23.3.12

Ultimatum

A propos du communiqué du Saint-Siège donnant un mois aux chefs lefebvristes pour apporter des clarifications à leurs positions, certains s'offusquent de l'emploi du terme "ultimatum".

Entre autres acceptions, le Larousse donne à "Ultimatum" le sens de "proposition précise qui n'admet aucune contestation."

C'est le privilège du Saint-Siège de pouvoir émettre une "proposition précise qui n'admet aucune contestation" en matière doctrinale et disciplinaire. C'est aussi un signe, car Dieu ne permet pas qu'un autre humain au monde puisse invoquer un pouvoir divin doctrinal et disciplinaire. C'est enfin désigner clairement un des vices du lefebvrisme. Les lefebvristes croient habile de rester dans la contradiction, dans le floue, d'être protéiformes (changer d'aspect selon les interlocuteurs). Le Pape les met en demeure de changer, il les met en demeure d'être clairs.

Le site "Riposte catholique", le Figaro et le Salon beige semblent vouloir comme adoucir la réalité. Mais non ! Il ne s'agit pas d'un ultimatum, voyons ! Répètent-ils. Le Saint-Siège aime les lefebvristes. Riposte catholique oppose ce terme d'ultimatum avec la lettre de don Bux, censée être, elle, douce et aimable.

Pourtant don Bux écrit :


 Voici le moment opportun, l'heure favorable pour revenir. Timete Dominum transeuntem :  ne laissez pas passer l'occasion de grâce que le Seigneur vous offre, ne la laissez pas passer à côté de vous sans la reconnaître.
Le Seigneur en concèdera-t-il une autre ?

Ne devrons-nous pas comparaître tous un jour devant Son Tribunal et répondre non seulement du mal commis mais surtout de tout le bien que nous aurions pu faire et que nous n'avons pas accompli ?


Don Bux le dit en latin, mais il le dit : "Craignez le Seigneur qui passe". C'est gentiment dit, mais c'est terrible dans le fond.

Parmi les plus grands mystères auxquels, nous autres les hommes, sommes confrontés, il me semble que le mystère du temps ou le mystère de l'histoire est un des plus grands de ceux, nombreux, qui enveloppent notre vie.

La mise en demeure (ou ultimatum) participe à ce mystère du temps qui détruit et qui édifie. Il est mauvais de dissimuler aux lefebvristes que le compte à rebours, ce signe divin, cet espace de temps de la miséricorde, ce temps juridique, se réduit chaque jour.

Certes, le temps de la miséricorde n'est jamais clos sur cette terre, mais après le 15 avril, cette miséricorde aura un autre aspect.




Aucun commentaire: