31.7.09

L'île subaquatique

Vu un reportage sur les Açores (sur Arte), un archipel européen très excentré à environ mille cinq cents kilomètres de Lisbonne dans l'océan Atlantique.

C'est probablement le seul territoire européen sur lequel sont cultivés les ananas (en serre) et le thé (variété spécialement adaptée au climat de l'archipel).

Un habitant raconte que les Açores ont un climat particulier. On a les quatre saisons dans la même journée. Non en fait il y a cinq saisons dans la même journée : le printemps, l'été, l'automne et l'hiver et puis une cinquième dont on ne sait trop ce c'est.

Un autre (à moins que ce ne soit le même) raconte que dans le courant du XXème siècle une île d'origine volcanique est apparue dans les environs de l'archipel.

Les Anglais se sont empressés d'y planter le drapeau anglais. Mais, anglophobe sans doute, elle a bientôt disparu dans l'océan.

C'est maintenant une "île subaquatique" plaisante-t-il.

Au bonheur des laboratoires : la pilule du lendemain en Italie

Ce matin j'écoutais les nouvelles données par une journaliste sur France 2.

Elle présentait la mise sur le marché lucratif de la pilule du lendemain en Italie. L'Italie céde aux pressions des lobbies pro-mort et pro dieudollar.

Cette journaliste se permettait de présenter cela comme une victoire "pour les femmes".

Mais en faisant cela, cette personne veut imposer son opinion selon laquelle la faculté d'ingérer un produit mortel serait une victoire et une liberté. Elle occulte que cette "victoire" est lucrative pour certains et mortifère pour d'autres.

Elle est payée par les deniers publics pour donner des nouvelles et non pour se servir de son poste comme d'une tribune pour répandre ses opinions.

Ce mépris pour la liberté sociétale et la liberté d'expression s'expliquent. Il y a chez le relativiste une candeur totalitaire.

Le relativisme aboutit à la négation de la liberté, en imposant dogmatiquement sa vision erronée de la liberté.

La fin de la grippe porcine

Il ne m'a pas été possible en écoutant ou lisant les médias français de savoir jusqu'à quand, "on" nous parlera de la "grippe porcine".

Selon ce que j'ai entendu sur un média italien, cette épidémie cessera au "printemps 2010".

Je le livre comme je l'ai entendu, sans assurance aucune sauf celle que je l'ai entendu de mes oreilles.

Nota la première personne "morte de la grippe" en France, n'est pas morte de la grippe, mais, étant mourante en raison de maladies plusieurs maladies graves qui la frappaient, on s'est aperçu qu'elle avait contracté, en plus, la grippe porcine. Mais elle n'est pas morte de la grippe.

29.7.09

Une société de tyrans n'est pas une société désirable

Voici une maxime tiré de Charles De Koninck sur la "primauté du bien commun" :

"Une société constituée de personnes qui aiment leur bien privé au-dessus du bien commun, ou qui identifient le bien commun au bien privé, c’est une société, non pas d’hommes libres, mais de tyrans – « et ainsi le peuple tout entier devient comme un tyran » -, qui se mèneront les uns les autres par la force, et où le chef éventuel n’est que le plus astucieux et le plus fort parmi les tyrans, les sujets eux-mêmes n’étant que des tyrans frustrés. Ce refus de la primauté du bien commun procède, au fond, de la méfiance et du mépris des personnes."


citation tirée de http://www.salve-regina.com/Chretiente/De_la_primaute_du_bien_commun_1.htm

J'entendais Cyrille Guimard (dans l'émission "C dans l'air" d'hier) parlant des grands champions du cyclisme. Pour lui le grand champion était celui qui ne visait que son bien particulier de devenir le "premier", le vainqueur. Pour cela le grand champion devait avoir des qualités physiques, mais également un amour déréglé de son bien particulier. Il se devait de ne pas être "un gentil". Constatons une fois de plus les immenses dégâts moraux causés par le darwinisme.

Qui ne voit pourtant que sans la loyauté (excluant le dopage), sans la solidarité, sans le respect de l'adversaire, sans la vérité de la performance excluant la tricherie (et donc le dopage), sans le respect du droit, la "victoire" ne présente plus aucun intérêt véritable et que tous les efforts, toutes les souffrances ne causent plus d'admiration, mais du dégoût.

28.7.09

La taxe carbonne : une taxe sur le droit de vivre

L'air est un mélange de gaz comprenant, entre autres, de l'oxygène et du gaz carbonique (dioxyde de carbone).

La respiration humaine et les respirations animales consomment de l'oxygène et produisent du gaz carbonique. Les plantes en revanche par la photosynthèse, consomment du gaz carbonique et rejettent de l'oxygène.

Le gaz carbonique n'est pas polluant, il est nécessaire aux plantes pour la photosynthèse. Il fait naturellement partie de l'air.

La taxe carbone c'est une appropriation de l'air par l'Etat. Cette appropriation se fait sans titre, car l'air appartient à la nature et est nécessaire à la vie humaine. Produire du gaz carbonique n'est pas une activité polluante, mais une activité naturelle.

Demandes d'enquête (en fait de poursuites) contre un avocat pour des propos à un journaliste

Le procureur Le Mesle aurait demandé au bâtonnier de Paris l'ouverture d'une enquête sur les propos qu'aurait tenu maître Spizner l'avocat de la famille Halimi lors du procès relatif à un assassinat après tortures.

L'avocat français est constamment menacé par les magistrats et son "ordre".

L'avocat est menacé par les délits d'audience. Ces délits d'audience sont d'ailleurs à sens unique : le magistrat peut outrager un prévenu ou un avocat, il ne court aucun risque. Le magistrat napoléonien est au-dessus de l'humanité.

L'avocat est encore menacé en dehors de l'audience.

Lorsque le Procureur, comme c'est le cas ici, demande l'ouverture d'une enquête, c'est du temps perdu, une humiliation outrageante et une menace.

Les mots vifs prononcés à l'occasion d'une affaire très très grave ne doivent plus être l'occasion de tracas inadmissibles à l'encontre de maître Spizner.

L'avocat défend les droits de l'homme, à ce titre il devrait pouvoir jouir d'une immunité. Au lieu de cela, il est constamment persécuté par ceux-là même qui devraient être enflammés de zèle pour leur mission sacrée de défense des droits de l'homme.

