30.4.12

Un discours de Paul VI dont les "traditionalistes" dénaturent le sens

L'abbé Lucien vient encore contester l'incontestable en se fondant sur une fausse traduction d'un discours de Paul VI. Or, sur le blog "riposte catholique" en commentaire, monsieur l'abbé Pellabeuf m'a fourni le texte original et j'en propose une traduction personnelle dont j'espère qu'elle sera plus claire :

Voici le texte original italien de la citation (1) :

« E la risposta è nota per chi ricorda la dichiarazione conciliare del 6 marzo 1964, ripetuta il 16 novembre 1964: dato il carattere pastorale del Concilio, esso ha evitato di pronunciare in modo straordinario dogmi dotati della nota di infallibilità; ma esso ha tuttavia munito i suoi insegnamenti dell’autorità del supremo magistero ordinario il quale magistero ordinario e così palesemente autentico deve essere accolto docilmente e sinceramente da tutti i fedeli, secondo la mente del Concilio circa la natura e gli scopi dei singoli documenti. »

Voici la traduction que je propose :

« Et la réponse est connue pour qui se souvient de la déclaration conciliaire du 6 mars 1964, répétée le 16 novembre 1964 : vu le caractère pastoral du Concile, celui-ci a évité d’énoncer des dogmes dotés de la note d’infaillibilité selon le mode extraordinaire ; Mais celui-ci [le Concile] a, quoi qu’il en soit, assorti son enseignement de l’autorité du magistère suprême lequel magistère ordinaire, et de ce fait évidemment authentique, doit être reçu docilement et sincèrement par tous les fidèles, dans l’esprit du Concile selon la nature et les buts de chaque document. »

Ce qui ne signifie pas que les textes pourraient être faillibles en matière de foi ou de mœurs, mais que, devant être reçus comme infaillibles, seule reste discutable la portée de ces textes, laquelle portée se discute selon leurs buts ou la nature de texte (déclaration, constitution etc.) La liberté religieuse, par exemple, aura une portée universelle, parce que la liberté religieuse est une donnée de la raison universelle de l’homme, et juridique (Dignitatis humanæ), la constitution « Lumen gentium » est à destination de ceux qui veulent confesser la foi catholique, le document sur l’éducation est valable pour l’éducation etc. Les affirmations historiques ne sont pas revêtues de l'infaillibilité, ni les éventuelles affirmations scientifiques.


(1) La citation du discours de Paul VI du janvier 1966 n’est pas la même chez l’abbé Lucien que sur le site de Khepas, aucune n'est parfaitement conforme à la mienne bien que la mienne soit, pour le sens, identique à celle de Khephas :

« a muni ses enseignements de l’autorité du magistère ordinaire suprême ; ce magistère ordinaire et manifestement authentique doit être accueilli docilement et sincèrement par tous les fidèles, selon l’esprit du Concile concernant la nature et les buts de chaque document ».
http://www.revue-kephas.org/02/4/Servigny49-57.html
Chez l’abbé Lucien cela devient :

« mais il a toutefois muni ses enseignements de l’autorité du magistère ordinaire suprême. Ce magistère ordinaire et si manifestement authentique doit être accueilli docilement et sincèrement par tous les fidèles, selon l’esprit du Concile concernant la nature et les buts de chaque document. »
http://www.chemere.org/telechargement/Lucien_autorite_magisterielle%20_Vatican_II.pdf
Selon la traduction de l’abbé Lucien la citation de Paul VI est difficile à comprendre. Le sens semble être flou. Dans la traduction de Kephas, le sens est clair.

L'infaillibilité du Concile Vatican II selon lui-même

Certains veulent encore discuter de la valeur des sentences du Concile Vatican II en matière de foi et de mœurs.

C'est le cas de l'abbé Lucien.

Pourtant la constitution dogmatique "Lumen gentium" dit clairement que les évêques gardant la communion entre eux et avec le Pape et le Pape, même ne se prononçant pas "ex cathedra" jouissent du charisme d'infaillibilité :

"Cette infaillibilité, dont le divin Rédempteur a voulu pourvoir son Église pour définir la doctrine concernant la foi et les mœurs, s’étend aussi loin que le dépôt lui-même de la Révélation divine à conserver saintement et à exposer fidèlement. De cette in faillibilité, le Pontife romain, chef du collège des évêques, jouit du fait même de sa charge quand, en tant que pasteur et docteur suprême de tous les fidèles, et chargé de confirmer ses frères dans la foi (cf. Lc 22, 32) , il proclame, par un acte définitif, un point de doctrine touchant la foi et les mœurs [78]. C’est pourquoi les définitions qu’il prononce sont dites, à juste titre, irréformables par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l’Église, étant prononcées sous l’assistance du Saint-Esprit à lui promise en la personne de saint Pierre, n’ayant pas besoin, par conséquent, d’une approbation d’autrui, de même qu’elles ne peuvent comporter d’appel à un autre jugement. Alors, en effet, le Pontife romain ne prononce pas une sentence en tant que personne privée, mais il expose et défend la doctrine de la foi catholique [79], en tant qu’il est, à l’égard de l’Église universelle, le maître suprême en qui réside, à titre singulier, le charisme d’infaillibilité qui est celui de l’Église elle-même. L’infaillibilité promise à l’Église réside aussi dans le corps des évêques quand il exerce son magistère suprême en union avec le successeur de Pierre. À ces définitions, l’assentiment de l’Église ne peut jamais faire défaut, étant donné l’action du même Esprit Saint qui conserve et fait progresser le troupeau entier du Christ dans l’unité de la foi [80]"

Inutile de discutailler donc, les sentences du Concile tant en matière de foi que de mœurs sont infaillibles. Personne ne peut les contester en prétendant rester dans la foi catholique. Cela est valable pour tout le monde, y compris pour les "progressistes".

