30.11.12

Donner son opinion sur le mariage chez les députés UMP

On peut voter ici :

http://www.deputes-ump.fr/question-du-jour.html#1

pour défendre le mariage judéo-chrétien.

Extrait d'un communiqué de Civitas

Extrait du communiqué de Civitas au sujet de l'agression des femens :



« Aucune violence ni provocation n’est acceptable et c’est pourquoi CIVITAS annonce que son avocat est en train de porter plainte auprès du procureur de la république contre les membres parfaitement identifiables des FEMEN, qui se sont rendus coupables d’exhibitions sexuelles notamment à la vue d’enfants (article 222-32 du code pénal), diffusion de message à caractère violent ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine et susceptibles d’être vus par des mineurs (article 227-24 du code pénal), violences en réunion et avec armes (article 222-13 du code pénal) y compris contre des enfants, entrave concertée à la liberté de manifestation par menaces, violences et voies de fait (article 431-1 du code pénal) ainsi que pour injures envers CIVITAS et les manifestants en raison de leur appartenance à la religion catholique ainsi que les messages écrits sur leur poitrine et les aérosols utilisés le démontrent aisément (article 33 alinéa 3 de la loi du 29 juillet 1881). »

Attaques de monsieur Alain Tourret contre la foi catholique

Monsieur Alain Tourret devant la commission des lois de l'Assemblée nationale a pris à partie l'Eglise catholique en ces termes selon Le Figaro :


« attaquant directement l'Église catholique: «Vous appuyez votre pouvoir sur l'institution du mariage (…) mais à part quelques exceptions vous vous êtes pratiquement trompés à chaque fois (…). La fracture entre vous autres et l'opinion est totale.»

Extrait de la Chaîne parlementaire :


Travaux en commission : Audition des... par LCP

L'intervention de monsieur Tourret est à 1 heure 07 environ.

Il a une vision purement historiciste du droit. Pour lui tout évolue, c'est la seule vérité. Pour asseoir sa revendication, il prétend que les homosexuels sont une "partie essentielle" (!) de la société. Alors que l'homosexualité n'est pas de la substance de l'homme et que bien des homosexuels ne veulent pas du « mariage » homosexuel, comme c'est leur droit et leur devoir et alors que des hétérosexuels le veulent. Son raisonnement est donc vicié dans ses principes. Il agresse les catholiques en prenant à témoin les représentants des autres religions, prétendant que la religion catholique, et elle seule, a exclu. Alors qu'en réalité, c'était la volonté laïque du peuple et non la volonté de l'Eglise de ne former qu'un seul corps, une seule nation ne professant qu'une seule foi. Cette volonté a pu entraîner des abus historiques (l'histoire est difficile à écrire). De plus nous ne saurions juger avec notre mentalité les mentalités de nos ancêtres.

Il somme l'Eglise, et elle seule, de se taire, de ne pas organiser de manifestations, se permettant ainsi de discriminer arbitrairement (selon leur foi) les titulaires d'une liberté publique. Les citoyens ont le droit de manifester leurs opinions dans le respect de l'ordre public. C'est même un droit universel de l'homme.

Il dit que l'Eglise catholique a assis son pouvoir sur le mariage (???). Mais l'Eglise n'a aucun pouvoir. L'Eglise enseignante enseigne qui veut bien l'écouter. Ceux qui ne veulent pas peuvent se boucher les oreilles.

Il reproche aux lois de refléter l'enseignement de l'Eglise. Mais si le mariage est un enseignement de l'Eglise et qu'elle seule l'enseigne dans sa pleine vérité quel mal y a-t-il à cela ? C'est son droit d'enseigner et c'est le droit du peuple de l'écouter et de mettre son enseignement en pratique dans ses lois, même si cela ne plaît pas aux relativistes et du moment que ce n'est pas contraire à la raison. Le mariage du code civil est inspiré de l'enseignement de l'Eglise ? Et alors ? Le peuple ne peut-il s'inspirer de qui il veut du moment que le résultat de son inspiration est conforme à la raison ?

Monsieur Tourret remarque qu'à l'époque du PACS, les religions se sont opposées à lui, mais qu'aujourd'hui elles ne s'y opposent plus. C'est hélas en partie vrai, l'épiscopat français approuve même le PACS, mais le Pape continue de le désapprouver et moi (et quelques autres) à sa suite. C'est le drame de la France d'avoir un clergé relativiste (il y a même un évêque qui prétend que Pie IX a écrit le Syllabus parce qu'il était en colère).

