30.6.09

"Pourquoi moi ?" ou plutôt "pourquoi pas moi ?" ou la maladie vue sous un autre aspect.

Une malade du cancer témoigne de sa réaction lorsqu'elle a su qu'elle était victime de cette maladie qui fait horreur :

"Je ne me suis pas demandé ‘Pourquoi moi ?' (...) mais je me suis dit, au contraire : ‘Pourquoi pas à moi "
dépêche de zenit. Son témoignage a été recueilli devant la "Casa del sollievo della sofferenza" (Institut du soulagement de la souffrance) de saint Padre Pio.

Sans évidemment remettre en cause la nécessaire lutte contre la maladie et la souffrance, on ne peut qu'admirer cette façon de poser une question à laquelle nous sommes tous confrontés : pourquoi cette souffrance, pourquoi cette "injustice", cette inégalité donc pourquoi à moi ?

Alors, au lieu de chercher une culpabilité, de s'abîmer dans les regrets (si, éventuellement, l'épreuve a son origine, vraie ou faussement imaginée, dans des fautes ou des erreurs), ou dans la révolte et la colère, écarter tout souci et dire "Pourquoi pas moi ?" et "me voici, je suis prête."

Ce renversement de la question habituelle du moralisme de la révolte est un remède contre la névrose de la haine, du ressentiment et de la peur. Il guérit de l'idéologie diffusée par le clip télévisé payé par nos cotisations de "Sécurité sociale", il nous familiarise avec la souffrance, en l'occurrence le cancer et ses suites.

29.6.09

"Amende honorable" : des illustrations pas très catholiques

L'amende honorable était une sanction pénale civile (et non religieuse) de l'Ancien Régime français.

Or ce matin "Fred Gersal" de Télématin a fait un exposé sur cette peine illustré par des gravures anticatholiques. Il n'était fait aucune mention de leur origine évidemment apocryphe.

Ainsi s'insinue dans l'esprit du public que l'Eglise était inhumaine par des documents de propagande.

L'amende honorables était une peine non religieuse consistant à reconnaître sa faute et elle s'est pratiquée surtout au XVIIème siècle en pays non-catholique, comme l'Angleterre. Si un prêtre assistait à l'exécution de la peine (selon certains, mais je voudrais avoir des documents d'époque), ce n'est pas en vue de l'humiliation du condamné, mais en vue de l'aider, de le soulager.

Il est anormal que la télévision d'Etat diffuse ainsi des faux destinés à attaquer une religion. Ce sont des agissements contraires à l'article 1er de la constitution.

28.6.09

Une conscience qui disculpe parce que éclairée par la loi naturelle

Notre conscience nous accuse : nous sommes pécheurs.

Mais elle nous disculpe aussi. Je m'autorise de saint Paul qui écrit dans l’épître aux Romains :

Selon la Vulgate :

"15 qui ostendunt opus legis scriptum in cordibus suis, testimonium reddente illis conscientia ipsorum, et inter se invicem cogitationibus accusantibus, aut etiam defendentibus"


Ce que Fillion traduit par


Rom 2,15. Ils [les païens] montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leur cœur, leur conscience leur rendant témoignage, et leurs pensées les accusant, ou même les défendant tour à tour"



Or la loi qui est écrite dans le cœur des païens et donc de tout homme est la loi naturelle résumée dans les dix commandements reçus par Moïse et explicitée chez les moralistes et aussi dans les lois positives, y compris les lois humaines.

Et cette loi nous inculpe, mais nous disculpe aussi selon le cas. Elle est aussi notre avocate. C'est ce que sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus disait en substance lorsqu’elle observait que son espérance était fondée sur la justice de Dieu.

27.6.09

La cardinal Martini prône un Vatican III sur le divorce

Dans un entretien avec Eugenio Scalfari, le cardinal Carlo-Maria Martini évoque la possibilité d'un Vatican III.

Le journaliste Eugenio Scalfari se présente comme non-croyant en Dieu. Il a eu un long entretien avec le cardinal ancien archevêque de Milan.

Au cours de cet entretien, le cardinal évoque la possibilité de réunir un concile tous les vingt ou trente ans environ. Selon lui ces conciles devraient traiter de sujets précis et en nombre limités un ou deux au maximum.

Il suggère deux thèmes pour les éventuels prochains conciles :
- les divorcés
- le sacrement de confession.

«Riguarda moltissime persone e famiglie e purtroppo il numero delle famiglie coinvolte aumenterà. Va dunque affrontato con saggezza e preveggenza."
"Cela [le divorce] concerne beaucoup, beaucoup de personnes et de familles et malheureusement le nombre de familles concernées augmentera. Il faudra donc traiter [ce sujet] avec sagesse et prévoyance." (traduction personnelle)


Sur le sacrement de confession il dit :

"Vede, la confessione è un sacramento estremamente importante ma ormai esangue. Sono sempre meno le persone che lo praticano ma soprattutto il suo esercizio è diventato quasi meccanico: si confessa qualche peccato, si ottiene il perdono, si recita qualche preghiera e tutto finisce così. Nel nulla o poco più. Bisogna ridare alla confessione una sostanza che sia veramente sacramentale, un percorso di pentimento e un programma di vita, un confronto costante con il proprio confessore, insomma una direzione spirituale».

"Voyez-vous, la confession est un sacrement extrêmement important mais actuellement exsangue. Il y a de moins en moins de personnes qui le pratiquent, mais par dessus tout sa pratique est devenu presque mécanique : on confesse quelques péchés, on obtient le pardon, on récite quelques prières et cela finit comme cela. Ce n'est rien ou presque. Il faut redonner à la confession une substance qui soit véritablement sacramentelle, un parcours de repentir et un programme de vie, une confrontation constante avec son propre confesseur, en somme une direction spirituelle." (traduction personnelle sans garantie)

Tout un concile sur le sacrement de pénitence, ce ne serait pas de trop.

La confession, selon moi, inculpe mais aussi disculpe et le fait qu'elle disculpe on n'en prend sans doute pas assez conscience.

"Dignitatis humanae" annoncé par Libertas

On lit dans l'encyclique "Libertas" (20 juin 1888) qui définit ainsi la "liberté de conscience"

"Mais on peut l'entendre aussi en ce sens que l'homme a dans l'Etat le droit de suivre, d'après la conscience de son devoir, la volonté de Dieu, et d'accomplir ses préceptes sans que rien puisse l'en empêcher."

Pie XI parle de "liberté des consciences" qu'il oppose à "liberté de conscience" et il préfère le deuxième terme dans l'encyclique "non habiamo bisogno". Mais qu'elle soit "des consciences" ou "de conscience", cette liberté est bonne est fondée sur la dignité de la personne humaine et interdit toute violence (Libertas)

C'est donc bien la conscience et non l'Etat qui est juge.

C'est pourquoi le schéma préparatoire sans doute rédigé par le cardinal Ottaviani était erroné lorsqu'il prétendait que dans l'Etat catholique (à remarquer qu'il distinguait l'Etat catholique des autres Etats) le droit des non-catholiques à la liberté religieuse était fondé sur la tolérance. La tolérance étant une vertu de l'autorité qui ne réprime pas un mal en vue d'un plus grand bien. Car ce n'est pas la tolérance, mais le droit naturel qui fonde le droit des communautés non-catholiques.

25.6.09

Dignitatis humanae condamne la doctrine erronée des "traditionalistes"

Lu sur le "forum catholique", ce texte qui serait un des schémas préparatoires rédigé par le cardinal Ottaviani et ses collaborateurs, repoussé au profit de Dignitatis humanae :

« C'est pourquoi, de même que le pouvoir civil estime qu'il lui revient de prendre soin de la moralité publique, de même, afin de garder les citoyens des séductions de l'erreur et pour que l'Etat soit conservé dans l'unité de la foi, ce qui est le bien suprême et la source d'une multitude de bienfaits y compris dans l'ordre temporel, le pouvoir civil peut de lui-même régler les manifestations publiques des autres cultes, et défendre ses citoyens contre la diffusion des fausses doctrines par lesquelles, au jugement de l'Eglise, leur salut éternel est mis en péril. »

Selon ce texte attribué au cardinal Ottaviani l’Etat « peut », « de lui-même » et donc avoir l’initiative en matière religieuse.

