22.1.11

A la base de la crise morale, le Pape voit une perception erronnée de la conscience morale

Même si personne n'est juge de la conscience individuelle (même pas le pape), la conscience morale n'est pas une divinité arbitraire qui dit n'importe quoi et s'impose à tous.

Jean-Paul II a donné une définition de la conscience

"un acte de l'intelligence de la personne, qui a pour rôle d'appliquer la connaissance universelle du bien dans une situation déterminée et d'exprimer ainsi un jugement sur la juste conduite à choisir ici et maintenant"


De cette définition, il ressort que la conscience dépend de la connaissance universelle du bien, donc de la raison universelle de l'homme qui nous montre le bien. Cette connaissance s'exprime dans une situation déterminée, donc elle est toujours singulière. De cette singularité, le monde moderne, toujours hâtif, a déduit que le jugement de conscience était arbitraire.

Dans son discours à la police, le pape rectifie

Au contraire, pour les chrétiens, a ajouté Benoît XVI, « la vraie signification de la ‘conscience' est la capacité de l'homme à reconnaître la vérité et, plus encore, la possibilité d'en entendre le rappel, de la chercher et de la trouver ».

« Les nouveaux défis qui se présentent à l'horizon exigent que Dieu et l'homme se retrouvent, que la société et les institutions publiques retrouvent leur ‘âme', leurs racines spirituelles et morales pour donner une nouvelle consistance aux valeurs éthiques et juridiques de référence et donc à l'action pratique », a insisté le pape. « La foi chrétienne et l'Eglise ne cesseront jamais d'offrir leur contribution à la promotion du bien commun et d'un progrès authentiquement humain ».

Bien loin d'opprimer la conscience, la religion doit réintégrer la sphère publique, car la raison universelle de l'homme revendique la possibilité de croire et cette croyance redonnera ses valeurs à la vie juridique. Mais, au point de vue juridique, cette adhésion collective doit se faire librement et collectivement. On constate que bien loin d'être incompatibles, le règne du Christ (le Christ-Roi) est présent dans la prédication du Pape et que ce règne peut juridiquement et doit moralement s'étendre jusqu'à l'action pratique.

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