26.2.08

Morale laïque, morale religieuse

"Pour le croyant, Dieu est en chaque homme. C'est une phrase que j'ai reprise d'une homélie de Jean-Paul II quand il est venu parler aux JMJ à Longchamp. Je ne dis pas que la religion est la réponse à tous nos problèmes. Mais je constate que quand on a abandonné la morale religieuse, on a abandonné également la morale laïque, et on n'a plus du tout fait de morale."

vient de dire notre président au "Parisien".

http://www.leparisien.fr/home/info/politique/articles.htm?articleid=296085704

Lorsqu'il dit cela, il vient de se féliciter de la visite du gardien des lieux saints de l'islam (La Mecque notamment) à Benoît XVI. Le roi Abdallah a dit, selon M. Sarkozy "Nous avons plus de chose qui nous rassemble que celle qui nous divise". Il veut trouver ainsi un pont entre les religions chrétienne, juive et musulmane.

La question de la morale, selon l'Église, n'est pas une question uniquement religieuse. La loi naturelle qui se formule en un seul principe "ne fais pas aux autres, ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent" nous la trouvons en tout homme, elle est rationnelle. Or il est cependant vrai que la morale laïque, à prétention purement rationnelle mais areligieuse, n'a pu être édifiée.

Pourquoi ? Sans doute parce que la foi chrétienne nous dit que la morale est inscrite en tout homme, serait-il athée, ou quelque religion ou foi qu'il ait. Mais que retrouver cela par les voies uniquement rationnelles dépasse les forces humaines.

C'est pourquoi, pour les catholiques, le dialogue doit se fonder sur la raison, car on ne peut, sur des questions de dogmes qui dépassent la raison, trouver un accord par recherche de la "plus petite croyance commune", du "résumé le plus succinct permettant un accord occultant les divergences", ce qui serait une mutilation des croyances, mais sur la raison, qui est le langage commun à toute l'humanité.

Cette opinion est catholique. Elle est fondée sur la vérité que l'homme est fait à l'image de Dieu, ce qui est une vérité de foi (même si, selon moi, elle peut se vérifier a posteriori rationnellement).

Cependant l'Église demande à être écoutée, dans les opinions diverses des hommes, non comme détentrice d'une vérité évidente, mais au titre d'experte en humanité, ayant une expérience bimillénaire. C'est son titre à parler. Elle est d'ailleurs la seule autorité morale vivante. Et sa première phrase à l'Eglise est "écoutons la raison commune à l'humanité."

Nota : ce que j'écris je crois l'avoir trouvé dans les discours et autres publication de Benoît XVI et du cardinal Bertone, il va sans dire que je ne représente en rien l'Église catholique, ce que j'écris est l'opinion d'un catholique, seulement.

Contraire ment

Lorsque l'on fait la biographie de Philippe Laguérie dans la presse, on omet systématiquement de dire qu'il est issu d'une famille de résistant que son oncle est mort comme otage pris comme militant de gauche.

On omet de dire que l'homme qu'il admire Mgr Lefebvre, a eu son père mort dans les camps d'Adolf Hitler, pendant qu'en Afrique au Gabon, Mgr Lefebvre voisinait et avait de bonnes relations avec le Dr Schweitzer.

On oublie de dire que sa grand'mère au péril de sa vie, avec ses deux garçons, hébergeait chez elle une famille juive et dans la cave une imprimerie de faux papiers. Cela a fait l'objet d'un reportage de FR3 Alsace (car le jeune garçon hébergé par Mme Laguérie était Alsacien)

C'est ça l'histoire racontée par nos média. On ne va trouver dans la biographie de Philippe Laguérie que des faits racontés à leur manière dans un récit à sens unique écrit uniquement pour stigmatiser. C'est le contraire de l'objectivité, de l'honnêteté.

Contrairement

Contraire est un mot qui signifie : "Qui présente l'opposition la plus extrême, la plus radicale."

Selon le Centre National des Ressources Textuelles et Lexicales.

http://www.cnrtl.fr/lexicographie/contraire

Voici comment le journal Le Monde rend compte de l'affaire de l'Institut du Bon Pasteur :

"Contrairement à ce qu'avait affirmé samedi lors de la cérémonie d'ordination l'abbé Philippe Laguérie, supérieur de l'institut traditionaliste du Bon Pasteur, M. Sarkozy n'a pas transmis ses "félicitations" aux diacres mais leur a adressé ses "voeux".

Philippe Laguérie n'est pas "Monseigneur" contrairement à ce que cet article écrit ailleurs, car Laguérie n'étant pas Mgr, l'écrire est contraire à la réalité.

C'est encore une information "contraire" à la réalité donnée par "Le Monde", l'Institut du Bon Pasteur n'est pas "traditionaliste", contrairement à ce qu'écrit le Monde. Car la réalité étant une, si j'ajoute un fait, un qualificatif au récit, mon récit devient contraire à la vérité.

