29.3.11

Collection Lambert "Je crois aux miracles" : la liberté religieuse violée avec l'argent des contribuables

"La République respecte toutes les croyances", c'est la deuxième phrase de l'article 1er de la constitution française.

Or, une institution laïque et commerciale dépendant notamment du nommé Bernard Arnault (un des hommes les plus riches du monde) utilise un crucifix pour faire la publicité pour une exposition à but lucratif intitulée "Je crois aux miracles". Il semble que ce crucifix est plongé dans un verre rempli de l'urine de l'"artiste".

Personne ne peut utiliser des symboles religieux (de quelque religion que ce soit) pour faire de la publicité ou faire de l'argent.

La liberté religieuse interdit de traiter des croyances dans un autre but que de critique rationnelle. Il est donc illicite de s'en moquer ou de l'utiliser à des fins commerciales ou de toute autre fins qui ne soit pas religieuse ou de critique rationnelle et convenable. Cela ressort des articles 9 et 14 de la Convention européenne des droits de l'homme. (Une moquerie, une utilisation inconvenante viole la liberté d'être respecté de tout homme et d'être respecté par tout homme dans ses croyances.)

Selon le Salon beige, cette exposition est subventionnée, un comble, par le Trésor public. C'est contraire de plus au principe de laïcité. L'État n'a pas à se mêler de religion pour financer des œuvre religieuses (sauf but laïque) ou anti-religieuses (en aucun cas). Les contribuables chrétiens ou non n'ont pas à financer de la propagande anti-religieuse.

La France n'est pas un État de droit.

L'hebdomadaire "La Vie" s'en prend à ceux qui luttent contre les profanations

Selon le "Salon beige" l'hebdomadaire "La Vie", distribué dans les églises, s'en prend à deux sites en particulier : "L'observatoire de la christianophobie" et "Indignations" ce dernier figurant parmi les sites référencés sur mon blog.

L'article prétend que le Vatican lutterait "de plus en plus" (sic) contre la "christianophobie" et s'en prendrait spécialement au "laïcisme". C'est faux. On peut taper "christianophobie" sur le site du Vatican, il ne renvoie à aucun texte en ligne. Je suis d'ailleurs très réticent à employer ce terme de "christianophobie" ; ce qui compte, c'est la liberté religieuse valable pour tous quelles que soient ses croyances. Le terme "christianophobie" renvoie à "islamophobie" qui n'est pas moins condamnable : la liberté est pour tous.

Cette fausse information n'est qu'un prétexte pour invoquer frauduleusement le Vatican au secours de la thèse mensongère de ce journal.

Et la thèse, c'est que ceux qui réclament le respect des lieux saints et des objets du culte chrétiens seraient en fait des tenants de l'"islamophobie". Ce faisant, le journaliste faussaire tente de rameuter des croyants contre d'autres croyants et répand le terme inadmissible d'"islamophobie" qui n'est pas moins condamnable que celui de "christianophobie".

28.3.11

27 mars : Appel du Pape en faveur de la paix en Libye

Le Pape lance un appel le 27 mars à la paix en Afrique du Nord en général et en Libye en particulier :

Face aux nouvelles, toujours plus dramatiques, qui proviennent de la Libye, je suis de plus en plus inquiet pour la sécurité de la population civile et mon appréhension grandit pour le développement de la situation, marquée aujourd'hui par l'utilisation des armes. En ces moments de grande tension, il est urgent de recourir à tous les moyens dont dispose l'action diplomatique et de soutenir aussi le plus petit signal d'ouverture et de volonté de réconciliation entre tous les pays impliqués dans la recherche de solutions pacifiques et durables.

Dans cette perspective, alors que j'élève au Seigneur ma prière pour un retour à la paix en Libye et dans toute la région nord africaine, j'adresse un appel aux organismes internationaux et à tous ceux qui ont des responsabilités politiques et militaires, pour la mise en route d'un dialogue qui suspende l'utilisation des armes.

Les passages soulignés l'ont été par moi.

La violence ne résout rien, au contraire, elle aggrave tout. J'adhère bien sûr à cet appel et je prie pour toutes la personnes affectées par les violences. Seuls les responsables civils et militaires peuvent agir en vue de l'arrêt des violences.

Sociologie de l'islam selon monsieur Introvigne : une question de catégories

http://benoit-et-moi.fr/2011-I/0455009e5f0781801/0455009e8605e5d01.html

Le sociologue et ancien juriste italien de grande renommée, monsieur Massimo Introvigne signe un article sur la "sociologie de l'islam" que "Benoît et moi" offre en traduction.

Monsieur Introvigne entreprend de nier la valeur de la doxa occidentale selon laquelle il existerait des "musulmans modérés" et des "musulmans fondamentalistes" ou islamistes. En effet selon lui les seuls critères de rejet du terrorisme et de respects des droits humains, y compris les droits humains de la femme, la liberté des minorités religieuses y compris du droit de changer de religion, n'est pas adéquat. Il ne permettrait pas de distinguer les modérés des fondamentalistes, alors que ce critère ne permettrait pas de distinguer pro- et anti américains, mettrait dans la même catégorie le roi d'Arabie et Ben Laden.

Il veut nous persuader que la sociologie américaine qui distingue cinq catégories de musulmans :

"ultraprogressistes, progressistes, conservateurs, fondamentalistes et ultrafondamentalistes."

est la bonne sociologie.

S'en suit une laborieuse distinction entre les diverses tendances et l'exclusion arbitraire de la catégorie "musulmans" de ceux qui ne croient pas en le Coran, ni en Dieu mais se reconnaissent dans une "culture" musulmane.

Mais cette distinction, qui exclut arbitrairement des gens qui se considèrent comme musulmans, conduit au rejet, à l'autre extrémité, de ceux qui ne se trouveraient pas parmi les "conservateurs", et encore parmi les "conservateurs", qui seraient la majorité, ceux qui ne respectent pas les droits humains.

Or il faut avoir une conception dynamique du respect des droits de l'homme, du rejet du terrorisme. Nous-mêmes, moi-même devons avoir la hantise quotidienne du progrès du respect des droits de l'homme en nous et à ce titre nous ne pouvons exclure personne du dialogue, même pas les ultra-fondamentalistes. Le respect des droits de l'homme doit être en restauration perpétuelle et en progrès perpétuel dans toute l'humanité.

Rien n'est statique et surtout pas la société des hommes. En notre qualité d'êtres humains nous devons offrir à tous, oui, à tous, un dialogue fondé sur la loi inscrite dans le cœur de tous : "Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent." Une loi que nous devons tenter tous d'appliquer tout les jours de mieux en mieux, une loi universelle obligeant tous les hommes et profitant à tous les hommes.

23.3.11

Le vicaire apostolique à Tripoli : "les bombes... il n'y a pas que les blessures physiques"

Un blogueuse (Benoît et moi) a traduit l'interview du vicaire apostolique à Tripoli, Mgr Cascioli donné à la "La bussola" (via le blog de Yves Daoudal) :

« Assez, assez. Arrêtons cette absurdité. C'est déraisonnable, il n'y a pas de raison à tout cela. Et de toutes façons, la violence ne résout rien. Il faut proclamer une trêve pour offrir la possibilité d'un dialogue".

http://benoit-et-moi.fr/2011-I/0455009e5f0781801/0455009eb10779b01.html

- Mgr Martinelli, que se passe-t-il à Tripoli, comment est la situation?
- On vit dans la peur. Ces bombardements sont horribles et il est difficile de savoir où ils veulent en venir. Si l'objectif est quelques sites militaires, à cette heure, avec toutes les bombes larguées, tout devrait être déjà fini. Et en fait, non, ça continue.


Monsieur Madiran enferme le monde "traditionaliste" dans le complotisme

Le "modernisme" historique dans son aspect "doctrinal" est la tentative de sauver la foi en restant kantien. Selon les modernistes historiques, tout ce qui est philosophie traditionnelle fait "sourire de pitié" car la raison n'a "ni les capacités, ni le droit" de franchir « le cercle des phénomènes ».

Une des idées principales composant et fondant la doxa "traditionaliste" est que le "modernisme" n'est pas mort. Il est même, selon cette doxa, particulièrement vivace et dominerait la culture catholique jusqu'au Vatican. Ce qui donne lieu fort logiquement au sédévacantisme et, en moins logique, au lefebvrisme, ou à la forme adoucie véhiculée par divers blogs et publications plus modérées, mais néanmoins en déhors de la vérité.

Monsieur Madiran, cité par le Salon beige, en quelques mots résume cette idée et suggère un complot :

« On subit une sorte de tabou officiel qui fait que les héritiers du modernisme ne veulent pas qu’on en parle sous ce nom. »

http://lesalonbeige.blogs.com/


Selon lui, les « héritiers du modernisme » auraient obtenu que le modernisme devienne un sujet tabou qui interdirait d’en prononcer le nom alors que la « maladie » serait généralisée. Le monde « contre-révolutionnaire » serait le seul lieu où l’on pourrait traiter correctement du « modernisme ».

