus grands péchés se commettent du fait de ces retraites. J'en ai l'expérience, je devrais sans doute la raconter.

28.11.08

Monsieur Alexandre Simonnot communique au sujet des juges français

"Le 29 mai dernier, la 7ème chambre correctionnelle de ce TGI me condamnait à 1000 euros d’amende et 9000 euros de dommages-intérêts envers la municipalité socialiste de Taverny, pour avoir osé déchirer l’immonde préservatif géant de 11m que celle-ci avait érigé, à l’entrée de la ville, en décembre 2006, lors de la journée mondiale de lutte contre le sida. Le 23 octobre, la même chambre correctionnelle du même TGI condamnait un certain Monsieur Crepin à seulement 500 euros d’amende et 6000 euros de dommages-intérêts envers la même municipalité socialiste de TavernyQu’avait donc fait ce Monsieur CREPIN ? Avait-il osé détruire un préservatif géant ?

Non, il avait juste saccagé l’église Notre-Dame de Taverny, joyau du XIIIème siècle, en y pénétrant par effraction, brisant nombreux vitraux et détruisant du mobilier sacré. Autrement dit, aux yeux de la « justice », il apparait moins grave de profaner un lieu saint, la Maison de Dieu, un trésor inestimable de notre patrimoine que d’oser s’en prendre à une obscénité phallique, outrage aux bonnes mœurs, attentat à la pudeur et objet de scandale pour les jeunes enfants ! N’y-a-il pas là une justice à deux vitesses ? Il est vrai que ce Monsieur Crepin avait, contrairement à moi, deux atouts majeurs : d’après les juges, il serait alcoolique, mais surtout, il n’est pas du Front National ! J’aurais été très curieux de connaître sa condamnation s’il avait osé commettre une même profanation sur l’une des mosquées du Val d’Oise…"

MJ (du Salon beige)

Être alcoolique n'est pas une circonstances justifiant la clémence, d'autre part détruire des oeuvres d'art est un dommage irréparable et donc 6 000 €, ne répareront pas la destruction des vitraux.

De plus Crépin s'en est pris à la liberté religieuse des habitants de Taverny. Mais ça nos juges partiaux n'en ont même pas conscience, leur culture ne va pas jusqu'à savoir ce qu'est la liberté religieuse : la preuve.

On peut écouter et voir monsieur Simonnot sur son aventure judiciaire ici

http://www.dailymotion.com/video/x5ltcl_interview-alexandre-simonnot-fn_news

Alexandre Simonnot fait des observations très justes sur les juges français dans cette interview.

Moi j'ai été condamné par les mêmes juges français à ne plus voir mon fils mineur, et j'ai été condamné à 10 000 € d'article 700 (indemnité pour l'avocat) pour avoir écrit deux pages de conclusions, sans avocat et sans pièces.

Les juges français sont souvent des tyrans.

Proust parle de la logomachie judiciaire

"Car il y a plus d'analogie entre la vie instinctive du public et le talent d'un grand écrivain (...) qu'avec le verbiage superficiel et les critères changeants des juges attitrés. Leur logomachie se renouvelle de dix ans en dix ans..."
Proust, Temps retr., 1922, p. 893. In "Le Trésor de la langue française" v° Logomachie.

Proust juge que les juges de son temps utilisent la logomachie dans leurs jugements.

La "logomachie" est ici une querelle de mots, sans prise sur la réalité. Une discours destiné à justifier n'importe quoi. C'est aujourd'hui encore le cas des jugements français (voir mon précédent post).

Proust juge que le langage courant des gens de la rue est plus proche de celui des grands écrivains que la logomachie des "juges attitrés", c'est à-dire des juges judiciaires payés pour rendre la "justice".

Il ne faut pas se résigner à cela, il faut que les juges jugent selon les droits humains et en humanité pour que le public ne puisse plus leur reprocher leur "logomachie" positiviste.

Les fouilles corporelles anales et l'inhumanité des juges français

Selon une dépêche du Juriclasseur analysant un arrêt du Conseil d'Etat du 14 novembre 2008 publié sur legifrance :

Un détenu devait être fouillé analement jusqu'à huit fois par jour. Chaque fois qu'il devait comparaître devant le juge, il devait avoir avoir "droit" à une fouille intégrale. C'est-à-dire qu'il devra se mettre entièrement nu devant les surveillants et subir une fouille anale (les doigts du surveillant dans le c.l). La fouille est destinée à détecter les objets pouvant être destinés à l'évasion ou à une agression.

L'intéressé saisit préventivement le juge des référés administratif en vue d'un référé-liberté contestant le nombre de fouilles intégrales quotidiennes prévues. Il est débouté en première instance au prétexte que ce serait la compétence du juge judiciaire. Nous sommes le 15 avril 2008.

Il fait appel devant le Conseil d'Etat le 25 avril, le juge du Conseil d'Etat admet finalement le 14 novembre la compétence du juge administratif, mais décide que le détenu est mal fondé car il n'y a pas urgence, car les auditions prévues (6 au 21 juin 2008) lorsqu'il statue ont eu lieu...

Il semble bien que les actions passées de l'Administration sont blanchies car... la justice a été lente. Merveille de la logomachie où le vice de l'administration judiciaire (car les juridictions administratives sont judiciaires, n'en déplaise aux théories du droit français) permet de faire tort au demandeur des fautes de l'administration judiciaire.


Le Conseil d'Etat rappelle presque cyniquement :

"D'une part, l'administration pénitentiaire doit justifier de suspicions fondées, liées au comportement du détenu, à ses agissements antérieurs ou aux circonstances de ses contacts avec des tiers. D'autre part, elle doit justifier de l'adéquation, de la fréquence et de la proportionnalité des modalités de fouille retenues."

Le détenu pourra s'en servir ultérieurement, si ultérieurement il y a... en saisissant une nouvelle fois le juge des référés... qui pourra se juger incompétent etc.

Le dimanche des personnes seules

Marie fait une objection à l'arrêt collectif du travail le dimanche pour pouvoir le passer en famille.

Elle fait observer qu'il existe des personnes vivant seules et sans famille. Pour elles le dimanche est une épreuve puisque pendant que tout le monde se réunit en famille, elles restent seules, ce qui pour elle est pire que les autres jours.

Ah, qu'il est dur de rester seul(e) quand tout le monde se réjouit autour de vous.

Vivre seul, sans famille, c'est mon cas, c'est le le cas de Marie sans doute aussi. Moi je passe même Noël tout seul (bien que je sois invité, mais trop loin de chez moi) et dans le fond, je m'y suis adapté. Au lieu de discuter, je lis, je médite et je prie ; le jour passe trop vite comme tous les jours.

Revenons à l'objection si pertinente de Marie. Pourquoi, alors, forcer ces personnes seules à chômer le dimanche ? Elles pourraient travailler puisque le travail éloigne de nous l'ennui et de plus permet de se retrouver entre humains collaborant à une unique entreprise.

Je ne crois cependant pas que l'objection soit décisive contre le dimanche. En effet, de toute les façons, il faudra que ces personnes chôment au moins une fois par semaine pour se reposer et se cultiver et rendre un culte à Dieu. Dans ces conditions, créer une concurrence incorrecte pour une absence de différence au final ne justifie pas l'exception. Et c'est un homme seul qui dit cela !

27.11.08

Chômer et ne pas trop travailler : des droits de l'homme

Le pape Léon XIII dans son langage de l'époque a expliqué pourquoi le repos le jour du Seigneur était obligatoire dans l'encyclique Rerum novarum du 15 mai 1891 :

"En général, la durée du repos doit se mesurer d'après la dépense des forces qu'il doit restaurer. Le droit au repos de chaque jour ainsi que la cessation du travail le jour du Seigneur doivent être la condition expresse ou tacite de tout contrat passé entre patrons et ouvriers. Là où cette condition n'entrerait pas, le contrat ne serait pas honnête, car nul ne peut exiger ou permettre la violation des devoirs de l'homme envers Dieu et envers lui-même."


Il existe en effet un droit au repos pour honorer Dieu le dimanche et un droit au repos pour sa propre santé.

C'est pourquoi la loi sur les trente-cinq heures aurait dû être conservée.

Et que le repos du dimanche doit être défendu.

26.11.08

Chômer le dimanche est un droit de l'homme à être ensemble

Les dix commandements comprennent un commandement (le troisième) sur un jour chômé par semaine.

Quant au choix du jour de repos, songeons que dans l'islam n'existe aucun jour de repos, seul un jour de "grande prière", le vendredi, mais nullement chômé. Dans le judaïsme le jour est le samedi, les chrétiens ont déplacé ce jour au dimanche en l'honneur du jour de la résurrection, qui est le premier jour de la semaine, le jour de l'accomplissement de la création primitive et celui du commencement de la nouvelle création (Lettre Dies Domini de Jean-Paul II du 31 mai 1998)

Cependant ce jour du samedi n'est pas isolé du dimanche, le dimanche liturgique commence le samedi soir et est en relation avec le shabbat dont il est l'accomplissement. Le shabbat est la commémoration du mystérieux repos de Dieu et de la libération de l'esclavage d'Egypte, le dimanche est le jour de la commémoration de la libération du péché.

Il est donc nécessaire que les institutions laïques reconnaissent un jour de repos pour tous, un jour où la famille et la société se réunit pour louer le Seigneur ensemble, se divertir et se reposer et s'aimer en famille et entre amis, consacrer du temps aux autres et donc aux pauvres et à faire la fête convenablement ensemble.

Les laïcistes prétendent que le choix du dimanche ne s'imposerait pas ou même serait à bannir du fait qu'il se réfère à une loi positive de l'Église.

Il n'existe aucune logique au bannissement. Pourquoi y aurait-il une obligation morale à contredire ou même négliger l'Église parce qu'elle est l'Église ? Elle est la plus ancienne institution oeuvrant dans l'humanité.

Mais c'est là où l'on aperçoit la nécessité de la référence à une loi qui est donnée à l'Etat. La laïcité ne trouve en elle-même, ni l'obligation d'un jour chômé, ni le choix du jour. Il n'est pas injuste ni inconvenant que la loi positive laïque se réfère à une loi religieuse raisonnable, qu'elle permette aux croyants de pratiquer leur culte et à tous de se reposer et de se retrouver ensemble.

Arrêt Vanneste : La Cour de cassation mouche la HALDE

La soi-disant "haute autorité", dite HALDE est compétente pour

"connaître de toutes les discriminations, directes ou indirectes, prohibées par la loi ou par un engagement international auquel la France est partie." (article 1er de la loi du 30 décembre 2004 instituant la HALDE)

La HALDE a pour mission de "connaître", mais on ne saisit pas bien la distinction avec les tribunaux lesquels ont eux aussi mission de "connaître" en vue de rendre la justice, la HALDE "connaît", elle est donc en concurrence avec les tribunaux mais n'a pas leur impartialité puisqu'elle doit être partiale.

Dans l'arrêt Vanneste du 12 novembre qui a cassé les décisions des juridictions inférieures le nommé Ferrand, magistrat de profession s'était présenté à la Cour de cassation pour défendre le point de vue des prosélytes de l'homosexualité au nom de la HALDE.


"Luc Ferrand, magistrat détaché auprès de la Halde, a souligné que les propos de Christian X... peuvent donner un sentiment de légitimité aux propos homophobes et être à l'origine d'actes de violence ;"


Mentionne la Cour de Cassation (sans autre commentaire).

Luc Ferrand est un vil sycophante, les propos de monsieur Vanneste ne peuvent être à l'origine de violence. Il s'agit évidemment ici d'un prétexte pour faire taire ceux qui ne sont pas d'accord avec les associations doctrinaires et prosélytes. Luc Ferrand promeut la discrimination entre citoyens en tentant d'interdire la liberté d'expression.

La peine qu'a prise Luc Ferrand n'a eu aucun résultat, l'argent des contribuables a été dépensé en vain. La cour de cassation ne s'est pas laissée intimider, elle a ignoré son avis et statué librement.

C'est ici que l'on peut se demander, mais à quel titre agit cette soi-disant "haute" autorité ? Elle n'est pas haute et n'a aucune autorité.

Elle n'est ni un organisme administratif, ni un organisme doctrinal, mais présentée comme un organisme administratif, elle agit comme un organisme doctrinal. Elle n'est rien de compréhensible et l'on constate que sa nature est celle de réunir de vils dénonciateurs agissant au nom de leur idéologie mais aux frais des contribuables.

25.11.08

Anne-Lorraine Schmitt notre devoir de mémoire

Commémorons l'assassinat d'Anne-Lorraine Schmitt, il y a juste un an le 25 novembre 2007 après une tentative de viol d'un récidiviste.

Il avait agressé et violé déjà une jeune femme dans le même RER C en 1995 et l'avait blessée à l'arme blanche. Il avait été condamné à deux ans de prison ferme pour ce crime. Une paille, rien par rapport aux faits. Il n'a probablement fait qu'un an ferme ou guère plus.

Il paraît que cet homme avait visionné de la pornographie avant de monter dans le RER.

Aujourd'hui j'ai une pensée pour Anne-Lorraine et toute sa famille. Anne-Lorraine morte héroïquement après avoir blessé son agresseur, en retournant son arme contre son détenteur. L'ordure avait saigné dans les couloirs du métro et c'est comme cela qu'il a été pris.

Qu'Anne-Lorraine prie pour nous du haut du ciel pour que la sécurité soit rétablie en France.

Hier nous commémorions l'Holodomor, aujourd'hui c'est Anne-Lorraine, c'est le devoir de mémoire des chrétiens.

Son père a créé l'Institut pour la justice, pour lutter surtout contre le laxisme, pour ne pas dire la complicité, de la justice française. Il met en ligne un intéressant "référendum pour la justice.

24.11.08

La Salon beige se moque de mon blog

"Votre blog contient un post du 21/11/08 à 13h39 peu sympathique pour le Salon Beige qui n’a jamais prétendu être théologien ni psychiatre.

Je peux seulement constater le nombre important de commentaire sur le SB et le comparer au manque de commentaire sur votre blog.

Je m’en voudrais d’y voir une relation de cause à effet."