Monsieur Tourret prétend que les sondages sont en faveur de ses thèses et que l'Eglise ne représente plus rien. L'opinion est faite par des journalistes et des professeurs tous hostiles à la foi (y compris la plupart des journalistes du journal "La Croix"). Si l'on reste entre personnes de la même opinion, alors évidemment, il y a une belle unanimité. On peut regarder ce que cela donne dans le peuple par un effet de miroir : c'est la même opinion. Mais c'est artificiel, puisque le peuple n'a pas les termes du choix.

Monsieur Tourret a une tribune à l'Assemblée nationale et il n'a pas de contradicteur. On peut, certes, critiquer toutes les religions, encore faut-il que ce soit fait loyalement. Grâce au scrutin majoritaire à deux tours, les députés sont presque tous de la même opinion, mais ne représentent qu'une minorité (même monsieur Hollande est élu par une minorité de votants). Donc les critiques unilatérales de monsieur Tourret évoquent le souvenir des procès staliniens. Dans ces procès il n'y avait que l'apparence de débats. En conséquence, heureusement qu'il reste encore la liberté de manifester dans la rue, mais monsieur Tourret veut l'enlever aux catholiques !

On peut, certes, critiquer toutes les religions encore faut-il que les arguments soient rationnels. Or se mettre à attaquer arbitrairement l'Eglise en prétendant constater qu'un courant d'opinion capable de mobiliser dans la rue des centaines de milliers de manifestants serait en rupture totale avec l'opinion ne fait que montrer un profond dysfonctionnement démocratique, un profond divorce entre les cercles d'influence et le peuple français. Les médias, la haute fonction publique, l'Education nationale, les magistrats, à de très rares exceptions près, sont tous de la même opinion alors que la majorité du peuple est en rupture avec les personnes influentes. Les députés vivent dans un cercle fermé et s'imaginent ainsi avoir la majorité de la population pour eux. Mais c'est une illusion, entretenue par leur pouvoir (le peuple opprimé ne contredit pas les puissants parce qu'il est dans une situation difficile).

Rappelons que les médias qui tirent tous à boulets rouges sur l'Eglise (y compris les médias catholiques dominants), sont dans une situation financière difficile, preuve de la désaffection du peuple. La comptabilité ramène à la réalité.

En revanche les élus, eux, sont dans une situation économique enviable pendant que les catholiques sont souvent réduits à une situation difficile.

Suite de l'article de Proust sur la messe traditionnelle


Suite (voir mes deux précédents posts sur cet article) de la transcription de l'article de Marcel Proust paru dans Le Figaro le 16 aout 1904 où l'on découvre un Marcel Proust catholique fervent et fervent traditionaliste (les mots entre crochets sont de moi) : 

