« Or, puisque la liberté religieuse que revendique l'homme dans l'accomplissement de son devoir de rendre un culte à Dieu concerne son immunité de toute contrainte dans la société civile, elle ne porte aucun préjudice à la doctrine catholique traditionnelle sur le devoir moral de l'homme et des associations à l'égard de la vraie religion et de l'unique Église du Christ. » DH 1 Introduction § 3
La doctrine traditionnelle porte sur le devoir moral, alors que la liberté religieuse est une immunité juridique.
Le moral, c’est ce qui peut être interne ou externe à l’homme ou à la société, mais qui n’est revêtu, en tant que tel, d’aucune contrainte externe, le moral ne contraint pas matériellement, il ne peut contraindre qu’intellectuellement (dans la mesure de la vérité perçue). Le juridique ne peut concerner et ne concerne jamais les devoirs internes, psychologiques, de l’homme, le juridique ne traite que la matière sociale. Le juridique contraint matériellement physiquement, le moral jamais.
Bien sûr les deux domaines ne sont pas indépendants, le juridique a des liens intellectuels très forts avec le moral et même le métaphysique mais ils sont distincts matériellement.
La nouveauté de Dignitatis humanae est d’appliquer cette vérité ancienne à la doctrine du Christ-Roi, doctrine spirituelle et morale, pouvant avoir des implications juridiques selon la liberté des citoyens, avec l’ordre juridique pur.
Ainsi une population ayant décidé, comme c’est son devoir moral, de se mettre sous la loi éternelle du Christ, respectera la liberté religieuse parce qu’elle est la volonté du Christ dans le domaine juridique. Et cette volonté du Christ est connue par la loi naturelle, partie de la loi éternelle, connue aussi par la raison et ceux qui violent cette prescription de la raison, par ce fait, bafouent la volonté du Christ-Roi, même s’ils croient agir en vue de son règne.
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