17.3.12

A propos du suicide d'un jeune fille violée et mariée de force

Une affaire de suicide d'une jeune fille violée puis mariée de force à son agresseur a ému le Maroc.

Le relativisme vient agresser une nouvelle fois la foi judéo-chrétienne par divers angles.

Sur le Salon beige on a le savant historien qui vient mettre en parallèle cette lamentable affaire avec un texte de la loi mosaïque extrait du Deutéronome :


Ma traduction (Fillion sit magnificat.ca) donne :

Dt 22,28. Si un homme trouve une jeune fille vierge qui n'a point été fiancée, et que, lui faisant violence, il la déshonore, les juges, après avoir pris connaissance de cette affaire,
Dt 22,29. condamneront celui qui l'a déshonorée à donner au père de la jeune fille cinquante sicles d'argent, et il la prendra pour femme, parce qu'il a abusé d'elle, et jamais il ne pourra la répudier.

"après avoir pris connaissance de cette affaire" n'est pas une incise sans incidence. Cette loi pénale, d'ailleurs adaptée à la mentalité du temps, était spéciale au peuple hébreu puis juif. Son application n'était pas confiée à n'importe qui, le juge semble avoir eu un pouvoir d’appréciation. Elle ne s'appliquait pas mécaniquement.
De plus, cette loi divine positive (de plus soumise au droit naturel qui prévoit des principes spéciaux pour le droit pénal) a été abrogée à la Pentecôte chrétienne. Le droit pénal pour les chrétiens est confié à la libre raison du législateur et du juge. C'est valable pour l'humanité entière.
Donc, il est faux de dire qu'il y avait une disposition "similaire" dans le droit mosaïque et encore plus faux que cela ait quelque rapport que ce soit avec les législations édictées sous le regard de l'Eglise qui est Jésus-Christ "répandu et communiqué".
Au regard du naturel, le droit pénal n'est jamais obligatoire en conscience pour les victimes, ni pour les coupables, il n'est obligatoire, sous certaines conditions, que pour les autorités chargées de la répression.
Le Déutéronome, selon moi, doit se lire dans la lumière des principes posés par Moïse lui-même au début du texte : 
"Dt 1,16. Je leur donnai cet avis en même temps, et je leur dis: Ecoutez ceux qui viendront à vous, citoyens ou étrangers, et jugez-les selon la justice.
Dt 1,17. Vous ne mettrez aucune différence entre les personnes; vous écouterez le petit comme le grand, et vous n'aurez aucun égard à la condition de qui que ce soit, parce que le jugement appartient à Dieu. Si vous trouvez quelque chose de plus difficile, vous me le rapporterez, et je l'écouterai."

Il n'y a donc pas une application volontariste ou positiviste du droit. "Jugez-les selon la justice." C'est clair. On ne peut utiliser ces principes judéo-chrétiens pour les retourner contre la société judéo-chrétienne en attaquant la Bible (comme le fait Hazel (pseudonyme).

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