Le fait que ce concile a évité de définir des articles de foi parce qu'il était pastoral et que ses définitions font partie du magistère authentique ordinaire n'enlève rien à son infaillibilité, en matière de foi et de mœurs.

Il y a quatre ans disparaissait ma fille Hélène

Il y a quatre ans aujourd'hui disparaissait ma fille dans l'incendie de sa maison. C'est en portant secours à son fils qu'elle est morte intoxiquée par les gaz dégagés par l'incendie.

Elle ne méritait certes pas cela, mais sa mort est aussi une mort héroïque et pour cela je peux être fier d'elle.

En son honneur je copie ci-dessous le psaume 136 (numérotation de la Vulgate) :


PSAUME CXXXVI
Ps 136,1. Psaume de David, par Jérémie. Au bord des fleuves de Babylone nous nous sommes assis, et nous avons pleuré, * en nous souvenant de Sion.
Ps 136,2. Aux saules qui étaient là * nous avons suspendu nos instruments.
Ps 136,3. Car ceux qui nous avaient emmenés captifs nous demandaient * de chanter des cantiques; ceux qui nous avaient enlevés disaient: * Chantez-nous quelqu'un des hymnes de Sion.
Ps 136,4. Comment chanterons-nous le cantique du Seigneur * dans une terre étrangère?
Ps 136,5. Si je t'oublie, ô Jérusalem, * que ma main droite soit mise en oubli.
Ps 136,6. Que ma langue s'attache à mon palais, * si je ne me souviens point de toi, si je ne place pas Jérusalem * au premier rang de mes joies.
Ps 136,7. Souvenez-Vous, Seigneur, des enfants d'Edom, * qui, au jour de la ruine de Jérusalem, disaient:  Exterminez, exterminez * jusqu'à ses fondements.
Ps 136,8. Malheur à toi, fille de Babylone! * Heureux celui qui te rendra le mal que tu nous as fait.
Ps 136,9. Heureux celui qui saisira tes petits enfants, * et les brisera contre la pierre.
(Traduction Fillion, site magnificat)


Puisses-tu, ma fille chérie, de là où tu es intercéder pour ton père pour que justice te soit rendue à tes fils et à toi. L'exil dans cette terre étrangère et remplie de méchants ne durera pas toujours.

DSK rigole, un message pour les juges

La "petite" fête organisée par le gratin socialiste et "écologiste" en l'honneur de Dominique Strauss-Kahn est décrite par un journaliste sous ce lien (né le 25 avril 1949) :

http://www.leparisien.fr/dsk-la-chute/en-sortant-du-j-ose-il-provoque-un-mouvement-de-foule-30-04-2012-1978514.php

Cette petite fête où l'on a pu voir, madame Royal, une de ses filles et un de ses fils,  est évidemment Julien Dray, Manuel Valls, le journaliste El Kabbache etc.

Officiellement la fête était en l'honneur de monsieur Dray, mais l'anniversaire était celui de DSK, soit le 28 avril pour une naissance le 25.

Voici le texte du mail adressé par monsieur Julien Dray

« Je compte vivement sur votre présence et il va s’en (sic) dire qu’aucune excuse et aucune absence ne sera tolérée ou acceptée. Bises et à samedi. Juju. »


Le ton comminatoire en dit très long.

Cette "petite" fête est un message pour les autorités judiciaires.

Propre ou exclusif

Les lefebvristes qui ne veulent en réalité par réintégrer l'Eglise ont reproché au Saint Siège de suggérer à l'Institut de Bon Pasteur de changer sur la question de son rite.

Le rite de l'Institut est, selon ses statuts, le rite antique et il est "exclusif" de tout autre rite. Le Saint Siège demande que le qualificatif de "exclusif" soit changé en "propre".

Le propre est un élément n'entrant pas dans la définition, mais qui ne se retrouve que dans l'entité définie. "Rire est le propre de l'homme". Parce que la définition de l'homme est "animal raisonnable" et non "animal qui rit". Mais aucun animal ne rit, aucun ange de rit et Dieu ne rit pas. Parce que le rire exige une certaine surprise et une certaine intelligence. Dieu ne peut être surpris puisqu'il prévoit tout, l'ange ne rit pas parce qu'il n'a pas d'intelligence discursive, l'animal ne peut rire parce qu'il n'a pas assez d'intelligence. Donc le rire se trouve exclusivement chez l'homme.

Ici le propre de l'institut serait la messe en rite antique permettrait ne pas mettre l'accent sur le rejet du nouveau rite (qui ne peut être rejeté par principe en raison du respect dû aux décisions d'autorisation du Saint Siège), mais sur la propriété de l'Institut, la particularité de l'Institut.

La signification pour l'Institut ne change pas. Les critiques lefebvristes font un procès d'intension.

29.4.12

Note du Conseil "Justice et paix" sur la crise financière : encore une mauvaise traduction

La note en français du Conseil "Justice et paix" d'octobre 2011, mais non daté sur le site, sur la crise financière intitulé "Pour une réforme du système financier et monétaire international dans la perspective d’une autorité publique à compétence universelle" comporte une phrase que je donne ci-dessous :



"A partir des années 90 du siècle dernier, on constate que la monnaie et les titres de crédit au niveau mondial ont augmenté plus rapidement que la production des revenus, et ce également pour les prix courants."

Or cette phrase est incompréhensible. Sentant encore l'erreur de traduction, j'ai consulté la version italienne. Grâce à cette version j'ai compris le sens du paragraphe :

"Dagli anni Novanta dello scorso secolo, si riscontra invece come la moneta e i titoli di credito a livello globale siano aumentati in misura molto più rapida della produzione del reddito, anche a prezzi correnti."

 "Depuis les années quatre-vingt-dix du siècle précédent, on constate que la monnaie et les titres de créance  ont globalement augmenté en proportion plus rapidement que le rendement des revenus, et ce même à prix courants."