« Voilà ce qu'on dirait si la religion catholique n'existait plus et si des savants étaient parvenus à retrouver ses rites, si des artistes avaient essayé de les ressusciter pour nous. Mais précisément elle existe encore et n'a pour ainsi dire pas changé depuis le grand siècle où les cathédrales furent construites. Nous n'avons pas besoin pour nous imaginer ce qu'était, vivante et dans le plein exercice de ses fonctions sublimes, une cathédrale du treizième siècle, d'en faire comme du théâtre d'Orange, le cadre de reconstitutions, de rétrospectives, exactes peut-être, mais glacées. Nous n'avons qu'à entrer à n'importe quelle heure du jour où se célèbre un office. La mimique, la psalmodie et le chant ne sont pas confiés ici à des artistes sans « conviction ». Ce sont les ministres mêmes du culte qui officient, non dans une pensée d'esthétique, mais par foi, et d'autant plus esthétiquement. Les figurants ne pourraient être souhaités plus vivants et plus sincères, puisque c'est le peuple qui prend la peine de figurer pour nous, sans s'en douter. On peut dire que grâce à la persistance dans l'Eglise catholique des mêmes rites et, d'autre part, de la croyance catholique dans le cœur des Français, les cathédrales ne sont pas seulement les plus beaux monuments de notre art, mais les seuls qui vivent encore leur vie intégrale, qui soient restés en rapport avec le but pour lequel ils furent construits. Or, la rupture du gouvernement français avec Rome semble rendre prochaine la mise en discussion et probable l'adoption d'un projet de M.Briand (i). aux termes duquel, au bout de cinq ans, les églises pourront être, et seront souvent désaffectées ; le gouvernement non seulement ne subventionnera plus la célébration des cérémonies rituelles dans les églises, mais pourra les transformer en tout ce qui lui plaira musée, salle de conférence ou casino. O vous monsieur André Hallays [journaliste et écrivain, amoureux de la culture française] , qui allez répétant que la vie se retire des œuvres d'art, dès qu'elles ne servent plus aux fins qui présidèrent à leur création, qu'un meuble qui devient un bibelot et un palais qui devient un musée' se glacent, ne peuvent plus parler à notre cœur, et finissent par mourir, j'espère que vous allez cesser pour un moment de dénoncer les restaurations plus ou moins maladroites qui menacent chaque jour les villes de France que vous avez prises sous votre garde, et que vous allez vous lever, donner de la voix, harceler, s'il le faut, M. Chaumié [alors ministre de l’Instruction publique et des beaux-arts], mettre en cause, au besoin, M. de Monzie [alors chef de cabinet du ministre de l’Instruction publique et des beaux-arts], rallier M. John Labusquière [médecin et journaliste d’extrême-gauche, alors ancien conseiller municipal de Paris], réunir la Commission des monuments historiques. Votre zèle ingénieux fut souvent efficace, vous n'allez pas laisser mourir d'un seul coup toutes les églises de France. Il n'y à pas aujourd'hui de socialiste ayant du goût qui ne déplore les mutilations que la Révolution a infligées à nos cathédrales, tant de statues, tant de vitraux -brisés. Eh bien, il vaut mieux dévaster une église que de la désaffecter. Tant qu'on y célèbre la messe, si mutilée qu'elle soit, elle garde au moins un peu de vie. Du jour où elle est désaffectée elle est morte, et même si elle est protégée comme monument historique d'affectations scandaleuses, ce n'est plus qu'un musée. On peut dire aux églises ce que Jésus disait à ses disciples « Excepté si l'on continue à manger la chair du fils de l'homme et à boire son sang, il n'y a plus de vie en vous » (Saint-Jean, VI, 55), ces paroles un peu mystérieuses mais si profondes du Sauveur devenant, dans cette acception nouvelle, un axiome d'esthétique et d'architecture. Quand le sacrifice de la chair et du sang du Christ, le sacrifice de la messe, ne sera plus célébré dans les églises, il n'y aura plus de vie en elles. La liturgie catholique ne fait qu'un avec l'architecture et la sculpture de nos cathédrales, car les unes comme l'autre dérivent d'un même symbolisme. On sait qu'il n'y a guère dans les cathédrales de sculpture, si secondaire qu'elle paraisse, qui n'ait sa valeur symbolique. Si, au porche occidental de la cathédrale d'Amiens, la statue du Christ s'élève sur un socle orné de roses, de lis et de vigne, c'est que le Christ a dit « Je suis la rose de Saron. Je suis le lis de la vallée. Je suis la vigne véritable. » Si sous ses pieds sont sculptés l'aspic et le basilic, le lion et le dragon, c'est à cause du verset du psaume XC Inculcabis super aspidem et leonem. A sa gauche, est représenté, dans un petit bas-relief, un homme qui laisse tomber son épée à la vue d'un animal, tandis qu'à côté de lui un oiseau continue de chanter. C'est que « le poltron n'a pas le courage d'une grive » et que ce bas-relief a pour mission de symboliser, en effet, la lâcheté, comme opposée au courage, parue. qu'il est placé sous la statue qui est toujours (du moins dans les premiers temps) à la gauche de la statue du Christ, la statue de saint Pierre, l'apôtre du courage. Et ainsi des, milliers de figures qui décorent la cathédrale. »  (à suivre)



Ce que ne pouvait deviner Proust, c'est que sous l'influence du soi-disant "Mouvement liturgique", ce serait une partie du clergé français qui, environ soixante ans plus tard, commencerait à dévaster les édifices du culte et la liturgie, bafouant le droit des Français à la culture française.

Le clergé des années 60 et les hommes politiques du début du XXème siècle bafouaient les droits à la culture du peuple français, ainsi que la liberté religieuse droit-pivot des droits de l'homme. Mais, en 1904, ces notions n'étaient pas encore dégagées par la culture juridique. Proust ne pouvait donc les invoquer.