Le Salon beige me fait répondre par un "commentaire" dont un extrait est recopié ci-dessus. Je suis perplexe... Je n'ai aucune intention de me comparer au "Salon beige" qui est très utile mais parfois scandaleux, et qui fait environ cent fois plus de visites que mon blog. Mais il est dommage qu'il publie ce genre de commentaires d'un niveau intellectuel et moral dont il faut espérer pour son auteur qu'il le rend sans importance.

Je suis intervenu par charité car il aurait été encore plus scandaleux que le post affirmant que le malade qui croyait être dirigé ou inspiré par Satan lui-même, était un possédé, soit pris pour vérité vraie.

Ce qui va contre l'enseignement de l'Église, de la morale et de la nécessaire insertion des catholiques dans la société.

Dorénavant, je tâcherai de ne plus intervenir sur le Salon beige et tant pis pour les affirmations saugrenues, voire scandaleuses des auteurs de ce blog avec lequel je n'ai AUCUN lecteur commun si j'en crois sitemeter, hé oui ! Aucun lecteur commun !

L'holodomor un crime contre l'humanité occulté

Les communistes se présentent en défenseurs de faibles et des pauvres. Rien n'est plus faux, lorsqu'ils sont au pouvoir ils massacrent les populations pauvres :

Terrible hiver pour l'Ukraine
Livrée aux troupes de Staline,
Sanglant hiver de la haine,
Génocide et famine

Sur les routes sifflent les balles
Ils chassent les populations.
Par la faim et les rafales,
Ils en tuent six millions.

Le froid, le sang, les larmes,
Les camps et les morts cruelles,
L'Ukraine sans amis, sans armes
N'espère plus que du Ciel.

Du site "Chants de France"

L'Ukraine n'espère plus que du Ciel, mais le Ciel restera sourd, l'Occident se tait. Adolph Hitler qui va être l'occasion espérée de blanchir le communisme arrive au pouvoir en 1933. Le silence concerté de la presse mondiale (dixit Pie XI Divini Redemptoris) sur cet abominable crime du génocide par famine artificielle et préméditée constitue pour la presse mondiale une complicité de crime contre l'humanité qui devrait faire interdire les mastodontes actuels des médias.

Le monde entier par son silence est complice du génocide ukrainien car l'estimation de six millions de morts est la plus basse. Il tue vraisemblablement beaucoup plus que six millions de chrétiens. A ce propos les prétextes de Staline ne peuvent cacher qu'il s'agit de populations chrétiennes et en partie catholiques.

L'UNESCO a tenté de réparer l'oubli de cette horrible tragédie, selon zenit :

"En novembre 2007, la 34e Conférence générale de l'UNESCO a adopté une résolution reconnaissant le Holodomor ukrainien. Les parlements des Etats-Unis, du Canada, de l'Australie, de l'Argentine, du Pérou, de l'Equateur, de la Pologne, de la Hongrie, de la Lituanie, de l'Estonie, de la Géorgie et de l'Espagne, ont déjà reconnu cette famine organisée par l'URSS."

Mais pas la France, pas l'Allemagne, pas l'Italie, pas l'Angleterre...

Le pape en a parlé hier lors de l'angélus. Zenit dit :

"Le pape a dit souhaiter vivement qu'aucun régime politique ne puisse jamais plus, « au nom d'une idéologie, nier les droits de la personne ni sa liberté ou sa dignité »."


Car la racine de ces horreurs provient de l'idéologie de ceux qui croient détenir une vérité "scientifique" sous prétexte de discours spécieux mais ineptes, j'ai désigné notamment les marxistes.

Maladie mentale et possession : la tentation sectaire

Je ne conteste pas l'existence du diable ni l'existence de possédés.


Récemment le crime d'un malade mental qui a tué au hasard un passant parce que selon lui il "entendait Satan" lui dire "tue", "tue" a occasionné des débordements mystiques sur le blog "Le Salon beige". Un auteur de ce blog veut à toute force que ce malade soit un "possédé" ayant besoin d'exorcisme traitant implicitement les psychiatres d'incroyants, de relativistes etc.

J'ai dit : ayez confiance en le jugement des professionnels, cet individu est malade, c'est évident. On me répond : vous vous contredites : vous dites faites confiance aux professionnels et vous jugez. Oui je juge sur le jugement des professionnels.

C'est pourquoi jugeant d'après le jugement des professionnels (qui sont parfois catholiques convaincus et pratiquants et croyant au démon et confiants dans leur science, je peux vous donner des noms), je dis il faut laisser les professionnels juger et adhérer à leur jugement qui est que ce malade est malade.


Les hôpitaux psychiatriques sont des créations de l'Église (saint Jean de Dieu), que le bx Martin, père de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus a séjourné longuement dans un hôpital psychiatrique à la suite d'hallucinations (il entendait la révolution, alors que la rue était calme) et d'un comportement dangereux pour lui-même (fugues, il quittait son entourage pour des villes inconnues où on le retrouvait vieillard errant) et qu'il était soigné par des religieuses infirmières psychiatriques et des psychiatres chrétiens.


L'Église reconnaît et a non seulement reconnu mais est à l'origine de la psychiatrie, comme de la plupart des sciences, même positives.

Bien plus l'Église en la personne du pape Jean-Paul II reconnaît la psychiatrie comme science

« Vos décisions permettront de faire passer dans le nouveau Code les heureux résultats de l'évolution la plus récente du droit civil des nations, ainsi que les acquisitions de la science, de la médecine et de la psychiatrie. » discours du pape Jean-Paul II du 26 février 1983 à l’audience de l’inauguration de l’année judiciaire.

Et elle la reconnaît dans le domaine judiciaire.

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/speeches/1983/documents/hf_jp-ii_spe_19830226_roman-rota_fr.html

Donc : laissons faire les professionnels, c'est une attitude chrétienne, croyante, car la vérité nous vient aussi de la société. Un excès de méfiance à l’égard des autres (par rapport auquel nous devons nous juger moralement inférieurs) conduit à la folie, au sectarisme, à la secte.

23.11.08

Evolution, Benoît XVI et Albert Barrois

Le blog d'Albert Barrois (pseudonyme) a l'intérêt d'être tenu pas un scientifique chercheur à l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale). Ce scientifique relie ses préoccupations de scientifiques avec celles de la religion.

A ce titre il publie l'intervention du pape devant l'Académie pontificale des sciences le 31 octobre 2008.

Barrois souligne notamment ce passage où le pape traite de la question de la création sous l'aspect de l'histoire des idées :


"Cette genèse n'était pas envisagée comme une création, mais plutôt comme une mutation ou une transformation; elle avait recours à une sorte d'interprétation horizontale de l'origine du monde. [souligné par Albert Barrois] Un progrès considérable dans la compréhension de l'origine du cosmos passa par la considération de l'être en tant qu'être et l'intérêt de la métaphysique pour la question la plus fondamentale de l'origine première ou transcendante de l'être participant. En vue de se développer et d'évoluer, le monde doit d'abord être, et il doit donc passer du néant à l'être. Il doit être créé, en d'autres termes, par le premier Etre qui est tel par essence."