Puis, j'ai consulté la version anglaise qui doit être la langue originale, vu la nationalité du Président de ce Conseil le cardinal Tuckson (Ghanéen). cette version est encore plus claire et plus simple :

"Since the 1990s, we have seen that money and credit instruments worldwide have grown more rapidly than the accumulation of wealth in the economy, even adjusting for inflation."
Je propose cette traduction :
"Depuis les années 90 du siècle précédent, on a pu constater que la monnaie et les instruments de crédits, au niveau mondial, ont crû plus rapidement que  la masse des richesses dans l'économie, même en rectifiant pour tenir compte de l'inflation."

Le sens est que la masse monétaire et le montant total des titres de créances, sans tenir compte de l’élévation générale des prix, ont augmenté plus rapidement que le pouvoir d’achat des revenus. Selon le Conseil, la masse monétaire peut augmenter, et de fait elle l’a fait, plus que l’inflation contrairement  à ce que prétendent les monétaristes. La constatation de ce fait reste inexplicable. Cela crée une situation impossible où les débiteurs ne peuvent plus rembourser leurs dettes avec leurs revenus. Ce qui, selon moi, fragilise les situations des créanciers et des débiteurs.

Pour ce qui est du sujet de ce post, je constate qu’une nouvelle fois la traduction française rend le texte français incompréhensible. A ma connaissance, je suis le seul à le relever.


28.4.12

Le Syndicat de la magistrature contre la démocratie

Les institutions prévoient la séparation des pouvoirs.

Les magistrats représentent le pouvoir judiciaire (ou autorité judiciaire). Le Président de la République est un arbitre (article 5 de la Constitution). Il est élu au suffrage universel. Il est d'ailleurs exact que le fonctionnement pratique des institutions qui font du chef de l'Etat le chef de l'exécutif est un "coup d'Etat permanent" selon l'expression de François Mitterrand. La Constitution est, en ce qui concerne les fonctions du chef de l'Etat, lettre morte depuis 1958 (sauf peut-être pendant les périodes de "cohabitation".

Cependant, même dans ce cas, les autres institutions doivent rester à leur place.

Le soi-disant "Syndicat de la magistrature" vient de publier le 27 avril un communiqué au vitriol contre monsieur Sarkozy qui est l'actuel chef de l'Etat et candidat à sa propre succession.

Les magistrats n'ont aucun titre à intervenir dans une élection où les électeurs doivent être libres, même mentalement, à l'égard de autorités. Utiliser les pouvoirs qui sont conférés par l'Etat pour intervenir dans une élection est une manifeste prévarication.

Comme ils sont méprisables ces "magistrats", vraies canailles,  qui agissent à rebours de leur charge. Cela pose aussi le grave problème de la valeur des diplômes conférés par l'Ecole nationale de la magistrature, car ces individus n'auraient jamais dû être choisis pour exercer les fonctions de magistrat. Ce fait dénote un grave dysfonctionnement des institutions, un de plus.

Lorsque les magistrats se font officiellement prévaricateurs, c'est que nous ne sommes pas dans un Etat de droit. Quand on est jugé par ces gens, quelle valeur morale ont leur décisions ? A mes yeux, aucune.

26.4.12

Bientôt sur mon blog la widget du Vatican

Je viens d'être autorisé à afficher la widget du Vatican. Je vais donc être obligé d'aller bricoler dans mon arrière-boutique pour offrir à mes lecteurs ce nouvel élément.

Je remercie le "Servizio Internet Vaticano Direzione delle telecomunicazioni" (Città del Vaticano), de sa confiance.

Je tâcherai de m'en rendre digne.

25.4.12

L'unité n'est pas un but en soi

Me Trémolet de Villers milite pour l'unité politique entre monsieur Nicolas Sarkozy et madame Marine Le Pen.


Cette unité de la droite – des droites – est un espoir encore plus illusoire que l’avènement au pouvoir du grand rassemblement national et populaire. Mais si nous militons quand même pour qu’au moins persiste le désir qu’il se fasse, c’est pour une raison beaucoup plus profonde, et qui, elle, est essentielle. C’est parce que nous sommes, fondamentalement, essentiellement, des hommes d’unité. Unité de l’Eglise. Unité de la nation. Unité de la famille. Unité de notre histoire. Unité de toutes les unités.
C’est cette passion de l’unité qui nous fait rejeter la division électorale, la division des partis, la division gauche/droite."


Mais entre les hommes l'unité ne peut se faire que dans un but et ce but est indiqué par le Pape dans son encyclique "Au milieu des sollicitudes" (1)


"Nous avons expliqué, Vénérables  Frères, d’une manière abrégée mais nette, sinon tous, au moins les principaux points sur lesquels les catholiques français et tous les hommes sensés doivent pratiquer l’union et la concorde,  pour guérir, autant qu’il est possible encore, les maux dont la France est affligée, et pour relever même sa grandeur morale. Ces points sont: la religion et la patrie, les pouvoir s politiques [à respecter] et la législation [à respecter et à améliorer], la conduite à tenir à l’égard de ces pouvoirs et à l’égard de cette législation, le concordat, la séparation de l’État et de l’Église. "

Une unité sans but n'a pas de signification, ce serait une sorte de superstition si on en fait un but en soi. Une telle vision justifierait la tyrannie. En matière sociale, c'est le but qui fait l'unité. Les controverses entre les partis, les élections ne sont pas des obstacles à l'unité si tous sont d'accord sur les buts et respectent les ordres des autorités une celles-ci fois élues ou désignées et les lois dans la mesure de leurs conformité à l'ordre divin.

L'unité ne peut donc se faire en dehors des points non négociables : vie, mariage, liberté. Or ni l'un ni l'autre ne les respectent.


(1) Je ne retranscris pas la version du site vatican.va parce que cette version est très défectueuse (mastics, mots incompréhensibles fautes d'orthographes etc. Au point que la version du site vatican.va ne semble pas être utilisable).

