9.7.09

Discussions à l'occasion de "Ecclesiae unitatem"

Je publie donc le commentaire que j'ai déjà publié sur le blog d'Yves Daoudal au sujet de la Fraternité sacerdotale saint Pie X et du nouveau texte de Benoît XVI.

Arcade m'accusait de haïr la FSSPX, Antoine a pris ma défense, mais me reprochait de ne pas tenir compte de ce que le concile Vatican II n'avait pas d'autorité doctrinale. Voici ma réponse légèrement corrigée.

@ Arcade et Antoine,

D'abord merci à Antoine pour ses mots aimables. J'y suis très sensible.

Ensuite à Arcade : je ne hais pas la FSSPX et je pense qu'elle joue un rôle dans la lutte contre le malthusianisme qui provoque des ravages dans l'Eglise. Elle a mis aussi en évidence la violation des droits des catholiques par nombre de curés et par la plupart des évêques. J'ai moi-même été victime de l'injustice de ces personnes qui sont des libéraux bornés, à moins que ce ne soient des catholiques fanatisés (Ah ! le culte exagéré du clergé !). D'ailleurs, même Benoît XVI a écrit dans son motu proprio du 7/7/07 que la liturgie de Paul VI avait été acceptée volontiers et que cela justifiait l'interdiction de la liturgie de saint Pie V pour les messes paroissiales (donc le motu proprio interdit la liturgie de saint Pie V et ne l'autorise pas, exactement l'inverse de ce que prétendaient les médias). Mais il est faux de dire que la messe de Paul VI a été acceptée volontiers. Elle a été rejetée par beaucoup (à la différence de la liturgie de saint Pie V) et finalement acceptée à contre coeur sous les menaces ("schismatiques", "damnés, vous irez en enfer !") et, en général, les agissements barbares des "progressistes" autoproclamés. Donc je ne hais pas la FSSPX.

@ Antoine, les discussions entre monsieur Madiran et feu le P. Congar ont certes leur intérêt historique, mais enfin, elles n'ont pas l'autorité des textes ecclésiaux. D'ailleurs je pense, si mes souvenirs sont bons (car j'ai lu les textes auxquels vous faites allusion, mais il y a longtemps) que tous les deux étaient dans l'erreur.

Par exemple la déclaration "Dignitatis humanae" ne dépend pas de la foi, parce qu'elle ne fait que confirmer un droit naturel qui découle du 1er commandement. Cette vérité est accessible à la raison. Dignitatis humanae le dit expressément et Benoît XVI vient de le faire observer, ce qui m'a permis de m'en apercevoir en (re)lisant DH ! Par conséquent, le schéma préparatoire que l'on attribue au cardinal Ottaviani était erroné en ce qu'il attribuait à l'Etat un rôle de répression religieuse (et son corollaire la fameuse "tolérance"), ce schéma (1) constitue aussi une circonstance atténuante pour les théologiens de la FSSPX qui n'en restent pas moins dans l'erreur, et une erreur très grave, à ce sujet. Cette erreur est spéculative, mais comporte des conséquences inacceptables pour les droits de l'homme et donc la justice.

(1) Ce schéma a son intérêt cependant en ce qu'il met en lumière que le Christ-Roi ne règnera que si un consensus populaire et une demande expresse du peuple le permet : cela complète ou explicite Quas primas. ("La doctrine exposée plus haut par le Saint Concile ne peut être appliquée dans son intégrité que dans la Cité au sein de laquelle les citoyens, non seulement sont baptisés, mais font profession de foi catholique. Dans cette situation, ce sont les citoyens eux-mêmes qui décident librement que la vie sociale sera informée par les principes catholiques, de telle sorte que, comme le disait S. Grégoire le Grand, "la voie du ciel s'ouvre plus largement ".) http://www.leforumcatholique.org/me

Aucun commentaire: