31.10.16

François rit des intégristes et des autres...

Lu sur le blog d'Yves Daoudal:

"C’est (...) sur le Forum catholique que j’ai trouvé cette citation, qui serait ahurissante si elle n’était hélas conforme à un certain nombre d’autres propos de François :
« (…) le religioni vere sono lo sviluppo della capacità che ha l’uomo di trascendersi verso l’assoluto. Il fenomeno religioso è trascendente e ha a che fare con la verità, la bellezza, la bontà e l’unità. Se non c’è questa apertura, non c’è trascendenza, non c’è vera religione, c’è idolatria. »
« Les vraies religions sont le développement de la capacité qu'a l’homme de se transcender vers l'absolu. Le phénomène religieux est transcendant et a à voir avec la vérité, la beauté, la bonté et l’unité. S’il n’y a pas cette ouverture, il n’y a pas de transcendance, il n’y a pas de vraie religion, il y a idolâtrie. »
Votre serviteur, il y a envrion six ans en marche d'approche vers le Bric froid (sommet franco-italien ne présentant aucune difficulté) Ciao Eugenio !

Or les religions sont aussi nombreuses que les croyants. Il est en effet impossible de trouver deux croyants qui seront d'accord sur tout sur leur religion. 

Pour les catholiques, il est impossible de connaître tous les dogmes catholiques. Donc si la foi est une: "je crois l'Eglise", les religions, même des catholiques, sont innombrables...

Il me semble que Bergoglio (comme on dit en Italie et en italien et sans irrespect), veut dire que pour qu'une religion soit vraie, il faut qu'elle comporte une ouverture vers le transcendant: le vrai, le beau, le bien, l'unité.

Évidemment, à son habitude, François aime choquer. Donc il va dire "les religions" ce que le lecteur pressé traduira religion catholique, orthodoxe, protestante, juive et islamique. Mais ce n'est pas cela qu'il dit.

Selon ce que je comprends, il enseigne que si nous nous disons religieux, il faut que notre religion nous ouvre à la transcendance, sinon, notre religion ne mérite pas le nom de religion. Notre foi n'est pas une foi en Dieu, mais une idolâtrie de nos propres idées ou de toute autre créature.

Trouve-t-on dans un mouvement religieux la transcendance vers le vrai, le bien, le beau et l'unité ? C'est une religion quelle que soit la foi par ailleurs.

Dommage cependant que François n'en profite pas pour rendre la liberté aux catholiques. En effet, s'il y a autant de religions que de croyants, pourquoi alors ne pas restituer leur liberté religieuse aux croyants catholiques en leur reconnaissant la faculté d'utiliser le missel de leur choix  et de décorer les églises selon leurs goûts ?


26.10.16

Du beau travail !

Monsieur Poisson aurait dit:
« La proximité de Mme Clinton avec les super financiers de Wall Street et sa soumission aux lobbies sionistes sont dangereuses pour l’Europe et la France. » 
Aussitôt, levée de bouclier, non pour répondre à monsieur Poisson, contester ses arguments, prouver le contraire, mais pour lui intimer l'ordre de se taire.

Comme toujours, il n'y aura pas de débat.
Après le hourvari médiatique et politique demandant l'exclusion de Poisson, monsieur Poisson a fini par "demander pardon" d'avoir fait de la peine à des gens qui se sont sentis blessés alors qu'ils n'auraient pas dû se sentir visés.

Toutefois, ce qui sera retenu, c'est que qu'il a demandé pardon aux juifs. Même si en réalité, il ne l'a pas fait.

Interrogeons-nous cependant sur la portée de cette affaire:
En demandant pardon pour avoir parler de "lobby sioniste" monsieur Poisson fait reculer la liberté d’expression. La Cour européenne des droits de l’homme a assure en effet :
« La liberté d’expression constitue l’un des fondements essentiels d’une société démocratique, l’une des conditions primordiales de son progrès et de l’épanouissement de chacun. Sous réserve des restrictions mentionnées, notamment dans l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme, elle vaut non seulement pour les informations ou les idées accueillies avec faveur, ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent l’Etat ou une fraction quelconque de la population. Ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance et l’esprit d’ouverture sans lesquels il n’y a pas de société démocratique. » (Arrêt Handyside de la CEDH du 7 décembre 1976) (1)
En demandant pardon monsieur Poisson brime la liberté d’expression des Français dans leur ensemble, sur un sujet aussi essentiel que la sécurité du continent. C’est du beau travail !

Admirez la délicatesse féminine de ces anémones


(1) Ces beaux principes plient devant l'anti-fascisme. Dès qu'il s'agit d'antifascisme la cour tient un raisonnement alambiqué où se mêlent récits historiques et ordre juridique.