Pourquoi je voterai blanc contre l'avis de l'abbé de Tanoüarn

L'abbé de Taoüarn vote Sarkozy. Il propose le choix que propose saint Thomas entre la monarchie et la démocratie pour éclaire notre conscience dans le choix entre Sarkozy et Hollande.

Je ne suis pas d'accord avec le bon abbé qui me semble s'embrouiller dans les notions de moindre pire, de moindre mal et je dois bien en passer.

Dans les choses compliquées il faut entrer avec des idées simples.

Comme, selon l'abbé de Tanüarn, il s'agit de prévoir quel sera le pire, il faut alors s'imaginer ce que seront les conséquences de son vote. Nous sommes alors dans un certain arbitraire. Car l'avenir appartient à Dieu. Les hommes proposent et Dieu dispose.

D'autre part, le choix entre deux formes de gouvernement est le choix entre deux abstractions. Le choix entre deux hommes pour gouverner est le choix d'un individu.La comparaison de l'abbé n'est donc pas valide.

Nous sommes dans une situation analogue à celle d'un DRH qui doit choisir entre deux candidats. Or tous les deux en tant qu'hommes sont bons, c'est une certitude, mais sont-ils bons pour le poste à pourvoir ? Voilà la question.
Supposons que le PDG ait fait le choix entre 150 candidats. Il en a éliminé 148 et n'a plus qu'à choisir entre deux restant qui sont tous deux ses amais. Le PDG ne veut pas choisir entre eux. Il me refile donc la patate chaude et me dis "- Choisissez moi un des deux.". Dans ces conditions, je dois recruter un comptable et, par la volonté arbitraire du PDG, je n'ai le choix qu'entre deux candidats aux casiers judiciaires chargés en matière d'abus de confiance et de faux en écritures. Dois-je choisir celui dont je suppose qu'il plongera dans la caisse commune, avec cependant une certaine retenue que n'aura pas son concurrent ?

Sachant que je peux dire : "aucun des candidats présentés ne convient pour le poste, vous les avez choisis ? Vous voulez imposer votre choix ? Hé bien c'est une décision arbitraire de votre part, je refuse l'arbitraire que vous voulez m'imposer. Vous me mettez dans une situation impossible, vous vous moquez de la volonté de notre Créateur commun qui exige de nous vérité et justice. Hé bien, je ne joue pas avec des Grecs (1)."
(1) (grec est un terme d'argot : "Arg. Homme qui filoute au jeu. Les Grecs. ,,Les tricheurs professionnels`` (Sandry-Carr. Joueurs 1963) :
5. ... (ah! si tu le connaissais!) j'en suis bien revenu sur Mazarakis. C'est un rastaquouère comme tous les autres, un fumiste, un Grec de tripot qui a toujours dans sa manche un double jeu, comme autrefois. Miomandre, Écrit sur eau,1908, p. 236." In Trésor de la langue française v° grec acception 3 A)

24.4.12

Pourquoi je ne voterai pas Sarkozy


Je ne vais pas voter pour quelqu'un qui dit que la France a eu l'idée de la shoah. Ce qui est une diffamation intolérable. Je ne tolère pas que l'on diffame ainsi les parents, grands-parents et arrière grands parents de mes enfants.
C'est pourquoi je suis très déçu par MM. Antony et Daoudal. Ils m'ont trompé longtemps. J'ai enfin compris, lorsque à l'automne 2011, monsieur Daoudal a attaqué les manifestants qui défendaient la liberté religieuse. Je n'avais pas assez noté préalablement que monsieur Daoudal était un fan de Frédéric Mitterrand.
Je suis non moins déçu par le silence de polemia sur ce sujet de la diffamation de la France et des Français.

Daoudal et Antony votent Sarkozy, moi non

"Si on m’avait dit qu’un jour je voterais Sarkozy, j’aurais eu un fou rire cosmique, suivi d’une abyssale compassion pour le triste hurluberlu qui aurait proféré une telle ânerie."


C'est en ces termes que Yves Daoudal nous informe qu'il votera Sarkozy. Son chef Bernard Antony a publié une prise de position dans le même sens.


J'aurais dû me méfier lorsque Yves Daoudal s'était avoué un "fan" de Frédéric Mitterrand, lequel aurait, selon lui, des talents littéraires. De même à l'automne 2011 ni Bernard Antony, ni Yves Daoudal n'avaient soutenu les manifestations en faveur de la liberté religieuse contre les pièces subventionnées avec l'argent de tous pour attaquer une croyance particulière par Sarkozy et Mitterrand. Daoudal les avait même attaquées ces manifestations se révélant un terrible adversaire de la liberté religieuse.


Si on m'avais dit un jour que Daoudal et Bernard Antony me prenaient pour un Anglais, je ne l'aurais jamais cru non plus. Maintenant, ce n'est plus pareil.

Les "Lumières" contre l'humanité, la voie ferrée infernale

Signalé par le blog contre-info :



Cette vidéo est intéressante. Elle est à mettre en perspective avec les brigades d'ouvriers prévues par les textes de la Révolution française pour lutter contre le Vendéens. L'idée de militarisation des ouvriers, l'idée de travail organisé est en germe dans certains penseurs des "Lumières", notamment Rousseau.

Cette affaire de construction d'une ligne de chemin de fer sans but ni moyen, employant une main d'œuvre servile promise à la mort par maltraitance est une constante des régimes rousseauistes et marxistes. La maltraitance par les excréments humains semble aussi être une constante des tortures gratuites pratiquées par certains communistes. Armando Valladarès en parle dans son livre de témoignage sur le goulag castriste.