Mais cette possibilité est fondée sur un titre inexistant. Car le fait que l’humanité soit divisée de croyances et que ce ne soit pas un bien, car cela crée des difficultés, c’est évident, mais cela ne crée pas de titre à l’Etat à intervenir en matière religieuse.

C’est ce titre imaginaire de l’Etat institué par le texte attribué au cardinal Ottaviani qui est condamné par Dignitatis humanae, comme contraire au droit naturel.

En revanche, les manifestations contraires au droit naturel et donc au bien commun (vérité, justice et solidarité, donc droits de l’homme) peuvent et doivent être combattues par l’Etat qui doit procurer le bien commun. Elles doivent être combattues, même si ces violations se présentent sous couvert de religion, car la liberté religieuse s’insère dans le droit naturel. Et ce titre, fondé celui-là, crée un droit et un devoir pour l’Etat. Ce droit-devoir ressortit à sa propre initiative.

Dignitatis humanae contre le marxisme corrige et complète le libéralisme

Un des grands mythe du « traditionalisme » catholique qui a formé la mouvance lefebvriste est que le concile Vatican II avait été investi par un complot « libéral » ou « moderniste » venu surtout d’Allemagne.

Selon cette vision de l’histoire, le concile avait été préparé par des documents élaborés par le cardinal Ottaviani et ses collaborateurs, les vrais catholiques. Ces documents devaient être mis au vote. Mais ils ont été rejetés dès avant les débats et à la place les comploteurs ont proposé et trompé les pères en proposant un texte libéral.

Or tout cela est injurieux pour l'Eglise et faux. D H est le fruit de la méditation des enseignements antérieurs des papes et notamment de celui de Léon XIII. Dignitatis humanae se situe sur le plan du droit naturel (D. H. 2 § 2), donc antérieur au droit ecclésiastique et au droit positif humain qui doivent le reconnaître (d’où d’ailleurs le droit d’utiliser des prières de l’Eglise qu’aucun pouvoir ecclésiastique ne peut abolir). Elle affirme les devoirs et par conséquent les droits de l’homme à l’égard de la divinité et ce droit dans ses rapports avec toute puissance humaine et a fortiori avec les individus dépourvus de pouvoir. L’affirmation de ce droit condamne la politique soviétique qui consistait à subordonner la vie religieuse des citoyens à la puissance politique. Elle corrige, complète aussi le libéralisme en ce qu’il précise que le droit à la liberté religieuse est fondé sur la nature humaine et donc sur le droit naturel.

24.6.09

Mandat impératif ou mandat de la nation pour les élus ?

Un rapport de la Commission européenne pour la démocratie par le droit dite commission de Venise des 12-13 juin 2009.

Ce rapport tente de faire le point sur la question du mandat des élus. En France la constitution prévoit que le député ne représente pas le peuple de sa circonscription, mais la "nation" terme abstrait et ambigu qui désigne en l'occurrence des personnes unies par une volonté commune de vivre ensemble selon des principes moraux, culturel et juridiques communs.

Il s'ensuit que les députés ont un droit de vote libre (article 27 de la constitution) et en principe ne dépendant pas d'un parti, ni de leurs électeurs. Une autre conception est celle du mandat impératif qui se scinde elle-même en deux : le mandat ne dépendant pas de la fraction du peuple qui a élu l'élu mais du parti sous le nom duquel il est élu ou bien dépendant du peuple.

Dans le premier cas le vote de l'élu ne doit se déterminer qu'en regard du bien commun d'une entité qu'il représente alors qu'il a été élu par une partie (généralement géographique) des électeurs du tout de l'entité. Il ne doit pas tenir compte de l'avis de ses électeurs, mais du bien général. C'est le système le plus répandu et c'est le système français.

Dans le second cas, les électeurs donnent mandat et l'élu doit exécuter le mandat donné et il n'a de pouvoir que dans le cadre de ce mandat. Ici se pose la question du mandat donné directement par le peuple ou par l'intermédiaire du parti ou plutôt des partis considérés comme moyen d'expression de la volonté du peuple. Si l'élu a reçu mandat impératif du peuple le peuple peut le révoquer s'il manque à son mandat, s'il a reçu mandat d'un parti, le parti peut le révoquer... Dans ce cas le mandat est mandat du parti. A proprement parler, ce n'est pas un mandat impératif, mais un "mandat administré par le parti" de l'élu.

Ce rapport conclut qu'il convient de laisser les choses telles qu'elles sont en Europe dans la quasi-totalité des cas, c'est-à-dire interdiction du mandat impératif et du mandat administré par le parti et de laisser libre l'élu à l'égard de ses électeurs.


A mon avis, il serait possible pourtant de concilier les deux idées suivantes dans la réalité juridique : le député ou plus généralement l'élu est le mandataire de son électorat, mais il est parti d'un corps plus vaste dont il doit tenir compte du seul bien commun. Cela doit pouvoir se concilier dans les textes pour éviter les abus et les "cuisines rarement propres" de la politique.

Human watch contre les droits de l'homme à vivre en sécurité

Selon une dépêche en anglais de l'Associated press, le représentant en France de Human watch international a condamné l'éventuelle interdiction de la burka en France.

http://www.google.com/hostednews/ap/article/ALeqM5iQgwgq_BKyyMd7Ujvs9ZaVpheDpgD990EQ6G1

Mais les droits de l'homme ne sont pas isolés et ne s'exercent pas absolument. Ils dépendent les uns des autres et aucun droit de l'homme ne peut être invoqué pour en violer un autre (article 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme).

Le droit de reconnaître la personne à qui l'on parle, le droit de ne pas être injurié prime le droit de s'habiller comme on veut. L'homme est un animal social, nous vivons en société et cela crée des devoirs.

Il n'y a pas de droit aux lettres anonymes. Les lettres anonymes ne créent aucun droit pour leur auteur.

Or un passant crée et acquiert des droits et donc des devoirs personnels (s'il est témoin par exemple, s'il achète, s'il parle, s'il est auteur d'une infraction ou d'une bonne action).

En outre, le visage doit être découvert en société par mesure de sécurité. Or le droit à la sécurité est reconnu par l'article 9 du Pacte international des droits civiques du 16 décembre 1966 rédigé sous l'égide l'ONU.

C'est donc bien plutôt la burka qui viole les droits de l'homme.

Les gay prides profanent la vie privée

Christian Vanneste dans le même texte que celui cité dans mon précédant post, fait observer que les "Gay prides" exhibent la vie privée.

De fait la vie privée a le droit d'être protégé. On n'envisage habituellement que l'intrusion dans la vie privée par un média et par suite la publication de cette vie privée.

Ici un comportement privé est exhibé. Les enfants à qui ces exhibitions sont offertes à la vue, sont incités à un comportement sexuel illégal puisque les concernant.

Or l'article 34 § 2 de la convention relative aux droits de l'enfant stipule

"Que des enfants ne soient incités (...) à se livrer à une activité sexuelle illégale "

http://www.un.org/children/conflict/keydocuments/french/theconventionont6.html

Or dans ce texte, est considéré comme "enfant" tout être humain de moins de 18 ans.

Et l'article 227-22 du code pénal incrimine le fait de tenter de favoriser la "corruption" d'un mineur ou de faire assister un mineur à des exhibitions sexuelles. Or l'aspect racolage en vue de pratiques sexuelles des gay pride est évident.

Les "gay prides" sont donc illégales au regard du droit international de protection de l'enfant.

Vanneste donne une leçon de droit de l'homme

"Qu’il soit fier de la gay pride organisée dans sa ville lui appartient. Qu’il ait honte des propos de l’évêque, c’est au moins une erreur de sujet et donc de grammaire, c’est surtout l’expression d’une abyssale ignorance des lois de la République. L’évêque s’est exprimé et a défendu publiquement l’Église et ses croyances. Il n’a pas demandé d’interdiction, mais suscité la réflexion. Le maire lui dénie ce droit à l’expression et prétend interdire à l’Église de se préoccuper des manifestations qui ont lieu dans une commune à la vie de laquelle elle participe. Qui n’est pas dans son rôle ? Qui porte atteinte à la liberté d’expression ? Monsieur Borotra donne inconsciemment un bel exemple de la pensée unique : c’est sans doute en raison de la liberté qu’il prétend interdire à l’évêque de s’exprimer."

http://www.christianvanneste.fr/?p=2709

C'est de Christian Vanneste.