Par ailleurs, on constatera qu'entre les deux termes "voeux" et "félicitations" n'existe pas une "opposition la plus extrême, la plus radicale"... C'est encore une façon de présenter les choses contraire à la réalité que de dire que "voeux" est une expression contraire à "félicitations".

D'autre part, le même journal titre "Le Président Sarkozy a décliné une invitation". Ce n'est pas cela la nouvelle, la nouvelle c'est qu'il a fait répondre par une lettre aimable, contenant le terme "voeux" et "très sincère regrets" de ne pas pouvoir être présent.

Toute l'élite française est formée par ce journal odieusement partisan qui va jusqu'à déformer les nouvelles. Il n'est pas étonnant d'avoir des magistrats français formés à déformer.

25.2.08

Réponse à Marie sur syndérèse

Syndérèse est un mot qui n'est pas dans le Larousse 2006 et n'est pas dans mon "Hachette" 2004.

C'est selon le "Trésor de la langue française" du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales" en ligne

"Faculté des premiers principes d'ordre pratique conduisant les opérations de jugement moral. "

L'ordre pratique si je ne me trompe est constitué par la morale. C'est une "faculté" de l'âme dans l'ordre moral qui conduit, préside, à toutes les diverses opérations du jugement moral. C'est-à-dire, si je dois, par exemple, ou non me lever pour laisser la place à plus âgé, alors que des jeunes se prélassent sur des sièges dans un bus. Je vais formuler un jugement moral sur la bonne attitude à prendre. La syndérèse m'avertira qu'il faut que je fasse le bien et que j'évite le mal et présidera à la décision finale que je prendrai.

Cette faculté, selon le pape, est propre à l'être humain.

Cette faculté doit être développée par l'exercice (en se posant des questions seul ou en commun pourquoi pas ? et la formation par l'étude autres choses semblabes). Il faut développer sa syndérèse et tous nous devons respecter celle des autres.

Il faut que l'être humain ne "soit pas l'objet de manipulations idéologiques, ni de décisions arbitraires ni non plus d'abus des plus forts sur les plus faibles." Pourquoi ? parce que l'être humain alors n'est plus libre, il est rendu esclave d'un autre enchaîné qu'il est à sa volonté par la force (forts contre faibles), arbitraire (non fondée sur la raison), par la réduction en esclavage de sa faculté de jugement moral (manipulation).

Cette faculté, selon le pape, est fondée et s'accroit parallèlement à notre liberté.

Il en conclut que la science doit respecter l'homme comme centre de l'univers. La science doit être animée par l'amour (et non, par exemple, par le désir de domination). Puisque nous en avons discuté, Chère Marie, celui qui sait est comme un maître par rapport à l'ignorant, qui est comme un esclave face au savant.

Voilà ce que j'ai compris sur syndérèse et son importance.

24.2.08

Syndérèse

Dans son discours en français à propos de l'identité changeante de l'homme, le pape médite sur la valeur de l'homme. Toute définition de l'homme est incapable de rendre compte du mystère de l'homme :

"Comment ne pas évoquer ici la merveilleuse méditation du psalmiste sur l'être humain tissé dans le secret du ventre de sa mère et en même temps connu, dans son identité et dans son mystère, de Dieu seul, qui l'aime et le protège (cf. Ps 138 [139], 1-16). L'homme n'est pas le fruit du hasard, ni d'un faisceau de convergences, ni de déterminismes, ni d'interactions physico-chimiques; il est un être jouissant d'une liberté qui, tout en prenant en compte sa nature, transcende cette dernière et qui est le signe du mystère d'altérité qui l'habite."


http://www.zenit.org/article-17145?l=french

Voici les versets auxquels le pape fait allusion dans son discours sur "l'identité changeante de l'individu".

"PSAUME CXXXVIII

Ps 138,1. Pour la fin, psaume de David. Seigneur, Vous m'avez sondé et Vous me connaissez;

Ps 138,2. Vous savez quand je m'assieds et quand je me lève.

Ps 138,3. Vous avez discerné de loin mes pensées; * Vous avez remarqué mon sentier et mes démarches,

Ps 138,4. et Vous avez prévu toutes mes voies ; et avant même qu'une parole soit sur ma langue, Vous la savez.

Ps 138,5. Voici, Seigneur, que Vous connaissez toutes choses, les nouvelles et les anciennes. C'est Vous qui m'avez formé, et Vous avez mis Votre main sur moi.

Ps 138,6. Votre science merveilleuse est au-dessus de moi ; elle me surpasse, et je ne saurais l'atteindre.

Ps 138,7. Où irai-je pour me dérober à Votre esprit, et où m'enfuirai-je de devant Votre face?

