1.3.11

Morale, droit objectif, droits subjectifs réponse à "Meneau"

"Meneau" reproche à mon post sur "Droits de Dieu contre droits de l'homme" de distinguer, puis de mélanger.

Les idéalistes distinguent pour ne jamais mélanger. Les réalistes savent que la chose peut être vue sous différents angles, mais que ce sera la même chose. Ils distinguent intellectuellement les modes d'approche de la chose.

En l'occurrence, j'ai voulu dire, connaissant parfaitement la distinction entre droit objectif (ensemble de règles) et droit subjectif (possibilité d'une personne d'exiger justement d'une autre personne ou de plusieurs personnes) qu'il était possible d'approcher la règle de morale individuelle et la règle de droit dont elle découle soit objectivement, soit subjectivement. Le droit et la morale étant liés, le droit naturel prend sa source dans la morale individuelle (ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent).

Donc lorsque Moïse exprime le droit naturel sous forme de commandements, il s'adresse avant tout à la conscience de chacun. Mais cette règle morale est le fondement du droit, ensemble de règles sociales, droit objectif.

Dans le droit objectif, qui est l'objet de l'étude du législateur et du juge, il est plus pratique d'exposer ces dix commandements non plus sous la forme d'un catalogue de devoirs (qui concernent les débiteurs), mais sous la forme d'un catalogue de droits (qui concernent les créanciers). Le droit objectif met toujours en relation (au moins) un débiteur et (au moins) un créancier.

C'est pourquoi il est vain d'opposer droits et devoirs qui sont, pour ce qui est du droit objectif nécessairement en présence ensemble dans tout lien de droit exprimé par le droit objectif.

Ainsi, si j'ai le droit de vivre, c'est parce que les autres ont le devoir de ne pas me tuer. Si les autres ont le droit de vivre, c'est parce que j'ai le devoir de ne pas tuer. Tour à tour, je suis créancier ou débiteur de droits subjectifs fondés sur le droit objectif qui établit des règles valables pour tous. Ces règles font des débiteurs et des créanciers sans acception de personnes.

Il n'y a aucune contradiction dans ce que j'écris. Mais après avoir distingué dans l'esprit, j'unis dans la chose.

Dieu a promulgué dans la conscience de chacun un catalogue de droits et de devoirs (ce sont les mêmes choses, vues sous deux angles différents) et c'est pourquoi, il est vain, voire fallacieux d'opposer droits de l'homme et droits de Dieu. Dieu, source de tous les droits, et qui a Seul le droit de vie et de mort, a conféré des droits à tout homme et ils sont promulgués dans la conscience de chacun, celui qui viole les droits de l'homme viole donc les droits de Dieu. Les droits de l'homme sont fondés en Dieu.

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