Donc au début de la philosophie on envisage l'évolution du monde sous la forme d'une simple mutation, exactement comme le darwinisme l'envisage. Pour lui la création de toute espèce supérieures donc de l'homme résulte d'une mutation du préexistant. C'est "ordo ab chaos" (l'ordre vient du chaos) des franc-maçons.

La révolution chrétienne (ou hébreux, voir Moïse) c'est d'avoir démontré que l'être ne pouvait venir du néant, mais d'un Être qui est l'être alors que les autres ne sont que des participants à l'Etre.

Cela est d'ailleurs vrai de la création "ab nihilo" du commencement du monde et de la création continuée qui celle des événements historiques postérieurs. Ce qui implique la création de chaque âme (notamment humaine) nouvelle dans le temps postérieur à la création primitive. D'où l'idée selon le pape reprenant saint Thomas d'Aquin que l'idée de la création doit être présente à tous les événements, même actuels.


"Thomas observe que la création n'est ni un mouvement ni une mutation. C'est en revanche la relation fondatrice et continue qui lie la créature au Créateur, car il est la cause de tout être et de de tout devenir."
La création continuée et elle seule selon moi, unifie en elle les deux faits en apparence contradictoires de l'être et du devenir. Dieu crée l'être participant à son Etre et le fait changer ou plutôt progresser, car Lui seul peut le faire progresser.

22.11.08

La pétition de principe de Darwin

A propos du darwinisme un penseur juif dont je ne me souviens plus du nom a fait observer qu'il y avait un vice du raisonnement dans une des "découvertes" fondamentales de Darwin :

Seules survivent les espèces adaptées et ce qui prouve leur adaptation, c'est qu'elles survivent. On "prouve" ainsi une "vérité" en la répétant sous une autre forme. Il n'existe donc aucune preuve que ce sont les meilleurs qui survivent.

La pétition de principe est un raisonnement apparent, qui consiste en fait à répéter ce qui est à prouver en le faisant passer pour preuve.

Cela dit en passant sur la phantasmagorie darwiniste.

Le raisonnement métaphysique est certain

On sait que Kant s'est moqué de la métaphysique dans sa "Critique de la raison pure" qu'il présente comme un champ de bataille où personne n'est d'accord. Il en vient à dire, vu ce "constat", que la métaphysique est impossible en se fondant sur le fait qu'elle ne peut se servir de l'expérience et qu'elle est, selon lui, une prétendue connaissance antérieure à toute expérience.

Pourtant Pie XII dans Humani generis prétend le contraire et définit que les catholiques ne peuvent adhérer à cette philosophie, car la métaphysique arrive à des conclusions certaines :

"Et tandis qu'ils méprisent cette philosophie [la philosophia perrennis], ils en exaltent d'autres, anciennes ou récentes, de l'Orient ou de l'Occident, de sorte qu'ils semblent insinuer dans les esprits que n'importe quelle philosophie, n'importe quelle manière personnelle de penser, avec, si besoin est, quelques retouches ou quelques compléments, peut s'accorder avec le dogme catholique : or, cela est absolument faux, surtout quand il s'agit de ces produits de l'imagination qu'on appelle l'immanentisme, l'idéalisme, le matérialisme soit historique soit dialectique ou encore l'existentialisme, qu'il professe l'athéisme ou pour le moins qu'il nie toute valeur au raisonnement métaphysique. Quel catholique pourrait avoir le moindre doute sur toutes ces choses"


Par ce même texte Pie XII condamne l'idéalisme, même cartésien qui a pourtant tenté de sauver les vérités établies par l'École.

Le raisonnement métaphysique a donc une valeur et cette valeur, selon moi ne peut être que de conduire à la vérité. C'est d'ailleurs pourquoi, par exemple, la nature du mariage ne peut changer et qu'un être humain inapte à la copulation ne peut se marier.

Il est remarquable que Pie XII dise que l'idéalisme soit un "produit de l'imagination" et non de la raison. Nous voici donc dans ce monde idéaliste (car toute la philosophie ou presque est aujourd'hui idéaliste), où l'imagination tient un rôle usurpé à la raison.

21.11.08

N'oubliez pas la date sur le chèque, sinon il est nul

Le périodique Defresnois signale une réponse ministérielle à propos d'un chèque non daté.

Il donne comme référence du Journal officiel : Rép. min. Zimmermann, J.O.A.N. du 9 septembre 2008, Questions et réponses, p. 7792, n° 11388

Selon le ministre le chèque non daté est nul.

Cela est d'ailleurs une solution nécessaire puisque la date permet de vérifier le pouvoir du tireur (par ex : qui peut être incapable à une date et pas à une autre), les délais de présentation de recours (présentation soit huit jours, mais le chèque doit être payé par le tiré (la banque généralement) même après ce délai et des banques stipulent une date péremption qui est au maximum la prescription de droit commun (code civil). Enfin c'est le Code monétaire et financier qui porte les dispositions relatives au chèque spécialement pour le paiement en ses articles L131-31 et suivants.

La date de création d'un chèque est nécessaire pour déterminer le moment du transfert de la propriété de la provision (soit au moment de la création).

Bref, un chèque non daté est nul et la banque doit le rejeter.

On ne peut s'instituer théologien ou psychiatre amateur

La Salon beige parle du malade mental qui entendant la voix de Satan a tué un passant.

A ce propos il se permet de prétendre que le malade serait un possédé parce qu'il entend la voix de Satan lui donner des ordres.

C'est un peu court.

Il est évident que beaucoup de malades mentaux entendent des voix. Parfois ce peut être des vedettes de la chanson, parfois des personnages historiques, parfois de célébrités diverses et parfois Satan. Cela doit dépendre en partie de l'ambiance dans laquelle ils ont été élevés.

En déduire qu'ils ne sont pas malades mentaux mais possédés est très dangereux. Cela peut déconsidérer la religion et amener des malades à encore plus de souffrances. A chacun son métier.

L'Église et les psychiatres travaillent ensemble. Ceux qui travaillent ensemble ont fait de longues études de médecine spécialisée et de théologie. Je crois savoir que l'Église ne demande l'intervention éventuelle de l'exorciste du diocèse ("éventuelle" car il étudiera le cas, lui aussi avant toute intervention) que lorsque la psychiatrie donne "sa langue au chat" et ne peut expliquer le cas qui lui est présenté.

Calmons-nous donc et laissons les spécialistes travailler ensemble et chacun à leurs places, sans décider de tout sans en avoir les compétences.

Jean-Pierre Brard, laïciste de combat entrave la liberté d'expression de Madame Vayssière

Le nommé Brard (Jean-Pierre) député et ex maire de Montreuil s'en est pris pendant des années à Madame Vayssière, une élue du Mouvement National Républicain, en lui interdisant de parler lors des conseils municipaux alors qu'elle est conseillère municipale.

Brard s'est retrouvé jeudi 20 novembre devant le juge correctionnel de Bobigny des années après les faits qui lui étaient reprochés.

Il avait pris un prétexte pour l'empêcher de parler : Madame Vayssière porte une croix en sautoir. La tyrannie était manifeste : Brard sortait de ses attributions pour interdire de parler à une élue.

D'ailleurs les conseils municipaux tenus dans ces conditions sont nuls. Si un avis n'a pas pu être donné la décision est nulle.