Un Etat dans lequel les défenseurs des droits de l'homme sont mis très facilement sur la sellette par les autorités, n'est pas un Etat de droit. Dans le cas présent le défenseur d'une victime particulièrement digne de compassion et provoquant une indignation bien compréhensible ne doit pas être persécuté.

Au lieu d'être particulièrement menacé, l'avocat devrait être particulièrement protégé.

La France me fait mal par ses milieux judiciaires.

27.7.09

Prompt rétablissement au Président !

C'est avec une certaine inquiétude que l'on a appris le "malaise" du Président Sarkozy.

Je m'associe à tous les Français pour former des voeux de prompt rétablissement au Président de la République.

La tâche des grands-parents selon Benoît XVI

"Benoît XVI a rappelé que l'Eglise célèbre aujourd'hui la mémoire des parents de Marie, sainte Anne et saint Joachim, une occasion de « prier pour les grands-parents qui dans la famille sont les dépositaires et souvent les témoins des valeurs fondamentales de la vie ».

« La tâche éducative des grands-parents est toujours très importante (...) à l'âge de la croissance », a-t-il ajouté." Selon zenit.

Les grands parents qui apparaissent comme en second plan par rapport aux parents ne doivent cependant pas être ignorés puisqu'elle est, selon le pape, "très importante".

Que veut dire le pape avec cette expression "témoins des valeurs fondamentales de la vie" ?

Le site des évêques de France dit ce que l'on entend pas "valeurs fondamentales de la vie sociale". Selon ce site, la valeur fondamentale de la vie sociale est la justice. Cette valeur est comprise dans le "bien commun" qui est justice, vérité, solidarité, droits de l'homme.

Mais les valeurs fondamentales de la vie sont aussi celles de la vie individuelle qui doivent être respect de soi, amour de soi.

26.7.09

La "vie éternelle" connue et inconnue

L'espérance chrétienne porte sur quelque chose que nous connaissons et que nous ne connaissons pas.

Nous la connaissons, cette chose, c'est la vie heureuse, qui exclut la vie actuelle. La vie n'est pas la vie selon l'expression de Mgr Gaume. La terre n'est évidemment pas le lieu de la vie heureuse et éternelle.

Mais nous ne la connaissons pas cette vie heureuse car nous ne savons pas en quoi elle consiste.

Spe salvi le dit :


"Dans sa longue lettre sur la prière adressée à Proba, une veuve romaine aisée et mère de trois consuls, Augustin écrivit un jour: dans le fond, nous voulons une seule chose – « la vie bienheureuse », la vie qui est simplement vie, simplement « bonheur ». En fin de compte, nous ne demandons rien d'autre dans la prière. Nous ne marchons vers rien d'autre – c'est de cela seulement qu’il s'agit. Mais ensuite, Augustin ajoute aussi : en regardant mieux, nous ne savons pas de fait ce qu'en définitive nous désirons, ce que nous voudrions précisément. Nous ne connaissons pas du tout cette réalité; même durant les moments où nous pensons pouvoir la toucher, nous ne la rejoignons pas vraiment. « Nous ne savons pas ce que nous devons demander », confesse-t-il avec les mots de saint Paul (Rm 8, 26). Nous savons seulement que ce n'est pas cela. Toutefois, dans notre non-savoir, nous savons que cette réalité doit exister. « Il y a donc en nous, pour ainsi dire, une savante ignorance (docta ignorantia) », écrit-il. Nous ne savons pas ce que nous voudrions vraiment; nous ne connaissons pas cette « vraie vie »; et cependant, nous savons qu'il doit exister un quelque chose que nous ne connaissons pas et vers lequel nous nous sentons poussés."


Benoît XVI, à la suite de saint Augustin aime les oxymores. L'oxymore est une figure de rhétorique qui nous rapproche de cette vérité que le même objet peut être vu de différents points de vue, ce qui est la résolution des "apories" ou "antinomies".

25.7.09

Objection de conscience et liberté religieuse

Un colloque sur l« liberté de religion ou de croyance » s’est tenu à Vienne les 9 et 10 juillet 2009 sous l’égide de l’OSCE (Organisation qui réunit la totalité des pays européens y compris la Russie, ainsi que la Turquie, les Etats unis et le Canada, laquelle organisatin s’est donné pour mission la protection des droits de l’homme).

Une des participants, madame Ombretta Fumagalli Carulli, a « souligné la nécessité d’élargir la notion de « liberté de conscience ».

L’objection de conscience est une notion qui ne peut avoir cours que dans le cas où une loi autorise un acte contraire aux droits de l’homme. Du fait de l’« autorisation », cet acte devient « obligatoire » pour des professionnels. Par exemple l’avortement devient « obligatoire » pour les médecins et les infirmières. Il rappelle le cas de Franz Jägerstätter, martyr du nazisme (1907-1943) parce qu’il refusa de combattre pour le Reich. Combattre pour le « Reich » était obligatoire, il fallait dès lors reconnaître l’objection de conscience, ce qui n’était pas.

Cette objection ne se conçoit que dans un Etat qui n’est pas un Etat de droit. En effet un Etat de droit défend les droits de l’homme et n’autorise rien de juridiquement répréhensible contre eux.

Madame Fumagalli-Carulli demande que cette notion soit « élargie » à d’autres cas que l’objection en matière militaire. Cela est révélateur de l’état de l’Europe, puisqu’aujourd’hui non seulement les droits de l’homme ne sont pas protégés, mais même ceux qui refusent de collaborer à leurs violations ne sont pas protégés des persécutions par l’Etat lui-même…

22.7.09

L'insécurité et la délinquance contre les droits de l'homme

Un certain nombre d'organisations s'élèvent contre l'utilisation du "taser" et "flashball" par les forces de l'ordre.

Elles invoquent pour cela des faits graves où aurait occasionné la perte d'un oeil pour des manifestants pro-squatt.

Plaçons ces protestations en perspective.

La délinquance et la criminalité sont avant tout des atteintes aux droits de l'homme. L'homme a le droit de vivre dans la sécurité de ses biens et de son corps. Cela ne justifierait aucunement les atteintes aux droits de l'homme de la part des forces de l'ordre, au contraire, puisqu'elles sont au service des droits de l'homme.

Dans leur cas, l'utilisation de la force, proportionnée, est licite, alors qu'elle ne l'est jamais de la part des délinquants et des criminels.

C'est donc faire un usage partial du droit à la sécurité que de le retourner exclusivement contre les forces de l'ordre.

Gardons à l'esprit que les squats sont dangereux (hygiène, incendie), antisociaux (absence d'assurance) et créent des zones de non-droit criminogènes. Cela dit, bien sûr, il vaut mieux que la cohésion sociale soit préservée et que les actions policières se déroulent sans dommage physique pour quiconque, mais la lutte contre l'insécurité ne doit pas être sacrifiée. Il faut que les perspectives ne soient pas inversées, comme le fait le "Syndicat de la magistrature" (incroyable, mais vrai !)

20.7.09

Rome est-elle l'Antéchrist ?

La trajectoire de Newman (1801 – 1890) qui de pasteur anglican est devenu cardinal de la sainte Eglise romaine est intéressante pour les problèmes posés par les « sédévacantistes » et le « lefebvristes ».

L’interview du P. Stern, missionnaire de la Salette et membre de l’association des amis de Newman comporte une remarque qui est valable pour tous les dissidents religieux (et pas seulement les dissidents du catholicisme)

« Père Stern – (… ) devenu catholique, Newman fera remarquer que critiquer Rome, attaquer Rome, est une nécessité vitale pour ceux qui en sont séparés. Dans sa fameuse Apologia, il citera un paradoxe formulé par un théologien anglican du seizième siècle, Bernard Gilpin : les protestants ne peuvent donner aucune justification de leur sécession, « si ce n'est que le pape est l'antéchrist ».

http://www.zenit.org/article-21583?l=french

Or, l’apparition de la Salette, justement, aurait prédit que « Rome deviendra le siège de l’Antéchrist ». C’est d’ailleurs sur cette prophétie privée que se fondent beaucoup de lefebvirstes ou sédévacantistes.

En effet, la seule autorité universelle religieuse et morale au monde est celle du pape ou des évêques unis au pape. L’autorité du pape est souveraine et s’exerce, comme toute autorité, au nom de Dieu. C’est-à-dire qu’elle n’a aucune autorité visible au-dessus d’elle. Or l’homme vit dans le visible et le social par qui lui vient bonne partie de son être. Remarquons que cette autorité en matière sociale n’est pas politique, ni familiale, ni, en matière intellectuelle, scientifique, par exemple. Lui échappent donc beaucoup de matières humaines. Mais en matière religieuse elle est la seule autorité et lorsqu’elle s’est prononcée en cette matière, plus personne ne peut la contredire sans usurper son autorité.

C’est pourquoi celui qui conteste l’autorité du pape doit se présenter en matière religieuse ou morale comme interprète authentique de la vérité divine ou rationnelle. Il ne peut faire autrement que d’ériger son opinion en vérité obligatoire. Et il ne peut faire autrement puisqu’il a, dans sa pensée, un « concurrent » qu’il faut discréditer. Il tente d’usurper l’autorité, la seule autorité religieuse et morale au monde et pour cela il lui est « vital » de présenter le pape comme un imposteur, c’est-à-dire que seule cette assertion peut justifier sa prétention à contredire le pape dans les matières où il est souverain.

Remarquons que cette nécessité « vitale » n’est pas l’apanage des seuls protestants ou lefebvristes, mais s’étend à tous les dissidents de l’humanité et qu’elle s’abrite toujours d errière un refuge, un prétexte un bouclier non moins « vital ». Pour éviter le ridicule de la prétention de s’ériger en interprète de la vérité divine, le doctrinaire devra se réfugier derrière l’autorité d’un livre, l’autorité de la raison, l’autorité de la tradition, l’autorité du Christ, l’autorité des faits, l’autorité de la société etc. Mais cette autorité est en réalité toujours sa propriété. C’est pourquoi on peut toujours lui rétorquer : vous dites que ce n’est pas vous, mais Dieu (ou la raison etc.) qui le dit, mais en réalité, c’est vous qui le dites et personne d’autre et vous êtes en ces matières religieuses ou morales le parfait égal de tout homme et par conséquent mon parfait égal et votre prétention à vous présenter en concurrent du pape ne peut se justifier et elle est en conséquence riidicule.

18.7.09

Rétablir le droit

L'absence du droit dans la vie telle que nous la vivons est une évidence. Plus exactement le droit ne règne pas absolument et dans de trop nombreuses occurrences, il est bafoué soit par les forces minérales ou animales, soit par nous autres pauvres hommes.

L'absence du droit au moment où nous l'attendons est pour certains une cause de révolte : "Si Dieu existait, il ne tolèrerait pas cela !" Cela peut conduire au suicide.

Benoît XVI fait observer au contraire dans Spe salvi :

44. La protestation contre Dieu au nom de la justice ne sert à rien. Un monde sans Dieu est un monde sans espérance (cf. Ep 2, 12). Seul Dieu peut créer la justice.


Ainsi par un renversement de perspective, l'injustice devient un preuve de l'imperfection du monde et donc de l'existence de Dieu, de la vie éternelle, l'injustice devient le fondement de notre espérance. Si nous avons le désir de la justice et de la vérité, il sera satisfait, car sinon d'où viendrait-il ce désir ? Notre vie n'est pas la vie (Mgr Gaume), mais la preuve d'une autre vie.

En attendant, ne nous lassons pas de lutter pour le règne de la justice dès cette vie terrestre.

17.7.09

Religion et ordre public

Les religions ne peuvent jouir d'une liberté absolue. Ici comme dans tous les domaines des droits de l'homme, ceux-ci se limitent les uns par les autres et aucun droit de l'homme, même la liberté religieuse, ne peut être invoqué pour violer un autre droit de l'homme (voir notamment l'article 30 de la déclaration universelle du 10 décembre 1948 publiée sous l'égide de l'ONU)

Il existe une condition pour que « chaque confession religieuse voie garanti le libre exercice de ses activités de culte », c'est que la religion envisagée "n’est pas en opposition avec l'ordre moral et n’est pas dangereuse pour l'ordre public" (Discours aux juristes catholiques du 13 décembre 2006)

Cela implique que chaque religion se purifie dans ce qu'elle enseigne de tout élément en opposition grave avec les droits de l'homme.

16.7.09

Extention de la notion de "Purification" dans les encycliques récentes de Benoît XVI

La notion de "purification" tient une place centrale dans l’œuvre de Benoît XVI. Elle reçoit une extension nouvelle dans la doctrine de l'Eglise. Elle est un élément mis en lumière récemment.