Ps 138,8. Si je monte au Ciel, Vous y êtes ; si je descends dans l'enfer, Vous y êtes présent.

Ps 138,9. Si je prends des ailes dès l'aurore, et que j'aille habiter aux extrémités de la mer,

Ps 138,10. c'est Votre main qui m'y conduira, et Votre droite me saisira.

Ps 138,11. Et j'ai dit : Peut-être que les ténèbres me couvriront ; mais la nuit même devient ma lumière dans mes délices.

Ps 138,12. Car les ténèbres n'ont pas d'obscurité pour Vous ; la nuit brille comme le jour, et ses ténèbres sont comme la lumière du jour.

Ps 138,13. Car Vous avez formé mes reins ; Vous m'avez reçu dès le sein de ma mère.

Ps 138,14. Je Vous louerai de ce que Votre grandeur a éclaté d'une manière étonnante ; Vos oeuvres sont admirables, et mon âme en est toute pénétrée.

Ps 138,15. Mes os ne Vous sont point cachés, à Vous qui les avez faits dans le secret ; non plus que ma substance, formée comme au fond de la terre.

Ps 138,16. Vos yeux m'ont vu lorsque j'étais encore informe, et tous les hommes sont écrits dans Votre livre. Vous déterminez leurs jours avant qu'aucun d'eux n'existe."

La syndérèse est la faculté propre à l'homme (encore que je pense que les animaux supérieurs peuvent en avoir un embryon) de savoir où est le bien et où est le mal et qui le pousse à faire le bien.

Moi qui ai été élevé dans la pensée que l'homme était un animal comme les autres, seulement un ensemble de phénomènes physico-chimiques. Car mon père et mes professeur avaient été élevés selon l'idéologie des "Lumières".

Je prends par exemple Denis Diderot, il écrit en précurseur de Darwin

"Imaginez les doigts de la main réunis, et la matière des ongles si abondante que, venant à s'étendre et à se gonfler, elle enveloppe et couvre le tout; au lieu de la main d'un homme, vous aurez le pied d'un cheval."

http://abu.cnam.fr/cgi-bin/go?interpret2,21,40

Il dit aussi, pour exposer les principes qui le guident :

"Aie toujours présent à l'esprit que la nature n'est pas Dieu, qu'un homme n'est pas une machine, qu'une hypothèse n'est pas un fait; et sois assuré que tu ne m'auras point compris, partout où tu croiras apercevoir quelque chose de contraire à ces principes."

In Pensées sur l'interprétation de la nature que l'on peut lire ici http://abu.cnam.fr/cgi-bin/go?interpret2

Il faut croire selon ce pauvre Diderot qu'une hypothèse est un fait et c'est cette absurdité contradictoire dans les termes qu'il veut prendre comme "principe".

L'homme selon lui n'est qu'une machine. Quelle tristesse, comme cela rapetisse l'âme ! Rien n'est vrai alors, rien n'est bien, tout est désespoir.

En revanche comment ne pas être pénétré de joie en lisant David qui a écrit deux mille sept cents ans avant :

Ps 138,6. Votre science merveilleuse est au-dessus de moi ; elle me surpasse, et je ne saurais l'atteindre.

Ps 138,13. Car Vous avez formé mes reins ; Vous m'avez reçu dès le sein de ma mère.

Ps 138,16. Vos yeux m'ont vu lorsque j'étais encore informe,

"L'homme dépasse infiniment l'homme".

23.2.08

Tout n'est pas nul

Le Conseil Constitutionnel a partiellement validé une disposition destinée à limiter les mises en liberté irresponsables de condamnés à perpétuité. Une commission technique "pluridisciplinaire" composées notamment de psychiatres devait, selon la loi, donner un avis "favorable" avant que le juge de l'application des peines examine l'affaire et envisage la mise en liberté du condamné.

La loi prévoyait que l'avis "favorable" de cette commission était nécessaire pour que le juge examine l'affaire. Le Conseil Constitutionnel supprime, avec raison, le mot "favorable" pour préserver l'indépendance des juges.

Cependant les juges devraient, vu leurs responsabilités, avoir à répondre d'une mise en liberté irresponsable d'un individu condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.

Plus exactement, comme c'est le jury populaire qui a condamné à la réclusion criminelle à perpétuité,

1) d'une part il ne devrait être qu'exceptionnel que le condamné soit remis en liberté.
2) D'autre part, le juge de l'application des peines ne peut légitimement contredire le jury populaire, jury de qui émane toute légitimité. Il ne devrait, en toute justice, y avoir remise en liberté que par un jury populaire qui seul peut défaire ce qu'un autre jury a fait.

Le juge de l'application des peines en matière criminelle, qui décide de la mise en liberté des condamnés à perpétuité, est donc une aberration, venue de la technocratie.