On peut objecter pourtant que le Vatican lui-même met en ligne l’encyclique de saint Pie X définissant et condamnant le modernisme (08 septembre 1907)...

http://www.vatican.va/holy_father/pius_x/encyclicals/documents/hf_p-x_enc_19070908_pascendi-dominici-gregis_fr.html

Autre objection : le concile Vatican II a promulgué une constitution qui renouvelle sous une forme positive, la condamnation du « modernisme »

« Car l’intelligence ne se borne pas aux seuls phénomènes ; elle est capable d’atteindre, avec une authentique certitude, la réalité intelligible, en dépit de la part d’obscurité et de faiblesse que laisse en elle le péché. » Constitution Gaudium et spes 15.1 (7 décembre 1965)

http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_cons_19651207_gaudium-et-spes_fr.html

De même dans « Fides et ratio 82 » (14 septembre 1998), Jean-Paul II, cite ce même passage de Gaudium et spes et le commente ainsi :

« Une philosophie résolument phénoméniste ou relativiste se révélerait inadéquate pour aider à approfondir la richesse contenue dans la parole de Dieu. La sainte Ecriture, en effet, présuppose toujours que l'homme, même s'il est coupable de duplicité et de mensonge, est capable de connaître et de saisir la vérité limpide et simple. »

et également au même endroit :

« La théologie, quand elle s'efforce de comprendre et d'expliquer ces affirmations, a donc besoin de l'apport d'une philosophie qui ne nie pas la possibilité d'une connaissance qui soit objectivement vraie, tout en étant toujours perfectible. Ce qui vient d'être dit vaut aussi pour les jugements de la conscience morale, dont l'Ecriture Sainte présuppose qu'ils peuvent être objectivement vrais. »

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/encyclicals/documents/hf_jp-ii_enc_15101998_fides-et-ratio_fr.html

Ainsi le traditionalisme ou le monde « contre-révolutionnaire » vit dans un monde de complot(s) imaginaire(s), détruisant la confiance naturelle que l’on doit à ses semblables. Il faut toutefois observer que cette attitude mentale est en partie excusée par l’irrespect pratique des cultures notamment latines par les autorités vaticanes et diocésaines. Comme le dit Nietzsche quelque part (citation de tête) : « c’est lorsque l’on vient d’échapper à un danger, que l’on a le plus de risque de tomber dans un autre. ».

Quoiqu’il en soit des excuses vraies ou imaginaires, le résultat de l’idéologie « contre-révolutionnaire » est bien un enfermement sectaire dans la calomnie.

22.3.11

Monsieur Poulat et la pensée sociale de l'Église

Voci un extrait de l’intervention de monsieur Poulat lors du débat entre monsieur Madiran et lui à propos de l’Église, cité par la Salon beige (qui naturellement publie cela sans aucun restriction) :

« Émile Poulat – Personnellement je pense que la pensée contre-révolutionnaire n’a pas beaucoup d’avenir. Le grand rêve de Léon XIII d’un nouvel ordre social chrétien à venir et à instaurer a fait long feu en France et en Europe, mais aussi, moins nettement, dans le reste du monde. L’Église catholique romaine doit réfléchir à son projet. Actuellement ce qui me paraît manquer, c’est la réflexion. On assiste à une gestion de la vie quotidienne, des paroisses, des diocèses, mais il nous manque une véritable pensée catholique et je crains que ce soit une situation appelée à durer. La dernière grande vision pontificale du monde à venir me semble avoir été l’encyclique de Jean XXIII, Pacem in terris (1963). Le catholicisme français ne manque pas de vitalité ni de multiples initiatives, mais tout cela ne fait pas un grand projet, ni une grande pensée. »

Monsieur Poulat confond la « pensée contre-révolutionnaire » et celle de Léon XIII. La doctrine sociale de l’Église n’est pas « contre-révolutionnaire », elle est. Les encycliques sociales résumées dans le « Compendium », la doctrine de Vatican II relèguent au deuxième plan les « penseurs » contre-révolutionnaires ou révolutionnaires. Et encore, je dis au deuxième plan, je devrais dire qu’elle périme beaucoup de leurs prises de position qui n’ont plus à la lumière du Compendium, plus qu’un intérêt historique ou de curiosité. Il faut se donner la peine d'étudier les textes ecclésiaux, par soi-même et non à travers les textes de seconde main. La « pensée catholique » ne manque pas, ce dont il manque (dans une certaine mesure d’ailleurs, car ils manqueront toujours ceux qui étudient la doctrine sociale), ce sont des étudiants honnêtes de la doctrine sociale.

Mais bien évidemment, les étudiants ne seront pas que des étudiants de la "doctrine sociale", ils seront cultivés en général et dans leur domaines profanes respectifs. Car on ne peut accéder à la "doctrine sociale" que si l'on a un minimum de culture profane. L'Église en effet enseigne qu'il y a échange entre les laïcs et l'Église, les deux mondes reçoivent l'un de l'autre.

20.3.11

Contre les frappes en Libye

Mon blog ne fait pas de politique, tout cela me dépasse.

Mais les envois de bombes et de missiles contre la Libye par la Xème coalition, ne peut que faire saigner mon cœur humain. Je songe à tous ceux qui sont frappés dans leurs chairs et dans leurs âmes. Je pense aux enfants, aux femmes et aux vieillards Libyens quelles que soient leurs croyances ou incroyances, qui sont aujourd'hui meurtris par des soldats français. Et cela je ne peux l'approuver.

On ne rétablit pas les droits de l'homme en les violant.

Mgr Planet prend la Fraternité saint Pie X pour un mouvement politique

Des incidents ont eu lieu le 19 mars 2011 à Notre-Dame de Marceille dans le diocèse de l'Aude. L'évêque du lieu publié une déclaration contre les partisans de la Fraternité sacerdotale saint Pie X (FSSPX) qu'il accuse d'être un mouvement, se présentant comme religieux, alors qu'il serait en réalité politique. Il compare la FSSPX à monsieur Jean-Marie Le Pen. En pratique, il l'accuse d'hypocrisie, d'avoir une double face dont l'officielle serait fausse.

"Une fois encore l’extrême droite vient de s’en prendre à Notre-Dame de Marceille piétinant allègrement le droit de propriété. En mars 2007, M. Jean-Marie LE PEN envahissait les locaux contre la volonté de l’évêque. En mars 2011, c’est la Fraternité Saint-Pie X qui le fait. La Fraternité Saint Pie X avant d’être un mouvement religieux est un mouvement politique. Les 12 et 13 février derniers elle organisait une session nationale à l’adresse « de tous les jeunes catholiques qui refusent la passivité » sous le titre : Des maîtres à penser la Contre- Révolution d’hier et d’aujourd’hui pour demain : Louis de Bonald, Joseph de Maistre, Charles Maurras , Salazar …"


C'est à peu près aussi pertinent que si l'on niait à l'islam le caractère de mouvement religieux sous prétexte qu'il a du mal à distinguer le domaine religieux du domaine politique. En réalité la FSSPX contient en son sein des francs-maçons, des socialistes, voire des juifs "œcuméniques" et des musulmans.

Elle est un mouvement profondément religieux, si religieux qu'il en vient à nier l'universalité des droits de l'homme parce qu'il ne seraient pas religieux. C'est une faute de raisonnement, une erreur théologique, mais ce n'est pas une hypocrisie. Il croit que le règne du Christ s'établira par la force de l'État, que donc qu'il faut beaucoup prier, beaucoup se perfectionner pour que le règne du Christ arrive par la prière et par l'action. Mais il sait que le prioritaire est le religieux, le spirituel. Tellement religieux qu'il globalise l'univers humain dans le religieux.

Ce genre d'invectives injurieuses et diffamatoires, si contraires à l'évidence, ne peut que conduire à une impasse, et à enfermer les partisans de la FSSPX dans leur idéologie.

Le "Forum" [pas très] catholique" invite un journaliste travaillant pour France Inter

Le "Forum catholique", que je me permets d'appeler le forum pas très catholique invite un nommé "Marc Baudriller" auteur d'un livre sur les "réseaux catholiques".

Cette personne travaille au Nouvel Observateur et travaille aussi à "France Inter" et d'autres médias officiels ou officieux.

France Inter est dirigé par Philippe Val qui est passé directement de "Charlie Hebdo" (qui veut donner les chrétiens aux lions) à la direction de France Inter. Voici ce que je lis sur le blog de monsieur Baudriller pour justifier l'efficacité d'un prétendu "lobby catholique" :

"Quelles victoires ont-ils récemment remportées ? [le pronom renvoie ici soit "aux jeunes", soit aux "groupes" soit aux "catholiques", on ne sait] Elles sont nombreuses. Lorsqu’on les explore en coulisses, ce sont à chaque fois des aventures pleines de rebondissements. En 2003, à l’initiative de Pierre-Christophe Baguet, député des Hauts-de-Seine, les catholiques ont sauvé le scoutisme menacé par des règlements tatillons imaginés par Marie-George Buffet. Ils ont oeuvré contre la suppression du lundi de Pentecôte, sauvé KTO (la télévision catholique voulue par le cardinal Lustiger), tiré de la ruine l’admirable Collège des Bernardins, à Paris. La dernière mobilisation s’est faite contre la légalisation de l’euthanasie, finalement repoussée. Les catholiques se font entendre aussi, jusqu’au Parlement, dans le débat sur les lois de bioéthique. À chaque fois, ils oeuvrent avec peu de moyens mais ils réussissent à toucher des hommes de bonne volonté, au-delà des seuls chrétiens. C’est devenu la clé du succès."

- Le scoutisme n'est pas exclusivement catholique. Ce n'est donc pas une victoire d'un lobby catholique, mais d'un lobby scout.