Au nom de la laïcité, il faudrait que l'Eglise se taise, reste sur le terrain purement spirituel, à la rigueur de théologie fondamentale, de la philosophie mais sans aborder le terrain pratique.

Au nom de la liberté, on entend interdire l'expression d'une certaine opinion.

23.6.09

Constitution et intervention de N. Sarkozy du 22 juin 2009

Selon la constitution, le président de la République assure l'arbitrage des différents pouvoir publics (article 5). Il n'a pas de pouvoir de politique générale.

L'article 20 dispose que le "gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation". C'est lui qui a la décision en matière de politique générale.

Comme il n'a pas de pouvoir de politique générale, le Président de la République peut dissoudre l'Assemblée nationale, dans le cas notamment, en pratique, où le gouvernement ne pourrait plus être formé ou ne pourrait plus conduire la politique qu'il aurait déterminé.

A l'écoute du discours de Sarkozy devant les députés et les sénateurs courtisans, on voit le président de la République usurper le pouvoir de politique générale. Il va jusque dans les détails en prônant un emprunt ou en parlant des retraites.

Le déséquilibre des pouvoirs est tel que l'on peut parler de dictature, c'est-à-dire de pouvoir arbitraire et sans frein. Les députés qui ont participé à cette forfaiture en applaudissant se sont rendus complices de ce crime.

C'est un viol de la constitution et ce discours illégal n'a aucune valeur morale.

La laïcité selon Sarkozy : c'est une laïcité inégale

Dans son discours du 22 juin 2009 Nicolas Sarkozy a reculé sur la laïcité positive, du moins sur le terme.

Il n'a demandé l'égalité de toutes les confessions, mais il n'a nommé qu'une seule confession : l'islam à qui il a conféré un statut particulier.

Rappelons le mot du cardinal Lustiger la religion musulmane est devenue la seule religion d'Etat en France.

Car le Conseil français du culte musulman est le fruit de l'intervention des ministres de l'intérieur :

"La consultation initiée en 1999 par Jean-Pierre Chevènement, et poursuivie par Daniel Vaillant, aboutit à la création du conseil en 2003[1]. Il est officiellement créé avec le soutien de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur."

http://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_fran%C3%A7ais_du_culte_musulman

La religion catholique qui a été agressée par le nommé Borotra n'a pas droit à la protection du Président de la République.

Il prêche l'égalité et la viole immédiatement.

22.6.09

Borotra viole les droits de l'évêque et les droits de l'homme

Monseigneur Aillet évêque de Biarritz a exprimé son opinion sur le défilé homosexuel. Il a exprimé son opinion de façon mesurée et polie.

Borotra, le maire bayrouiste de la ville lui répond insolemment.

Il prétend que l'évêque ne peut donner son avis ou présenter des revendications car ce serait, selon lui, se mêler des affaires de l'Etat.

Or une manifestation publique en faveur d'une thèse particulière, n'est pas une affaire interne de l'Etat, mais une affaire publique.

Au titre de simple citoyen, l'évêque peut donc exprimer son avis sur une affaire de moeurs.

Ainsi, Borotra prétend interdire la liberté d'expression au nom de la liberté d'expression.

Car l'évêque n'a fait que dire qu'il désirait faire part de son avis. Ce qui est parfaitement licite sur une affaire publique et une affaire de moeurs.

Quant aux "Soeurs de la perpétuelle indulgence" elles sont par leur existence même un attentat contre la liberté de religion. L'article 1er de la constitution déclara que la "République respecte toutes les croyances". Il serait normal que ces dispositions constitutionnelles soient respectées et que cette association soit interdite ou au moins ne fasse plus allusion à une religion.

De plus le caractère outrageant de la lettre de Boratra viole aussi la liberté de religion défendue par la déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948. Un évêque est une personnes sacrée et investie d'autorité pour les catholiques, il a droit au respect et la goujaterie est une faute pénale, une faute discriminatoire, car l'évêque est aussi un citoyen.

La souffrance mystère impénétrable à la raison

Il existe des vérités accessibles à la raison, mais il existe aussi des vérités inaccessibles à la raison et donc il existe des réalités que notre raison ne peut pénétrer, dont elle ne peut rendre compte.

"L'expérience de la douleur peut-elle être positive ? Qui peut nous libérer de la souffrance et de la mort ? » « Des interrogations existentielles, qui restent humainement la plupart du temps sans réponse, étant donné que souffrir constitue une énigme impénétrable à la raison », a ajouté le Saint Père. « La souffrance fait partie du mystère même de la personne humaine ».

Pour le pape, « seul Dieu peut éliminer le pouvoir du mal ». « Alors que Jésus Christ est venu dans le monde pour nous révéler le dessein divin de notre salut, la foi nous aide à pénétrer le sens de tout l'humain et donc aussi de la souffrance », a-t-il ajouté. « Il existe donc une relation intime entre la croix de Jésus - symbole de la douleur suprême et prix de notre vraie liberté - et notre douleur, qui nous transforme et se sublime quand elle est vécue dans la conscience de la proximité et de la solidarité de Dieu ».

http://www.zenit.org/article-21344?l=french

La souffrance fait partie du quotidien de l'homme et en arrive à des paroxysmes inconcevables. La souffrance est le prix de la liberté de faire le bien. Mais, sans laisser d'être mystérieuse, elle prend sa signification ou du moins devient moins incompréhensible lorsque l'on contemple le crucifix qui nous exprime la proximité et la solidarité de Dieu.

Viol de l'égalité par les médias

Selon le site "UNITAS" qui publie un post du 19 juin 2009 :

"Les dernières statistiques établies par Unitas depuis janvier 2007 font état des chiffres suivants :
- 1975 tombes chrétiennes profanées
- 53 profanations d'églises
- 19 profanations d'objets religieux (statues représentant la Vierge ou les saints).
Ce sont 15 profanations anti-chrétiennes qui ont ainsi lieu chaque semaine.
"


Ces délits racistes discriminatoires ne sont pas recensés par les médias ou quand il le sont (rarement) ils sont mis sur le compte du "désoeuvrement" (mais bien sûr, t'as qu'à croire).

La ministre de la culture ne parle pas de "profanations", mais de "vandalisme" s'il s'agit de lieux chrétiens.

Les médias ont une attitude discriminatoire à l'égard de la religion chrétienne et particulièrement de la catholique.

La HALDE a également une attitude discriminatoire à l'encontre du christrianisme, car elle ne réagit jamais.

Non décidément, la France n'est pas un Etat de droit.

Le scandale des fouilles archéologiques des cimetières

Le corps humain, même après la mort, doit faire l'objet d'un grand respect.

Ce corps devenu purement minéral n'en a pas moins été l'hôte d'une âme qui réunissait en elle la vie végétale, animale et spirituelle. Selon la croyance des chrétiens et des Juifs ce corps doit ressusciter à la fin du monde pour être réuni à son âme qui lui redonnera vie. Il sera alors corps subtil et glorieux.

Ce respect concerne tous les corps de tous les hommes.

L'article 16-1-1 du code civil dispose :

Le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort.

"Les restes des personnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à crémation, doivent être traités avec respect, dignité et décence."

Or, on voit les archéologues violer en toute impunité ces dispositions de loi.

On "fouille" des tombes en Egypte, on fouille en France. On vole les objets funéraires sous prétexte que les morts sont morts depuis longtemps. On expose ensuite les objets volés, non sans avoir exhibé les squelettes ou les momies à la télévision ou dans les musées.

Il n'empêche que ces façons de procéder sont semblables à celles de voyous satanistes et le mobile ne change rien à l'acte, il s'agit de vols et de profanations interdits pas la loi naturelle. Les corps devraient être réinhumés dignement avec leurs objets funéraires, y compris les momies égyptiennes. Comme il s'agit de droit naturel cela n'a rien à voir avec la foi.

http://www.wikio.fr/science/archeologie/archeologie_preventive/inrap

http://archeopterre.canalblog.com/archives/2009/05/07/13647542.html

Sous ces liens on constate même que ces "travaux" de profanation sont financés par l'Etat.

21.6.09

L eproblème de la burka est un problème de droit de l'homme

La liberté religieuse dépend du premier commandement. Donc comme aucun droit de l'homme ne peut être invoqué pour en violer un autre, il est certain que l'incitation à la discrimination religieuse ou raciale, à la pédophilie, aux coups et blessures, au meurtre, à l'assassinat, à l'avortement ne peuvent se réclamer de la liberté religieuse ni de la liberté d'expression et doivent être interdits dans un Etat de droit.

