8.7.09

Le dialogue fondé sur l'identité de nature et la diversité des cultures

On lit dans la nouvelle encyclique Caritas in veritate § 26 in fine :

"Ainsi, les cultures ne savent plus trouver leur mesure dans une nature qui les transcende, et elles finissent par réduire l’homme à un donné purement culturel."

Dans sa nouvelle encyclique le pape parle du dialogue interculturel. Il remarque que le dialogue n'est possible que si l'on s'accorde sur le caractère transcendant de la nature humaine aux différentes cultures.

Or l'homme est doué de pensée, c'est-à-dire raison (article 1er de la déclaration universelle des droits de l'homme). C'est ce qui le constitue centre et sommet de l'univers visible. De plus, la pensée humaine est universelle chez tous les hommes.

Je voyais un reportage sur les Papous de Nouvelle-Guinée. Ces gens vivent nus et les hommes n'ont pour tout habit qu'un "étui pénien" d'une dimension telle qu'il arrive parfois jusqu'à leur poitrine.

Pour se sortir de son isolement, le village avait entrepris la construction d'un aérodrome pour petits avions. Ils construisaient sans aucun engin. Simplement, ils défrichaient la forêt avec des outils rudimentaires en un endroit qui semblait convenir.

Le reportage nous montrait un conseil de chantier où tous les hommes engagés dans l'affaire pouvaient s'exprimer. Le commentateur nous disait que l'expression libre et égalitaire de tous fait partie de leur culture. Ce qui était remarquable c'est que les interventions des uns et des autres exprimaient la raison universelle de l'homme. Par exemple certains se plaignaient de l'inaction de certains dans ce travail commun et d'intérêt commun, non rémunéré il faut le préciser.

On aurait pu dialoguer avec eux malgré la différence de culture parce que la raison et donc la nature humaine sont universelle et que moyennant quelques adaptations à leur culture on aurait pu, nous Français, intervenir dans le conseil sur un pied d'égalité en comprenant et en étant compris.

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