22.2.08

Déception, déceptions

Mon dernier post sur la question de la "rétention de sûreté" mentionnait que l'adoption définitive de cette mesure ne l'était pas vraiment, puisque le Conseil Constitutionnel avait encore à se prononcer sur la conformité de la loi avec la constitution.

Hélas, le Conseil Constitutionnel s'est prononcé et il a statué, contre toute évidence, que cette loi était conforme à la constitution.

Les demandeurs devant le Conseil Constitutionnel avaient très bien fondé leur recours. Ils ont argumenté sur les droits de l'homme, la légalité des crimes et des peines, c'était clair et, à mon avis imparable. Je suis très déçu par le Conseil Constitutionnel.

Voici principal motif du Conseil Constitutionnel :

"21. Considérant que le respect de ces dispositions garantit que la rétention de sûreté n'a pu être évitée par des soins et une prise en charge pendant l'exécution de la peine ; qu'il appartiendra, dès lors, à la juridiction régionale de la rétention de sûreté de vérifier que la personne condamnée a effectivement été mise en mesure de bénéficier, pendant l'exécution de sa peine, de la prise en charge et des soins adaptés au trouble de la personnalité dont elle souffre ; que, sous cette réserve, la rétention de sûreté applicable aux personnes condamnées postérieurement à la publication de la loi déférée est nécessaire au but poursuivi "

Ainsi le but poursuivi, qui est la prévention de la récidive, devient un motif suffisant pour l'incarcération. Mais tout le monde est potentiellement dangereux ! On ne peut punir quelqu'un, ni même prendre une mesure de sûreté qui ne soit pas une punition, au motif que la personne est "dangereuse" (sauf dans le cas où elle ne jouirait plus de sa raison, mais il ne s'agit plus alors de punition, mais au contraire de protection), quelle que soient les précautions prises pour éviter les abus. L'abus est constitué dès que cette possibilité existe, il n'y a pas de précaution contre une détention arbitraire, il y a la suppression de sa possibilité. Un magistrat, un psychiatre, n'est qu'un être humain, il ne peut punir un autre être humain que dans des cas légaux, car, sous un rapport fondamental, il est l'égal du condamné.

Ces mesures sont donc contraires à l'égalité de tous les êtres humains et que ceux qui se rendront complices de ces détentions arbitraires (car elles sont arbitraires) commettrons une faute morale contre leur égal.

C'est bien à l'effondrement du droit que l'on assiste. Il est paradoxal que ceux qui sont pour autoriser les femmes à tuer les foetus, sont aussi ceux qui argumentent rigoureusement pour les droits de l'homme. Et que ceux qui argumentent contre l'avortement ignorent la violation gravement fautive des droits de l'homme à l'encontre des condamnés.

C'est pourquoi, je suis déçu par le Conseil Constitutionnel, et je suis déçu par la droite, y compris la droite catholique dont je croyais faire partie : déception, déceptions.

L'ordre, la sûreté, oui, mais jamais contre les droits de l'homme et le principe fondamental d'égalité de tous. Car au lieu d'ordre et de sûreté on aura le désordre par les autorités, car l'injustice est un désordre en soi.

Continuons donc à travailler au dessus, à côté des partis, sans esprit de partie et de système, sans démagogie, mais travaillons en un esprit réaliste pour l'abrogation, selon nos moyens, de ces dispositions scandaleuses.

18.2.08

Effondrement du droit

A l'heure où la France vote, dans l'indifférence quasi-générale, un texte contraire à un droit de l'homme évident : soit celui de n'être condamné à une peine que pour des faits antérieurement définis, et à une peine antérieurement légalement édictée, du droit à ne pas être condamné deux fois pour les mêmes faits, à l'heure où le Kosovo accède à l'indépendance en toute illégalité et contre les droits du peuple serbe sur son territoire, à l'heure ou l'éducation nationale est une entreprise (depuis longtemps hélas) contraire aux droits des parents à choisir l'éducation qui sera donnée à leurs enfants, et où le Président de la République se mue, contre la laïcité de l'Etat, en prophète, nous assistons à un effondrement du droit.

Ne nous consolons pas en nous disant, par exemple, que cela ne concerne que des criminels dangereux et que nous ne sommes pas concernés. Nous sommes tous frères. Nous ne valons pas mieux les uns que les autres et nous ne savons pas ce que nous valons "en vrai", soit devant Dieu.

Si ces mesures sont prises ce sont non seulement nos frères qui ont commis des crimes, mais encore nous-mêmes, qui sommes en danger. Ne pas oublier la stratégie du "pied dans la porte entr'ouverte". La porte est ent'ouverte, ils y ont mis le pied, les hommes dangereux qui sont dans les bureaux de la chancellerie connaissent cette stratégie, la détention arbitraire, le totalitarisme nous menacent tous, de fait ils sont là.