- La suppression du lundi de Pentecôte n'est pas la suppression d'une obligation catholique. C'est une lutte pour les droits de l'homme car il s'agissait de la part du catholique Rafarin et de ses amis catholiques ou non, d'instaurer une journée d'esclavage (travail non payé) et les droits de l'homme sont universel. (J'ai posté sur ce blog en son temps). Il n'y a rien de spécifiquement catholique dans la lutte contre l'esclavage.

- Il n'y a pas suppression de l'euthanasie qui est autorisée en France. De plus cette lutte n'est pas une lutte spécifiquement catholique, mais une lutte fondée sur la raison.

- Les lois de bioéthiques ne sont pas des lois anticonfessionnelles mais des lois opposées à la droite raison.

Bref, il n'y a rien de spécifiquement catholique dans tout cela.

Mais cela arrange les franc-maçons et les révolutionnaires de faire croire qu'il y a un "lobby catholique", car cela permet de dire aux défenseurs de la vie, des droits de l'homme entendus selon la droite raison : vous avez vos croyances, ne les imposez pas à tous. Or il ne s'agit pas de croyances, ni de combats catholiques.

Ajoutons qu'il ne peut y avoir de "lobby catholique", car catholique veut dire universel. Le catholique respecte et promeut la raison universelle de l'homme, respecte la société des hommes et admet avoir reçu d'elle, comme il constate que la société laïque a reçu de l'Église.

Et le Forum [pas très] catholique, répand ces mensonges dans les rangs catholiques, avec l'aide d'un employé du "Nouvel observateur" et de monsieur Philippe Val.

Doits de l'homme sans Dieu ?

Monsieur Madiran a écrit un livre s'intitulant "Les droits de l'homme sans Dieu". Sa thèse est à peu près que les droits de l'homme seraient la négation des droits de Dieu. Seuls Dieu fonde les droits de l'homme, il serait donc normal que Dieu soit mentionné dans les déclarations des droits de l'homme.

Spéculativement, il est certain que seul Dieu est titulaire de tous les droits. Par exemple, il use de ses droits en nous conférant la vie, et il use de ses droits en nous la retirant selon sa volonté. Et lui seul peut le faire.

Cependant, socialement, juridiquement, les droits de l'homme ne peuvent se fonder en Dieu, car en matière juridique, personne ne peut se fonder sur la volonté divine pour imposer la sienne. Nous croyons tous être dans la vérité (y compris les sceptiques). Mais nous ne pouvons à ce titre, juger des consciences dont le jugement reste du domaine exclusif de Dieu. Les consciences, dans les conditions actuelles, nous restent inconnues.

C'est pourquoi la conscience des athées, qui nient Dieu, nous interdit heureusement d'affirmer Dieu dans un document juridique universel s'imposant à tous. Mais la conscience des athées n'est qu'un exemple, qu'un cas particulier, car en réalité, c'est en raison du principe rationnel de respect des consciences que l'invocation directe de Dieu est impossible. L'existence de Dieu n'est pas une évidence, ce qu'est en revanche le principe : ne fais pas aux autres ce qu'ils ne voudraient pas qu'ils te fasse.

Mais Dieu n'en n'est pas pour autant absent de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Car de même que nous ne pouvons obliger nos semblables au nom de Dieu (ce qui ne serait qu'un blasphème), nous ne pouvons obliger nos semblables au nom de notre conviction d'athées la société à confesser l'athéisme (laïcisme). Nous ne pouvons empêcher nos semblables de servir et d'honorer Dieu selon leur conscience. C'est la liberté religieuse. Cette liberté nous laisse libre de prier et d'honorer Dieu selon notre conscience, seuls ou associés à d'autres.

Il y a un droit fondamental à honorer Dieu, il n'y a donc pas de droit de l'homme sans Dieu, mais au contraire un Dieu qui nous demande de respecter les droits de la conscience de notre prochain.

19.3.11

Pass contraception : Ségolène Royal m' a écrit et je lui ai répondu

Lisant le Salon beige, j'ai signé électroniquement une pétition en défaveur du pass'contraception. C'était un peu rapide car, finalement on n'avait le texte de cette pétition qu'APRÈS l'avoir signée. Il y avait un dysfonctionnement. Je serai plus prudent la prochaine fois.

A la suite de cette signature madame Royal m'a écrit. Je n'ai pas la naïveté de croire qu'elle m'a écrit à moi personnellement, mais elle rédigé (ou fait rédiger) une réponse qu'elle a diffusée électroniquement à tous les signataires de la pétition.

Voici la réponse de madame Royal :

Madame, Monsieur,

Vous m'avez écrit pour contester le Pass' Contraception. Vous devez
disposer d'informations erronées, ce qui vous a conduit à contester une
action d'intérêt général.

Sachez tout d'abord que ce dispositif est le fruit d'une action concertée
depuis 3 ans avec l'ensemble des partenaires et ne résulte pas d'une
décision unilatérale et subite. Il part d'un constat alarmant qui rappelle
que chaque année en France, près de 14 000 grossesses (contre 11 000 en
2002) donnant lieu à des IVG sont détectées chez des jeunes filles de moins
de 17 ans. C'est donc pour réduire les grossesses non désirées, venir en
aide à des filles mineures parfois isolées ou en situation de rupture
familiale et éviter des IVG traumatisantes, que j'ai entrepris de mener
cette action. Ce Pass' contraception doit leur permettre de mieux contrôler
leur avenir et tout en les responsabilisant davantage.

L'accès à la contraception nécessite un accompagnement étroit de
professionnels qualifiés et disponibles. C'est pour cette raison que la
Région souhaite que le Pass' contraception puisse être délivré par les
personnels de santé scolaire qui sont la garantie d'une écoute et d'un
accompagnement médical.

Dans le contexte d'aggravation de la situation, le statu quo pourrait
maintenant constituer une forme de non assistance à personne en danger :
les interruptions volontaires de grossesse comportent en effet le risque
d'atteinte à l'intégrité physique des jeunes filles si elles sont pratiqués
hors cadre médical, et elles ont de toute façon des conséquences
importantes sur le plan psychologique.

Le Conseil de l'Ordre des Médecins soutient complètement cette initiative
en mettant à disposition le Pass' contraception auprès des médecins
généralistes, gynécologues et pédiatres de la Région Poitou-Charentes. De
même, contrairement à ce que vous affirmez les principales fédérations de
parents d'élèves (FCPE et PEEP) ont été consultées en amont et ont donné
leur accord.

En proposant le Pass'contraception, je n'entends en rien me substituer à
l'autorité parentale. Au contraire, cette mesure, en plus d'instaurer un
dialogue avec les jeunes filles en situation de détresse, permettra de
renouer le lien avec les parents. Une polémique identique avait déjà eu
lieu lorsque, en tant que Ministre déléguée à l'Enseignement Scolaire,
j'avais autorisé les infirmières scolaires à distribuer la pilule du
lendemain dans les lycées, ce qui est aujourd'hui admis comme une bonne
mesure. L'augmentation du nombre de pilules du lendemain montre qu'il y a
un réel problème d'accès à la contraception.

Enfin, cette mesure est évidemment complémentaire de tout le travail
éducatif qui est réalisé auprès des jeunes filles dans les établissements
scolaires et les structures comme le Planning familial.

Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l'expression de mes sentiments
les meilleurs.

Ségolène Royal
Présidente de la Région Poitou-Charentes
Ancienne Ministre

Et voici ma réponse :

Madame,

Merci d'avoir pris la peine de me répondre.

Cependant, je pense que cette initiative se situe dans une perspective radicalement contraire aux désirs profonds des jeunes filles qui, par leur nature ne mettent le sexe, le plaisir sexuel, qu'à un rang subordonné dans leurs vies, mettant au premier plan leur virginité et leur désir de maternité, donc la création d'un foyer stable en vue de la maternité (chez celles qui veulent se marier).

En répandant ce "pass contraception", vous allez contre la nature féminine, qui a droit à une éducation conforme à ses aspirations naturelles, qui a droit à une éducation à sa propre dignité d'être humain. Vous favorisez en revanche la lubricité des mâles qui feront pression sur les filles "- tu as le pass contraception", contre les volontés féminines profondes et réelles. Une des caractéristiques des jeunes filles est aussi la faiblesse et la timidité.

Vous renouvelant mes remerciements,

Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes respectueuses sentiments.

Denis Merlin

19 mars : saint Joseph

Saint Joseph, est un saint très particulier :

- Il est patron de la bonne mort parce qu'il est mort entouré de Marie, son épouse et de Jésus son fils putatif.

- Il est l'homme le plus élevé en dignité qui ait jamais paru sur cette terre. Fils d'Adam et Ève, il a commandé à Dieu et à sa Mère. Certes, en qualité d'époux, il ne commandait pas à la Sainte Vierge comme un employeur à son employée, mais en raison du mariage existant entre eux comme l'épouse se soumet, elle-même et librement, volontairement, aux ordres de son mari (mais qui parle encore d'ordre et d'obéissance, quand l'amour entre les époux est parfait ?). Elle se soumet volontairement comme Jésus est entre "volontairement" dans sa Passion. Car une parfaite israélite n'est soumise à rien, ni à personne. Il a commandé aussi à Dieu comme père et comme artisan qui a un aide qui est aussi son fils.

Il n'y a pas de tombeau de saint Joseph ni de relique de saint Joseph parce que probablement et je me donne la liberté d'y croire), il a eu lui aussi son assomption au ciel où il vit en corps et en âme avec son épouse bien aimée pour toujours.