Dans la doctrine de l'Eglise jusqu'à Benoît XVI, cette notion de "purification" semble surtout utilisée en spiritualité. L'âme individuelle, doit se purifier du péché, c'est la purification de l'âme ou du cœur.

Cette notion prend une extension plus grande dans le discours de Jean-Paul II, où la purification n'est plus seulement individuelle, mais doit s'étendre à l'histoire collective, par sa relecture en vue d'une "purification" de l'action actuelle. (Message pour la journée mondiale de la paix 1997)

Avec Benoît XVI, cette notion s'étend à de plus vastes domaines, elle est aussi utilisée de façon plus insistante :

La nécessité de la purification s'étend à nos recherches de vrai et de bien, (Caritate in veritate 1) et même à l'amour d’éros qui doit se purifier par la réunification de l'esprit et du corps (Deus caritas est 4) par l'unicité du mariage.

Enfin, la raison doit être purifiée par la foi, (Deus caristas est 28 A, Caritate in veritate 56) et la religion (1) doit être purifiée par la raison (Caritate in veritate 56).

Dans cette perspective, à titre d'exemple, la déclaration "Dignitatis humanae", fondée sur le droit naturel, constitue une purification par la raison de la perception erronée de la doctrine du Christ-Roi.

(1) La religion et non la foi car la foi est infaillible, nous venant de Dieu, mais la religion doit être purifiée, car elle est aussi humaine. La religion relie l'homme à Dieu, elle a sa composante humaine et la raison doit "purifier" cette composante. Cela met toutes les religions du monde en situation d'une "purification" par la raison de l'homme.

15.7.09

Mondialisation : les catholiques anti-papes

Dans Caritate in veritate le pape prône une autorité mondiale en matière de morale et de politique.

Cette mondialisation ne serait pas une destruction des nations. Au contraire, les droits des peuples sur leurs territoires respectifs doivent être protégés par les instances internationales. L'immigration illégale est un attentat contre les droits des peuples sur leurs territoires et elle le resterait dans le cadre de l'autorité mondiale.

Cette autorité mondiale doit protéger contre les guerres, les famines, les troubles religieux ou idéologiques, aider au développement intégral de tous les peuples, de toutes les familles et de tous les individus.

L'autorité mondiale existe en matière religieuse, c'est la papauté.

Cette même autorité religieuse, constatant la mondialisation demande une mondialisation éthique. Ayant constaté l'existence du bien commun mondial, le pape demande l'institution d'une autorité mondiale afin que ce bien commun soit mis en oeuvre.

Des "traditionalistes" et des soi-disant nationalistes français viennent s'exprimer jusque dans les cercles religieux contre l'encyclique du pape et invoquent papes contre papes !

Loin de s'opposer à la doctrine des papes Léon XIII ou saint Pie X, la doctrine de Vatican II et de Benoît XVI n'en est que des développements. Je suis un identitaire français, mais je n'en suis que plus enthousiaste pour la promotion d'un ordre public moral mondial, mis en oeuvre par une autorité mondiale, laquelle sera contenue par le principe de subsidiarité.

L'identité française n'a rien à craindre de la mondialisation telle qu'elle est prônée par Benoît XVI.

En lisant "Caritas in veritate"

La nouvelle encyclique contient une introduction difficile. Mais il faut la scruter puisque c'est l'introduction qui donne le fil conducteur de la lecture.

Le pape nous fait découvrir que l'amour et la vérité sont indissociables. Non seulement dans la vie privée, mais encore dans la vie publique et dans la vie économique.

La raison et la foi nous font découvrir la vérité, l'une, la vérité naturelle et l'autre, la vérité surnaturelle. Par ces deux sources l'intelligence perçoit la vérité de l'amour. Ici la vérité ne semble plus être un rapport de l'intelligence aux choses, mais se trouver directement dans la chose et s'est personnifiée dans le Christ (Deux caritas est). L'amour est vrai. Il avait déjà dit dans "Deus caritas est" (§ 10) que la joie est fruit de la vérité et de la justice, justice qui est elle-même, un élément de l'amour selon Caristas in veritate, puisque la charité n'existe jamais sans la justice (§ 6)

La charité, l'amour, qui doit être une ivresse purifiée (Deus caritas est), se découvre dans la vérité.

14.7.09

Un verdict "équilibré"

Il me faut, je pense parler de l'affaire Ilan Halimi.

Elle a donné lieu à un procès à huis clos alors qu'elle a revêtait une importance qui débordait largement le domaine uniquement crapuleux.

L'enlèvement et la mise à mort après torture d'un jeune vendeur de téléphones portables désargenté, issu d'une famille populaire et désunie "parce que les juifs ont de l'argent" n'est pas qu'une affaire crapuleuse. Elle relève à l'évidence de la crapule et d'une idéologie antisémite.

Juger cette affaire à huis clos sous prétexte qu'une des accusés était mineure au moment des faits était une grave erreur. Le cas de la mineure aurait pu être disjoint.

Les juges français ont jugé cette affaire atroce sans contrôle du public et sans contrôle de la presse, c'est un grave dysfonctionnement de la justice française, un de plus, nous y sommes habitués.

13.7.09

Le progrès menacé par des idéologies néfastes selon "Caritate in veritate"

Dans le paragraphe 14 de "Caritate in veritae" Benoît XVI commentant "Populorum progressio" de Paul VI, met en garde contre deux idéologies opposées trouvant leur source commune dans la séparation du progrès et de la morale. Or la morale fonde la responsabilité de l'homme, et le progrès est un fruit de l'action de l'homme, ces deux idéologies, la technocratie et l'écologisme tendent donc toutes les deux à déresponsabiliser l'homme.

La technocratie érige la technique, le progrès technique en absolu, dominant la morale. Les conséquences peuvent être terribles. La technique peut potentialisant toutes les forces obscures de l'âme humaine. La technique, n'est qu'utile, n'est qu'un moyen. Elle n'est pas un but, elle est au service d'un but qui est le développement et ce but régule l'utilisation de la technique. La technique doit être maîtrisée et mise au service de l'homme.

L'écologisme prétend que tout développement humain ne peut se faire qu'au détriment de la nature par conséquent doit être fui. Cette idéologie, qui exclut l'homme de la nature, est contraire à la nature et en l'occurrence à celle de l'homme qui tend au développement, à la lutte contre la misère intellectuelle, morale, économique. La nature même de l'homme veut le développement intégral de l'homme. Même, si bien sûr, ce développement doit s'effectuer dans un respect ordonné de la nature et de ses ressources, ce dont l'homme est capable par sa rationalité qui fonde sa responsabilité.