29.11.12

Neuvaine à l'Immaculée-Conception

http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-4667162.html

L'Immaculée Conception se célèbre le 08 décembre. La neuvaine à l'Immaculée Conception se commence donc demain 30 novembre pour se terminer le 8 décembre.

Pour trouver des formules de prières, on peut aller sur ce site. On peut cependant choisir d'autres prières convenables (rectification du 06 décembre : je me suis aperçu, lisant tout le site, que ces prières semblaient indulgenciées, il faut donc, selon moi, les dire pour obtenir les indulgences selon les modalités expliquées sur le site). Je n'ai rien trouvé sur le site de la Conférence épiscopale française.

Le jour de la fête, on peut illuminer le rebord de ses fenêtres (à l'instar du peuple catholique lyonnais qui a inauguré cette coutume).

Selon Mgr Müller ceux qui refusent Vatican II sont hérétiques

 Lu sur Pro liturgia (bis) : 


« Selon Mgr Müller, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, « ceux qui considèrent que Vatican II marque une rupture avec la Tradition de l’Eglise interprètent le Concile de façon hérétique. Cette erreur doctrinale n’est pas uniquement le fait des modernistes partisans d’innovations ; elle est aussi le fait des néo-traditionalistes qui présentent Vatican II comme un événement conduisant à tourner le dos à l’Eglise traditionnelle. »


Chapelle du Précieux sang au Laus (Hautes Alpes)

Je ne peux que respecter la doctrine du cardinal préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. D'ailleurs je suis d'accord avec lui. Les lefebvristes ont perdu la croyance en l'Eglise. A force de mettre en doute par des ratiocinements des textes ecclésiaux sur des matières où l'on doit croire que l'Eglise est infaillible (donc trouver une cohérence là où nous croyons percevoir une contradiction), le résultat est là. Ils sont hérétiques, tout autant que les partisans  "progressistes" de l'incohérence de Vatican II avec la doctrine traditionnelle. Je ne me serais pas permis de le dire (je n'ai pas qualité pour le faire), mais si c'est une voix autorisée qui l'affirme…

Rectification du 04/12/2012 : Mgr Müller n'a pas dit qu'ils étaient hérétiques, il a dit qu'ils étaient dans l'erreur doctrinale du fait de leur condamnation du Concile comme, prétendument, hérétique.

Renvoyer dos à dos saint Pie V et les anarchistes liturgiques ?

Lu sur Pro liturgia :

« Selon Mgr Müller, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, « ceux qui considèrent que Vatican II marque une rupture avec la Tradition de l’Eglise interprètent le Concile de façon hérétique. Cette erreur doctrinale n’est pas uniquement le fait des modernistes partisans d’innovations ; elle est aussi le fait des néo-traditionalistes qui présentent Vatican II comme un événement conduisant à tourner le dos à l’Eglise traditionnelle. »
Que faut-il en conclure quand on voit que dans les églises de France, les fidèles n’ont plus que le choix entre des messes en rupture avec la tradition liturgique et des messes marquant un refus de Vatican II ? »
Que faut-il en conclure quand on voit que dans les églises de France, les fidèles n’ont plus que le choix entre des messes en rupture avec la tradition liturgique et des messes marquant un refus de Vatican II ? »



Les coutumes liturgiques autorisées par le Saint-Siège ne peuvent être abolies. Un rite édité par le Pape est nécessairement exempt d'erreur. Partant, le Pape suivant ne peut l'interdire (il n'a pas de titre théologique à le faire). Il en a d'autant moins que ces coutumes liturgiques font partie de la culture de certaines nations. Elles font donc partie des droits culturels de la nation et des nationaux.

En revanche, ceux qui ne respectent aucun rite édité et autorisé par le Pape violent la liberté religieuse des croyants. Les croyants ont droit naturel, du fait de leur foi fondée sur leur liberté, à une liturgie conforme au droit liturgique.

On ne peut donc renvoyer dos à dos les deux groupes. D'autant moins que le Concile Vatican II n'a édité aucun missel.

Communiqué du Ministère de la justice sur l'antisémitisme à Lyon

Il semblerait qu'un avocat ait mis en cause l'impartialité d'un juge en demandant sa récusation parce qu'il porte un nom à consonance juive (mais qui n'est pas nécessairement juif) alors qu'une des parties porte un prénom qui peut être juif.

Le magistrat en question est monsieur Albert Lévy que j'ai un peu connu comme avocat au barreau de Marseille, et ancien associé d'un autre avocat.