Le 5 avril 2011 : une convention pour aller plus loin dans la liquidation de la laïcité

La laïcité, qui n'est pas le laïcisme, est une bonne chose. En raison de la laïcité, l'État respecte "toutes les croyances" (article 1er 2ème phrase de la Constitution), donc ne s'en moque pas et ne permet pas que l'on s'en moque (contrairement à la jurisprudence odieuse de la cour de cassation, jurisprudence contra legem). Il existe d'ailleurs une jurisprudence non moins odieuse du Conseil d'État français. Il y a quelque chose de pourri chez les juges français.

Mais la laïcité, c'est la distinction des domaines. Les religions s'occupent des croyances, peuvent définir des dogmes ou des points particuliers relatifs à la foi, sous la surveillance de l'État qui veille, en vertu de la raison universelle de l'homme, à ce que ne soient pas violés les droits de l'homme sous prétexte de foi.

Le Président Sarkozy veut toutefois organiser une "Convention" le 5 avril 2011 où il a décidé que l'on avancera vers ce qu'il veut, et ce qu'il veut, c'est un "islam de France" et non un "islam en France".

Ce but est radicalement illégitime au regard de la laïcité, ce n'est évidemment pas à l'État à définir les croyances relatives à une religion. Cela est contraire à la liberté de conscience et à la liberté religieuse. Les musulmans de France, comme tous les Français et tous les êtres humains, ont leur liberté de conscience. L'État doit respecter et faire respecter la liberté de conscience.

Je rappelle que cette initiative est dans la ligne de la création par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, du "Conseil français du culte musulman" qui a fait, selon les termes du regretté cardinal Lustiger, qui a fait de la religion musulmane, la seule religion d'État en France. On continue dans les mêmes violations, à la suite de la cour de cassation française, de la liberté de conscience.

Il y a quelque chose de pourri dans la République française. Il faut rétablir la liberté de conscience et la liberté religieuse en France.

18.3.11

Benoît XVI célèbre les 150 ans de l'unité italienne : extrait de son discours au Président Napolitano




Vu de France les relations entre la République italienne et le Saint Siège peuvent paraître avoir été douloureuses.

En effet, c'est à la suite du "Risorgimento" que l'État italien à privé le Saint Siège des États pontificaux. Cet antagonisme entre le Saint Siège et l'État italien n'a pourtant pas affecté les convictions catholiques et laïques de la population qui est restée fidèle en même temps, au catholicisme et à sa nationalité. C'est une particularité italienne, car la France, la culture française, a une relation mouvementée avec le catholicisme encore aujourd'hui. Les fondamentalismes et les libéralismes catholiques au sein même du catholicisme français, divisent la culture française (sans parler du conflit laïcité-laïcisme dans lequel tout le monde français s'accorde sur... une erreur, pour mieux se disputer ensuite, quand ce n'est pas se haïr).

Voici la traduction personnelle et non autorisée d'un passage du discours du Pape du 16 mars 2011 sur une donnée particulière de l'histoire italienne. (Le 16 mars 2011 a été choisi pour célébrer le cent-cinquantenaire de l'unité italienne) qui, je l'espère donnera à mes lecteurs à méditer sur les différences entre cultures italienne et française :


"Mais on doit reconnaître que, si le processus d'unification politico-institutionnelle produisit ce conflit entre l'État et l'Église qui est passé à l'histoire sous le nom de "Question romaine", suscitant en conséquence l'attente d'une "Conciliation" formelle, aucun conflit ne se produisit dans le corps social, marqué par une profonde amitié entre la communauté civile et communauté ecclésiale. L'identité nationale des Italiens, ainsi fortement enracinée dans la tradition catholique, constitua en vérité la base la plus solide de l'unité politique conquise. En définitive, la Conciliation devait se produire dans les institutions, non dans le corps social, où foi et citoyenneté n'étaient pas en conflit."

Le Pape met ici en évidence une particularité de l'Italie, de la culture italienne, de la société civile italienne qui n'a pas connu de divorce violent et tourmenté avec l'Église, même si les conflits entre les institutions ont existé, notamment dans la deuxième partie du XIXème siècle, et également pendant la période fasciste, mais ce conflit n'a pas eu de conséquence, selon le pape, sur la société elle-même.

Cela explique sans doute un meilleur respect de la liberté religieuse, une meilleure compréhension de la laïcité (je dois dire que j'ai vraiment compris le problème de la laïcité et du laïcisme grâce à un texte du cardinal Bertone et que la culture italienne, m'est une aide précieuse dans la compréhension du problème de la liberté religieuse, de la laïcité et du laïcisme).

(photo, le maire de Turin pendant son discours au Pape le 2 mai 2010, photo personnelle)

17.3.11

Faut-il être terrorisé par l'atome ?

Sous ce lien un avis intéressant sur les accidents atomiques :


Ce que je retiens surtout est la critique radicale des marchands de peur. L'apologue du contenu de la boite de petits pois de 10 kg qui tombe petit à petit sur le pied (sans douleur), ou qui tombe d'un seul coup (séquelles prévisibles) est très éclairant.

La science, ce n'est pas la règle de trois appliquée aux phénomènes pour en déduire une histoire.

La foi mère de l'espérance donne un père ici et maintenant

L'encyclique "Spe salvi" du 30 novembre 2007, est un remède. Elle est un remède urgent contre la spiritualité libérale.

La spiritualité libérale, telle qu'elle est prêchée par les retraites "traditionalistes" de saint Ignace selon la méthode du T.R.P. Vallet, en effet, est une spiritualité individualiste et toute entière fondée sur le "salut de l'âme", sur un futur pour soi, sans rapport avec le présent, sinon sous la forme de menaces de rater son futur. Le présent est haine de l'homme. ("Cinq jours... une éternité" est le slogan de recrutement de ces retraites prosélytes). Le service de Dieu devient dans cette perspective non un don gratuit d'amour, mais une prestation en vue d'un salaire à espérer.

L'espérance, dans cette perspective, est en substance un futur qui ne nous est pas donné.

L'encyclique expose une notion de l'espérance qui n'est pas uniquement un futur, mais aussi un "ici et maintenant" qui nous donne un Père "ici et maintenant". Ceux qui n'ont jamais eu de père comme Joséphine Bakhita ont un Père maintenant et pour toujours. L'espérance est inscrite dans le temps et commence aujourd'hui et se terminera lorsque le temps se terminera pour nous.

16.3.11

Les héros japonnais se sacrifient pour les populations

http://www.lefigaro.fr/international/2011/03/15/01003-20110315ARTFIG00683-japon-les-kamikazes-du-nucleaire-sacrifient-leur-vie.php

Des employés d'une entreprise nucléaire japonaise sacrifient leur santé et sans doute aussi leurs vies pour la sécurité de tous.

Ce sont des héros, des héros anonymes, qui nous changent de la grisaille corrompue de la France, de l’immonde grisaille judiciaire française.

"Munis de combinaisons protectrices, ces hommes, qui sont de véritables sacrifiés, ont notamment pour tâche d'injecter de l'eau de mer dans le réacteur pour en refroidir le cœur. Mardi, le patron de l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) leur a rendu hommage. Ces personnels sont «exposés à des conditions folles», a-t-il confié. «Affreuses», disait même Thierry Charles, le directeur de la sûreté des installations de l'Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). À Tchernobyl, plusieurs dizaines de «liquidateurs» comme on les avait appelés, étaient morts, pour certains un mois après. Les plus irradiés étant ceux qui étaient intervenus les premiers jours et qui avaient survolé en hélicoptère le réacteur en feu."

Des hommes qui aiment. Il n’est pas de plus grand signe d’amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime.

Cela dit, le nucléaire pose tout de même de sérieux problèmes, car il n’est pas normal de faire courir de pareils risques à des hommes.

Faire pièce aux nouvelles angoissantes répandues par les médias

Le Japon est présenté partout comme une menace. Les articles se succèdent et se ressemblent pour présenter la situation du Japon comme apocalyptique.

Certes, loin de moi l'idée de minimiser les souffrances et les dangers qu'endurent les populations du Japon, cependant, moi qui ai vécu Tchernobyl je reste méfiant.

Pour Tchernobyl les médias nous endormaient alors que les dangers étaient réels (si bien que beaucoup de cancers induits pas la catastrophe auraient pu être évités par une mise en garde et la destruction de légumes impropres à la consommation). Aujourd'hui le flot de nouvelles alarmantes mais présentées dubitativement (usage du conditionnel) créent une anxiété diffuse et favorisent l'agressivité à l'encontre des Japonnais. Je me méfie aussi, de l'ambiance distillée. Je ne néglige pas toutefois les précautions si elles sont utiles, bien évidemment.

En contrepoint à cette ambiance, je conseille de lire cette dépêche de zenit. Elle permet de lire le témoignage de missionnaires sur l'ambiance au Japon et l'héroïsme des Japonnais. Un tremblement de terre survenu pendant le prêche du missionnaire, l'a troublé, mais a laissé les fidèles de glace. Étonnants Japonnais !

Le "Parvis de Gentils" organise une série de manifestation les 24 et 25 mars à Paris

Voici le communiqué du "Parvis des Gentils" au sujet des manifestations des 24 et 25 mars à Paris :

Parvis des Gentils 24-25 mars 2011


Deux jours d’échanges et de dialogues entre croyants et non-croyants

Le Conseil pontifical de la culture organise, avec l’Institut catholique de Paris, le lancement d’une nouvelle structure de dialogue entre croyants et non croyants, appelée le Parvis des Gentils.