Le procureur de la République a requis contre lui un... stage de citoyenneté. Ce qui ne manque pas d'humour à l'encontre d'un homme se posant en parangon de la morale publique.

Autre motif d'hilarité : Brard a invoqué pour sa piteuse défense "l'esprit des lois". C'est amusant d'entendre invoquer "l'esprit" par un laïciste.

Rappelons toutefois que Madame Truchelut qui était chez elle, qui avait exigé une seule fois le dévoilement d'une cliente laquelle cliente avait immédiatement pris la fuite, demande dévoilement par ailleurs légitime étant donné la signification du voile islamique, a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis, 1 000 € d'amende et 7 490 € de dommages-intérêts.

Ici, il y a entrave au bon fonctionnement des institutions publiques (de 2001 à 2008 ! pendant huit ans...), violation de la liberté religieuse, contre une femme. Or on connaît les difficultés qu'ont les femmes à se faire entendre et la sanction demandée est... un stage.

Rappelons le texte de loi que Brard était accusé d'avoir enfreint :

"La discrimination définie à l'article 225-1, commise à l'égard d'une personne physique ou morale par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public, dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission, est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 75000 euros d'amende lorsqu'elle consiste :

1° A refuser le bénéfice d'un droit accordé par la loi ; (...)"


20.11.08

Les pratiques sexuelles ne sont pas un élément de l'identité

Selon Yves Daoudal :


"Le Grand Orient de France, la Grande loge féminine de France et la Fédération Française du Droit Humain on publié un communiqué commun pour s’insurger contre l’arrêt de la Cour de cassation blanchissant Christian Vanneste."


Or s'il est parfaitement exact que les discriminations sont illicites lorsqu'elle sont fondées, pour refuser un droit fondamental, sur le sexe, la nationalité, sur la race, ou sur les habitudes sexuelles etc.

En revanche les hypocrites de la franc-maçonnerie veulent nous faire croire que les pratiques sexuelles, les habitudes relatives au sexe sont un élément de l'identité et qu'il est normal que tout le monde (même les enfants selon l'abominable Dolto) ait une sexualité.

Il n'existe pas de droit de l'homme au sexe. Cette assertien du droit au sexe est contraire à la liberté religieuse puisque les catholiques professent qu'il faut vivre sans sexe avant le mariage ou en dehors du mariage et même que la vie sans sexe est (dans l'absolu) meilleure (témoin les religieuses et les religieux) que la vie avec sexe. De nombreux citoyennes et citoyens vivent aujourd'hui sans pratiques sexuelle du tout et ne s'en plaignent pas selon des enquêtes.

Il n'existe donc aucun droit humain au sexe et la sexualité n'est pas un élément de l'identité. Il est ainsi absurde de créer une catégorie spéciale de citoyens classés en vertu de leurs habitudes relatives à leurs pratiques sexuelles.

C'est en créant cette catégorie qu' alors la loi crée une discrimination illicite, car l'homosexuel n'est pas différent des autres êtres humains et a droit, comme tout le monde, aux droits humains.

Quand le "Secours catholique" blasphème avec l'argent des pauvres

Le Secours catholique dit "Je crois en toi" en pointant sur moi un index accusateur.

Peut-on faire observer au Secours "catholique" que l'on ne croit qu'en Dieu qui est la source de tout bien. Croire dans les créatures ? où le Christ dit-il qu'il croit dans les créatures ?

Non on ne croit pas dans les créatures on croit en Dieu. Il s'agit, selon moi, d'un blasphème, d'un slogan matérialiste qui outrage Dieu.

De plus cette publicité par affiches doit coûter extrêmement cher. Une organisation "caritative" doit utiliser l'argent en évitant tout luxe. Des petites gens se saignent pour eux et eux, ils dépensent en frais de publicité qui enrichissent des professionnels vénaux... Abject !

C'est beau le catholicisme français !

19.11.08

Mesrine en Christ : et la liberté religieuse ?

La liberté religieuse est l'aspect positif du premier commandement reçu par Moïse sur le Mont Sinaï.

Tu aimeras le Seigneur de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit.

Ce commandement donné à une créature capable de vérité, et libre fonde la liberté religieuse.

Une nouvelle fois l'image sacrée de Jésus-Christ est bafouée dans une affiche du film sur Mesrine.

On ne peut se moquer de Mahomet en raison de la liberté religieuse, il est illicite de le bafouer en raison de la liberté de centaines de millions de croyants pour qui Mahomet est sacré.

Il en est de même du Talmud.

Il en est de même de Moïse figure sacrée pour les Juifs et les chrétiens.

La liberté religieuse est un droit de l'homme fondé sur le droit naturel et sur le droit positif des déclarations des droits de l'homme et notamment de celle du 10 décembre 1948 promulguée sous l'égide de l'ONU dans son article 18.

Certes la loi française punit la discrimination religieuse (art. 225-1 du Code pénal), mais il serait bon que l'atteinte à la liberté religieuse soit explicitement protégée par la loi, et cela en vertu même du droit positif international.

Il n'est pas normal que ces lois positives, ces déclarations de principe reconnus par la Constitution soient ensuite "oubliés" dans les applications détaillées de la législation.

18.11.08

Droit naturel et Présomption d'innocence

Nous sommes tous présumés innocents car c'est la culpabilité qui est l'exception.

La loi donne dans le code civil une définition de la présomption :

"Les présomptions sont des conséquences que la loi ou le magistrat tire d'un fait connu à un fait inconnu." (article 1349)

Ici un être humain quel qu'il soit est présumé innocent non en raison d'un fait connu, mais plutôt d'un principe découlant du droit naturel. En l'absence de preuve d'un fait et de son imputabilité, nous sommes tous innocents.

C'est de droit naturel en raison de l'égalité fondamentale de tout être humain.

La manie législative, conséquence du positivisme juridique (le droit naturel non reconnu par la loi n'existe pas) a fait ajouter un article 9-1 relatif à la présomption d'innocence.

"Chacun a droit au respect de la présomption d'innocence."
qui est la répétition superflue d'un principe déjà contenu dans le droit naturel et dans la déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 qui a valeur constitutionnelle.

17.11.08

Quand les médias auront-il fini ?

De nous casser les oreilles avec le congrès du PS !

C'est tous les jours et plusieurs fois par jour des "informations" sans intérêt sur Royal et ses meilleurs ennemis.

Ils font ce qu'ils veulent, mais cela n'intéresse pas les gens normaux, journalistes !

Quand la liberté religieuse est bafouée, quand les droits de femmes ne sont pas respectés, les récits des péripéties des luttes internes entre dirigeants socialistes ont le don de me mettre les nerfs en boule.

Arrêtez journalistes, je suis profondément indifférent aux histoires socialistes.