Cette loi liberticide doit être abrogée et le droit, en général, doit partout être rétabli. Je lutterai dans la mesure de mes moyens en rappelant sans cesse cette urgente nécessité.

17.2.08

Spielberg : un homme !

A l'inverse de l'Union Européenne qui a recommandé aux athlètes de ne pas parler de droits de l'homme lors de leur séjour à Pékin (BeiJin), le metteur en scène Steeven Spielberg a décidé de mettre un terme à sa mission de "conseiller artistique" pour la cérémonie d'ouverture des jeux 2008, cet été.

Il entend ne plus collaborer avec la Chine coresponsable, selon lui, des atrocités commises au Darfour.

http://moncinema.cyberpresse.ca/nouvelles-et-critiques/nouvelles/nouvelle-cinema/3026-Steven-Spielberg-boycotte-les-Jeux-olympiques-de-Pekin.html

Moi j'y aurais ajouté les atrocités commises par la "justice" chinoise, les exécutions en masse, l'esclavagisme, le goulag chinois dit Lao-Gai etc. (Horreur ! j'ai acheté un lave-linge chinois, mais j'ai été attiré par le prix et je ne savais pas qu'il était fabriqué en Chine !)

Enfin ! voilà un homme, un vrai. Il renonce à ses honoraires (qui devaient être conséquents) plutôt que de collaborer, même de loin, avec un gouvernement sanguinaire qui fait fi des droits de l'homme. Il utilise sa notoriété pour les droits de l'homme, puisse son exemple faire réfléchir les avides de contrats, de fric, même au prix de l'injustice.

Rétention de Sûreté et droits de l'homme

http://www.lexisnexis.fr/liens/depeches_recherche.html#top

Cette dépêche du jurisclasseur parle de l'adoption "définitive" du projet sur la rétention de sûreté. Comme souvent en droit, le mot "définitif" ne veut pas dire que la loi ne sera pas modifiée par le Conseil Constitutionnel. Elle n'est donc pas définitivement définitive, à ma connaissance et sans doute vaut-il mieux qu'il en soit ainsi pour l'honneur de la France.

Cette loi est destinée à lutter contre le risque présenté par certains individus (assassins, tortionnaires, actes de barbarie, violeurs...)

Au royaume des bonnes intentions, les horreurs sont reines. Cette loi en est encore une illustration.

Ainsi un individu condamné à quinze ans d'emprisonnement, pourra être retenu en prison plus de quinze ans et... indéfiniment (un an renouvelable).

Mes lecteurs savent que je préfère les victimes aux criminels. Mais certains principes ne peuvent être méprisés. Il en est ainsi de la légalité des peines (la peine maximum est incrite dans une loi et nul ne peut être condamné à une peine supérieure à celle prévue par la loi). Cette loi contredit le principe d'égalité et de présomption d'innocence.

Il est donc TRES, TRES inquiétant que cette loi ait pu être votée sans entraîner un tollé partout dans les assemblées parlementaires et dans les journaux et tous les médias. La démagogie ne doit pas être étrangère à cette affaire. Nos députés et sénateurs veulent être réélus et s'opposer à une loi émotive aurait sans doute pu leur coûter cher. Nos journalistes veulent des lecteurs. Nos professionnels du droit ont d'autres préoccupations et ne veulent sans doute pas paraître casse-pieds, avec leurs principes.

Il n'empêche que cette violation caractérisée des droits de l'homme, frontale, était pour moi inconcevable. Et pourtant elle est là ! Mais où est la France ?

Selon human watch. http://hrw.org/english/docs/2008/01/28/france17895.htm (en anglais) seul Robert Badinter a protesté (avec quelques syndicats d'avocats et de juges), honneur à eux ! Mais une seule personnalité ! C'est ahurissant.

Un juge qui appliquerait pareille loi, ne ferait que prévariquer sa fonction. La morale lui interdit absolument de faire garder en prison un individu, même supposé dangereux, s'il n'a pas commis de faute susceptible de le faire condamner (avec toutes les garanties qui ne sont que rarement observées par les juges français dont les moeurs brutales sont autant de violation des droits humains). Un juge n'a aucun titre à condamner quelqu'un parce que "dangereux" ; le juge ne pénètre pas dans la conscience. Il ne peut que condamner des faits et celui qui les a commis. Il violerait en cas de condamnation le principe d'égalité de tous les êtres humains.

Du nouveau en matière de cautions des locataires

Jusqu'au 10 février 2008, le montant de la caution pour un locataire était de, au maximum, deux mois de loyer. A compter de cette date, le contrat de location de biens immobiliers destinés à la location est réduit à un mois de loyer maximum.