Celle-ci, sur une suggestion du pape Benoît XVI, est destinée à construire un espace de dialogue « avec ceux pour qui la religion est une chose étrangère, pour qui Dieu est inconnu, et qui, cependant, ne voudraient pas rester simplement sans Dieu, mais l’approcher au moins comme Inconnu ».

Le Parvis des Gentils sera le support d’activités diverses : plusieurs grands colloques par an (Bologne au printemps 2011 ; Stockholm à l’automne 2011), l’écriture en commun de pièces de théâtre ou la réalisation d’œuvres d’arts, des rencontres (ex. avec ceux qui ont subi un athéisme d’Etat et cherchent des voies nouvelles en Albanie, 2011).

Paris a été choisi comme lieu symbolique fort pour inaugurer cette structure. Ainsi, les 24 et 25 mars 2011, trois sites de prestige – l’UNESCO, la Sorbonne et l’Institut de France – permettront à plusieurs hautes personnalités du monde de la culture de dialoguer autour du thème « Lumières, religions, raison commune ».

A l’UNESCO. Ce dialogue est fondamentalement une question de culture, un apport dont les sociétés d’aujourd’hui ont un urgent besoin, un élément essentiel dans la recherche de la paix et l’abolition du rejet de l’autre dans les assignations identitaires. Ce dialogue a la même pertinence pour notre temps que le dialogue interreligieux. Mis dans la perspective de la mondialisation, il appelle à se poser des questions vitales portant sur l’universel et les valeurs.

En Sorbonne. La mise en œuvre de ce dialogue doit être pensé en débat. Le lieu universitaire ici apparaît comme un forum où se rencontrent des réflexions fondamentales de et sur la culture, dans les savoirs actuels. Un point mérite d’être traité en premier, celui de l’héritage des Lumières, avec de nouveaux types d’interpellations mutuelles entre les lumières de la raison et celles de la foi.

A l’Institut de France. Si le nouveau dialogue qui s’inaugure veut porter des fruits et ne pas se payer de mots, il doit aller jusqu’aux conséquences concrètes de ce qu’il préconise. Les tâches qui s’ouvrent alors dans la société exigent que cette réflexion s’incarne dans des pratiques culturelles spécifiques, et c’est ce que représentent les cinq académies qui composent l’Institut de France.
Au terme de ces deux jours, le Collège des Bernardins présentera dans une table ronde réunissant des personnalités du monde de la culture, des medias et de l’entreprise le projet global du Parvis des Gentils.

L’ensemble sera clôturé sur le parvis de Notre-Dame pour une rencontre populaire entre des jeunes chrétiens et leurs amis « pour qui la religion est une chose étrangère, pour qui Dieu est inconnu, et qui, cependant, ne voudraient pas rester simplement sans Dieu, mais l’approcher au moins comme Inconnu », selon le mot de Benoît XVI.

« Au parvis de l’Inconnu… » la fête, la joie chaleureuse et cordiale invitent à se rassembler et partager des moments heureux. Plusieurs scènes animeront le parvis au long de la soirée, pour une démarche sensible vers l’essentiel. Le spectacle permet une sortie de soi ; il ouvre le regard vers l’autre. Après la communion du rire et de l’émotion, plusieurs thèmes d’échanges donneront lieu à des conversations de cœur à cœur, les dialogues du parvis.

La cathédrale sera exceptionnellement ouverte pour une veillée où la prière des frères de Taizé invitera au silence et à la méditation intérieure, dans le secret d'un face-à-face mystérieux et libre. Des lectures bibliques et chants de la communauté animeront cette veillée ouverte à tous.

L’ensemble de l’événement sera retransmis sur la chaîne Kto TV et sur www.ktotv.com

Fin du communiqué.

La jurisprudence italienne sur la laïcité de l'État et la liberté religieuse collective : une doctrine solide

Un juge italien, le nommé Tosti, se voulant laïque, voulait interdire aux Italiens d'afficher le crucifix dans les tribunaux. Il ne voulait pas siéger dans une salle sous un crucifix.

Dans un attendu vraiment pertinent les juges de la Cour de cassation italienne ont pointé l'erreur intellectuelle de ceux qui prétendent interdire les signes religieux au nom de la "laïcité" :

(...) les juges suprêmes expliquent que « la défense de la liberté religieuse et de conscience est un principe qui vaut pour toute la population et pas seulement un seul citoyen »

La liberté religieuse n'est pas un droit individuel sur la conscience des autres, même groupés en société politique. Elle est vraiment liberté pour un individu, un groupement quelconque et jusqu'à un peuple groupé en société politique de se déclarer religieux. Paradoxalement, ceux qui se battent contre les signes religieux publics se battent contre la liberté et la laïcité de l'État à qui ils veulent imposer une doctrine (en l'occurrence, le laïcisme)

Ils veulent le laïcisme à l'État et ils veulent le lui faire enseigner (alors que l'État n'a que le droit naturel à appliquer).

15.3.11

Le "Parvis des Gentils" pour un dialogue avec les athées

1
Il y a plusieurs formes d'athéismes. Comme l'écrit Gilson dans l'"Athéisme difficile" (Vrin 1979), il est peut-être plus difficile intellectuellement d'être athée que d'être croyant ou du moins de reconnaître l'existence de Dieu. Car la négation de Dieu, contre la conviction de l'immense majorité de l'humanité, semble ne pas avoir de raison. Il est difficile de se convaincre de l'inexistence de Dieu et cette difficulté débouche sur... rien. Pourquoi se donner tant de mal pour rien ?

Il existait déjà un "Conseil pontifical pour la culture" qui était en charge du dialogue avec les athées, mais la création du "Parvis de Gentils" semble être une initiative nouvelle du Pape actuel.

L'Église a décidé d'ouvrir un "parvi des Gentils" pour intensifier son dialogue avec les athées. Elle dialogue déjà avec les chrétiens des autres religions, les juifs qui sont englobés dans les chrétiens à cause de leur proximité et de leur existence dont la foi chrétienne tire son existence, elle dialogue encore avec les autres religions. Elle ouvre ce parvis pour entrer en dialogue cette catégorie particulière de croyants, les croyants qui ont pour croyance une négation.

La cardinal Gianfranco Ravasi, qui est en charge de ce projet, a donné une interview à "Famiglia cristiana".

La création du "Parvis des Gentils" a pour but de refuser l'isolement mutuel, l'ignorance réciproque de ces deux groupes aux convictions métaphysiques opposées que forment les croyants en Dieu et ceux partisans de sa négation. Le but secondaire est de lutter contre l'anathème (dans la mesure où il existerait). Cette tentation de l'anathème que pourraient se jeter les uns et les autres, les uns contre les autres.

Mais le "Parvis des Gentils" a un seul but de dialogue. Il n'a aucun but de prosélytisme.

Le cardinal nous rassure. Selon lui, le but du "Parvis" n'est pas la conversion des athées, ni le changement de "chemin existentiel" de personne. Il se plie à cette règle que l'Église n'est pas prosélyte.

Peut-on décrire ou classer les croyances athées ? Le cardinal s'y risque en faisant référence à trois catégories d'écrivains athées.

Selon la dépêche de zenit sur le sujet il existerait trois catégories d'athées :

Le cardinal Ravasi a confié au quotidien catholique italien Avvenire (25 février 2010), que ce dialogue avec un nouvel « aréopage », prend en compte le dialogue avec les « athéismes » contemporains : celui de Nietzsche et de Marx (non sans « éthique ») ; l'« athéisme ironique et sarcastique qui prend comme cibles des aspects marginaux de la croyance ou des lectures fondamentalistes de la Bible », celui d'Onfray, de Dawkins et de Hitchens ; ou l'« indifférence absolue, fille de la sécularisation », comme celle que décrit Charles Taylor dans « L'âge séculier » où il « affirme que si Dieu venait aujourd'hui dans l'une de nos villes, la seule chose qui se produirait est que l'on lui demanderait ses papiers ».

L'athéisme sous la forme de celui de Taylor a au moins l'avantage, celui d'être comique. Il déclenche chez moi, le rire fruit du délicieux humour anglais.

(Photo : partie d'une statue de Jules Verne sur le port de Vigo en Espagne)

14.3.11

Le site "La Question" refuse mon commentaire

Le site "La Question" qui publie à longueur de colonnes des textes très contestables, a refusé un de mes commentaires sur Paul IV et sa bulle "Cum nimis absurdum" où j'écrivais que le site utilisait une traduction falsifiée de cette bulle.

Car la "traduction" utilisée qui se trouve sur wikipédia ajoute des termes qui ne sont pas dans la bulle.

La tentative d'enrôler la doctrine des papes dans une cause qui n'est pas la leur, oblige en effet à user de faux pour étayer ses thèses.

Pour le Japon durement éprouvé, Notre-Dame d'Akita


Signalé par le Salon beige, un sanctuaire marial au Japon


Le peuple le plus noble du monde (aux dires de saint François Xavier) est en proie à de terribles calamités : tremblements de terre réitérés, (raz de marée) tsunami.

Dans de pareil cas, nous avons tous tendance à nous réfugier dans la prière, en vue de demander à la Personne qui gouverne les éléments de ne plus appesantir sa main sur les populations.

Ne pouvant offrir autre chose, j'offre mes pauvres prières en union avec les prières officielles et les privées pour ce pays si attachant et si durement éprouvé.