Je n'ai pas eu l'occasion de lire la requête de l'avocat aujourd'hui menacé de poursuites du fait de la rédaction et présentation de cette requête.

Voici le communiqué du Ministère de la justice :


Communiqué de presse de madame Christiane Taubira, garde des sceaux, ministre de la « Justice »

« Christiane Taubira, garde des sceaux, ministre de la Justice exprime sa plus vive réprobation à l’égard de toute mise en cause de l’impartialité d’un magistrat dans l’exercice de ses fonctions du fait de ses origines, de son patronyme, ou de son appartenance ou sa non appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, ou une religion déterminée selon les dispositions de l’article 225-1 du code pénal définissant la discrimination.
La garde des sceaux apporte son plein soutien au magistrat concerné.
Elle assure les autorités judiciaires de Lyon de tout son engagement pour la mise en œuvre des mesures de protection statutaire prévues par l’article 11 de la loi organique numéro 58-1270 du 22 décembre 1958 relative au statut de la magistrature. »



Voici en effet le texte de l'article 11 de l'ordonnance du 22 décembre 1958 :

« Article 11 
Indépendamment des règles fixées par le Code pénal et les lois spéciales, les magistrats sont protégés contre les menaces, attaques de quelque nature que ce soit, dont ils peuvent être l'objet dans l'exercice ou à l'occasion de leurs fonctions. L'Etat doit réparer le préjudice direct qui en résulte, dans tous les cas non prévus par la législation des pensions. »


On pourrait penser à la lecture du communiqué que l'avocat a menacé de mort le magistrat ou quelque chose comme cela, or je n'ai pas lu cela.

La ministre semble parler à son chapeau, mais il est évident qu'elle vise cette affaire, donc l'avocat.

L'engagement du ministre au côté du Syndicat de la magistrature qui a publié un communiqué dans le même sens est troublant. Comment les autorités ordinales et les magistrats qui sont saisis de ce dossier pourront-ils rester impartiaux ? 

Il semble que l'avocat n'a demandé que la récusation du juge, ne l'a pas menacé ni n'a exercé des attaques contre lui. Ces faits sont graves. L'avocat a, lui aussi, droit à la présomption d'innocence, demander la récusation n'est pas criminel. Cela dit, je n'ai pas lu la requête ; mais je me pose des questions sur les accusations unanimes portées contre cet avocat.

Femen, cela se précise

http://www.christianophobie.fr/document/civitas-femen-et-le-mystere-du-brassard-orange-retour-sur-images

L'affaire des Femen est évidemment un coup monté d'agit-prop (qui sont fréquentes, voir de mes posts à propos d'une autre affaire). Des femmes dévêtues comme des prostituées s'en prennent à un cortège familial. Le service d'ordre les repousse.

Figuration d'une apparition de la Sainte Vierge à sœur Benoîte († 1718) au Laus


Mais pour que l'opération soit complète, il faut des provocateurs dans les rangs de la manifestation. Ceux-ci donneront des coups à leurs comparses (pas nécessairement au courant d'ailleurs).

L'agit-prop est une méthode lénino-stalinienne qui signifie "agitation et propagande". C'est-à-dire, création préméditée d'un événement et exploitation médiatique mensongère en vue de la manipulation des masses contre un "ennemi" de classe.

En lisant les forums lefebvristes sur la liberté religieuse

Lorsqu'on lit le le forum dit "Forum catholique" ou "Fecit", le thème de la liberté religieuse apparaît souvent. A peu près aucun des intervenants ne défend la liberté religieuse.

Les plus instruits reprennent l'encyclique de Léon XIII sur la liberté, pour la confronter à la déclaration Dignitatis humanæ. Il ne leur vient pas à l'esprit que ces deux textes qui se trouvent en même temps sur le site du Vatican sont cohérents entre eux. Et au lieu de déclarer "je ne comprends pas.", ils enseignent avec hauteur que les deux textes sont inconciliables, contradictoires.

Quand on a pas assez de culture pour comprendre, on se tait ou on déclare que quelque chose échappe.

