24.3.12

Rien compris à Denis Merlin

Le salon beige a une drôle de politique. Il publie de mes commentaires, ils sont critiqués. Il ne publie pas ma réponse.

Sur le Salon beige on peut lire une critique radicale de ma prose : 

"Rien compris à Denis Merlin". 

Bon je prends pour la nième fois la bonne résolution de ne plus poster de commentaires chez les lefebvristes et leurs voisins. Il est vrai que "rien compris à Denis Merlin" est explicite et clot le débat.

A un autre monsieur Clovis qui me répondait péremptoirement que les papes ne pouvaient être d'accord avec moi car se réformer au regard des droits de l'homme était une sorte de péché, puisque rien n'était supérieur à la religion (idée typiquement islamiste ! ! !), j'avais préparé une réponse non publiée. Elle est perdue.

J'y citais Nostra ætate


"Nous ne pouvons invoquer Dieu, Père de tous les hommes, si nous refusons de nous conduire fraternellement envers certains des hommes créés à l’image de Dieu. La relation de l’homme à Dieu le Père et la relation de l’homme à ses frères humains sont tellement liées que l’Écriture dit : « Qui n’aime pas ne connaît pas Dieu » (1 Jn 4, 8). Par là est sapé le fondement de toute théorie ou de toute pratique qui introduit entre homme et homme, entre peuple et peuple, une discrimination en ce qui concerne la dignité humaine et les droits qui en découlent."
"L’Église réprouve donc, en tant que contraire à l’esprit du Christ, toute discrimination ou vexation dont sont victimes des hommes en raison de leur race, de leur couleur, de leur condition ou de leur religion. En conséquence, le saint Concile, suivant les traces des saints Apôtres Pierre et Paul, prie ardemment les fidèles du Christ « d’avoir au milieu des nations une belle conduite » (1 P 2, 12), si c’est possible, et de vivre en paix, pour autant qu’il dépend d’eux, avec tous les hommes [14], de manière à être vraiment les fils du Père qui est dans les cieux [15]."

J'y citais aussi Caritas in veritate

55. La révélation chrétienne de l’unité du genre humain présuppose une interprétation métaphysique de l’ humanum où la relation est un élément essentiel. D’autres cultures et d’autres religions enseignent elles aussi la fraternité et la paix, et présentent donc une grande importance pour le développement humain intégral. Il n’est pas rare cependant que des attitudes religieuses ou culturelles ne prennent pas pleinement en compte le principe de l’amour et de la vérité; elles constituent alors un frein au véritable développement humain et même un empêchement. Le monde d’aujourd’hui est pénétré par certaines cultures, dont le fond est religieux, qui n’engagent pas l’homme à la communion, mais l’isolent dans la recherche du bien-être individuel, se limitant à satisfaire ses attentes psychologiques.

J'y relevais que la religion comme simple confort et attente psychologique est typique d'un certain nombre de gens pieux qui aiment la piété, mais se moquent de la vérité et de l'amour. Cette attitude traverse toutes les religions. Dans le terme "certaine culture" je lis "la culture islamique", bien sûr. Mais des individus catholiques peuvent être dans la même disposition. L'idée que "qui prie se sauve et qui ne prie pas se damne" conforte bien des intégristes dans leurs viols des droits fondamentaux. (Je prie, donc je suis infaillible).

Toujours dans Caritas in veritate, je citais ce passage (n° 56) :

L’exclusion de la religion du domaine public, comme, par ailleurs, le fondamentalisme religieux, empêchent la rencontre entre les personnes et leur collaboration en vue du progrès de l’humanité. La vie publique s’appauvrit et la politique devient opprimante et agressive. Les droits humains risquent de ne pas être respectés soit parce qu’ils sont privés de leur fondement transcendant soit parce que la liberté personnelle n’est pas reconnue. Dans le laïcisme et dans le fondamentalisme, la possibilité d’un dialogue fécond et d’une collaboration efficace entre la raison et la foi religieuse s’évanouit. La raison a toujours besoin d’être purifiée par la foi, et ceci vaut également pour la raison politique, qui ne doit pas se croire toute puissante. A son tour, la religion a toujours besoin d’être purifiée par la raison afin qu’apparaisse son visage humain authentique. La rupture de ce dialogue a un prix très lourd au regard du développement de l’humanité.

Ce qui m'intéresse ici, c'est l'affirmation que la religion (donc la religion catholique, mais aussi la religion musulmane et toutes les autres religions, et je me permettrais d'ajouter aussi l'athéisme et l'agnosticisme, le laïcisme ainsi que toute opinion métaphysique), ont besoin d'être purifiés par la raison.

(Finalement mon commentaire vient d'être publié soir du samedi 24 mars).

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