On constate ici encore, que l'idéalisme philosophique par sa méthode d'exclusion des idées opposées conduit, à partir de sources idéelles vraies, à des erreurs symétriques. Ces idées opposées dans le discours, doivent être jointes harmonieusement par une autre notion : ici celle de responsabilité. Or ces deux idéologies opposées ne permettent pas cette harmonie.

12.7.09

Purification de la doctrine du Christ-Roi par la liberté religieuse

« Or, puisque la liberté religieuse que revendique l'homme dans l'accomplissement de son devoir de rendre un culte à Dieu concerne son immunité de toute contrainte dans la société civile, elle ne porte aucun préjudice à la doctrine catholique traditionnelle sur le devoir moral de l'homme et des associations à l'égard de la vraie religion et de l'unique Église du Christ. » DH 1 Introduction § 3

La doctrine traditionnelle porte sur le devoir moral, alors que la liberté religieuse est une immunité juridique.

Le moral, c’est ce qui peut être interne ou externe à l’homme ou à la société, mais qui n’est revêtu, en tant que tel, d’aucune contrainte externe, le moral ne contraint pas matériellement, il ne peut contraindre qu’intellectuellement (dans la mesure de la vérité perçue). Le juridique ne peut concerner et ne concerne jamais les devoirs internes, psychologiques, de l’homme, le juridique ne traite que la matière sociale. Le juridique contraint matériellement physiquement, le moral jamais.

Bien sûr les deux domaines ne sont pas indépendants, le juridique a des liens intellectuels très forts avec le moral et même le métaphysique mais ils sont distincts matériellement.

La nouveauté de Dignitatis humanae est d’appliquer cette vérité ancienne à la doctrine du Christ-Roi, doctrine spirituelle et morale, pouvant avoir des implications juridiques selon la liberté des citoyens, avec l’ordre juridique pur.

Ainsi une population ayant décidé, comme c’est son devoir moral, de se mettre sous la loi éternelle du Christ, respectera la liberté religieuse parce qu’elle est la volonté du Christ dans le domaine juridique. Et cette volonté du Christ est connue par la loi naturelle, partie de la loi éternelle, connue aussi par la raison et ceux qui violent cette prescription de la raison, par ce fait, bafouent la volonté du Christ-Roi, même s’ils croient agir en vue de son règne.

11.7.09

Sources des doctrines sur l'avortement et la liberté religieuse

A comparer "Dignitatis humanae", document conciliaire sur la liberté religieuse et la "Clarification" par la Congrégation pour la doctrine de la foi sur l'avortement, il est intéressant de rapprocher ce que ces documents disent des sources de ces doctrines.

La doctrine sur l'avortement est non seulement de raison, mais confirmée par l'Ecriture et la Tradition de l'Eglise et par son magistère ordinaire universel.

La doctrine sur la liberté religieuse fait partie du droit naturel donc des données de la raison, est confirmée par le magistère ordinaire universel ; Mais elle est absente de l'Ecriture et n'était qu'à l'état embryonnaire dans la Tradition et difficilement discernable de la doctrine sur le Christ-Roi.

C'est sans doute en raison de cette absence qu'elle a été parfois historiquement mise à mal en pratique par des catholiques fanatiques, et même à Rome(1).

Nous vérifions ici que la religion catholique n'est PAS une religion du livre, puisque pour elle les sources de la vérité sont diverses mais concordantes.

Nous vérifions aussi que, à la lumière de la raison et des autres sources de vérités, la pratique a toujours besoin de purifications des pathologies de la religion, y compris des pratiques catholiques, selon une idée chère à Benoît XVI.

(1) Je pense, par exemple, au "Code noir" de Louis XIV qui prescrivait "les esclaves seront baptisés" ou encore aux cours de catéchisme obligatoires pour les Juifs de Rome du temps du pouvoir papal, mentionnés et critiqués par je ne sais plus quel écrivain du XIXème (lu dans un article de la "Revue des deux mondes" de l'époque).

Avortement : une mise au point intéressante

Une dépêche de zenit fait une synthèse remarquable sur la question de l'avortement dont voici quelques extraits :

"Cette doctrine [sur l'avortement] est exposée aux numéros 2270-2273 du Catéchisme de l'Eglise catholique en ces termes :

« La vie humaine doit être respectée et protégée de manière absolue depuis le moment de la conception. Dès le premier moment de son existence, l'être humain doit se voir reconnaître les droits de la personne, parmi lesquels le droit inviolable de tout être innocent à la vie (cf. CDF, instr. ‘Donum vitæ' 1, 1). Avant d'être façonné dans le ventre maternel, je te connaissais. Avant ta sortie du sein, je t'ai consacré (Jr 1, 5 ; cf. Jb 10, 8-12 ; Ps 22, 10-11). Mes os n'étaient point cachés devant toi quand je fus fait dans le secret, brodé dans les profondeurs de la terre (Ps 139, 15)."

"Le droit inaliénable à la vie de tout individu humain innocent constitue un élément constitutif de la société civile et de sa législation : « Les droits inaliénables de la personne devront être reconnus et respectés par la société civile et l'autorité politique. Les droits de l'homme ne dépendent ni des individus, ni des parents, et ne représentent pas même une concession de la société et de l'état ; ils appartiennent à la nature humaine et sont inhérents à la personne en raison de l'acte créateur dont elle tire son origine. Parmi ces droits fondamentaux, il faut nommer le droit à la vie et à l'intégrité physique de tout être humain depuis la conception jusqu'à la mort » (CDF, instr. ‘Donum vitæ' 3)."

« Dans le moment où une loi positive prive une catégorie d'êtres humains de la protection que la législation civile doit leur accorder, l'Etat en vient à nier l'égalité de tous devant la loi. Quand l'Etat ne met pas sa force au service des droits de tous les citoyens, et en particulier des plus faibles, les fondements même d'un état de droit se trouvent menacés... Comme conséquence du respect et de la protection qui doivent être assurés à l'enfant dès le moment de sa conception, la loi devra prévoir des sanctions pénales appropriées pour toute violation délibérée de ses droits » (CDF, instr. ‘Donum vitæ' 3)

Ce texte confirme que la France et les pays occidentaux en particulier ne sont pas des Etat de droit. Il ne faut donc pas s'étonner de l'affaissement de la conscience morale de tous les acteurs de la puissance publique.