Liberté religieuse en danger en France dans les campagnes. Lapidation de chrétiens

"Ils seraient cinq suspects, âgés d'entre 9 et 14 ans, à avoir arrosé de galets l'église située rue du Pré-de-l'Âne pendant plusieurs minutes. Selon un témoin, les cailloux avaient été ramassés sur un chantier voisin. Ils ont été lancés en direction de quelques jeunes qui terminaient une séance d'aumônerie, et se trouvaient dans la cour. La responsable de l'activité les a aussitôt fait rentrer à l'intérieur de l'église. Plus tard, l'un des adolescents pris pour cible indiquera avoir vu une pierre lui frôler la tête."

http://www.ledauphine.com/faits-divers-plusieurs-jeunes-vises-hier-caillasses-a-la-sortie-de-l-eglisechambe-@/index.jspz?article=73087&chaine=85

C'est ainsi que Le Dauphiné relate la lapidation de jeunes chrétiens sortant d'une séance de catéchisme. Ce n'est pas à Kaboul, c'est à l'église saint François d'Assises à Chambéry le haut.

Cette lapidation faite par des jeunes dont les parents savent qu'ils ne seront pas poursuivis et ne seront pas punis dans un pays chrétien n'émeut pas la Ligue des droits de l'homme, ni sos racisme et les autres associations d'hypocrites.

Car contrairement à ce qu'écrit le Dauphiné, il ne s'agit pas de "faits divers", mais d'un attentat contre la liberté religieuse, le pivot des droits de l'homme.

Mariage annulé pour non virginité : annulation de l'annulation

La Cour d'appel de Douai a rendu son arrêt dans l'affaire du mariage annulé pour non virginité par le tribunal de Lille.

Je ne connais pas les motifs. Les avocats avaient tenté de changer de motif d'annulation s'apercevant un peu tard que leur motif de "non virginité" n'était pas valable.

J'ai déjà traité de cette affaire lors du jugement de première instance.

Il semble que la Cour de Douai s'est contentée d'appliquer la loi, ce que n'avait pas fait le juge de première instance. Il nous a donné l'occasion de réfléchir à la nature du mariage.

Quant aux avocats, ils regretteront d'avoir accepté une cause qu'il n'auraient pas dû défendre.

Noter que les juges de Douai n'ont rien "remarié" du tout, le mariage est toujours valide et l'a toujours été.

Composition : difficulté de la transition

Définition et difficultés des transitions.

Il ne suffit pas que le plan d’une œuvre soit nettement arrêté dans l’esprit de l’écrivain, il faut encore rendre ce plan sensible pour le lecteur. C’est à quoi servent les transitions.

Définition – Les transitions sont des idées intermédiaires,destinées à exprimer le rapport qui existe entre deux idées plus importantes ou deux groupes d’idées. Les point d’attache entre nos pensées sont infiniment variés ; les principaux sont les rapports de cause à effet, la ressemblance, la différence, l’opposition, la coexistence dans le temps ou dans l’espace, etc.

Oreste demande à Pyrrhus qu’on livre Astyanax aux Grecs (dans Andromaque de Racine) :

Et dans toute la Grèce il n’est point de familles

Qui ne demandent compte à ce malheureux fils

D’un père ou d’un époux quHector leur a ravis.

Et qui sait ce qu’un jour ce fils peut entreprendre ?

Peut-être dans nos ports, le verrons-nous descendre,

Tel qu’on a vu son père, embraser nos vaisseau,

Et la flamme à la main, les suivre sur les eaux.

(1) en note : Racine Andromaque, Act. I, sc. II, v. 161

Et qui sait ce qu’un jour ce fils peut entreprendre ?

Voilà le pont entre le passé et l’avenir ; voilà la phrase qui permet d’aller des maux que les Grecs ont soufferts à ceux dont ils sont menacés.

Quelquefois, au lieu d’être annoncée par une phrase entière ou une simple proposition, la transition est indiquée par un ou deux mots : mais, bref, au reste, cependant, d’ailleurs, c’est pourquoi, etc. Dans une fable de La Fontaine, l’hirondelle s’adresse ainsi à de petits oiseaux :

Demeurez au logis ou changez de climat :

Imitez le canard, la grues et la bécasse.

Mais vous n’êtes pas en état

De passer comme nous des déserts et les ondes,

Ni d’aller chercher d’autres mondes ;

C’est pourquoi vous n’avez qu’un parti qui soit sûr :

C’est de vous enfermer aux trous de quelques mur (I).

(I) La Fontaine, Fables, l. I, f. VIII L’Hirondelle et les petits oiseaux.

Dans les deux conjonctions mais, c’est pourquoi, l’une indique une objection, l’autre, une conséquence. Elles nous avertissent que nous abordons chaque fois un nouvel ordre de pensées.

Abbé Cl. Vincent « Théorie de la composition littéraire » J. de Gigord Editeur 1916

S'il manque un avis, rien n'est régulier : la Cour de cassation n'en tient pas compte

Lorsqu'un employé de Sécurité sociale a un procès prud'homal, il doit attraire dans la cause le Préfet du département.

Dans une arrêt du 6 novembre 2008, la cour de cassation règle un cas particulier où l'employé licencié n'avait pas attrait le préfet et où le Conseil des prud'hommes avait statué sans entendre le préfet.

Devant la cour d'appel l'employé avait appelé le préfet en cause.

La Sécurité sociale se plaignait devant la cour de cassation de ce que le préfet n'ayant pas été mis en cause en première instance contrairement au Code de la sécurité sociale (R123-3) et au Code de procédure civile (art. 125), toute la procédure était nulle.

La cour de cassation juge qu'il s'agit d'un vice de forme qui peut donc être couvert à tout moment de la procédure par sa régularisation. Plus méchamment, elle décide que du moment que la Sécurité sociale avait conclu subsidiairement sur le fond, la cour d'appel pouvait avoir statué. Or les conclusions subsidiaires ne sont souvent là qu'en vertu de la courtoisie, en décidant ainsi la cour de cassation met l'avocat mal à l'aise alors qu'il n'a fait que ce qui est recommandé par la bienséance. On punit ainsi les gens bien élevés.

Mais de plus, cette décision est contestable puisque l'avis d'une personne s'il est prévu par la loi à "peine de nullité" donne une possibilité d'expression qui peut changer la décision. En étant privé de l'avis du préfet la décision devrait être entâchée de nullité de fond non régularisable en deuxième instance, car elle a été privée d'un élément nécessaire dès la première instance.

15.11.08

La cour de cassation et l'arrêt sur "l'homophobie"

La liberté d'expression est le principe. La limite est l'exception.

Il faut des limites à la liberté d'expression notamment lorsque les propos incitent à la haine, à une infraction contre les droits de l'homme.

Ainsi il est interdit d'appeler au meurtre, au pillage.

Une loi de 2004 prise sous la présidence de Jacques Chirac a ajouté aux exceptions déjà nombreuses à la liberté d'expression, un article dans la même loi qui fondait la HALDE :

« Seront punis (...) ceux qui (...) auront provoqué à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou de leur handicap ou auront provoqué, à l'égard des mêmes personnes, aux discriminations prévues par les articles 225-2 et 432-7 du code pénal. »


Vanneste avait déclaré qu'il trouvait le comportement homosexuel "inférieur" au comportement hétérosexuel. Ce propos était évidemment contestable puisque il existe des gens sans comportement sexuel et que la sexualité ne peut s'exprimer que dans le mariage dans lequel elle a un lien nécessaire avec la perpétuation de l'espèce humaine. Notons que Vanneste a regretté ce terme d'"inférieur" ce qui est de la dernière impolitesse à l'égard de ses juges cléments. N'investissons pas trop sur monsieur Vanneste.