13.3.11

Selon l'Homme nouveau l'Église détient la vérité

Lu sur le Salon beige un extrait d'un article de l'Homme nouveau selon lequel, l'Église détient la vérité. (Je ne poste plus sur le "Salon beige" car mes commentaires sont le plus souvent rejetés.)

"Ainsi, l’Église n’est pas seulement « experte en laïcité », elle détient la vérité sur les justes rapports entre l’Église et l’État qui ne sont assurément pas l’absorption étatique de la laïcité ni l’absorption religieuse de l’islam. Nous l’oublions trop nous-mêmes : la doctrine de l’Église contient les principes pour répondre aux problèmes du monde. N’ayons pas mauvaise conscience. Osons le dire."

Certes comme je suis catholique je crois à la vérité catholique. Mais présenter les choses comme cela est trop réducteur de la... vérité.

Mais, il importe en même temps de prendre conscience et de vivre cette autre vérité exprimée par Gaudium et spes :

"44. Aide que l’Église reçoit du monde d’aujourd’hui

1. De même qu’il importe au monde de reconnaître l’Église comme une réalité sociale de l’histoire et comme son ferment, de même l’Église n’ignore pas tout ce qu’elle a reçu de l’histoire et de l’évolution du genre humain.

2. L’expérience des siècles passés, le progrès des sciences, les richesses cachées dans les diverses cultures, qui permettent de mieux connaître l’homme lui-même et ouvrent de nouvelles voies à la vérité, sont également utiles à l’Église. En effet, dès les débuts de son histoire, elle a appris à exprimer le message du Christ en se servant des concepts et des langues des divers peuples et, de plus, elle s’est efforcée de le mettre en valeur par la sagesse des philosophes : ceci afin d’adapter l’Évangile, dans les limites convenables, et à la compréhension de tous et aux exigences des sages. À vrai dire, cette manière appropriée de proclamer la parole révélée doit demeurer la loi de toute évangélisation. C’est de cette façon, en effet, que l’on peut susciter en toute nation la possibilité d’exprimer le message chrétien selon le mode qui lui convient, et que l’on promeut en même temps un échange vivant entre l’Église et les diverses cultures [101]. Pour accroître de tels échanges, l’Église, surtout de nos jours où les choses vont si vite et où les façons de penser sont extrêmement variées, a particulièrement besoin de l’apport de ceux qui vivent dans le monde, et en épousent les formes mentales, qu’il s’agisse des croyants ou des incroyants. Il revient à tout le Peuple de Dieu, notamment aux pasteurs et aux théologiens, avec l’aide de l’Esprit Saint, de scruter, de discerner et d’interpréter les multiples langages de notre temps et de les juger à la lumière de la parole divine, pour que la vérité révélée puisse être sans cesse mieux perçue, mieux comprise et présentée sous une forme plus adaptée."

Il est donc vrai de dire que l'Église "détient" la vérité et non moins vrai qu'Elle reçoit une aide des croyants et des non-croyants pour l'expression de cette vérité selon les époques et les cultures. Dans ce cadre, l'Église reçoit du genre humain tout entier. Et les incroyants donnent à l'Église. Il est important de se départir de l'esprit qui méprise tout ce que l'histoire de l'humanité et son développement ont apporté à l'Église.

La révolution scientifique ratzinguérienne




Étudiant de nouveau l'encyclique "Spe Salvi", j'en retire un donné de la pensée du Pape sur la science.

"Le rationalisme philosophique [de l'Antiquité] avait cantonné les dieux dans le champ de l'irréel. Le Divin était vu sous différentes formes dans les forces cosmiques, mais un Dieu que l'on puisse prier n'existait pas. Paul illustre de manière particulièrement appropriée la problématique essentielle de la religion d'alors, lorsqu'il oppose à la vie « selon le Christ » une vie sous la seigneurie des « éléments du cosmos » (cf. Col 2, 8). Dans cette perspective, un texte de saint Grégoire de Nazianze peut être éclairant. Il dit que le moment où les mages, guidés par l'étoile, adorèrent le nouveau roi, le Christ, marqua la fin de l'astrologie, parce que désormais les étoiles tournaient selon l'orbite déterminée par le Christ.[2] De fait, dans cette scène, est inversée la conception du monde d'alors qui, sous une forme différente, est en vogue encore aujourd'hui. Ce ne sont pas les éléments du cosmos, les lois de la matière qui, en définitive, gouvernent le monde et l'homme, mais c'est un Dieu personnel qui gouverne les étoiles, à savoir l'univers; ce ne sont pas les lois de la matière et de l'évolution qui sont l'instance ultime, mais la raison, la volonté, l'amour – une Personne. Et si nous connaissons cette Personne et si elle nous connaît, alors vraiment l'inexorable pouvoir des éléments matériels n'est plus l'instance ultime; alors nous ne sommes plus esclaves de l'univers et de ses lois, alors nous sommes libres. Dans l'antiquité, une telle conscience a déterminé les esprits sincères qui étaient en recherche. Le ciel n'est pas vide. La vie n'est pas un simple produit des lois et des causalités de la matière, mais, en tout, et en même temps au-dessus de tout, il y a une volonté personnelle, il y a un Esprit qui, en Jésus, s'est révélé comme Amour."

Le rapprochement de l'astrologie avec le rationalisme scientiste est paradoxal. En effet, l'astrologie est ascientifique. Elle relève plutôt de la superstition. Les astrologues, cependant, nient que leur domaine soit irrationnel, ils prétendent fonder leurs conclusions sur l'expérience. Les scientistes, ou plus largement les tenant du rationalisme, ne voient dans le monde que des effets nécessaires de lois régissant les éléments matériels.

Le chrétien voit dans le monde non pas seulement des lois, mais quelqu'un. Et alors même que la vie nous apporte plus de sujets de préoccupations que de satisfactions, ce Quelqu'un nous aime, il est même Amour. C'est pourquoi on peut entrer en relation avec ce Quelqu'un par la prière.

Dans cette perspective, le rationalisme moderne (Descartes, Lebniz, Kant, Hegel) n'est que la résurgence du rationalisme antique et l'espérance chrétienne apparaît comme la négation du rationalisme et de la superstition. Car sans nier la valeur des lois tirées de l'étude de la nature, il existe, selon ce que comprend de l'encyclique, au-delà de ces lois, Quelqu'un qui les domine de sa volonté. Ce Quelqu'un se manifeste dans ces lois (la rationalité des lois régissant la matière n'est pas un "postulat" sans fondement) et il les domine. On peut entrer en relation avec ce Quelqu'un notamment par la prière fondée sur l'Espérance.

11.3.11

Viol de la liberté et de la propriété de l'Église par Mme Boutin






Dans une interview donnée à Robert Ménard, madame Boutin, à la suite de quelques autres personnalités, demande à l'Église (en l'occurrence au cardinal Vingt-Trois) de céder à temps partiel l'usage de locaux appartenant à l'Église pour les prières des musulmans. Elle prétend que c'est le "dialogue". Il est inutile de chercher une logique dans ces affirmations, qui sont toutefois destinées à intimider (Madame Boutin sous-entend : "- Puisque vous êtes "sympa" (le dialogue) selon votre doctrine, prêtez vos locaux.")

Ils ne s'en aperçoivent sans doute pas, mais tous ceux qui font pareille "suggestion" violent le droit de propriété et la liberté religieuse.

L'Église en ses ministres est "affectataire" des locaux dérobés par l'État en 1905. Je dis "dérobés" parce que un transfert forcé de propriété sans indemnisation, c'est du vol. Après 1905, les biens ont été acquis par l'Église avec l'argent dont elle disposait. Dans chacun des cas, l'Église en sa qualité de personne morale a la disposition de ces locaux et doit être laissée libre d'en disposer.

Par l'absurde : pourrait-on dire à l'Académie française de céder ses locaux ? Pourrait-on le dire aux associations protestantes ? Pourrait-on le dire à "Médecins de monde" en leur disant qu'ils doivent être humanitaires ? Pourrait-on le dire à une association musulmane en leur disant qu'ils doivent être cohérents avec le Coran ? Cela choque immédiatement, parce que c'est contraire au droit de propriété et contraire à la liberté de conscience. On n'argue pas d'une doctrine supposée pour manipuler (ou tenter de manipuler) une conscience.

Elle pratique une discrimination illicite en s'en prenant spécialement à une religion, en l'occurrence la religion catholique. Elle discrimine spécialement les catholiques en leur conseillant de faire preuve de cohérence avec ce qu'elle prétend être leur doctrine. Elle viole ainsi la liberté de conscience.

Christine Boutin foule aux pieds les droits sacrés de l'homme. Mais le fait qu'elle le fasse comme personnalité ayant été investie de charges publiques me confirme dans le sentiment que la France n'est pas un État de droit. Car Christine Boutin, en raison précisément de ses responsabilités, devrait passer devant le tribunal correctionnel dans un État de droit et être sanctionnée pour de pareilles exactions.

En effet la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme stipule dans son article 10.2 que la liberté d'expression peut être soumise à des "restrictions" afin de pourvoir à la :

"prévention du crime, à la protection (...) de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d’autrui".

9.3.11

Le commentaire de Denis Merlin que vous ne lirez jamais


J'avais proposé un commentaire au "Salon beige" au sujet de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH). Mais vous ne le lirez jamais et moi j'ai travaillé pour rien, il est sans doute définitivement perdu. C'est de ma faute, je ne l'ai pas sauvegardé et je croyais que la peine que je m'étais donnée suffisait à le recommander pour la publication.