L. n° 2008-111, 8 févr. 2008, art. 10 et 11 (JO 9 févr.)

C'est donc une charge moindre pour les locataires.

Mais les anciens contrats ne seront pas modifiés, car cette nouvelle disposition ne vaut que pour les contrats conclus à compter du 10 février. Impossible donc à un locataire ayant conclu son bail avant le 10 février de demander le remboursement d'un mois de caution.

Jugements contre les Droits de l'homme en Algérie

"Des informations parvenues depuis à la FPF renforcent ce sentiment d’inquiétude à l’égard de la situation des chrétiens d’Algérie. Trois Algériens ont été condamnés chacun à trois ans de prison ferme et 500000 dinars (5000 euros) d’amende pour « atteinte à la religion et à la personne du prophète »."

http://www.topchretien.com/topinfo/default.php

Dit ce site protestant relayant une visite du pasteur Mustapha Krim accompagné du pasteur Claude Baty au "Quai d'Orsay", respectivement président de l'église protestante d'Algérie (EPA) et président de l'église protestante de France. Pourquoi au "Quai d'Orsay" et pas au ministère de l'Intérieur algérien ? Aucune explication n'est donnée.


Il est pourtant évident que l'Etat n'a pas à protéger particulièrement une religion plutôt qu'une autre, c'est cela la laïcité. Il doit les protéger toutes et n'intervenir qu'en cas de violation, par quelque personne que ce soit, de la liberté religieuse.

En l'occurrence comme encore trop souvent dans les pays musulmans, les juges se changent en théologiens. Sans aucun titre, ils punissent des personnes n'ayant commis d'autre crime que d'exercer leur droit de ne pas croire.

16.2.08

Sarkozy contre le principe d'égalité, pour un principe raciste dans la constitution

« Nicolas Sarkozy souhaite que le principe de diversité soit inscrit dans le préambule de la Constitution et a confié à Simone Veil la mission de conduire un débat national sur cette question (V. déjà, JCP A 2007, act. 62). »

http://www.lexisnexis.fr/liens/depeches.html#top

Un principe philosophique est indémontrable. Il repose sur l’évidence, il est ce que l’on appelle, par analogie, « intuitif ». Il est indémontrable et si l’on tente de le démontrer on en détruit l’évidence. (Etienne Gilson, "Réalisme Méthodique")

Un principe est une idée qui se trouve au commencement des raisonnements et qui éclaire tout, y compris les développements et jusqu’à la conclusion et en matière de droit, de la décision pratique.

Si donc Sarkozy inscrit ce « principe » dans la constitution, il faudrait tout de même que ce « principe » soit défini.

On pourrait définir ce principe ainsi « l’origine ethnique des individus exerçant des responsabilités doit entrer obligatoirement en considération dans les décisions pour assurer une représentation équilibré (ou égalitaire) des différentes composantes raciales ou ethniques de la France » Savoir si les options religieuses (libres ou forcées) doivent aussi en ligne de compte reste peu probable, mais cela se discute.

Ce prétendu principe qui fait référence à la couleur et à l’origine ethnique, est en contradiction avec le principe (sérieux celui-là et sacré) de l’égalité de tous, sans distinction de race, de religion qui induit que les choix doivent se faire selon la capacité des postulants et non sur d’autres critères (religieux ou ethniques en l’occurrence)

Si ce pseudo principe mensonger est inscrit dans la constitution, ce sera un principe nul, car il viendra en contradiction avec ce principe, valable lui, et inscrit à l’article 1, deuxième phrase du préambule :

Art. 1. – [La France] assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. »

A moins que... Sarkozy et ses inféodés ne votent l’abolition de ce principe.

8.2.08

Figures de rhétorique : entre force et faiblesse

Courrier International, fait sa une sur "l'offensive des Eglises" (sic).

Cette figure militaire d'"offensive" est une figure de rhétorique : une image. Il est bien évident que le pape n'a pas de divisions comme le faisait observer Staline. Il n'y a pas d'offensive.

Plus loin, plus profond que les figure de rhétorique est la rhétorique du discours. "Courrier International" veut faire peur à ses lecteurs et exciter leur agressivité : l'Eglise poursuit la guerre par une nouvelle offensive. Il s'agit ici de désigner les "Eglises" (sic) comme un danger.

Bien sûr rien n'est plus faux. Il ne s'agit pas de guerre, mais de liberté religieuse et de liberté d'expression.

Cet usage indu et malhonnête de figures de rhétorique pour manipuler ses partisans par la peur s'étend aussi aux adversaires des laïcistes. C'est faire d'une pierre deux coups : la colère est mauvaise conseillère pour tout le monde.