Le témoignage de l'ouvrier qui a volé le repas d'un mourant (vers la fin du reportage) est sans doute le moment de télévision le plus intense auquel j'ai pu assister. Un moment terrible où on assiste aux conséquences des efforts rousseauistes et darwinistes contre la culture et pour le retour vers la bestialité ou plutôt la promotion de la bestialité, typiquement rousseauiste. Jean-Jacques Rousseau est au Panthéon.

A noter aussi la volonté des successeurs de Staline de cacher les restes du chantier en recouvrant les rails de terre, moyennant probablement quelques milliers d'assassinats supplémentaires. Le négationnisme est bien communiste. On peut voir les restes émouvants du travail des ouvriers de la voie ferrée infernale.

A noter aussi le syndrome de Stockholm qui fait que les ouvriers sont consternés par la nouvelle de la mort de Staline, leur bourreau. Pourtant cette mort devait leur apporter la liberté.

Le discours du commissaire politique expliquant aux ouvriers qu'ils étaient enfin libres de l'oppression capitaliste vaut aussi le détour, voire le voyage. L'idéologie contre les droits de l'homme pourrait être le titre de ce passage.

Ce reportage est actuel. En Corée du Nord le peuple est opprimé, en France des partisans alliés du gouvernement justifient l'oppression, militent contre les droits de l'homme et pour la suppression des libertés d'éducation et le droit au mariage.

Enfin écoutons le témoignage, si vrai, de l'ouvrier déplorant l'immense gaspillage de talents et de capital par la politique communiste ennemie du peuple et de l'humanité. Une partie des Lumières est dirigée contre l'humanité.

L'Education nationale exerce une activité privée


Mesdames Cofinier et Agnès Verdier-Molinié publient dans le Figaro (relayé par le Salon beige) une belle et bonne tribune libre. Elles y emploient un ton conciliant face aux furies laïcardes. Elles ont eu raison car le tribune ne serait peut-être passée sans ce ton dont je donne un exemple :

"En conséquence, les parents se précipitent dans le privé sous contrat, de tous milieux et de toutes origines, formant des files d’attente un peu plus longues à chaque rentrée. Cela prouve qu’il y a une demande de diversité de choix."


Mon blog étant confidentiel, je peux dire des choses qui remontent aux principes sans souci de censure.

Osons dire aussi que l'Education nationale n'a aucune justification au regard des droits de l'homme et en particulier du droit à la vie privée.

L'Education nationale est une institution totalitaire et la situation en France est semi-totalitaire au regard de l'éducation.

L'Etat français ne respecte pas la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme.

"Nul ne peut se voir refuser le droit à l’instruction. L’Etat, dans l’exercice des fonctions qu’il assumera dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement, respectera le droit des parents d’assurer cette éducation et cet enseignement conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques"

(article 2 du protocole additionnel de 1952) Ce qui implique que le financement d'une "éducation" athée en forçant les parents à financer doublement l'éducation (par les impôts d'abord, puis par les factures des établissements d'éducation) est une injustice.

D'autre part, il faudrait dans cette perspective réviser la constitution de 1958 qui fait référence au préambule de celle de 1946 lequel est directement contraire aux droits de l'homme, notamment en matière d'éducation. L'Etat n'est que le garant du droit à l'éducation, il ne peut être l'organisateur d'un enseignement "public", car l'activité d'enseignement est une activité privée et à ce titre protégée par l'article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme. L'Etat en matière d'éducation ne peut avoir qu'un rôle exercé selon le principe de subsidiarité en cas de défaut d'initiative privée. Si'l exerce une activité en matière d'éducation, c'est une activité qui par sa matière reste une activité privée. L'Etat doit en revanche veiller à ce que les droits de l'homme soient respectés et que personne sous couvert de vie privée ou sous prétexte de religion n'enseigne à violer les droits fondamentaux de l'homme.

La Constitution actuelle de la France (1958 reprenant 1946) est contraire aux droits de l'homme sur ce point. 

Ne soyons donc pas penauds face aux sophismes laicistes, mais au contraire adossés à la vérité de l'homme revendiquons avec assurance ! Ce que nous disons n'est pas relatif aux "valeurs chrétiennes", mais sont des principes universels.

Note personnelle pour finir : j'ai du mérite à dire cela car j'ai été refusé par les jésuites à l'âge de 10 ans (et une de mes filles a été refusée par l'enseignement des bons apôtres progressistes pour esprit non conforme), j'ai fait mes études secondaires et supérieures dans l'enseignement laïque. Je pense que les jésuites avaient jugé ma mère, qui aurait tant aimé que je sois un ancien élève des "bons" Pères (qui n'ont pas été si bons pour ma maman et moi), pas conforme à leur attentes, pas assez bourgeois probablement, car mon dossier scolaire était bon.

23.4.12

Affaire Breivik : 100 kg de munitions à dos d'homme

Une réflexion intéressante sur le Salon beige d'un certain "blh" à propos de l'affaire Brievik :

"J'ajouterai simplement qu'il y a quantité de zones d'ombres que peu ne souhaite éclaircir, pour des tas de raisons - il aurait fallut qu'il se promène avec plus de 100 kg de munitions pendant 60mn alors que l'élite de la police a mis 95 mn pour arriver sur les lieux; sans oublier les voitures bourrées d'explosifs...-"


Tuer 70 personnes suppose en effet des munitions, plus des armes. "blh" chiffre le poids à 100 kg apportés sur une île sans voiture. La police a mis 95 mn pour arriver. Je croyais qu'elle avait mis 60 mn, quoi qu'il en soit elle avait été alertée dès les premiers coups de feu par les téléphones portables.


Personne, à part moi, ne fait observer qu'une arme détenue par les futures victimes aurait pu arrêter le massacre. Dans ce cas le port d'arme et des tirs de riposte, aurait sauvé des vies, de nombreuses vies. Donc le port d'arme et la détention d'armes ne sont pas mauvais pour la sécurité.