"En ce qui concerne l'avortement pratiqué dans certaines situations difficiles et complexes, l'enseignement clair et précis du pape Jean-Paul II demeure : « Il est vrai que de nombreuses fois le choix de l'avortement revêt pour la mère un caractère dramatique et douloureux, lorsque la décision de se défaire du fruit de la conception n'est pas prise pour des raisons purement égoïstes et de facilité, mais parce que l'on voudrait sauvegarder des biens importants, comme la santé ou un niveau de vie décent pour les autres membres de la famille. Parfois, on craint pour l'enfant à naître des conditions de vie qui font penser qu'il serait mieux pour lui de ne pas naître. Cependant, ces raisons et d'autres semblables, pour graves et dramatiques qu'elles soient, ne peuvent jamais justifier la suppression délibérée d'un être humain innocent » (Encyclique Evangelium vitae, n. 58)."

Cela en raison de la liberté, de l'égalité et de la fraternité dues à tous les êtres humains qui passent avant les craintes, les angoisses, les maux futurs et seulement probables donc imaginaires (en ce sens qu'ils dépendent de l'imagination, cette "maîtresse d'erreur de fausseté et d'autant plus qu'elle ne l'est pas toujours" selon Pascal).

Pour finir une précision pour des "cas limites" ou la POSSIBILITE d'intervention INDIRECTEMENT abortives est licite :

"une intervention en soi non abortive qui peut avoir, comme conséquence collatérale la mort de l'enfant : « Si, par exemple, la conservation de la vie de la future mère, indépendamment de son état de grossesse, requérait d'urgence une opération chirurgicale ou une autre action thérapeutique qui aurait pour conséquence accessoire, nullement voulue ou cherchée, mais inévitable - la mort de l'embryon, un tel acte ne pourrait plus être qualifié d'attentat direct à une vie innocente. Dans ces conditions, l'opération peut être licite, comme le serait d'autres interventions médicales similaires, pourvu toutefois qu'il s'agisse d'un bien de valeur élevée, comme la vie, et qu'il ne soit pas possible de renvoyer l'opération après la naissance de l'enfant, ni de recourir à un autre remède efficace (Pie XII, Discours au « Front de la Famille » et à l'Association des Familles nombreuses, 27 novembre 1951)."

Traduction : Zenit

Réfexion sur mon blog

Certain commentateur voulant s'en prendre à moi, il s'en prend à l'Eglise, comme si je faisais un avec l'Eglise. Je pense utile de préciser que je ne suis pas l'Eglise.

A y bien réfléchir, je conçois mon blog comme des "Pensées pour moi-même" ou un "Bloc note". Les titres avaient déjà été pris par Marc-Aurèle et Mauriac, il fallait que je trouve un autre titre qui marquât mes sujets d'intérêts.

D'où le titre de mon blog.

Je suis catholique et libre-penseur, non dans le sens que je serais libre à l'égard des dogmes catholiques (c'est la servitude du refus arbitraire, cette prétendue libre pensée), mais que ce que j'écris est le fruit de réflexions personnelles que je veux au service de la vérité et du bien, ce qui n'en constitue évidemment pas des dogmes, mais des opinions toujours révisables.

"Car "l'esprit critique" critique tout sauf soi-même, au lieu que le réaliste, parce qu'il n'est pas un Esprit critique, ne cesse de se critiquer." Gilson "Réalisme méthodique" Téqui éd. 2007 p. 118

10.7.09

La raison établit la liberté religieuse

Effectivement la liberté religieuse n'est pas une vérité de foi parce que c'est une prescription de droit naturel et donc accessible à la raison exactement comme l'interdiction de l'avortement ou l'interdiction de violer les autres droits de l'homme.

Mais si elle ne fait pas partie de la foi, elle n'en est pas moins enseignée par l'Eglise. Les catholiques savent que notre esprit humain peut atteindre des vérités rationnelles invérifiables par l'expérience (vérités métaphysiques telle que par exemple l'unité de l'esprit humain). Dieu nous parle aussi par notre raison et il parle à tous les hommes, même non-catholiques (Rom 2, 15). Et cette raison est commune à l'humanité entière, c'est l'universalité de l'esprit humain. Il me semble que l'Eglise ne nous dit pas : "ces vérités sont de foi", mais elle nous dit ces vérités établies par la raison sont confirmées par la révélation. Donc les catholiques qui veulent le rester doivent les confesser. Les autres hommes non-catholiques connaissent ces vérités également par leur raison (avec plus de difficultés, certes, mais ils ont la capacité de les connaître, même sans la foi).

Si, à la manière des kantiens ou des positivistes qui sont leurs fils, je prétends que les vérités invérifiables par l'expérience sont inaccessibles à la raison, je coupe radicalement toute possibilité de droit naturel. C'est ce que fait Rawls. C'est l'absolutisation de la tolérance. Il ne reste plus que la discussion puis la prise de décision selon la majorité arithmétique et ces décisions peuvent être contraires au droit naturel. On peut ainsi décider de tuer des enfants parce que la majorité arithmétique l'a décidé ainsi. On voit que ces opinions sont monstrueuses.

Et l'opinio selon laquelle, si la majorité du peuple le réclame, l'Etat aurait une compétence en matière religieuse pour réprimer (ou tolérer) les religions acatholiques, est contraire au droit naturel, car la tolérance (vertu de l'autorité qui fait tolérer des maux parce que l'autorité ne peut empêcher tout mal sans en causer de plus grands que les maux tolérés) n'a pas cours en matière religieuse où l'Etat n'a aucune compétence directe ni sur les individus, ni sur les groupes. En réalité l'Etat (laïc par définition) n'a qu'une compétence indirecte en cette matière, c'est celle des droits de l'homme parce qu'alors il a un titre qui est l'universalité de l'esprit humain. Il peut et doit (sauf tolérance) interdire les opinions et les agissements contraires aux droits UNIVERSELS de l'homme. Ils sont universels comme l'esprit humain est universel comme l'enseigne saint Paul (Rm 2, 15).

Il est piquant d'observer que les "traditionalistes" sont ici inconsciemment contaminés par les idées rousseauistes, kantiennes et positivistes. Il le sont "pour la bonne cause", du moins le croient-ils, mais l'absolutisation de l'utile est absurde, l'utile est en vue d'un bien et n'est pas un but. Or ici le but c'est de rendre à chacun ce qui lui est dû.

Notons aussi que l'idéologie kantienne et rawlsienne empêche toute communication entre les êtres humains, c'est pourquoi il ne reste que l'arthmétique et en définitive que la force. En effet la raison est le seul moyen de communication humain universel.

9.7.09

La sainte du jour : sainte Marianne

09 juillet

Sainte Marianne :

Martyre. Elle était religieuse éducatrice ursuline lorsqu'elle fut emprisonnée avec ses 55 autres sœurs au cours de la révolution de 1789. Avec 23 de ses sœurs, elle alla vers la guillotine en chantant.

Extrait du site "L'evangile au quotidien" http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20090709&id=13756&fd=0


Martyre de la liberté religieuse et de la religion catholique, priez pour nous !

Discussions à l'occasion de "Ecclesiae unitatem"

Je publie donc le commentaire que j'ai déjà publié sur le blog d'Yves Daoudal au sujet de la Fraternité sacerdotale saint Pie X et du nouveau texte de Benoît XVI.

Arcade m'accusait de haïr la FSSPX, Antoine a pris ma défense, mais me reprochait de ne pas tenir compte de ce que le concile Vatican II n'avait pas d'autorité doctrinale. Voici ma réponse légèrement corrigée.

@ Arcade et Antoine,

D'abord merci à Antoine pour ses mots aimables. J'y suis très sensible.

Ensuite à Arcade : je ne hais pas la FSSPX et je pense qu'elle joue un rôle dans la lutte contre le malthusianisme qui provoque des ravages dans l'Eglise. Elle a mis aussi en évidence la violation des droits des catholiques par nombre de curés et par la plupart des évêques. J'ai moi-même été victime de l'injustice de ces personnes qui sont des libéraux bornés, à moins que ce ne soient des catholiques fanatisés (Ah ! le culte exagéré du clergé !). D'ailleurs, même Benoît XVI a écrit dans son motu proprio du 7/7/07 que la liturgie de Paul VI avait été acceptée volontiers et que cela justifiait l'interdiction de la liturgie de saint Pie V pour les messes paroissiales (donc le motu proprio interdit la liturgie de saint Pie V et ne l'autorise pas, exactement l'inverse de ce que prétendaient les médias). Mais il est faux de dire que la messe de Paul VI a été acceptée volontiers. Elle a été rejetée par beaucoup (à la différence de la liturgie de saint Pie V) et finalement acceptée à contre coeur sous les menaces ("schismatiques", "damnés, vous irez en enfer !") et, en général, les agissements barbares des "progressistes" autoproclamés. Donc je ne hais pas la FSSPX.

@ Antoine, les discussions entre monsieur Madiran et feu le P. Congar ont certes leur intérêt historique, mais enfin, elles n'ont pas l'autorité des textes ecclésiaux. D'ailleurs je pense, si mes souvenirs sont bons (car j'ai lu les textes auxquels vous faites allusion, mais il y a longtemps) que tous les deux étaient dans l'erreur.

Par exemple la déclaration "Dignitatis humanae" ne dépend pas de la foi, parce qu'elle ne fait que confirmer un droit naturel qui découle du 1er commandement. Cette vérité est accessible à la raison. Dignitatis humanae le dit expressément et Benoît XVI vient de le faire observer, ce qui m'a permis de m'en apercevoir en (re)lisant DH ! Par conséquent, le schéma préparatoire que l'on attribue au cardinal Ottaviani était erroné en ce qu'il attribuait à l'Etat un rôle de répression religieuse (et son corollaire la fameuse "tolérance"), ce schéma (1) constitue aussi une circonstance atténuante pour les théologiens de la FSSPX qui n'en restent pas moins dans l'erreur, et une erreur très grave, à ce sujet. Cette erreur est spéculative, mais comporte des conséquences inacceptables pour les droits de l'homme et donc la justice.

(1) Ce schéma a son intérêt cependant en ce qu'il met en lumière que le Christ-Roi ne règnera que si un consensus populaire et une demande expresse du peuple le permet : cela complète ou explicite Quas primas. ("La doctrine exposée plus haut par le Saint Concile ne peut être appliquée dans son intégrité que dans la Cité au sein de laquelle les citoyens, non seulement sont baptisés, mais font profession de foi catholique. Dans cette situation, ce sont les citoyens eux-mêmes qui décident librement que la vie sociale sera informée par les principes catholiques, de telle sorte que, comme le disait S. Grégoire le Grand, "la voie du ciel s'ouvre plus largement ".) http://www.leforumcatholique.org/me

8.7.09

Le dialogue fondé sur l'identité de nature et la diversité des cultures

On lit dans la nouvelle encyclique Caritas in veritate § 26 in fine :

"Ainsi, les cultures ne savent plus trouver leur mesure dans une nature qui les transcende, et elles finissent par réduire l’homme à un donné purement culturel."

Dans sa nouvelle encyclique le pape parle du dialogue interculturel. Il remarque que le dialogue n'est possible que si l'on s'accorde sur le caractère transcendant de la nature humaine aux différentes cultures.

Or l'homme est doué de pensée, c'est-à-dire raison (article 1er de la déclaration universelle des droits de l'homme). C'est ce qui le constitue centre et sommet de l'univers visible. De plus, la pensée humaine est universelle chez tous les hommes.

Je voyais un reportage sur les Papous de Nouvelle-Guinée. Ces gens vivent nus et les hommes n'ont pour tout habit qu'un "étui pénien" d'une dimension telle qu'il arrive parfois jusqu'à leur poitrine.

Pour se sortir de son isolement, le village avait entrepris la construction d'un aérodrome pour petits avions. Ils construisaient sans aucun engin. Simplement, ils défrichaient la forêt avec des outils rudimentaires en un endroit qui semblait convenir.

Le reportage nous montrait un conseil de chantier où tous les hommes engagés dans l'affaire pouvaient s'exprimer. Le commentateur nous disait que l'expression libre et égalitaire de tous fait partie de leur culture. Ce qui était remarquable c'est que les interventions des uns et des autres exprimaient la raison universelle de l'homme. Par exemple certains se plaignaient de l'inaction de certains dans ce travail commun et d'intérêt commun, non rémunéré il faut le préciser.

On aurait pu dialoguer avec eux malgré la différence de culture parce que la raison et donc la nature humaine sont universelle et que moyennant quelques adaptations à leur culture on aurait pu, nous Français, intervenir dans le conseil sur un pied d'égalité en comprenant et en étant compris.