Mais aller trouver dans les propos de Vanneste une provocation à la "haine" d'une personne, il fallait le faire ! Des juges français l'ont fait. Ils avaient lourdement condamné un innocent, qui s'il n'avait pas eu les moyens d'aller en cassation aurait été stigmatisé comme "délinquant".

La Cour de cassation a lu le texte répressif. Elle a refusé une lecture extensive de ce texte d'exception, c'est bien le moins que l'on pouvait attendre.

En marche pour la vie le 25 janvier

Le collectif "En marche pour la vie" organise une manifestation le dimanche 25 janvier 2009 à quatorze heures trente place de la République à Paris.

Évidemment je soutiens cette manifestation aconfessionnelle pour les droits de l'homme à la vie. C'est évidemment le droit fondamental, le droit à la vie.

Ne nous cachons pas que les catholiques seront nombreux à cette manifestation ; mais s'agisssant de la défense des droits de l'homme, la confession religieuse ne compte pas et les athées peuvent aussi participer, bien sûr ! Mais aussi les musulmans, les juifs, les autres...

Les manifestations publiques ont un rôle de visibilité, et aussi et peut-être surtout de convivance, d'amitié. Cela dilate le moral et cela aussi est fondamental.

14.11.08

L'art de la conversation

Nos ancêtres cultivaient l'art de la conversation. Être un interlocuteur agréable, c'est ce que s'efforcent de montrer les garçons qui veulent séduire les filles. Il veulent montrer que leur paroles sont agréables et c'est à elles de juger. Car la bouche parle de l'abondance du coeur, ils dévoilent ainsi leur talents intellectuels.

On m'a raconté que des fiançailles s'étaient rompues, lorsque le fiancé avait écrit au dos d'une carte postale représentant des ruines "au milieu de ces ruines, j'ai pensé à vous." La fiancée avait immédiatement rompu avec l'imbécile ! Non, décidément, une gaffe pareille, c'était impardonnable ! La fiancée avait trouvé ailleurs, mais bien des années plus tard alors qu'elle était à l'agonie, son ancien fiancé était venu la voir et le fils de la dame le lui avait annoncé en disant "C'est Pierre". Alors, reprenant un peu connaissance, elle avait murmuré "Ha ! Pierre !" Elle ne l'avait pas oublié... Mais il n'était pas devenu le père de ses enfants.

Un autre donne ce conseil : si vous avez envie de dire quelque chose, retenez-vous, vous le direz plus tard... ou jamais si vous jugez finalement votre intervention de peu d'intérêt.

L'art de la conversation, c'est l'art d'être agréable, de ne pas chipoter, de parler de tout sauf de religion et de politique (car on s'enflamme sur ces sujets).

A propos d'un sujet voisin, saint Thomas d'Aquin dit que dans les débats, il faut procéder comme dans un repas où chacun apporte un plat. On ne chipote pas sur les apports de chacun, on savoure ce que chacun apporte.

L'obstacle au développement

"L'un des principaux obstacles au développement et au bon ordre économiques est le défaut de sécurité, accompagné de la corruption des pouvoirs publics et de la multiplication de manières impropres de s'enrichir et de réaliser des profits faciles en recourant à des activités illégales ou purement spéculatives."

A écrit Jean-Paul II dans l'encyclique Centesimus annus (1991)

Contrairement à ce que l'on écrit souvent, ce qui cause le sous-developpement, c'est la corruption, les vols, les pillages, le terrorisme qui entraînent le défaut de sécurité dans l'ordre juridique.

Pour détruire le sous-développement, il faut que les acteurs économiques acceptent de ne pas devenir riches. Il faut que chacun se contente de son salaire et de sa juste rémunération.

Pour que l'agriculture l'industrie et le commerce progressent, voire existent, il faut que chacun des acteurs économiques soit sûr de sa rémunération. Si les salaires ne sont pas payés, si les factures ne sont pas payées tout s'arrête.

Pour restaurer le développement, il faut restaurer la famille qui est le moule dans lequel se forment les caractères. Si elle n'est pas stable, restaurée sur le modèle monogamique, si la mère n'est pas aimée et respectée par son mari, si le père est éliminé, si les enfants ne sont pas soignés, le développement général de la société sera entravé.

Le mariage stable et vertueux est la condition nécessaire au développement économique. C'est, en définitive une condition fondamentale.

12.11.08

Nos certitudes

Plusieurs voies s'offrent à l'homme pour acquérir des certitudes dont l'évidence est finalement le seul critère.

Descartes a voulu partir dans son Discours de la méthode, de la seule certitude que nous donne le sens intime, l'introspection : la certitude de notre propre existence. Ce sens intime ou conscience nous donne non seulement la certitude de notre pensée et donc de notre existence, mais encore de faits qui se passent en nous tels que le désir, l'aversion, le doute etc.

Mais ce n'est pas la seule évidence (qui s'étend déjà on le voit à d'autres choses que la pure pensée). Nous pouvons avoir aussi des certitudes grâce à l'analogie. Ici, l'évidence n'est pas immédiate mais médiate, nous devons passer par ce qui se passe en nous pour en conclure ce qui se passe chez les autres. Par exemple en voyant un être humain et de ses actions, j'en conclus qu'il est comme moi un être intelligent et libre.

"L'analogie est le fondement de la prévoyance, et de ce que l'on appelle l'expérience humaine". C'est parce que je sais que dans telles circonstances données un phénomène suivra après l'apparition du phénomène donné primitivement, que j'en conclus que le phénomène se reproduira toujours. C'est le fondement de la science expérimentale.

Comme on le constate, la science expérimentale, loin de pouvoir être le fondement de nos connaissance est elle-même fondée sur des principes qui lui sont antérieurs et dont on déduit sa valeur.

11.11.08

L'été de la saint Martin

Le 11 novembre, c'est la saint Martin.

Le 11 novembre, c'est aussi un jour où le froid lâche de son étreinte pour un jour ou plus.

Et aujourd'hui 11 novembre 2008 comme tous les 11 novembre il faut assez doux. Les températures maximales des villes de France ne descendent pas en dessous de 10° C. et montent même jusqu'à 14° à Nantes et 17 ° à Marseille au meilleur de la journée (prévisions).

C'est en souvenir de ce jour de grand froid où saint Martin partagea son manteau avec un pauvre que le Bon Dieu institua l'été de la saint Martin.

Saint Martin serait mort un huit novembre et sa fête est aujourd'hui 11 novembre.

10.11.08

Morale, droit, intentions, mobiles

Un site anarchiste "l'En Dehors" s'interroge sur la clémence dont jouissent les femmes infanticides. L'infanticide est l'assassinat (préméditation) ou le meurtre (homicide volontaire sans préméditation) d'un nouveau né.

Théoriquement, dans la loi pénale il s'agit d'enfants de moins de quinze ans ; mais dans la réalité vécue, il s'agit de mamans qui assassinent leurs nouveaux nés.

L'En Dehors s'interroge sur la raison de cette clémence.