Ces procédés signent l'agressivité, et signent de la faiblesse. Si l'on en est réduit à utiliser ces méthodes, c'est que l'on n'est pas sûr de soi et que, dans le fond, on ressent la profonde irrationnalité de ses positions. Irrationallité dans laquelle on veut entraîner les débatteurs. C'est donc un signe de profonde faiblesse.

Offensive des laïcistes contre la liberté d'expression des croyants

Signalé par le Salon Beige, le Courrier International s'en prend aux croyants chrétiens catholiques et orthodoxes.

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=82289

Ce que réclame l'Eglise, c'est de pouvoir s'exprimer donc que les croyants puissent s'exprimer, et donner leurs opinions. C'est la liberté religieuse. Nul ne peut ostraciser l'opinion religieuse. Elle n'est pas injuste, elle n'est pas inconvenante, cette opinion.

Pour l'interdiction, c'est ce que ne veulent pas les laïcistes : cela confirme bien qu'ils sont un danger pour la liberté religieuse et la liberté d'expression.

Ils s'expriment donc doctoralement, mais sans aucun titre à le faire, en affirmant gratuitement que la religion chrétienne serait en opposition avec la liberté d'expression et la liberté politique. Les religions seraient incompatibles avec la démocratie.

Pourtant la démocratie est bien née dans les pays chrétiens et la Suisse est là pour en attester.

Au plan doctrinal, les encycliques de Léon XIII "diuturnum illud" par exemple, sans compter bien sûr Paul VI et les autres papes, et le discours de Pie XII de 1944 sur la démocratie, attestent que l'Eglise respecte la démocratie.

"Toutefois, il importe de remarquer ici que, s'il s'agit de désigner ceux qui doivent gouverner la chose publique, cette désignation pourra dans certains cas être laissée au choix et aux préférences du grand nombre, sans que la doctrine catholique y fasse le moindre obstacle. Ce choix, en effet, détermine la personne du souverain, il ne confère pas les droits de la souveraineté ; ce n'est pas l'autorité que l'on constitue, on décide par qui elle devra être exercée. Il n'est pas question davantage des différents régimes politiques : rien n'empêche que l'Église n'approuve le gouvernement d'un seul ou celui de plusieurs, pourvu que ce gouvernement soit juste et appliqué au bien commun. Aussi, réserve faite des droits acquis, il n'est point interdit aux peuples de se donner telle forme politique qui s'adaptera mieux ou à leur génie propre, ou à leurs traditions et à leurs coutumes." écrivait déjà Léon XIII le 29 juin 1881 (source jesusmarie.com)

Sur la liberté, de même et particulièrement sur la liberté religieuse, l'Eglise non seulement ne s'oppose pas à cette liberté, mais elle la promeut et demande son application universelle. (Voir Dignitatis Humanae du 07 décembre 1965)

L'organisation de l'Etat étant démocratique, l'Eglise demande le droit de parler.

Courrier International nous fait "toucher du doigt" une nouvelle fois l'illogisme et l'injustice des revendications laïcistes. Elles veulent s'opposer aux églises, en les accusant de vouloir supprimer la liberté et la démocratie, ce qui est une diffamation.

Au moyen de cette diffamation, les laïcistes veulent obtenir le silence de l'Eglise et des croyants. Ils veulent, sans aucun titre à le faire, être seul à exprimer et appliquer leur idéologie contradictoire.

Ces laïcistes veulent le monopole de la doctrine !

La Société Marseillaise de Crédit, une banque qui aime les recelleurs

Lorsque j'ai été condamné (voir mon précédent post) par les magistrats de la Cour d'Appel de Nîmes à payer les espèces payées par la Société Marseillaise de Crédit (SMC) à un inconnu, je dois, du fait des magistrats nïmois, payer les créances frauduleuses de cette banque à la société spoliée... Quel rôle ont donc ici les magistrats ? Par haine de ma personne, ils sont prêts à s'abaisser, jusqu'où ? pour l'instant jusqu'à l'escroquerie. Je les plains dans le fond.

En France, selon que vous serez juif, ou gentil, vous passerez en correctionnelle et devrez rembourser les sociétés et autres organismes, ou vous bénéficierez d'une action contre les cautions pour vos malversations et les méchantes cautions (qui ne cautionnent, dans les pays civilisé, que des opérations régulières, cela va sans dire).

Une constante toutefois, la Société Marseillaise de Crédit est spécialisée dans les opérations malhonnêtes.

Cependant, le traitement par les juges français en est différent : dans un cas honte, dans l'autre action éhontée couronnée de succès.

Les juges français ne respectent pas l'égalité fondamentale des êtres humains.

7.2.08

Les juges français sont-ils antisémites ?

Quelle surprise, ce matin je lis un dépêche sur la nouvelle affaire du Sentier où la Société Marseillaise de Crédit est prévenue de blanchiment d'argent sale.