 "Après avoir analysé l’ouvrage litigieux, la Cour considère, comme les juridictions nationales l’ont démontré, que le requérant a fait siennes les thèses négationnistes et a remis en cause systématiquement les crimes contre l’humanité commis par les nazis envers la communauté juive [les crimes se commettent contre les personnes physiques et non les personnes morales]. Or, selon la Cour, il ne fait aucun doute que contester la réalité de faits historiques clairement établis, tels que l’Holocauste, ne relève pas d’un travail de recherche historique s’apparentant à une quête de la vérité. Une telle démarche a en fait pour objectif de réhabiliter le régime national-socialiste, et, par voie de conséquence, d’accuser de falsification de l’histoire les victimes elles-mêmes. La contestation de crimes contre l’humanité apparaît donc comme l’une des formes les plus aiguës de diffamation raciale envers les juifs et d’incitation à la haine à leur égard. La négation ou la révision de faits historiques de ce type remettent en cause les valeurs qui fondent la lutte contre le racisme et l’antisémitisme et sont de nature à troubler gravement l’ordre public. De tels actes sont incompatibles avec la démocratie et les droits de l’homme, et leurs auteurs visent incontestablement des objectifs du type de ceux prohibés par l’article 17 de la Convention. (Affaire Garaudy C/ France)

Des morts seraient accusés de mentir au sujet de leurs assassinats ? La cour, emportée par sa passion, délire. D'autre part, les révisionnistes ne contestent pas la notion de crimes contre l'humanité (ce que je fais), mais ils contestent la commission historique d'un "crime contre l'humanité". Ce n'est qu'en imaginant des mobiles homicides et en les imputant aux auteurs de la contestation (la haine c'est le désir de mort) que la cour s'octroie la possibilité de mettre la liberté d'expression entre parenthèses en vertu de l'article 17. L'article 17 correspond à l'article 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Cet article parfaitement valable (on ne peut invoquer un droit pour en violer un chez un autre. Je ne peux invoquer la liberté religieuse pour assassiner au nom de Dieu) est inséré dans des textes qui condamnent des catégories politiques et historiques. L'ordre public, écrire le "désordre public" serait plus exact, le désordre public inégalitaire pénètre ainsi dans l'ordre public égalitaire. Habituel coup de bonneteau, consacré en l'occurrence par la Cour européenne des droits de l'homme.

25.10.16

La grande absente de la campagne présidentielle




Il est impossible de savoir si l'analyse de Soral correspond à un véritable plan. On sait encore moins si elle se réalisera dans les faits. "L'avenir n'est à personne, Sire, l'avenir est à Dieu." Nous autres petits humains ne pouvons que faire des pronostics très risqués.

Toutefois, ce qui ressort avec certitude de cette vidéo, c'est que au centre des débats de la présidentielle il y aura... l'islam... Valls le critiquera, Juppé l'approuvera.

Mais moi, l'islam je n'y intéresse qu'incidemment. Ce qui m'intéresse dès que je pense à la politique, à la France politique, c'est à l'ordre public, à l'ordre public français.

L'ordre public français, c'est la France institutionnelle, la France dans son identité profonde, dans son identité protectrice et civilisatrice.

Comme cette farce électorale ne s'intéressera pas à la France, moi je me désintéresserai de cette farce.

Cher lecteur, en antidote à l'atmosphère irrespirable de cette campagne électorale, je vous propose de méditer ce § 45.1 du Compendium de doctrine sociale:

" d) Transcendance du salut et autonomie des réalités terrestres
45 Jésus-Christ est le Fils de Dieu fait homme en qui et grâce à qui le monde et l'homme puisent leur vérité pleine et authentique. Le mystère de la proximité infinie de Dieu à l'égard de l'homme — qui s'est réalisé dans l'Incarnation de Jésus-Christ, poussé jusqu'à l'abandon sur la croix et jusqu'à la mort — montre que plus l'humain est vu à la lumière du dessein de Dieu et vécu en communion avec lui, plus il est renforcé et libéré dans son identité et dans la liberté même qui lui est propre. La participation à la vie filiale du Christ, rendue possible par l'Incarnation et par le don pascal de l'Esprit, loin de mortifier la consistance et l'identité authentiques et autonomes des êtres humains, a pour effet de les libérer dans toutes leurs expressions."

La version italienne du Compendium propose de remplacer le verbe "puiser" par le verbe "atteindre".

Ce qui donne la traduction que je propose (et qui n'engage que moi):

"Jésus-Christ est le Fils de Dieu fait homme en qui et grâce à qui le monde et l'homme atteignent à leur vérité pleine et authentique."

Vive la France libre ! Libre de l'islam ? Peut-être mais aussi libérée par l'ordre public français du mensonge et de l'injustice, sans égard à l'origine, à la race, au sexe, à la nationalité ou à la religion, dans la liberté de la France.