Voici le récit :

Le "Salon beige", revue de presse fort utile, publie un extrait d'un article du site "Polémia" à propos de la CEDH. Fidèle à sa philosophie agnostique (maurrassisme, kantisme, nominalisme), le site polémia s'oppose à l'existence de la cour et à l'existence de normes s'imposant à la démocratie. Il cite toute une série de prises de position de principe parfois contestables de cette juridiction, afin d'emporter, par ruse, l'adhésion des "braves gens", pour les amener à conclure en demandant :

  • la réaffirmation du primat du droit national élaboré démocratiquement sur le droit européen et international

Or cette revendication est une revendication relativiste. Car, sous couvert de simple revendication de fonctionnement, il y a la remise en cause des droits de l'homme. Or les droits de l'homme s'imposent à tous. Ils préexistent à toute société politique. La société est faite pour l'homme et non l'homme pour la société. C'est pourquoi la Convention européenne des droits de l'homme est une bonne chose, l'existence de la CEDH est une bonne chose.

Mais la Convention est souvent mal interprétée (par exemple liberté religieuse interprétée comme imposant le laïcisme ; autre exemple : protection du fœtus dans certains pays conçue comme une disposition culturelle arbitraire).

On peut dès lors s'interroger sur le but poursuivi par le "Salon beige", est-il vraiment un lieu de défense du droit naturel, donc des droits de l'homme, ou est-il un site transigeant, sans égard pour les principes qui devraient rassembler les hommes de bonne volonté ?

Le "Salon beige" rend des services dans la lutte pour le respect de la vie, pour un certain nombre de questions comme la défense du mariage monogame et indissoluble, mais il le fait par accident pourrait-on dire. Il faudra que je me souvienne, comme Koopa Troopa (que je salue comme un lecteur critique de mon blog), que je ne suis pas personna grata avec "mes" droits de l'homme.

(Photo : mur romain mis à jour en 2010)

7.3.11

Shabbaz Bahtti martyr de la vérité et de la charité






Voici un extrait du "testament spirituel" de Shabbaz Bahtti, ministre pakistanais, assassiné en haine de la liberté religieuse :

Shahbaz Bhatti, 3/03/2011

De hautes responsabilités au gouvernement m'ont été proposées et on m'a demandé d'abandonner ma bataille, mais j'ai toujours refusé, même si je sais que je risque ma vie. Ma réponse a toujours été la même : « Non, moi je veux servir Jésus en tant qu'homme du peuple ».

Cette dévotion me rend heureux. Je ne cherche pas la popularité, je ne veux pas de positions de pouvoir. Je veux seulement une place aux pieds de Jésus. Je veux que ma vie, mon caractère, mes actions parlent pour moi et
disent que je suis en train de suivre Jésus-Christ. Ce désir est si fort en moi que je me considérerai comme un privilégié si - dans mon effort et dans cette bataille qui est la mienne pour aider les nécessiteux, les pauvres,
les chrétiens persécutés du Pakistan - Jésus voulait accepter le sacrifice de ma vie. Je veux vivre pour le Christ et pour Lui je veux mourir. Je ne ressens aucune peur dans ce pays.

À de nombreuses reprises, les extrémistes ont tenté de me tuer et de m'emprisonner ; ils m'ont menacé, poursuivi et ont terrorisé ma famille. (...)

Je veux vous dire que je trouve beaucoup d'inspiration dans la Bible et dans la vie de Jésus-Christ. Plus je lis le Nouveau et l'Ancien Testament, les versets de la Bible et la parole du Seigneur et plus ma force et ma détermination sont renforcées. (...)

Pour cette raison, j'essaie toujours avec mes collègues d'aider et d'assister ceux qui en ont besoin, les affamés, les assoiffés."

J'associe son souvenir à celui du gouverneur musulman Salman Taser, assassiné lui aussi en haine de la liberté religieuse.

"Je crois volontiers les histoires dont les témoins se font égorger." a écrit Pascal.

6.3.11

Le Pape invite à un pélerinage pour la paix à Assise. Critique de la réaction "traditionaliste"




Un des procédés fondamentaux du "traditionalisme" est la déformation des propos en vue de la condamnation du discours de l'adversaire, en lui imputant des fautes morales et non des erreurs. J'en ai été victime de la part de "Meneau" qui profère à mon encontre des diffamations..."cordialement". Meneau m'accuse de rien de moins que d'avoir produit un "chef d'œuvre de mauvaise foi" dans mes critiques des positions traditionalistes. Or les positions "traditionalistes" reprennent presque toujours les thèses révolutionnaires (le pape Paul IV était antisémite, Moïse a édicté des lois contraires au bons sens et très méchantes, Vatican II c'est la Révolution d'octobre, le Pape est machiavélique, le Pape est libéral et relativiste etc.)

Un des buts des textes traditionalistes, au moins un des effets, est que leurs lecteurs condamneront sans avoir lu et s'enfermeront dans une opinion sans vérifier si la critique est pertinente, puisque l'auteur pose au grand honnête homme critiquant un malhonnête. Ce procédé produit à une psychologie particulière fondée sur la terreur de se tromper si l'on ne suit pas le penseur (péché mortel, enfer). Cette psychologie produit elle-même l'enfermement sociologique (peur du monde, création d'un monde "entre nous"). Le monde serait plein d'hypocrites machiavéliques n'ayant pour but que de faire tomber les autres en enfer avec le diable (les méchants vont en enfer, les bons vont au paradis), le traditionalisme est le milieu où se retrouvent les "bons".

Cela dit en introduction à la critique de la critique de la réunion d'Assise, parce que cette mentalité s'en prend à des personnes en charge de très lourdes responsabilités et jusqu'au Pape. Nous en avons un exemple dans le cas de la réunion d'Assise prévue pour 2011.

Le Pape convoque à une réunion à Assise en "octobre prochain". Il a annoncé cette réunion lors de la "Journée mondiale de la Paix" (le 1er janvier).

A l'occasion de cette annonce, le Pape ne laisse rien dans l'ombre, il dit tout clairement des fondements et des objectifs de cette réunion. Il suffit de le lire attentivement et de méditer son texte.

Or, sans se donner la peine de comprendre le discours de convocation, la Fraternité saint Pie X (FSSPX) et ses émules (les dirigeants de l'Institut du Bon Pasteur (IBP) les abbés Laguérie, Aulagnier - lequel publie un texte de Roberto de Mattei - et de Tanouärn qui intitule son article "Le risque d'une nouvelle stratégie", vont critiquer des positions... qui ne sont pas celles du Pape.

A titre d'exemple, voici ce qu'écrit l'abbé Laguérie sur son blog à propos de la réunion d'Assise d'octobre 2001 :

"Commençons par ce dernier point [la réunion d'Assise] qui ne peut évidemment rien apporter de bon, en soi. On peut bien trouver mille opportunités et devoir prendre mille précautions : les risques de syncrétisme, de relativisme et de scandale sont inéluctables parce que consubstantiels à ce genre de rassemblements. Le lieu-tenant de Jésus-Christ sur terre se met lui-même, et l’Eglise qu’il gouverne, au niveau des sectes diaboliques ou des religions qui refusent le Représenté ou encore le représentant lui même. La caractéristique de la religion du Christ, depuis les apôtres, c’est son auto-revendication comme détenant la vérité que les autres n’ont pas. Les autres peuvent avoir « des vérités » (quelque semence du Verbe, justement) mais non point La Vérité, parce que l’unique vérité catholique c’est le Christ Lui-même. C’est toute la doctrine de Saint-Jean (entre autres apôtres) concernant justement le (beau) Bon-Pasteur. Avant même de se définir Lui-même comme le bon berger qui octroie le vrai pâturage, Jésus affirme d’abord qu’il est la porte. « Je suis la porte des brebis… » Nul ne vient au Père que par Lui et ceux qui entreraient par une autre issue, escaladent les murs ou percent les toits, sont des brigands et des larrons. Est-ce assez clair ? Ce n’est absolument pas dire que cette grâce de Jésus n’est donnée que dans son Eglise, mais c’est toujours par Lui et même par Elle. Inviter les responsables de religions en tant que tels, en tant qu’ils les président, et même dans l’hypothèse qu’ils y feraient du bien, c’est leur donner une reconnaissance à laquelle ils n’ont pas droit et la récuser à celui qui la détient. C’est admettre les concubines en la demeure de l’épouse. Que dire d’un majordome qui imposerait cela à l’époux fidèle et pensez-vous bien détenir son aval ?"

En réalité, dans son message, le Pape part de la notion de liberté religieuse et il critique les "fondamentalismes" qui veulent imposer la religion "à tous par la force". Il invite dès lors les "grandes religions" à venir non pas prier pour prier, sans autre but que de prier, mais à prier pour la paix, qui est le fruit de la liberté religieuse. Il n'y a pratiquement aucun élément de foi dans ce discours, tout est rationnel. Le seul élément de foi serait le titre d'invitation, car c'est le Pape qui a l'initiative et qui invite. Il est en effet la seule autorité doctrinale au monde, la seule autorité qui parle au nom de Dieu parmi les hommes (il n'y en a pas d'autre), si cela se constate et s'impose comme un fait, cela découle de la foi catholique, sur ce point absolument originale.