Mais la France est-elle un Etat de droit ou une tyrannie ?

En cette solennité de la fête du Sacré Cœur, citons les litanies du Sacré Cœur : "Cœur Sacré de Jésus, Roi et centre de tous les cœurs." Il est donc le centre des cœurs des musulmans, c'est pourquoi nous devons nous battre pour TOUS les droits de l'homme et pour les droits de TOUS les hommes. Et c'est pourquoi quand on parle des droits de l'homme aux musulmans, on leur parle la langue de leurs cœurs.

Le dialogue est le fait des spécialistes désignés par l'autorité religieuse, ces spécialistes parlent théologie et morale avec les musulmans. Mais nous laïcs devons nous battre pour les droits de l'homme, c'est-à-dire pour les dix commandements source des droits et devoirs de l'homme (les deux pentes du même toit) et ces droits-devoirs sont assez bien exprimés dans la déclaration universelle des droits de l'homme (déjà un progrès par rapport à celle 1789, absurde sur quelques points), perfectible, certes, selon moi, mais qui n'est pas à négliger en tant que droit positif. C'est pourquoi il faut nous opposer aux "droits de l'homme en islam" tels qu'exprimés par la http://www.aidh.org/Biblio/Txt_Arabe/inst_org-decla90.htm et promus par la Turquie, car les droits de l'homme sont UNIVERSEL ; car les droits de l'homme sont un langage moral commun à toute l'humanité quelles que soient ses différentes croyances.

De plus en raison de la mission historique et universelle de l'Europe (Benoît XVI discours de Ratisbonne) même si l'Europe était irréprochable sur le plan des droits de l'homme (nous sommes très, très loin de compte : laïcisme, avortement, Education nationale, Sécurité-sociale-pseudo-assurance, j'en passe), il faudrait lutter pour les droits de l'homme partout, y compris dans les pays soumis à l'islam, pour toutes et tous y compris les musulmanes et les musulmans.

Laurent Gerra et Antenne 2 ne respectent pas la liberté relgieuse

Hier passait dans la soirée une spectacle dit dont le titre était, si mes souvenirs sont bons "Les rois du rire". Elle a été diffusée le 20 juin en première partie de soirée.

Laurent Gerra (assez médiocre imitateur) s'en est pris à Benoît XVI à propos du préservatif. Naturellement il n'a rien compris au propos de Benoît XVI, ce n'est pas étonnant.

Ce qui en revanche est anormal, c'est que la liberté religieuse soit bafouée par une institution d'Etat. Benoît XVI est une personne sacrée pour les catholique.

L'article 1er de la constitution qui ne fait que confirmer le droit naturel dit que

"la république respecte toutes les croyances"

Cela ne doit pas rester un vain mot, surtout de la part de fonctionnaires ou d'institution d'Etat.

Antenne 2 doit réparer et l'Etat français dans son ensemble aussi.

E deo contre le "Hellfest" subventionnée

J'engage mes lecteurs à soutenir la lutte contre le Hellfest que les autorités subventionnent, au mépris la liberté religieuse.

http://e-deo.typepad.fr/mon_weblog/2009/06/scandale-hellfest-le-festival-de-la-haine-et-de-lantichristianisme-subventionn%C3%A9.html

C'est aussi ici.

La religion catholique n'est pas une religion du livre

"C'est pourquoi le Catéchisme de l'Église catholique peut affirmer avec raison que le christianisme n'est pas au sens classique seulement une religion du livre (cf. n. 108). Le christianisme perçoit dans les paroles la Parole, le Logos lui-même, qui déploie son mystère à travers cette multiplicité. Cette structure particulière de la Bible est un défi toujours nouveau posé à chaque génération. Selon sa nature, elle exclut tout ce qu'on appelle aujourd'hui « fondamentalisme ». La Parole de Dieu, en effet, n'est jamais simplement présente dans la seule littéralité du texte. Pour l'atteindre, il faut un dépassement et un processus de compréhension qui se laisse guider par le mouvement intérieur de l'ensemble des textes et, à partir de là, doit devenir également un processus vital. Ce n'est que dans l'unité dynamique de leur ensemble que les nombreux livres ne forment qu'un Livre. La Parole de Dieu et Son action dans le monde se révèlent dans la parole et dans l'histoire humaines."


Discours de Benoît XVI au monde de la culture du 12 septembre 2008.

En fait, le catholicisme n'est pas "seulement" une religion du livre, il est donc bien autre chose qu'une religion du livre. Non que le livre (la bible) ne soit pas la parole de Dieu, mais elle n'est pas la seule expression de la parole divine. Tout ce qui est bon, tout ce qui est vrai est expression de la parole divine. De plus cette expression n'est pas seulement contenue dans les livres canoniques, mais selon moi dans tous les vérités, mais aussi dans l'histoire humaine. Car tout ce qui est de l'histoire fut et donc reste éternellement, ou autrement dit, tout ce qui fut est langage divin. Ou encore, selon la citation du blog de Marie Roca "tout ce qui fut demeure" et est donc langage pour les hommes.

Nous voici ramenés au Logos qui s'exprime par nous autres les hommes petits logos qui expriment Dieu tant dans leurs paroles vraies que dans leurs actions bonnes et même, par contraste, par leurs paroles fausses et leurs actions mauvaises dans leurs conséquences, nécessairement liées à la loi éternelle.

20.6.09

"Juridique et culturel" stigmatisé sur un blog maçonnique

Un blog tenu, prétendument, par un "jeune franc-maçon" sur la "maçonnerie en France" a lu mes deux posts sur les magistrats francs-maçons.

Voici le commentaire très bref :

"Si le blog en question n’est pas anti-maçonnique, il a le mérite au travers d’articles de semer le trouble dans l’esprit de ses lecteurs par des affirmations simples mais efficaces."

Je ne jette naturellement pas le trouble dans l'esprit de mes lecteurs, sauf de ceux, rares, qui pourraient ne pas aimer la logique et donc la vérité.

Voici les liens vers mes deux posts qui ont provoqué la colère de ce blog

http://denismerlin.blogspot.com/2009/04/les-magistrats-francs-macons-pretent-un.html

http://denismerlin.blogspot.com/2009/04/les-magistrats-francs-macons-sont.html

Ces deux posts ont été écrits après la parution d'un livre dont la femme auteur est passée à la télévision de nombreuses fois. Ils n'ont fait que reprendre, en les approfondissant, les arguments de cette femme.

Le même blog prétend que anarchisme et franc-maçonnerie n'auraient rien à voir. Exactement le blog emploie le terme obscur de "totalement éloigné" (terme absurde) où l'on reconnaît la formule de l'enchantement de langage par la maçonnerie qui aime bien s'exprimer pour dire ni "oui", ni "non". Alors que l'anarchisme et le satanisme sont très liés à la franc-maçonnerie. Mais la vérité et la franc-maçonnerie n'ont rien à voir entre elles.

Enfin me voilà officiellement dans le collimateur des francs-maçons, je suis en compagnie d'autres blogs, mais, sauf erreur ou omission, je suis le seul à poster sous mon nom.

La culture au secours de la lecture de l'Evangile

Lc 10,4. Ne portez ni bourse, ni sac, ni chaussures, et ne saluez personne en chemin.

Un prêtre italien, il y a longtemps, avait fait un sermon sur ce passage de l’évangile de Luc.

A propos des chaussures, il n’est pas certain qu’ils se seraient procuré des chaussures car dans l’antiquité beaucoup marchaient pieds nus. J’ai en effet vu la relique d’un pied de saint André dans la cathédrale d’Aix en Provence. Selon ce que l’on m’a dit qu’elle avait été examinée par un médecin. Ce médecin en concluait que le pied avait appartenu à une personne habituée à marcher pieds nus. Je crois que cela avait fait l’objet d’un article dans le Figaro Magazine de l’époque (environ début des années quatre-vingt-dix).

Cette petite précision faite, venons en au propos principal de mon post.

Jésus, selon ce que j’avais compris du sermon, s’exprime ici par hyperboles. L’hyperbole est une figure de rhétorique dont les Orientaux sont friands. Elle consiste à dire plus pour signifier moins. Les Marseillais sont des fervents de l’hyperbole, le contraire de la litote.

Bref selon notre prêtre cela signifiait, « ne vous surchargez pas de bagages, ne prenez pas de fortes sommes d’argent, et ne perdez pas votre temps en bavardages ».

Il nous avait dit enfin, ce bon prêtre, que les disciples, en plein accord avec les ordres de Jésus, aussitôt cet avertissement entendu, avaient pris de l’argent dans leurs bourses, avaient fait leurs bagages et avaient salué aimablement les personnes de leur connaissance sur le chemin.

Pour lire l’évangile, il est nécessaire de le replacer dans le contexte historique et culturel des récits qu'il comporte. Selon notre pape en effet la religion catholique n'est pas une religion du livre.

19.6.09

Sur la burka les intégrismes d'accord

Un député communiste a déposé une proposition de commission d'enquête parlementaire sur le port de la "burqua" cet acoutrement qui oblige les femmes à porter un habit couvrant entièrement le corps et ne laissant qu'une fenêtre pour les yeux, voire une grille de tissu.

Naturellement je suis entièrement d'accord avec cette enquête. Le port de la burka doit être interdit.

La burka est contraire à la sécurité (terrorisme) et de plus contraire à la dignité humaine. Un visage est une signature et la femme a droit à son visage et doit signer ses actes. Il en est de même du hidjab (à un moindre degré toutefois).

J'avais posté un commentaire sur le blog soi-disant pro Benoît XVI le Salon beige, au soutien de cette proposition.

J'ai ajouté ce paragraphe :

"Ceux qui ne luttent pas pour les droits de l'homme sont les vrais complices ou introducteurs de l'islamisme qui, lui non plus, ne respecte pas les droits de l'homme."

A ma grande surprise, la plupart des commentaires publiés sont favorables au port de la burka et hostiles à l'initiative de Gérin. Il y en a même un qui liait le port de la burka à la lutte contre l'avortement, selon un raisonnement que je n'ai pas saisi.

En réalité tous les droits de l'homme sont liés, le pivot étant la liberté religieuse, aucun droit de l'homme ne peut être invoqué pour en violer un autre.

Invoquer le principe de laïcité est inopérant en l'occurrence, les droits de l'homme sont fondés sur la dignité de l'homme, il n'y a aucun droit à bafouer la dignité de l'homme et le sujet lui-même ne peut pas bafouer sa propre dignité.

Une conclusion s'impose pour moi en ce qui concerne tous ceux qui luttent contre les droits de l'homme. Je me suis illusionné longtemps sur les "traditionalistes", mais je m'aperçois que leur combat n'est pas le mien. Il existe un lien entre les intégrismes qui mettent la "tradition" au-dessus de la raison et ce lien transcende les religions. Et ce lien est la négation de la religion parce que c'est la négation de la liberté religieuse qui est participation à la loi éternelle.

C'est curieux, mais ces "traditionalistes catholiques" préparent le terrain à l'islam et ça je ne l'aurais jamais cru.

18.6.09

Ma lettre à la ministre de l'Intérieur sur Hellfest

Madame la Ministre,

J'ai l'honneur de m'adresser à vous au sujet de Hellfest.

Il se trouve que ce festival prévoit des groupe s'en prenant aux chrétiens. Selon le blog "le Salon Beige" ils invitent à "commencer l'attaque" et à "faire feu", on imagine sur qui puisqu'il est conseillé aux chrétiens de "dire leurs prières"."

Ce "festival" viole donc l'article 1er de la constitution qui dispose que la République respecte toutes les croyances.

Je me permets de vous rappeler également à ce propos les articles 9 et 17 de la convention européenne des droits de l'homme et les articles 18 et 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948. Il me semble qu'une interdiction pure et simple de ce festival et non sa subvention serait de nature à assurer le respect par la France de ses engagements internationaux et de sa constitution.

Je vous demande protection pour les chrétiens.

Je vous prie d'agréer, Madame la Ministre, l'expression de mon profond respect.

Denis Merlin

"Distinguons pour unir" l'Eglise de l'Etat

Le "traditionalistes" de la Fraternité sacerdotales saint Pie X ont l'habitude mettre en regard des textes des papes antérieurs à Jean XXIII et des textes des papes postérieurs. Selon eux les oppositions "sautent aux yeux".

Pourquoi sautent-elles aux yeux ces différences dans des affaires si délicates et subtiles : c'est parce que les lectures sont hâtives.

Par exemple :


Dans le Syllabus on lit que

« XLIV. L'autorité civile peut s'immiscer dans les choses qui regardent la religion, les mœurs et le gouvernement spirituel. »
C’est le principe condamné.

Les traditionalistes vont s'autoriser de ce texte pour s'immiscer dans le gouvernement de la religion, les moeurs et les affaires spirituelles. Or si cela est interdit aux États, cela est encore plus interdit aux particuliers ou aux associations.

De plus le même Syllabus condamne cette proposition :

« XXXIX. L'État, comme étant l'origine et la source de tous les droits, jouit d'un droit qui n'est circonscrit par aucune limite. »


Corollaire de la condamnation de cette proposition : l’État est laïc, son pouvoir est limité. Il n’a donc pas de droit sur la conscience des citoyens, ni même sur l’expression religieuse qui leur convient (sous réserve du bien commun). Les traditionalistes vont conclure l'inverse de ce qui est dit. Puisque l'Etat doit être catholique, il jouit d'un pouvoir dans les affaires religieuses.

Comme cette interprétation avait court, il a bien fallu préciser dans Dignitatis Humanae :

« Le pouvoir civil, dont la fin propre est de pourvoir au bien commun temporel, doit donc, certes, reconnaître et favoriser la vie religieuse des citoyens, mais il faut dire qu'il dépasse ses limites s'il s'arroge le droit de diriger ou d'empêcher les actes religieux. »

Les affaires religieuses appartiennent à l’Église et pas à l’État et encore moins si l’on peut dire aux particuliers. Les familles qui, quelles que soient leurs croyances, forment l’État n’ont pas de titre à s’immiscer dans les affaires religieuses. La façon dont la famille voisine honore Dieu n’est pas de la compétence juridique des autres familles.

En vertu du premier commandement, « Un seul tu adoreras et aimeras parfaitement. » Dieu seul et son Église peuvent juger la façon dont les individus l’honorent. « Ne jugez pas afin de ne pas être jugé. » (Mathieu 7, 1). Seule la violation des droits de l’homme (partie du bien commun) est un titre à agir pour l’État ou pour les familles (légitime défense).

De là, l’accord nécessaire entre le Syllabus et Dignitatis Humanae. Ceux qui contestent cela se font les pires ennemis du Christ Roi, car il viennent indiscrètement se mêler des affaires de Dieu, contre le commandement exprès du Christ et de son Épouse (l’Église).

Création de services de police spécialisés dans le violence intrafamiliales

La création de brigades spécialisées dans les violences intrafamiliales provoque les critiques des "traditionalistes" de Chrétienté solidarité".

Pourtant, il me semble dans les attributions de l'Etat d'intervenir dans les familles qui n'arrivent pas à s'en sortir elles-mêmes (problèmes comportementaux etc.) Dans ce cadre, les brigades intrafamiliales ne me semblent pas condamnables.

C'est une erreur grave et funeste de vouloir que le pouvoir civil pénètre à sa guise jusque dans le sanctuaire de la famille. Assurément, s'il arrive qu'une famille se trouve dans une situation matérielle critique et que, privée de ressources, elle ne puisse d'aucune manière en sortir par elle-même, il est juste que, dans de telles extrémités, le pouvoir public vienne à son secours, car chaque famille est un membre de la société. De même, si un foyer domestique est quelque part le théâtre de graves violations des droits mutuels, il faut que le pouvoir public y rétablisse le droit de chacun. Ce n'est point là empiéter sur les droits des citoyens, mais leur assurer une défense et une protection réclamées par la justice. Là toutefois doivent s'arrêter ceux qui détiennent les pouvoirs publics' la nature leur interdit de dépasser ces limites.
Rerum novarum


Cependant, il est vrai que la politique de l'Etat français d'un côté encourage, rembourse l'avortement, fait silence sur la plus grande des violences qui est celle faite à un enfant sans défense à qui on ôte la vie alors que, de l'autre, le même Etat va intervenir pour des faits moins graves. D'autant que beaucoup de problèmes surgissent souvent après un avortement.

Ce qui me semble poser une grave difficulté, c'est la façon dont est posée la question. On dirait que seule les femmes sont victimes de violences. Certes elles le sont plus souvent que les hommes, mais il n'est pas exceptionnel que des hommes subissent des violences (environ 1 cas sur dix), ou des enfants des deux sexes y compris de la part des mères.

Donc, ce qu'il faudrait plutôt viser, c'est la lutte pour le savoir vivre en famille, douceur, prévenances, respects des droits de chacun, respect des enfants et du conjoint.

17.6.09

Empalement d'un Serbe

Empalement turc

Extrait de : « UN PONT SUR LA DRINA » de Ivo Andric Prix Nobel 1961 de Littérature


"Alors Merdjan rejeta le maillet et s'approcha. Il examina le corps immobile, contournant le sang qui tombait goutte à goutte des endroits par lesquels le pieu était entré et sorti, et qui s'accumulait en petites flaques sur les planches. Les deux Tziganes retournèrent le corps engourdi sur le dos, et se mirent à lui lier les jambes au bas du pieu. Pendant ce temps, Merdjan regardait si l'homme était toujours vivant, et examinait attentivement ce visage qui devint tout d'un coup boursouflé, plus large et plus grand. Les yeux étaient grands ouverts et inquiets, mais les paupières restaient immobiles, la bouche était béante, les deux lèvres raides et contractées, les dents blanches serrées. L'homme ne pouvait plus contrôler certains muscles de son visage ; c'est pourquoi sa face ressemblait à un masque. Mais son cœur battait sourdement, et ses poumons avaient un souffle court et accéléré.

Les deux Tziganes se mirent à le dresser comme un mouton sur une broche. Merdjan leur criait de faire attention, et de ne pas secouer le corps, et lui-même aidait l'opération. Ils fixèrent la partie inférieure du pieu épaisse entre deux poutres, et bloquèrent le tout avec de grands clous, puis, derrière, à la même hauteur, ils consolidèrent l'ensemble avec un morceau de bois court qu'ils clouèrent aussi contre le pieu et contre les poutres des échafaudages.

Quand leur besogne fut terminée, les Tziganes se reculèrent un peu plus loin, et se joignirent aux gendarmes. Et, sur cet espace vide, resta seul, élevé à hauteur d'homme, redressé, la poitrine en avant et nu jusqu'à la ceinture, l'homme sur le pieu.

De loin on entrevoyait que, à travers son corps passait le pieu auquel étaient attachées ses chevilles, tandis que ses bras étaient liés derrière le dos. C'est pourquoi il semblait au peuple une statue planant dans l'air, au bord même des échafaudages, tout en haut, au dessus de la rivière.

Un murmure passa sur les deux rives, et une agitation ondoyante traversa la foule. Les uns baissèrent le regard, et les autres se dirigèrent rapidement chez eux, sans retourner la tête. La plupart regardaient sans mot dire cette silhouette humaine exposée dans l'espace, anormalement raide et droite. L'épouvante leur glaçait les viscères, leurs jambes se dérobaient sous eux, mais ils ne pouvaient ni s'arracher à ce spectacle, ni en détourner le regard.

C'est le lendemain soir, après 48 heures de ce supplice turc raffiné, que le paysan serbe Radislav rend l'âme. Le bourreau tzigane Merdjan va alors rendre compte de la bonne exécution du travail à celui qui l'avait ordonné, le turc Abidaga, et il lui demande ce qu'il doit faire du cadavre : « Jette le chien aux chiens ! »

Extrait de : « UN PONT SUR LA DRINA » de Ivo Andric Prix Nobel 1961 de Littérature

Mis en ligne par juristes cahto http://juristes.catho.free.fr/2opinions.html

Saint Pie X pour la liberté religieuse

En lisant Vehementer nos, j'extrais ce passage

"que fait-elle donc sinon placer l'Église dans une sujétion humiliante et, sous le prétexte de protéger l'ordre public, ravir à des citoyens paisibles, qui forment encore l'immense majorité en France, le droit sacré de pratiquer leur propre religion? "

Notons que saint Pie X ne parle nullement du droit sacré de pratiquer la religion catholique, mais du droit sacré de "pratiquer sa propre religion". C'est d'un droit antérieur à l'Eglise, d'un droit fondé dans la nature qu'il parle.

Notons aussi qu'il parle d'un droit qui est manifestement aussi un droit de l'homme.

Il parle un peu plus haut dans le même texte de

"lorsqu'on n'y fait point sa place à la religion, règle suprême et souveraine maîtresse quand il s'agit des droits de l'homme et de ses devoirs."

Droits et devoirs sont les deux aspects d'une même loi religieuse fondée sur l'égalité. Si j'ai droit à pratiquer ma religion, j'ai le devoir de respecter ce droit chez les autres. Si j'ai le droit de respecter le nom de Dieu, je dois le respecter chez les autres. Si j'ai le droit de consacrer une journée hebdomadaire à Dieu et au repos, j'ai le devoir de respecter ce droit chez les autres. Si j'ai droit à la vie, je dois la respecter chez les autres. Si j'ai droit à une famille, j'ai le devoir de respecter ce droit chez les autres. Si j'ai droit à la propriété, j'ai le devoir de respecter ce droit. Si j'ai droit à la vérité, je ne dois pas mentir. Et ainsi de suite.

On peut légitimement lors de l'énoncé se borner aux droits si l'on énonce également que ces droits ne peuvent être un prétexte à nier ceux des autres. Ce qui est strictement équivalent avec la formule de saint Pie X. Et c'est que fait la déclaration universelle des droits de l'homme (bien supérieure à la déclaration du 10 août 1789) du 10 décembre 1948 dans son article 30, introduisant ainsi dans le droit positif ces dispositions de droit naturel. Car le droit positif peut se borner à énoncer le droit naturel.

Saint Pie X annonce donc "Dignitatis humanae", la doctrine de "Dignitatis humanae" est en germe chez saint Pie X.

16.6.09

Le pape annonce sa nouvelle encyclique où il prônerait un ordre juridique ferme au service de la liberté

Benoît XVI dans sa prochaine encyclique doit ajouter une considération à la doctrine sociale. Une dépêche de Zenit nous donne la primeur de cette idée. http://www.zenit.org/article-21268?l=french

L’idée principale de la doctrine sociale sur la liberté économique était jusqu’à aujourd’hui que la liberté économique ne s’entendait que si elle respectait ou plutôt que si elle s’orientait vers le bien commun. C’est-à-dire dans cette matière la justice commutative, la justice distributive et la justice sociale.

Benoît XVI veut y ajouter une autre réflexion ;

« Mais pour Benoît XVI, « une telle vision doit aussi s'accompagner d'une autre réflexion selon laquelle la liberté dans le secteur de l'économie doit se situer dans ‘un contexte juridique ferme qui la met au service de la liberté humaine intégrale, une liberté responsable ‘dont l'axe est d'ordre éthique et religieux' » (n. 42). »

La liberté en effet ne s’entend pas comme le pouvoir de faire tout ce qui passe par la tête selon « le principe du plaisir immédiat », mais la liberté de faire le bien, ou ce que l’on juge être bien, et de choisir les moyens adaptés pour y parvenir.

Pour cela la loi aide à la réalisation de cette authentique liberté. C’est pourquoi il faut un contexte juridique ferme dans un contexte de respect de l’autonomie de l’individu et le corollaire de la liberté, c’est-à-dire la responsabilité. Cette responsabilité est « d’ordre éthique et religieux ». Une responsabilité qui rémunère les actions bonnes ou mauvaises.

On est ici réduit aux conjectures sur « l’ordre éthique et religieux » qui définit la « liberté humaine intégrale ».

Je risque un pronostic : si la liberté humaine responsable est d’ordre religieux, c’est que l’homme est fait à l’image de Dieu, qu’il précède la famille et la société et l’Etat et qu’en conséquence l’ordre social, l’ordre juridique doit être mis au service de cette liberté fermement, sans timidité.

15.6.09

Catholique, libre penseur et favorable au Christ-Roi

Ce n’est pas parce que je me dis catholique que ce que je dis est catholique.

Vouloir annexer ses opinions à la foi est une faute contre la foi.

Donc, je suis catholique, certes, mais je n’impose à personne de partager mes opinions surtout en invoquant ma foi ! Ce serait un des pires crimes qui se puisse commettre contre la religion.

Aujourd’hui, c’est vrai, jusqu’au Vatican on tente d’annexer des opinions contestables, voire fausses, à la doctrine de la foi et les évêques prêchent le marxisme, le darwinisme et le malthusianisme sous couvert de Jésus-Christ.

Il ne faut donc pas abandonner la foi à cause des hommes. Cependant en même temps, il faut garder sa liberté de pensée

Si les autres ont leur liberté de pensée, ce n’est pas un droit pour eux d’entraver la mienne au nom de la foi.

C’est pourquoi en matière de politique il on ne peut parler de foi ou de christianisme pour imposer une politique, mais seulement pour la proposer.

Car ce qui compte ce ne sont pas les croyances (qui doivent être mise entre parenthèses, sauf si elles entraînent des comportements contraires aux droits de l’homme), mais les opinions et les comportements moraux, sans référence à la religion en toute mise en œuvre d’une politique.

Parmi les droits de l’homme figure le droit des peuples sur leurs territoires. Donc une politique de protection du territoire et du peuple n’est pas contraire aux droits de l’homme, au contraire.

En cette matière prudentielle, la raison doit être la base de la discussion, de l’élaboration des politiques.

Sur la même base je me prononce pour le Christ-Roi dont je demande qu'il règne sur les familles et sur les nations.

14.6.09

Monsieur Simmonot et le "Christ à la chaise électrique"

Monsieur Alexandre Simonot conseiller municipal de Taverny publie un communiqué sur le "Christ à la chaise électrique" dont j'extrais ce passage.


COMMUNIQUE DE PRESSE D’ALEXANDRE SIMONNOT
Conseiller Municipal de Taverny

"CHIRAC et DI FALCO inaugurent actuellement l’exposition de la collection privée de François PINAULT à Dinard. Parmi ces œuvres, figure une sculpture authentiquement blasphématoire : la « Piéta » d’un certain Paul FRYER représentant Jésus-Christ affalé sur … une chaise électrique !

Cette sculpture est une honte et un scandale. Cette sculpture est une ignoble insulte à Jésus-Christ, Vrai Dieu et Vrai Homme, mort sur une Croix. Cette sculpture est une injure envers les millions de croyants qui vénèrent et adorent Jésus-Christ et sa Croix dont ils se signent chaque jour.

Cette pseudo œuvre d’art insulte également la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu. Pourquoi s’en priver tant qu’à faire ? La « Piéta » désigne en effet la Vierge Marie recueillant son Fils mort dans ses bras. Mais apparemment, CHIRAC et DI FALCO ont changé les dogmes et ils croient et professent que Jésus-Christ a été recueilli par une chaise électrique. Honte à ces deux sinistres individus !

Comme toujours, c’est la Religion Chrétienne qui est attaquée. Si jamais on avait représenté Mahomet dans une pareille posture, il y aurait des défilés dans toutes les rues de France et les têtes de CHIRAC et DI FALCO seraient mises à pris ! Mais insulter Jésus-Christ est très facile puisque personne ne le défendra."



Le message évangélique est un message historique. Jésus-Christ est un personnage historique et l'histoire fait partie de la Révélation. La bible est constituée en partie de récits historiques. Il s'agit donc d'un blasphème contre la foi des chrétiens qui ridiculisent Jésus-Christ. La croix a une valeur aussi spirituelle pour les chrétiens, la croix, historiquement daté et aucun autre instrument de supplice.

Ces deux personnes bafouent donc la liberté religieuse, on ne peut moquer les croyances de quiconque. Un Etat de droit traduirait devant les tribunaux tous les acteurs de cet attentat contre la liberté religieuse. L'article 1er, troisième phrase de la constitution édicte que "la République respecte toutes les croyances", si elle les respecte, elle doit les faire respecter. Les articles 9 et 17 de la Convention européenne des droits de l'homme interdisent aussi ce genre de blasphème. Ces personnes violent aussi la déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948.

Les droits de l'homme sont un des éléments fondamentaux de la politique qui a pour objet le bien commun.

D'ailleurs l'effusion du sang est importante pour le chrétien, elle est même condition du pardon.


"Hébr 9,22. et, selon la loi, presque tout est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n'y a pas de pardon."

Cela enlève toute valeur religieuse à cette "œuvre", mais lui ajoute une valeur antireligieuse.

Demandons le respect de toutes les croyances.

Une nouvelle fois, observons que la France n'est pas un Etat de droit (la constitution n'est pas appliquée) et qu'il est bon de luttons pour qu'elle le devienne, il nous faudrait pour cela d'autres magistrats, mieux formés aux droits de l'homme.

8.6.09

Les religieuses sont sacrées, les moquer, c'est bafouer la liberté religieuse

Ce soir un chaîne de télévision diffuse un film sur les religieuse "Sister act" où les religieuses sont tournées en dérision.

Il en est de même d'un groupe d'hommes qui se font appeler "soeurs" par dérision et sont subventionnés par le maire de Paris le sieur Delanoë.

Les religieuses sont des personnes spécialement consacrées à Dieu et à ce titre elles sont sacrées pour les catholiques.

Donc en vertu du droit naturel et du droit positif, ces manifestations devraient être interdites.

L'article 1 du préambule de la constitution du 27 octobre 1946 dispose que : " Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d'asservir et de dégrader la personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés."

En vertu de ce texte, les catholiques ont le droit de ne pas être discriminés et que l'on ne tourne pas en dérision des personnes en raison de leur comportement religieux.

Art. 1. - La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. (...)

Si elle respecte, elle doit faire respecter. C'est la loi fondamentale de la France.

On peut encore constater que des textes à la pratique, de Outreau à Sister Act, la France n'est pas dans les faits un Etat de droit.

7.6.09

Le discours du Caire de Barack Obama du 4 juin 2009

Dans son discours du Caire le président Obama délivre son programme pour les années à venir. Je relève les points qui m'ont arrêté.

Le but est la cohabitation harmonieuse de tous les humains sur la terre. Rien n'est plus louable.

Un des moyens consistera à créer un fonds en faveur des pays musulmans.

"Dans le domaine des sciences et des technologies, nous établirons un nouveau fonds pour appuyer le développement technologique dans les pays à majorité musulmane et pour aider à concrétiser commercialement des idées pour qu'elles créent des emplois."

Il poursuit :

"Nous ouvrirons des centres d'excellence scientifiques en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est, et nous nommerons de nouveaux émissaires pour les sciences chargés de collaborer à des programmes qui mettront au point de nouvelles sources d'énergie, créeront des emplois verts, numériseront les registres et archives, purifieront l'eau et produiront de nouvelles cultures."


Le président des Etats unis veut créer "de nouvelles cultures", c'est un peu curieux car le nombre de cultures est déjà très important et l'on risque de se retrouver avec de nouvelles divisions de l'humanité qui n'en manque, hélas, pas !

"Dans le domaine de la santé au niveau mondial, j'annonce aujourd'hui une nouvelle initiative avec l'Organisation de la conférence islamique pour éradiquer la polio et nous intensifierons nos partenariats avec des communautés musulmanes pour améliorer la santé maternelle et infantile."

Ce discours s'adresse aux musulmans en tant que tels et non en tant que membres de la famille humaine.

On lit avec une certaine inquiétude :

"Leurs actions sont irréconciliables avec les droits de l'homme, le progrès des nations et l'islam."
Ici le président Obama se risque à juger de la religion des autres (ici des talibans, qui malgré l'antipathie qu'ils s'attirent n'en sont pas moins des hommes avec des droits). Ce n'est pas la religion qui est en cause, mais ce sont les droits de l'homme.

On note aussi que dans son discours, les allusions à l'islam sont uniquement favorables et l'appréciation de la religion catholique uniquement défavorable. Or il n'a pas à trancher des controverses historiques en faveur ou en défaveur de telle ou telle religion.

Il existe ainsi une contradiction dans le discours lui-même qui traite avec honneur de la liberté religieuse en théorie, mais la bafoue en pratique.

Il faudrait se souvenir que l'Etat (tout Etat, même américain) est laïc, il n'a pas à s'immiscer dans le domaine religieux ; il n'a pas de doctrine ; il reçoit sa doctrine MORALE des religions et de la raison humaine. Son but, de l'Etat, c'est le bien commun qui consiste à assurer la justice, la liberté religieuse, les droits de l'homme et l'égalité des citoyens quelles que soient leurs croyances. On en est loin.

La pensée d'Obama est inégalitaire. C'est "préoccupant" comme disent les diplomates. Car la règle fondamentale de toute morale est "ne fais pas aux autres, ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent" fondée sur le premier principe de la raison pratique "fais le bien".

Accusé d'être un mécréant par un intégriste, je me défends

La Salon beige publie certains de mes commentaires, en caviarde d'autres je ne sais pourquoi.

Ce qui est plus désagréable, c'est lorsque des commentaires orduriers comme celui-ci sont publiés et que ma réponse est caviardée, je peux être accusé d'être un mécréant sans avoir la possibilité de répondre !

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/06/lint%C3%A9r%C3%AAt-de-voter-pour-avoir-des-d%C3%A9put%C3%A9s-au-parlement-europ%C3%A9en.html#comments


Voici la citation :

"La discussion sur la "liberté religieuse" est un autre débat. Denis Merlin donne des éclaircissements sur ce sujet, et souvent non dénués d'intérêts."

Je constate simplement que, dans les messages de M. Merlin que j'ai pu lire, transparaît une doctrine et des principes que le Magistère a condamnés.
Cela n'empêche pas, évidemment, une certaine lucidité de son regard sur les choses, mais, je le répète, nous parlons ici de sujets sur lesquels la subjectivité de chacun n'a pas sa place: tout le monde peut avoir un avis intéressant pour choisir un papier peint, mais pas sur la politique chrétienne...!!!"

C'est d'un nommé "Lulo" (pseudonyme).

Je remercie Ingomer de sa courtoisie à mon égard, car nous ne sommes pas d'accord. Il discute, il constate notre désaccord en gardant la courtoisie.

Lulo reprend une citation d'Ingomer et, se prenant pour la doctrine catholique, il me condamne et Ingomer avec moi.

Je ne sais quelles sont les propositions tirées de mes écrits que "Lulo" condamne au nom de la foi catholique. Il condamne mes opinions mais on ne saura pas sur quoi. C'est pratique.

La "politique chrétienne selon Lulo", ne souffre aucune discussion, il a reçu l'illumination qu'il a mission d'imposer.

Personnellement, je n'ai pas de doctrine mais des opinions qui tentent de s'inspirer de la doctrine pontificale et en tous cas veulent la respecter, au moins par respect de la liberté religieuse. D'autre part, je pense que le message délivré par l'Eglise depuis le commencement jusqu'à aujourd'hui est parfaitement cohérent, il n'y a dans celui-ci aucune rupture, aucune solution de continuité. Je respecte la doctrine de tous les papes sans en exclure certains et je respecte Vatican II.

Certes ce respect et cette inspiration ne m'empêchent pas d'avoir mes opinions et de jouer ma partition.

Dans le grand orchestre de l'humanité chacun joue sa partition qui ne peut être que différente de celle du voisin, alors même que l'esprit humain n'en est pas moins unique. (L'image du grand orchestre de l'humanité est prise d'Henri-Irénée Marrou)

6.6.09

Il ne peut y avoir de mariage qu'entre personnes de sexes différents

On parle d’instituer le « mariage » homosexuel. Or l’homme n’est pas qu’esprit, il est aussi matière.

La différence des sexes est matérielle, les hommes ont un pénis, les femmes ont un vagin, c'est la différence essentielle. Les différences ne s’arrêtent pas là, les différences matérielles entre les deux sexes sont bien plus étendues, elles sont ineffables.

En outre, l’union matérielle des deux sexes peut donner lieu à la survenance d’un nouvel être, instituant l’homme père, la femme mère et l’enfant, enfant. C’est un des fondements du mariage qui procure la perpétuation de l’espèce, issue d’accords de volontés.

L’homme est un tout, un microcosme fait d’esprit, d’animalité, de végétal et de minéralité. Le discours ne peut sans mensonge nier cette union mystérieuse et incompréhensible qui se réalise en l'homme, il ne peut donc sans mensonge parler de "mariage" homosexuel.

5.6.09

Se soumettre à la loi ou être libéré par elle ?

La "soumission à la loi naturelle" nous fait aujourd'hui horreur. L'homme ne veut être soumis à rien, donc se soumettre à la loi naturelle apparaît comme archaïque, esclavagiste.

N'est-on pas ici victime des mots. Cherchons le sens qui parle à notre âme. Les mots véhiculent toujours des images parfois sources d'illusions et donc d'erreur. En réalité se soumettre à la vérité et au bien rend libre (Jn 8, 32). Comment sortir de cette apparente antinome : se soumettre pour être libre. Si nous utilisons cette formule, nous devrions nous abstraire de l'évocation de succession de temps. 1er temps) se soumettre 2ème temps) être libre. Or il n'y a pas de succession de temps, entrer dans la loi naturelle et se libérer est une même chose qui se fait dans un même temps.

La "Commission théologique internationale" a une formule meilleure que celle rendue par le mot de "soumission" qui fait horreur à l'homme contemporain.

Voici ce qu'elle écrit à propos de la loi naturelle :

"Il ne s’agit (...) pas tant de se soumettre à la loi d’un autre que d’accueillir la loi de son propre être."

Celui qui se "libère" de la loi naturelle devient esclave de quelque chose qui l'entrave. Si l'on se "libère" de sa nature, on devient esclave.

Ne soyons pas trompé par les images véhiculées par le langage. Le chemin de notre libération de l'aliénation à quelque chose qui n'est pas nous est la loi naturelle à laquelle à proprement parler nous ne nous "soumettons" pas, mais qui nous fait devenir notre être.

4.6.09

Actualiser l'inactuel : Raban Maure vu par Benoît XVI

Le pape nous a dit que la religion catholique n'était pas une religion du livre à proprement parler.

Sur Zenit je lis la présentation de Raban Maure un moine allemand du huitième siècle par Benoît XVI. J'y retiens cette citation. Un confrère avait demandé conseil à Raban sur la conduite à tenir dans la direction de son diocèse. Et voici comment, selon Benoît XVI répond Raban en conclusion :

« Nous t'avons écrit tout ceci de la façon dont nous l'avons déduit des Ecritures Saintes et des canons des Pères. Mais toi, très saint homme, prend tes décisions comme bon te semble, au cas par cas, en cherchant à modérer ton jugement de façon à garantir en tout la discrétion, car elle est la mère de toutes les vertus » (Epsitulae, I, pl 112, col 1510 c). On voit ainsi la continuité de la foi chrétienne, qui trouve son origine dans la Parole de Dieu ; mais celle-ci est toujours vivante, elle se développe et elle s'exprime de façons nouvelles, toujours en cohérence avec toute la construction, avec tout l'édifice de la foi."

http://www.zenit.org/article-21171?l=french

C'est donc bien à la prudence de chacun, nourrie de la parole de Dieu dans son expression actuelle, récente mais toujours en cohérence avec l'unique et inactuel "édifice de la foi" jamais modifié quelles que soient les circonstances. De plus, chaque individu doit s'approprier cette pensée actuelle conforme à l'édifice inactuel et décider lui-même en prudence "comme bon semble". Il ne faut pas y voir l'arbitraire dans ce "comme bon semble", car toute décision doit être prise librement, c'est-à-dire en conformité avec la Sagesse éternelle, afin d'être libre de toute erreur et de toute faute qui la dénaturerait et la ferait tomber en dessous de l'humain, dans l'esclavage de l'erreur.

2.6.09

Record : il se fait baptiser à 90 ans !

L'élève le plus vieux du monde serait un Kenyan de 90 ans, il a commencé ses études primaires à l'âge de quatre-vingt-cinq ans.

A quatre-vingt-dix ans, il s'est fait baptiser catholique apparemment. Il lit maintenant la bible. Il a choisi le prénom de "Stephen", jusqu'alors il s'appelait Kimani. Il a donc choisi le patronage de saint Etienne, un Juif, premier martyr.

Après avoir appris à lire, il a passé tous ses examens de catéchisme et a demandé à être baptisé.

Il est victime d'un cancer de l'estomac et est contraint de se déplacer en fauteuil roulant.

L'esprit n'a pas d'âge ou plutôt, il est toujours jeune quel que soit l'âge du corps. Stephen est donc jeune et d'une vigueur impressionnante.

Une leçon d'espérance !