Le droit pour les chrétiens de bâtir une société conforme à l'évangile est aussi un devoir moral (et non juridique) que le Pape prescrit aux chrétiens. Ce devoir moral s'exprime licitement dans l'ordre juridique (qui n'est ici qu'une possibilité, une liberté), en un droit collectif pour les chrétiens organisés en sociétés politiques. Cette société chrétienne, dont l'existence est fondée sur la liberté religieuse, reconnaît et protège le droit à la liberté religieuse de toutes les croyances et incroyances protégées et limitées par un ordre public juste et conforme à la culture de la nation, liberté religieuse sur laquelle la société chrétienne est fondée. Ses autorités imposent, en vertu de leur autorité divine, comme c'est son droit en raison du consensus social et selon sa sphère d'autonomie juridique laïque, et sous le contrôle du Pape, elle impose à tous quelles que soient ses croyances ou incroyances en vertu de l'ordre public, le respect des lois catholiques (le repos du dimanche par exemple). Il me semble que tout est là.

Dès lors tout est cohérent et le Syllabus, Libertas et Dignitatis humanæ sont parfaitement et rationnellement articulés entre eux. Encore faut-il pour comprendre cela avoir appris les distinctions des notions selon l'ordre de connaissance (spirituel, moral, religieux, juridique qui lui-même se subdivise en divers domaines…). Il faut avoir appris à distinguer l'ordre moral, de l'ordre juridique, la faculté de la nécessité, le droit du devoir, la créance de la dette, le contingent du nécessaire, l'intérêt du bien, le social de l'individuel (je me souviens d'un brave contradicteur qui pensait que le droit ne pouvait être social, ben quoi social, c'est CGT, CFDT toussa…) etc. On ne se jette pas dans la lecture des documents pontificaux sans dommage si l'on a pas un minimum de culture philosophique (logique et métaphysique en particulier), morale et juridique préalable. A moins que l'on n'essaie de remonter de ces encycliques à des notions qu'elles supposent connues et distinguées entre elles, notamment selon les ordres de la connaissance.

Soutenons SOS TOUT PETITS, chapelet le 1er décembre à Poissy




Je soutiens ce groupe courageux qui se dévoue gratuitement pour les enfants dans le ventre de leurs mères. C'est une manifestation totalement désintéressée, du pur amour gratuit.

Le Pape bientôt sur Twiter

Selon Vatican information service :


« LE PAPE SUR TWITTER
Cite du Vatican, 29 novembre 2012 (VIS). Benoît XVI sera prochainement présent sur Twitter, et lundi 3 décembre Mgr Claudio Maria Celli, Président du Conseil pontifical pour les communications sociales, informera la presse de cette nouveauté. Il sera entouré de Mgr Paul Tighe, Secétaire du dicastère, du P.Federico Lombardi, SJ, Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège, de M.Gian Maria Vian, Directeur de L'Osservatore Romano, et de M.Greg Burke, Conseiller en communication de la Secrétairerie d'Etat. Le Saint-Père a déjà utilisé les 140 caractères de Twitter en juin 2011 pour l'inauguration du portail vatican www.news.va en écrivant: "Chers amis, je déclare ouvert le www.nes.va . Jésus-Christ soit loué. Avec ma prière et ma bénédiction. Benoît XVI". »





- Lodato sia Gèsu-Cristo !
- Sempre sia lodato !

(Dialogue de salutations fréquent entre catholiques et peut-être entre chrétiens en Italie)

Première partie de l'article de Proust sur la messe

Voici le premier paragraphe de l'article de Marcel Proust sur la messe, contre le projet de loi qui allait devenir la loi du 9 décembre 1905 (on peut lire mon premier post sur cet article) :