"En France, le système juridique est implicitement basé sur la morale de l’intention et non sur celle du résultat, ce qui explique que les homicides accidentels soient, à juste titre, moins punis que les homicides volontaires. De même, on donne des circonstances atténuantes lorsqu’un mobile particulier rend l’assassinat plus excusable. Les assassins sont donc jugés différemment en fonction de leurs mobiles. Dans le cas de Patrick Henry, le mobile était l’intérêt (demande de rançon), d’où la condamnation à perpétuité. Dans les cas d’infanticides par les mères, on pourrait dire que le mobile est au contraire le désintérêt. Mais il est difficile d’admettre que le désintérêt soit une " meilleure " raison de tuer que l’intérêt..."


Ce n'est pas exact, le système est fondé sur la distinction entre intention qui est ce qu'a voulu le coupable et mobiles qui sont ses motifs psychologiques.

Exemple : assassinat, le coupable a voulu tuer. Il a voulu tuer pour épargner des souffrances à la victime, il a voulu tuer pour voler, il a voulu tuer pour qu'elle se taise, pour effacer les traces d'un délit ou d'un crime, il a voulu tuer par plaisanterie, il a voulu tuer sans mobile (Lafcadio de Gide) : ce sont les mobiles qui peuvent être infiniment divers et comme il s'agit des motifs psychologiques, ils sont toujours en réalité inconnaissables sinon par ce que raconte le coupable et par la vraisemblance.

Dans le cas de l'infanticide, l'intention est de tuer l'enfant. Le mobile semble souvent semble être d'échapper à des reproches, à une culpabilité d'avoir un enfant. Une mère qui tue, qui a supporté les gênes et les espoirs de la grossesse sans pouvoir les partager avec le père n'est pas une personne intéressée, ses mobiles ne peuvent être crapuleux (argent, honneur...), sa situation est donc digne de pitié. Du moins c'est ce que nous supputons lorsque nous examinons son cas, mais que se passe-t-il dans sa tète ? Dieu seul le sait, et nous ne pouvons faire que des supposition, probablement elle ne le sait pas elle-même.

Comme il y a quelque chose de la mère dans l'enfant (au moins la moitié du capital génétique, est neuf mois de peines et d'intimité avec un être qui est soi et ne l'est pas), il s'agit d'une sorte de suicide. C'est évidemment très différent de celui qui tue un enfant pour mobiles crapuleux (plaisir sexuel et faire taire, demande de rançon et donc l'argent par exemple).

Il me semble que la meilleure prévention de l'infanticide serait d'insister sur la richesse de la présence d'un enfant sur le fait que le monde est vide, contrairement à ce qui peut sembler à nos citadins qui s'entassent (preuve d'ailleurs que l'être humain aime se trouver avec beaucoup d'être humains) dans un petit espace et à ce que nos moyens de transport ultra rapides nous font croire.

L'infanticide est aussi en une certaine façon de la responsabilité du père, sans doute abandon de la mère ou au moins mauvais communication dans le couple et sans doute idées du père et des grands-parents sur la présence de nombreux enfants. Je ne veux innocenter les mères, mais il est certain que l'infanticide traduit chez la femme un sentiment d'insécurité, de culpabilité de la maternité. La femme a besoin de protection surtout pendant sa grossesse.

9.11.08

Dialogue interreligieux avec l'islam, comprenons les enjeux

Le pape vient de clôturer un "forum catholico-musulman".

Le forum s'est clôt par un communiqué du 6 novembre 2008.

Zenit le publie. Il en extrait dans son commentaire les points positifs :

"L'égalité homme-femme, la liberté religieuse, un système financier éthique, le refus de toute violence ou terrorisme au nom de la religion, ce sont quelques uns des points auxquels souscrivent les membres du premier séminaire catholico-musulman qui s'est achevé aujourd'hui à Rome."

Bien sûr le pape ne demande pas aux musulmans de devenir catholiques. Il en résulte un certain nombre de points de désaccord subsistant. Cela choque nos sensibilités, mais il faut savoir mettre la sensibilité à sa place qui n'est pas la première, elle doit céder devant les exigences de la paix, de la morale.

Ce qui est important, c'est que ce dialogue permet immédiatement une convivance, une morale commune minimum qui fait progresser l'humanité entière.

Merci Saint Père, merci cardinal Tauran et les autres qui ont préparé ce forum et merci aussi aux musulmans qui y ont participé dans un esprit sincère de paix et de convivance. Merci à tous, les choses bougent, enfin !

Concluons par une mise au point au sujet des critiques virulentes des catholiques intégristes :

Les attaques intégristes contre Benoît XVI ne sont pas pertinentes.

Le dialogue interreligieux n'est pas une abdication ou le résultat d'une intimidation.

Il est une affaire de clercs. Benoît XVI l'a dit lui-même le dialogue interreligieux est une affaire de spécialistes. Tout le monde n'est pas spécialiste. C'est pourquoi, il vaudrait mieux comprendre que ce dialogue n'est pas fait pour les catholiques qui n'y sont pas engagés et ne pas critiquer le pape par des critiques impertinentes et alors que ceux qui sont engagés dans ce dialogue le font au péril de leurs vies.

Notre rôle de laïcs est ailleurs : dans la lutte pour le respect des droits de l'homme (non du droitdelhommisme, mais des droits de l'homme), car nous avons un titre à lutter pour le bien commun et donc la justice et la vérité.

8.11.08

La souveraineté française n'est pas abolie par l'Union européenne

Une personne dont le pseudonyme est seb a posté un commentaire sur le blog de monsieur Daoudal. Ce commentaire est tout entier passionnant.

Il fait le point sur les relations entre la constitution française (qui comprend la déclaration des droits de l'homme de 1789) et le droit européen..

Il s'agit d'un exposé juridique et historique remarquable :

"1. La France est et demeure un Etat Souverain


L’article 88-1 de la Constitution dispose que les Etats de l’Union européenne ont choisi "d’exercer en commun certaines de leurs compétences".


Qu'est ce que cela signifie ?


Si l'on s'en rapporte à la "décision" à "l'avis" de 10 juin 2004, par le Conseil Constitutionnel. on s'aperçoit que le Conseil tire toutes les conséquences de la réforme constitutionnelle de 1992.


En effet, dans cet "avis" il rappelle que la Constitution française affirme depuis cette date que "la République participe aux Communautés européennes et à l’Union européenne, constituées d’Etats qui ont choisi librement, en vertu des traités qui les ont instituées, d’exercer en commun certaines de leurs compétences" - et donc d’accepter d’abandonner ces prérogatives à l’échelon communautaire.


Autrement dit...Prenant acte d'une décision souveraine - à savoir celle des Français en 1992, par référendum, sur le traité de Maastricht - le Conseil Constitutionnel considère que la France librement (et non de manière imposée) accepte de faire passer le droit européen au dessus du droit national."


Il s'en suit que le droit européen ne contraint nullement le droit français, il ne lui est pas supérieur, ou plutôt, il lui est supérieur par la volonté du peuple qui peut toujours revenir sur sa décision. En votant, nous exerçons toujours une volonté souveraine par rapport au droit européen auquel nous consentons sans être lié autrement par lui.

Si seb me lit, merci de bien vouloir entrer en relation avec moi sur ma boite postale "denis.merlin@yahoo.fr".