Les médias et la "justice" nous prennent encore pour des imbéciles. Ni l'information, ni la sécurité des personnes ne sont plus assurées par les Etats. De la part d'Etats avorteurs, il n'y a pas lieu de s'en étonner.

Presque 100 % des journalistes sont des idéologues


La Salon beige publie les résultats d'un vote chez les journalistes de quatre grands médias dont un media officiellement catholique (Télérama). Presque tous les journalistes sont à gauche et pratiquement aucun ne vote Marine Le Pen (environ 18 % des exprimés).
Comment se fait-il qu'une classe professionnelle titulaire du "4e pouvoir" soit unanimement hostile aux options de la population ? L'opinion de droite est en effet majoritaire dans le pays.
La réflexion doit être étendue à la classe enseignante qui, elle aussi, est à 80 % hostile aux opinions majoritaires de la population.
Or ces deux classes sont payées par les contributions de tous. Cela dénote une mainmise idéologique des formateurs. Cela s'est traduit également par le "summa cum laude" mention obtenue par ce pauvre Descoings lorsque des professeurs complaisants se sont ridiculisés en lui ont décernant son diplôme avec cette mention dithyrambique. Il y a de l'injustice, de la sélection par l'idéologie, de l'injustice dans les examens universitaires. N'oublions pas madame Duflot qui a est titulaire d'un diplôme d'études supérieures de géographie (bac +5 en géographie) et s'entêtait, sur un plateau de télévision, à placer le Japon dans l'hémisphère sud malgré les mises en garde de la présentatrice. Ce qui dénote une ignorance crasse en matière de géographie car on sait que 80 % environ de la population mondiale habite l'hémisphère nord. L'importance de l'hémisphère sud est faible dans l'humanité.
Ces résultats posent un problème de liberté publique, de droits de l'homme, car la presse et la classe enseignante forment l'opinion publique. Ils sont la preuve d'une injustice, aggravée encore par les société secrètes.
Il ne suffit pas de constater, il faut que cela change. Réfléchissons à comment cela peut changer. Je propose en premier la suppression du monopole de l'Education nationale et l'établissement de la liberté d'enseignement et le contrôle de la neutralité réelle des enseignants, journalistes et magistrats. Dans un élargissement de la réflexion, je constate par mon expérience, que les magistrats français sont également agressifs envers la France et les Français. Cela pose un problème analogue.
Liberté et justice pour les Français ! Vaste programme de réforme !

Après les élections

Les élections comportent toujours une part de fièvre. On veut avoir le plus d'électeurs partageant son opinion. C'est donc, soit l'enthousiasme, soit le découragement. Sortons de l'émotionnel pour regarder plus loin.

Ceux qui ont voté madame Le Pen se réjouissent. Mais il faut penser à ce que signifie l'influence de madame Le Pen. L'influence de madame Le Pen signifie l'avortement, le divorce, le pacs et le totalitarisme. Il n'y a donc pas de quoi pavoiser pour ceux qui sont attachés à la vérité de l'homme, aux droits de l'homme et à la liberté, car aucun candidat ne portait ces espoirs de libération.

Bernard Antony appelle à voter Sarkozy, mais je ne suis pas d'accord.

Je suis très fier d'avoir voté "blanc". Comme je revoterai "blanc" au deuxième tour.

Il est des valeurs non négociables qui concernent l'espèce humaine, il y a la France. Je préfère ne pas participer et ne pas avoir participé à la  destruction de ma patrie et ne pas collaborer et ne pas avoir collaboré à la destruction de l'homme. C'est ma victoire.

Bien sûr j'appelle de mes vœux l'apparition d'hommes politiques se déclarant sans ambiguïté pour les valeurs non-négociables et pour l'honneur de la France.

22.4.12

La République contre la liberté du vote

Dans les isoloirs une affiche est apposée au nom de la République française.

Elle est destinée à lutter contre les votes blancs. Le vote blanc exprimant une opinion, afficher cette incitation à voter pour l'un des huit candidats est un viol de la liberté de choix des électeurs. Nous sommes ici devant une présentation telle que l'on comprend que celui qui vote blanc est un imbécile qui ne sait pas voter.

On peut lire que cette pratique est courante dans la fonction publique territoriale et évidemment pas innocente.

"- une affiche précisant les cas de nullité des bulletins de vote" est en réalité une affiche contre l'opinion de ceux qui veulent voter "blanc". Voir la circulaire sur le déroulement du scrutin.

La France est de plus en plus un Etat totalitaire.

Les indiscrétions à propos de L'Institut du Bon Pasteur

Des indiscrets mal intentionnés ont publié une lettre et un rapport de Mgr Pozzo. Ils veulent signifier que le Pape et son représentant Mgr Pozzo, en veulznt aux "traditionalistes". C'est de la calomnie.

J'ai lu ces textes. Ils sont parfaits de charité et de vérité. La liberté chrétienne n'est pas la licence, la foi n'est pas sans conséquences.

Les droits de la vérité

Certains dissertent sur le "Forum catholique" sur les droits de l'erreur et les droits de la vérité. Ils ne savent même pas de quoi ils parlent. Si on parle de droits, on parle d'ordre juridique.

L'erreur et la vérité sont des abstractions qui n'ont ni droit, ni devoir. Seul l'homme a des droits et par conséquent des devoirs.

Si je crois être dans la vérité, si je crois de mon devoir d'imposer ma vérité par la force parce que elle a des droits, c'est-à-dire que mes opinions supra-rationnelles me donneraient des droits, ce n'est plus de la controverse à propos de rien, c'est criminel. L'Etat est laïc, il n'a aucune compétence en matière d'enseignement de la foi. C'est pourtant ce que professent les lefebvristes et qui va les emmener plus loin qu'ils ne le voudraient ou n'y auraient songé. Les conséquences de leurs erreurs sont "incalculables". D'abord sur eux puisque ne craignant pas le ridicule, ils scient avec acharnement la branche sur laquelle ils sont assis.

La vérité de la fraternité humaine se trouve dans l'évangile. "Faites aux autres ce que vous voudriez qu'ils vous fassent (...)" (Mt 7,12) La règle de la vérité et la règle de l'action sont bien à l'intérieur de nous. Elles se trouve explicitées pour ce qui concerne cette question de la liberté religieuse dans ce texte juridique : Dignitatis humanæ.

Controverse sur les élections


Le Salon beige a publié un texte d'un prêtre sur les élections. Ce texte est quelque peu acide pour les braves gens qui n'ont pas les moyens d'agir en les critiquant facilement.

Il est bien vrai que l'on peut ne pas vouloir négocier des points contingents pour des raisons contingentes. Il ne faudrait cependant pas condamner par principe ceux qui ne veulent pas négocier des points contingents, ils ont leur liberté, leur faculté d'appréciation de la situation.

Il est aussi vrai que l'on peut ne pas vouloir négocier des points fondamentaux qui ne seront jamais négociable parce qu'ils mettent en jeux la vérité de l'homme. Ici c'est un devoir de tout homme. Je ne négocie pas et personne n'a le droit de négocier pour savoir si je vais tuer un enfant ou simplement le mutiler.

Cette juste distinction étant faite, il faut toutefois conclure, ce que ne fait pas le Père. Voici donc la conclusion que j'en tire.

Sans prétendre vouloir l'imposer j'en tire la conclusion que l'on ne peut voter pour un candidat qui ne tient pas compte de l'ensemble des points non négociables.
Il est vrai que pour nous pauvres électeurs, la question se pose de façon différente qu'elle ne se pose pour les candidats, c'est pourquoi je ne fais pas de mon opinion une norme morale. Mais je ne peux, en ma conscience éclairée par la doctrine de l'Eglise, donner mon soutien à un candidat qui méprise les points fondamentaux en jeu, points fondamentaux qui concernent l'humanité dans sa survie sur la terre. C'est pourquoi, je voterai "blanc".
Voici les aimables commentaires de "PG"

@ Denis MERLIN
Vous n'avez pas lu la suite de ce texte, original et en effet très éclairant à plus d'un titre, particulièrement sur l'attitude à adopter entre indifférence polie ou se voulant ''utile'' ^d'un côté, et ''militantisme outragé'', ''claquage de porte'' et ''anathème'' de l'autre côté (le votre par le vote blanc ?), selon l'expression de l'auteur de ce texte :
"Tous les chrétiens engagés dans la vie politique des démocraties occidentales sont confrontés, un jour ou l’autre, à l’expression d’un point de vue qui heurte de plein fouet tel ou tel principe éthique fondamental et inaliénable. Dans ces circonstances, le hurlement outragé (au nom, peut-être, d’une atteinte intolérable aux « principes non négociables ») et le silence complice sont deux options extrêmes qui se rejoignent en une commune stérilité. Si un des principes que le Magistère catholique identifie comme non « négociable » est mis en cause ou ignoré, il revient aux chrétiens d’éclairer patiemment ce qui peut l’être et de témoigner de ce qu’ils croient profondément raisonnable. Ce faisant, ils honoreront ce qui doit être honoré bien mieux qu’en dénonçant l’aliénation de ce qui, dans le fond, ne peut être aliéné.
Quitter la table des discussions et claquer la porte en lançant des anathèmes : autant d’attitudes qui font partie du jeu habituel des négociations politiques et commerciales, autant d’attitudes qui donnent à penser que précisément, le « non négociable » n’est qu’un effet de positionnement. Bien des revendications syndicales par exemple se sont drapées de ce « non négociable » qui, en soi, n’impressionne guère.
Pour celui qui croit vraiment que la raison humaine est naturellement capable de parvenir à une certaine intelligence des exigences éthiques fondamentales, pour celui qui croit qu’il est de première importance d’honorer ces exigences, il ne peut être question d’entrer dans le jeu d’un militantisme outragé. Bien au contraire : les exigences de la loi naturelle seront d’autant mieux honorées qu’il se trouvera, jusque dans les rangs des partis et des associations où sont exprimés des points de vue contraires aux principes éthiques fondamentaux, des chrétiens capables de défendre en raison, avec une ferme assurance et une grande patience, la nécessité de protéger et promouvoir la dignité de la personne humaine.
Le fait qu’on ne puisse renoncer à certaines exigences éthiques fondamentales – au sens d’une incapacité à renoncer à ces exigences – fonde un devoir à participer à la vie politique de nos démocraties, pour promouvoir, dans les principaux partis politiques comme dans les grandes associations, le respect de la dignité humaine. Il est probable que ce devoir de participation, quant à lui, n’est pas soumis au respect a priori de principes « non négociables ».

Et voici ma réponse : 

Cher monsieur PG,
Le bon Père ne présente son opinion que comme probable. Il ne milite, quant à lui, à ma connaissance dans aucun parti, ni dans une association. Avec des raisonnements comme le sien, je pourrais voter Sarkozy puisqu'il a parmi ses soutiens l'inénarrable madame Boutin.

D'autre part, il semble oublier que "comparaison n'est pas raison". Je ne claque pas la porte. Je demande qu'à l'avenir au moins un candidat confesse les points non-négociables. Je le dis et j'en fais une condition sine qua non de mon vote. Mais je ne me désintéresse pas de mes semblables, c'est pourquoi par le vote blanc, j'exprime ainsi ma protestation et mes revendications. Je condamne en revanche l'attitude de ceux qui croient que parce qu'ils ont récité leur chapelet quotidien, fait leur retraite de cinq jours et assisté à dix messes par semaines sont dispensés de s'intéresser à l'humanité damnée, forcément damnée.

Je le fais conformément à la consigne du Pape
« Ai-je trouvé la joie? Non [...]. J'ai trouvé ma joie. Et c'est terriblement autre chose [...]. La joie de Jésus peut être personnelle. Elle peut appartenir à un seul homme, et il est sauvé. Il est en paix [...] pour maintenant et pour toujours, mais seul. Cette solitude de joie ne l'inquiète pas, au contraire: il est l'élu. Dans sa béatitude, il traverse les batailles une rose à la main » (10) Citation de Jean Giono  (1936) extraite de Spe Salvi 13.
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20071130_spe-salvi_fr.html#_ftnref10

Contrairement à ce que semble craindre le bon Père, je ne claque pas la porte, je témoigne pour mes sœurs et mes frères."

"C'est pourquoi, je salue votre engagement et votre dévouement au bien public, mais je ne peux être d'accord, en conscience avec les choix qui sont les vôtres. Mais je respecte vos choix, cependant."

Il est facile de dire "- vous ne faites rien, vous êtes des émigrés de l'intérieur."  et de jeter l'anathème, alors même que l'on ne fait rien soi-même. Mais le pauvre électeur, comment peut-il faire autrement lorsque il ne peut militer que pour la culture de mort, la dissolution de l'institution du mariage, et le totalitarisme rempant ou flamboyant ? S'il n'y a pas d'option possible, je n'opte pas.



Il y a des gens très bien dans la partis. Ils se disent "- Il y a des gens bien, très bien dans la politique. Si je ne milite pas, ils vont se décourager et tout leur travail va finalement profiter aux forces du mal. Pour cela passons sur nos convictions fondamentales, on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs. Et puis tous ces émigrés de l'intérieur, non !" Ce sont des opinions que je respecte, mais ce ne sont pas les miennes. Le mystère de l'homme justifie les sacrifices du succès (d'autant plus que le succès éventuel n'en sera pas un pour les partisans de l'homme), je ne peux me trouver entraîné dans des actions que je réprouve et collaborer au succès des ennemis de l'homme.

Vie, mariage, liberté, votez en conscience



Une vidéo à regarder avant d'aller voter (via Le Salon beige).

21.4.12

Ne comptez pas sur moi pour la météo

Dimanche soir à partir de 18 heures certains vont donner la météo. Des Pays-bas (28°), de la Hongrie (25 °), de Hénin-liétard (17 °), de la Corée du Nord (13°).

Ne comptez pas sur moi, je ne suis pas météorologue. Mais pourquoi parlent-ils tout à coup de la météo de Pyongyang ? Pyongyang, Pyongyang ? ? ?

Le Père Santoro et Mgr Padovese martyrs et témoins



Mgr Padovese, président de conférence épiscopale turque, assassiné en Turquie le 03 juin 2010, "par un fanatique" avait donné une interview en 2009, cette interview fut publiée dans l'Osservatore romano du 03 juillet 2012.  Le Pape avait prévu une visite à Chypre le 04 juin 2010. Cette visite était prévue en présence de Mgr Padovese malheureusement assassiné la veille. Tous à coup, cela m'évoque Agça, le Turc qui avait tenté d'assassiner Jean-Paul II...


J'extrais ce passage de la dernière interview donnée par le Père Santoro publiée en français par le blog benoît-et-moi :


- Même l'aspiration de la Turquie à entrer dans la Communauté européenne ne changerait rien?

- C'est une situation très complexe . Nos demandes ont toutes été oubliés et nous n'avons jamais obtenu une réponse . En tant que Conférence des évêques, nous avons déjà écrit au Premier ministre, puis encore une fois comme présidents de la Conférence d'Europe du Sud , mais nous n'avons jamais eu aucune réponse , pas même pour dire que la lettre avait été reçue . Nous sommes confrontés à un oubli total. Le Premier ministre a rencontré le 15 août 2009 des représentants des minorités religieuses, à l'exception de l'Eglise catholique qui "n'existe pas "; mais qu'a produit cette réunion, concrètement? Peut-être un peu plus d'attention , mais concrètement, quoi?

Le gouvernement turc ne reconnaît pas l’Eglise catholique. C'est une grave anomalie relativement aux droits de l'homme et à la liberté religieuse. Le militantisme du Père Santoro devait déplaire et sa mort n’a sans doute pas déplu. Il semble bien que le gouvernement turc a pour politique l’anéantissement du christianisme.

- Mais comment est-il possible qu'on en soit arrivé à la situation que vous décrivez ? Où est la responsabilité?


-   Cette situation est le résultat des changements advenus ces dernières années  (…) avec la disparition des prêtres , la fermeture des monastères et des lieux de la vie religieuse , où les gens pourront-ils nourrir leur foi? (…)

Malgré la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme, la liberté religieuse n’existe pas en Turquie, mais cela n’empêche pas la Turquie d’avoir souscrit à la Convention, d’être justiciable de la Cour et d’adhérer au Conseil de l’Europe.http://benoit-et-moi.fr/2010-II/0455009d6b0fa2a05/0455009dad0e58223.html

20.4.12

Dimanche, je vote cohérent, je vote blanc

http://www.votonscoherent.com/signer-le-manifeste


Je veux avant tout le respect des trois points ci-dessous : non négociables !
Je refuse la fausse logique du « vote utile » à l’origine de trop de compromissions par le passé.
Je désire donner à mon vote un sens et une visibilité.
Etant cohérent avec mes convictions, je m’engage à ne pas voter pour un candidat ne respectant pas ou n’apportant pas d’avancées majeures à des points que je considère comme non négociables car relevant de la loi naturelle et humaine :
- La protection de la vie de sa conception à sa fin naturelle
- La reconnaissance et la promotion de la famille fondée sur le mariage d’un homme et d’une femme
- La protection du droit et de la liberté des parents d’éduquer leurs enfants
Si aucun candidat ne respecte ces trois points non négociables, je voterai blanc.
[Votre Signature]