La France aussi ne retrouvera sa liberté et sa consistance et son identité que par la foi catholique.

17.10.16

Une vidéo malheureuse de monsieur Reynouard



Dans sa première partie, monsieur Reynouard compare la croyance antique (non unanime) en la platitude de la terre avec l'actuel problème posé par la Charte des Nations unies qui considère que les Nations unies est toujours en guerre contre l'Axe.

D'abord, comparaison n'est pas raison. Ensuite, la situation n'est en rien comparable puisque l'opinion de Lactance n'était que l'opinion d'un auteur. Elle n'était sanctionnée par aucune autorité juridique. Tout le monde était libre de contester cette opinion et d'ailleurs, elle était contestée.

D'autre part, la comparaison avec l'abbé Duvoisin est encore moins adéquate, car l'abbé Duvoisin utilise un argument vrai.  L'abbé ne prétendait pas, en disant que la religion est nécessaire à l'ordre social, démontrer la véracité de la religion. Il voulait faire observer aux classes dirigeantes que la tranquillité publique dépend du respect dû à la religion. Ce qui est vrai. C'est la liberté religieuse qui interdit de se moquer, de tourner en ridicule, interdit d'interdire de choisir collectivement une foi dans la mesure où elle n'est pas contraire à l'ordre public. Le respect de la religion et de la liberté religieuse conforte la tranquillité publique. Reynouard passe d'un plan à un autre. Alors que l'abbé veut démontrer la convenance de la religion à la société des hommes, Reynouard en conclut que l'abbé voulait imposer les dogmes de la religion par la loi... Ce qui est faux, voire mensonger.

De la même façon, le nommé Boulanger, qui a les faveurs de Reynouard, semble prétendre que les croyances chrétiennes sont fondées sur la crédulité, donc l'arbitraire. Rien n'est plus faux. Boulanger posait en redresseur d'humanité. Il faisait la leçon au plus grand nombre, car, lui, ne se considérait pas comme crédule. Mais la foi chrétienne est raisonnable. Et Boulanger, l'orgueilleux et inepte Boulanger, se trompait et tentait de tromper les hommes.

Mais, remarquez, chers lecteurs, qu'en aucun cas (Lactance, Boulanger, Duvoisin), il ne s'agit de loi, de textes à valeur législative. Il s'agit d'opinions d'écrivains, de plus (sauf Lactance) d'écrivains complètement tombés dans l'oubli.

Reynouard confond deux plans bien distincts, les opinions et les lois. Par ce moyen frauduleux, il condamne la société chrétienne.

Dans sa deuxième partie monsieur Reynouard n'entre pas du tout dans le problème posé par l'anti-révisionnisme. Emporté par sa passion anti-chrétienne, il semble mépriser le "sacro-saint principe de la liberté d'expression". C'est pourtant en vertu de cette liberté d'expression qu'il s'exprime. Cela évoque la Fraternité saint Pie X qui combat la liberté religieuse... qui lui permet d'exister...

Il nous apprend tout le même que les législateurs actuels (1990-2016) ne savent trop sur quoi fonder la "loi" Gayssot. L'un prétend qu'elle est fondée sur l'autorité de la science, l'autre qu'elle est fondée sur l'autorité de la loi, ou plutôt sur l'autorité d'un texte à valeur législative (Charte des Nations unies et accord de Londres du 8 août 1945) qui interdit de contester une décision judiciaire, celle du 1er octobre 1946.

Une vidéo malheureuse donc. D'ailleurs les opinions, violemment anti-chrétiennes, de monsieur Reynouard sont malheureuses. Elle n'ont d'intérêt qu'en ce qu'elle apportent de la documentation, des faits.  Un des meilleurs scoops de monsieur Reynouard est la lettre de Roosevelt à Churchill et Daladier, leur enjoignant de fait (ordre dissimulé diplomatiquement sous une formule d"opinion") de cesser toute concession à Hitler. Ce qui démontre que l'empire américain ne date pas de 1945...

Je retiens de cette vidéo que la passion anti-chrétienne de monsieur Reynouard rejoint celle du Pr. Faurisson.

Je ne suis décidément pas d'accord sur le fond avec ces deux personnages...

7.10.16

Grossesse pour argent




La pratique de la GPA (grossesse pour autrui dite plus justement grossesse pour argent) est évidemment contraire à l'indisponibilité de la personne humaine.

Cette pratique viole les droits de l'homme et notamment ceux énoncés dans les articles suivants de la Déclaration universelle:

"Article 4

Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.
Article 5

Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Article 6

Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique."

Ces droits sont protégés d'une interprétation perverse par l'article 30:

"Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés."