13.2.13

Le Pape est cardiaque, essai sur les conséquences juridiques

Le Pape dès avant sont élection portait un stimulateur cardiaque (pacemaker). C'était secret. Il y a quelques mois, il a subi une opération de routine tendant à changer la pile.

Mais ce n'est pas la cause de sa démission.

Il n'en reste pas moins que sa démission a des raisons médicales. Il n'est que de voir les dernières photos où il est très amaigri (photo récente sur le site yahoo).

Les progrès de la médecine permettent des survies autrefois inimaginables. Ce fait met l'Eglise devant des situations inédites. Déjà, depuis le règne de Paul VI (1963-1978) les évêques doivent démissionner pour raison d'âge à 75 ans. Autrefois les évêques et les curés restaient en fonction jusqu'à leurs morts... A l'époque du concordat (1801) avec Napoléon, Pie VII avait enfreint cette coutume en demandant à certains évêques de démissionner sans que l'on ai rien à leur reprocher, sinon leur royalisme. Ce qui avait provoqué le schisme de la "Petite Eglise".

Ce qui s'était produit au début du XIXe siècle pour des raisons politiques s'est institutionnalisé au XXe pour des raisons médicales. La papauté n'est pas atteinte et ne le sera jamais.

Voici pourquoi :

Vu la très haute fonction du Pape, aucune règle juridique, sauf de droit naturel, ne peut s'imposer au Pape qui reste libre et restera nécessairement libre de ne pas abdiquer ou d'abdiquer. Le paragraphe 2 du canon 332 est la suite logique du paragraphe 1 (canon 332). Exerçant un pouvoir suprême qui lui vient de Dieu, il ne peut être soumis à aucune autorité humaine. Il est donc impossible que le droit positif lui dicte ses décisions prudentielles. Elles doivent au contraire, pour leur validité, être prises librement, sans contrainte humaine, même issues de règles canoniques. Si ces règles canoniques existaient, elles seraient nécessairement nulles.

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