Le Pape invite, non "les responsables" (il n'y en a pas), mais les "représentants" des "traditions religieuses du monde" et finalement "les hommes de bonne volonté" (donc par hypothèse les athées ou agnostiques), quelles que soient leurs croyances ou leurs fonctions dans la société. Et il les invite à vivre leur foi comme un cheminement au service de la paix. Il leur dit que quelles que soient leurs croyances, il leur faut orienter leur foi vers la paix. Il constate encore que la paix est liée à la liberté religieuse (c'est-à-dire : respect des consciences et des croyances dans les limites de l'ordre public). A aucun moment, il ne renie Jésus-Christ, au contraire. A aucun moment, il n'est machiavélique. A aucun moment il ne fait profession de relativisme, au contraire, il se fonde sur la doctrine de Jésus. A aucun moment il ne renonce à son autorité, c'est lui qui invite. Mais il dit aux "hommes de bonne volonté", respectez vos consciences, mais tournez les vers la vérité et le bien, ils vous conduiront à la paix. Car la paix ne viendra pas de la force (militaire, économique, culturelle, médiatique) mais des consciences s'ouvrant à la "vérité". Et la vérité, c'est, entre beaucoup d'autres choses, la liberté religieuse (vérité rationnelle confirmée par la foi).

Non seulement le pape ne prêche pas le relativisme, mais il prêche Jésus et Jésus crucifié qui nous invite à rechercher la vérité et le bien quoiqu'il en coûte.

Bref, lisez le Pape avant de le critiquer et vous éviterez de le critiquer injustement commettant ainsi de très graves péchés.

4.3.11

La justice contre les mathématiques ? Bref commentaire de l'arrêt de Cour de justice


Un arrêt de la Grande chambre de la Cour de justice des communautés européennes du 1er mars 2011 semble condamner les différences de traitements entre les hommes et les femmes en matière d'assurances.

Le contrat d'assurance est un contrat fondé sur les découvertes mathématiques en matière de statistiques. Les actuaires sont des mathématiciens qui effectuent des calculs statistiques, et, par ce moyen, évaluent les risques en fonction souvent (mais pas uniquement) du futur cocontractant (l'assuré). Le contrat d'assurance est tributaire de la raison mathématique.

Les critères de base qui sont des discriminations, notamment en matière d'assurance de personnes, des calculs mathématiques ne sont pas eux-mêmes mathématiques. Dès lors la question est peut-on prendre n'importe quel critère pour évaluer le risque ? Il semble bien que le facteur d'âge ne pose (pour l'instant) pas de problèmes. Il est évident que l'on a plus de risque de mourir à 80 ans qu'à 20. Partant le risque de décès est plus grand à 80 ans et son assurance va donc coûter plus cher. Il se peut que le risque soit si grand qu'il devienne inassurable (cas du trop grand âge, par exemple).

Mais en est-il de même du critère du sexe ? Statistiquement, les femmes sont plus prudentes en voiture et causent moins d'accidents. Les femmes vivent plus longtemps que les hommes. Les femmes vont moins souvent, beaucoup moins souvent, en prison. Les femmes rendent des services non rémunérés comme lorsqu'elles sont enceintes et assurent ainsi le renouvellement de la population, avec les difficultés spéciales à la grossesse sans contre partie.

Si les femmes causent moins d'accidents, le coût de leurs contrats d'assurance responsabilité sera moindre. En revanche comme elles vivent plus longtemps le coût des rentes viagères est plus important pour elles que pour les hommes. Dans le cadre de l'assurance maladie, elles consomment plus de services médicaux, mais en partie cette surconsommation est due au service qui leur est propre et qu'elles seules rendent à l'ensemble de la population.

Les services de l'Europe veulent abolir le critère du sexe qui fondent les calculs actuariels (relatifs aux calculs des actuaires).

Il est constant que le but poursuivi par la directive 2004/113 dans le secteur des services d’assurance est, ainsi que le reflète son article 5, paragraphe 1, l’application de la règle des primes et des prestations unisexes. Le dix‑huitième considérant de cette directive énonce explicitement que, afin de garantir l’égalité de traitement entre les femmes et les hommes, l’utilisation du sexe en tant que facteur actuariel ne devrait pas entraîner pour les assurés de différence en matière de primes et de prestations. Le dix-neuvième considérant de ladite directive désigne la faculté accordée aux États membres de ne pas appliquer la règle des primes et des prestations unisexes comme une «dérogation». Ainsi, la directive 2004/113 est fondée sur la prémisse selon laquelle, aux fins de l’application du principe d’égalité de traitement des femmes et des hommes consacré aux articles 21 et 23 de la charte, les situations respectives des femmes et des hommes à l’égard des primes et des prestations d’assurances contractées par eux sont comparables.

En clair le facteur "sexe" des calculs actuariels est interdit, il n'est que toléré pour un temps. Il est dés lors évident que le facteur "âge", le facteur "maladie" et tous autres critères de discriminations sont menacés. La directive ne distingue même pas entre les assurances de personnes et les assurances de dommages !

Dès lors le principe d'égalité risque de détruire tout un secteur économique qui est celui de l'assurance par corrosion du principe même de l'assurance qui repose sur l'évaluation d'un risque donc discrimination du risque à assurer qui est fonction, entre autres, du sexe, de l'âge, de l'état de santé, donc des particularités de la personne. Nous pouvons même penser que sur ce chemin toute résiliation du contrat fondée sur le trop grand nombre de sinistres (mais certains type de contrats, notamment le contrat d'assurance décès, ne connaissent aucun renouvellement de sinistres)

Le principe d'égalité corrode ainsi tout le droit de l'assurance. Il attaque aussi la liberté de la science.

En réalité, l'égalité des droits fondamentaux coexiste avec le principe de liberté contractuelle. Il est anormal que les assureurs ne puissent pas discriminer en fonction des critères statistiques qu'ils ont librement établis car c'est leur liberté contractuelle. Nous sommes en matière de droit privé (1).

Les rédacteurs du texte aberrant sur l'assurance (la directive 2004/113) auraient dû méditer l'article 17 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme. (L'article 17 prévoit qu'il n'y a pas de liberté contre une liberté, il est la transcription de l'article 30 de la Déclaration universelle de 1948.)


(1) Autre chose est le problème de justice sociale qui doit faire en sorte que les femmes ne soient pas discriminées en raison des services non rémunérés qu'elles rendent à la société, mais cela doit être pris en charge par la société et non par les particuliers. L'assurance, en ce qu'elle est une activité privée, est régie par d'autres critères.

3.3.11

Bilan des échanges avec le Forum "catholique"


Tout est parti d'un post où je défendais la mémoire de Paul IV. En effet sur le Forum dit "catholique", on n'hésitait pas à publier une traduction falsifiée d'une bulle de ce pape pour le faire passer pour antisémite.

Cette falsification réjouit les anti-catholiques de wikipédia qui prétendent ainsi prouver que l'Église enseignait que les juifs étaient maudits. Et cela réjouit les anti-sémites qui se complaisent à dire que l'Église a changé et que les papes de l'ancien temps étaient bien anti-sémites et prêchaient que les Juifs étaient maudits par Dieu du fait de la Passion.

J'ai démontré que cela n'était que diffamations et falsifications. Et que ce soit utilisé par des camps en apparence opposés ne justifie la position ni des uns, ni des autres.

Aussitôt, j'ai été attaqué par quelques posteurs et surtout "Meneau" qui me trouvait "amusant" (tellement je le faisais sourire de pitié). Il a fait dévier le débat sur les droits de l'homme, unanimement condamnés sur ce Forum "catholique", du moins dans le fil en question (je ne peux matériellement tout lire).

"Meneau" a repris un de mes anciens posts où je m'indignais que "Blamont" fasse dire des choses horriblement injustes à Moïse. Je mettais "Blamont" au défi de donner des références bibliques. ("Blamont" prétendait que Moïse avait demandé de tuer "aussi sec" [quelle expression abominable] une fille violée). J'attends toujours les références, ou plutôt je ne les attends plus, car l'affirmation de Blamont était bien une diffamation de la mémoire de Moïse.


"(...)dans l'Ancien Testament il est indiqué qu'une fille qui se fait violer dans un chemin alors que personne n'a entendu ses appels, doit être liquidée, comme son violeur. Aussi sec." disait le délicat "Blamont". Pour ajouter "nul ne peut justifier ses crimes par ceux des autres", traitant ainsi les partisans de Moïse de criminels.

Et Meneau n'a eu dès lors comme ambition que de me présenter comme un falsificateur.

Bilan de cet échange, si l'on fait abstraction de mon cas personnel : le Forum dit "catholique" continue de publier que Moïse a "indiqué" qu'une fille violée doit être "liquidée" "aussi sec" si l'on n'a pas entendu ses cris (mais sans donner aucune référence biblique). Les droits de l'homme, pourtant défendus par Benoît XVI, restent condamnés. Il reste incontesté -sauf erreur- que le pape Paul IV était antisémite et enseignait que les Juifs étaient maudits par Dieu.

Tout cela sous l'œil éteint de la "modération".

Il se confirme que ce Forum pas très catholique n'est que le vecteur des diffamations de l'Église et du judaïsme, diffamations qui sont communes à l'extrême-droite et à l'extrême-gauche.

Il se confirme également que ce forum pas très catholique (pour le dire autrement, ce "forum louche") lutte contre la liberté religieuse (c'est-à-dire contre la liberté sur laquelle il est fondé), contre la liberté d'opinion et d'expression (c'est-à-dire contre ce qui lui permet d'exister).

Je me réjouis d'avoir clarifié la situation.