Les juges français reprochent à cette banque d'avoir permis des décaissements en espèces provenant de comptes de sociétés :

"Cinq réseaux -quatre composés de commerçants et sociétés et le cinquième d'associations cultuelles ou caritatives israélites- ont, selon la justice, blanchi des fonds provenant d'abus de biens sociaux ou d'abus de confiance en convertissant sous forme d'espèces des chèques émis en règlement de fausses factures ou de prestations fictives. Chèques ensuite déposés dans des banques ou bureaux de change en Israël où la réglementation permet d'obtenir en échange des espèces, même si le chèque est libellé au nom d'un tiers ou d'une société. Espèces ensuite rapatriées en France. La justice reproche aux banques poursuivies pour "blanchiment aggravé", outre la Société générale, la Barclays France, la National Bank of Pakistan et la Société marseillaise de crédit (SMC), de ne pas avoir surveillé le traitement des chèques endossés à plusieurs reprises par des bureaux de change israéliens et encore moins les décaissements en espèces effectués sur les comptes des entreprises ou des associations cultuelles."

http://fr.biz.yahoo.com/04022008/5/sentier-2-proces-geant-pour-quatre-banques-et-138-autres.html

Or il se trouve que je viens d'être condamné par la Cour d'Appel de Nîmes dans un cas semblable : une personne peu délicate avait retiré environ 150 000 FF en espèces du compte d'un société ouvert à la SMC. Peu de jours après la SMC clôturait le compte, alors que celui-ci était en sommeil depuis six mois environ. Le comble c'est qu'avant le retrait, le compte était déjà à découvert du fait des magouilles de la SMC et il se retrouvait à découvert de 400 000 FF environ du fait de cette remise d'espèces imputées sur un compte à découvert. Qui a profité de cette curieuse remise d'espèces sur compte à découvert ? Mystère, raquez et plus vite que ça ! Mes parents ignoraient de fait le fonctionnement de cette société.

Mon père s'était porté caution de cette société indéliquate, mais pas juive. Que croyez-vous qu'il arriva ? Je fus condamné par la vertueuse Cour d'Appel nîmoise à payer le découvert laissé par cette société spécialisée dans le blanchiment et maintenant blanchie par les juges français. La vertueuse Société Marseillaise de Crédit va pouvoir rentrer dans ses fonds, à moins que j'aie l'argent pour aller en cassation et que mon avocat trouve un moyen reconnu par la cour française.

En France, il y a deux poids deux mesures : si vous êtes juif, vous êtes traîné devant les tribunaux et abondamment diffamé, si vous n'êtes pas juif, les juges français vous condamneront à payer les escrocs (mais pas juifs, eux).

Elle est pas belle la vertueuse justice française ? Non mais c'est vrai, ça les escrocs non juifs ont droit à la protection de nos vertueux magistrats non juifs aussi.

6.2.08

Chrétiens d'Irak : l'exode

Dans une dépêche du 05 février 2008 zenith rapporte :


"Ils [les évêques] dénoncent « l'exclusion » dont sont victimes les chrétiens en Irak : « Des extrémistes nationaux exigent des chrétiens qu'ils se convertissent immédiatement à l'Islam, sans quoi ils sont tenus d'abandonner leurs propriétés et de quitter le pays. Les chrétiens ne peuvent donc plus professer leur foi, le port du voile est imposé aux femmes et les crucifix sont enlevés des églises. À juste titre, ceux et celles qui prennent la route de l'exil sont considérés comme de véritables « réfugiés politiques ». Ils aimeraient pouvoir retourner chez eux, mais, au moins en ce qui les concerne, tout espoir d'un retour au calme et à la cohabitation harmonieuse entre chrétiens et musulmans iraquiens semble irréalisable »."

http://www.zenit.org/article-17213?l=french

C'est ce que disent les évêques canadiens. Ils demandent à leur gouvernement d'intervenir pour sauver les chrétiens d'Irak.

Priver les gens de leurs biens est contraire à l'article 17 de la déclaration universelle des drots de l'homme de l'ONU.

Exiger des femmes chrétiennes qu'elles portent le voile est évidemment contraire à la liberté religiseuse. Venir dans les églises pour en recouvrir les crucifix est aussi contraire à la liberté religieuse.

"tout espoir d'un retour au calme et à la cohabitation harmonieuse entre chrétiens et musulmans iraquiens semble irréalisable"

Notons bien cela après l'action américaine, la cohabitation harmonieuse entre chrétiens et musulmans a cessé.

Qui encourage ainsi les fondamentalistes, les fanatiques ? Comment ont-ils l'argent pour persécuter les chrétiens, leur interdire de travailler ?

C'est la bonne question, car les chrétiens d'Irak ne sont pas en Irak depuis peu, ils sont en Irak depuis des siècles et avant même l'arrivée de l'islam.