« LA MORT DES CATHÉDRALES
Une conséquence du projet Briand sur la Séparation
Supposez pour un instant que le catholicisme soit éteint depuis des siècles, que les traditions de son culte soient perdues. Seules, monuments devenus inintelligibles, mais restés admirables, d'une croyance oubliée, subsistent les cathédrales, muettes et désaffectées. Supposez ensuite qu'un jour, des savants, à l'aide de documents, arrivent à reconstituer les cérémonies qu'on y célébrait autrefois, pour lesquelles elles avaient été construites, qui étaient proprement leur signification et leur vie, et sans lesquelles elles n'étaient plus qu'une lettre morte; et supposez qu'alors des artistes, séduits par le rêve de rendre momentanément la vie à ces grands vaisseaux qui s'étaient tus, veuillent en refaire pour une heure le théâtre du drame mystérieux qui s'y déroulait, au milieu des chants et des parfums, entreprennent, en un mot, pour la messe et' les cathédrales, ce que les félibres ont réalisé pour le théâtre d'Orange et les tragédies antiques. Est-il un gouvernement un peu soucieux du passé artistique de la France qui ne subventionnât largement une tentative aussi magnifique? Pensez-vous que ce qu'il a fait pour des ruines romaines, il ne le ferait pas pour des monuments français, pour ces cathédrales qui sont probablement la plus haute mais indiscutablement la plus originale expression du génie de la France? Car à notre littérature on peut préférer la littérature, d'autres peuples, à notre musique leur musique, à notre peinture et à notre sculpture les leurs mais c'est en France que l'architecture gothique a créé ses premiers et ses plus parfaits chefs-d'œuvre. Les autres pays n'ont fait qu'imiter notre architecture religieuse, et sans l'égaler. » 
Ainsi donc (je reprends mon hypothèse), voici des savants qui ont su retrouver la signification perdue des cathédrales les sculptures et les vitraux reprennent leurs sens, une odeur mystérieuse flotte de nouveau dans le temple, un drame sacré s'y joue, la cathédrale se remet à chanter. Le gouvernement subventionne avec raison, avec plus de raison que les représentations du théâtres d'Orange, de l'Opéra-Comique et de l'Opéra, cette résurrection des cérémonies catholiques, d'un intérêt historique, social, plastique, musical, ont rien que la beauté est au-dessus de ce qu'aucun artiste- a jamais rêvé, et dont seul Wagner s'est approché., en l'imitant, dans Parsifal. Des caravanes de snobs vont à la ville sainte (que ce soit Amiens, Chartres, Bourges, Laon, Reims, Rouen, Paris, la ville que vous voudrez, nous avons tant de sublimes cathédrales !), et une fois par an ils ressentent l'émotion qu'ils allaient autrefois chercher à Bayreuth et à Orange goûter l'œuvre d'art dans le cadre même 'qui a été construit pour elle. Malheureusement, là comme à Orange, ils ne peuvent être que des curieux, des dilettanti; quoi qu'ils fassent, en eux n'habite pas l'âme d'autrefois. Les artistes qui sont venus exécuter les chants, les artistes qui jouent le rôle des prêtres, peuvent être instruits, s'être pénétrés de l'esprit des textes; le ministre de l'instruction publique ne leur ménagera ni les décorations ni les compliments. Mais, malgré tout, on ne peut s'empêcher de se dire: « Hélas! combien ces fêtes devaient être plus belles au temps où c'étaient des prêtres qui célébraient les offices non pour donner aux lettrés une idée de ces cérémonies, mais parce qu'ils avaient en leur vertu la même foi que les artistes qui sculptèrent le jugement dernier au tympan du porche, ou peignirent la vie des saints aux vitraux de l'abside. Combien l'œuvre tout entière devait parler plus haut, plus, juste, quand tout un peuple répondait à la voix du prêtre, se courbait à genoux quand tintait la sonnette de l'élévation, non pas comme dans ces représentations rétrospectives, en froids figurants stylés, mais parce qu'eux aussi, comme le prêtre, comme le sculpteur, croyaient. Mais, hélas! ces choses sont aussi loin de nous que le pieux enthousiasme du peuple grec aux représentations du théâtre et nos « reconstitutions » ne peuvent en donner une idée ».
 (À suivre)

Annonciation, Palazzo Madama Torino (Andrea Della Robbia ?) 


Proust, qui n'était pas juriste suppose, ce qui devait se répéter dans les médias de l'époque (sous l'influence des laïcistes qui le font encore aujourd'hui), que les cérémonies des cultes sont "subventionnées". En réalité, les cultes (catholique, israélite et protestant) n'étaient pas "subventionnés". Ils recevaient des sommes en compensation des spoliations révolutionnaires (nationalisations). Les cultes catholiques, israélites et protestants ont toujours été à la charge des fidèles. Ce qui est conforme à la justice (à la liberté religieuse).

Les cérémonies que décrit Proust sont celles du missel de saint Pie V. Il note, contredisant les acides détracteurs du "mouvement liturgique", que le clergé et les fidèles qui participent à la liturgie le font par foi. Une foi qui donne vie aux cérémonies. On mesure ici l'atroce injustice du "mouvement liturgique" et ses conséquences durant les années 60-70 du XXème siècle.

Enfin Proust confirme ce fait d'évidence que les cérémonies selon le rite de saint Pie V font partie de la culture française.