7.7.09

Selon la nouvelle encyclique les institutions au service de la liberté

"Paul VI eut une compréhension pénétrante de l’importance des structures économiques et des institutions, mais il perçut tout aussi clairement qu’elles étaient des instruments au service de la liberté humaine. Le développement ne peut être intégralement humain que s’il est libre; seul un régime de liberté responsable lui permet de se développer de façon juste."

Il ne convient pas d'opposer liberté à institution. L'institution est au service de la liberté. C'est-à-dire aider l'homme à pratiquer le bien, en le laissant libre du choix des moyens d'atteindre le bien qu'il juge adapté à sa situation historique.

Toute vie est vocation

C'est un citation de Populorum progressio qui est le titre de ce post. J'ai retrouvé avec émotion cette citation dans la nouvelle encyclique de Benoît XVI.

"Définir le développement comme une vocation, c’est reconnaître, d’un côté, qu’il naît d’un appel transcendant et, de l’autre, qu’il est incapable de se donner par lui-même son sens propre ultime. Ce n’est pas sans raison que le mot “vocation” revient dans un autre passage de l’encyclique, où il est affirmé: « Il n’y a donc d’humanisme vrai qu’ouvert à l’Absolu, dans la reconnaissance d’une vocation, qui donne l’idée vraie de la vie humaine ».[37] Cette vision du développement est le cœur de Populorum progressio et anime toutes les réflexions de Paul VI sur la liberté, la vérité et la charité dans le développement. C’est la raison principale pour laquelle cette encyclique demeure encore actuelle de nos jours."


"Appel transcendant" à une vie future totalement autre et qui se prépare dès aujourd'hui. Toute vie, même la plus misérable ou la plus souffrante est vocation. Dans le grand orchestre de l'humanité, même le foetus jeté à la poubelle a une vocation et une vocation qui dépasse, sans la nier, sa très brève vie.

Barack Obama parle du pape avec respect et admiration

Il est intéressant de noter ce que Barack Obama a dit du pape qu'il va rencontrer à la suite du sommet du G8 en Italie (à Aquila)

Il a notamment déclaré le 3 juillet selon un dépêche de zenit :

« J'ai eu une merveilleuse conversation téléphonique avec le pape juste après les élections », a poursuivi le président américain élu en novembre 2008. « Et bien que, politiquement, je vois cette rencontre comme un entretien avec un chef d'Etat étranger, je me rends compte que c'est, naturellement, beaucoup plus que cela ».

« Je saisis bien l'influence que le pape a, bien au-delà des frontières de l'Eglise catholique », a-t-il ajouté. « J'ai un très grand respect personnel pour le souverain pontife, comme une figure qui unit une grande culture à une grande sensibilité ».

On voit que le président Obama respecte le pape dont il constate que l'influence va bien au-delà de l'Eglise catholique et qu'il est bien plus qu'un simple chef d'Etat.

Cela remet à leurs justes places nos petits fanatiques du relativisme qui n'ont que "croisades" et "inquisition" à la bouche dès qu'ils parlent de la religion catholique (voire "fours crématoires", si, si, je vous assure cela existe !). S'ils avaient un peu de culture autre que celle de très bas niveau de la propagande anticatholique, ils rougiraient de parler ainsi de sujets qu'ils ne connaissent pas. Et je constate que ma patrie, la France, est en pointe depuis plusieurs siècles dans cette sous-culture de caniveau.

Travail dominical et solitude

Le repos hebdomadaire est de droit naturel. C'est un droit de l'homme de consacrer un jour de la semaine au repos et à la vie de l'esprit (culture et culte).

l'Article 24 de la déclaration universelle des droits de l'homme prescrit :

"Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés périodiques."

Mais l'homme est un être social, c'est pourquoi il faut que ce repos soit pris ensemble.

Si nous supprimons le repos collectif du dimanche, nous allons augmenter le nombre des gens seuls et accroitre la désunion des familles.

Or la solitude amoindrit l'efficacité, même économique de l'homme.

"Cela d'abord en vue de les protéger contre la solitude, le sentiment d'abandon, la détresse, qui brisent tout ressort moral." Populorum progressio (27 mars 1967).
La solitude, le sentiment d'abandon brisent tout ressort moral et donc l'ardeur au travail, la volonté de servir.

Ainsi en voulant gagner plus, être plus efficace, on risque fort de faire des malheureux et de concourir à la dépression économique et surtout on violera une fois de plus l'esprit des droits de l'homme.

6.7.09

Deux graves événements occultés par les médias français, entre chauvinisme et racisme

Deux événements pratiquement occultés par les médias.

Le 1er juillet, un très grave accident de chemin de fer s’est produit à Viareggio (ville du nord de la Toscane et au nord de la province sur la mer Tyrrhénienne), provoquant la mort de vingt-deux personnes, brûlées par le gaz de pétrole liquéfié. A la suite d’un déraillement, un wagon transportant du GPL s’est couché sur la voie peu avant la gare et a explosé.

On peut voir une photo sur le site de « La stampa » pour avoir une idée de ce qui a pu se passer pour les victimes : http://www.lastampa.it/redazione/cmsSezioni/cronache/200907articoli/45063girata.asp

Alors qu’un train de marchandises circulait pendant la nuit (environ minuit moins le quart) dans la gare de chemin de fer Viareggio, un wagon s’est couché sur un quai de la gare provoquant une immense explosion et un bref incendie. Des habitants ont été tués dans leur sommeil. Encore aujourd’hui des grands brûlés luttent contre la mort et trois cents personnes y ont perdu leur logement.

Les médias français ont pratiquement ignoré cette tragédie. Pourtant des convois de GPL circulent sur les chemins de fer français et pourraient provoquer de pareilles tragédies. Les wagons appartenaient semble-t-il à une entreprise non-italienne. En effet la « déréglementation » permet la circulation de trains non nationaux. Un essieu du wagon de tête s’est rompu. Cet essieu était affaibli, semble-t-il, par la rouille.

Hier, un attentat s’est produit à la sortie de la cathédrale catholique de Cotabato (Philippines) faisant cinq morts. Cet attentat n’a pas été revendiqué, mais pourrait avoir été provoqué par la rébellion musulmane de la région.

Les médias ignorent encore ce grave attentat dû au fanatisme. Sur la dépêche de l’AFP, il est illustré par une chaussure lustrée, appartenant (prétendument) à un militaire philippin. Difficile de faire plus odieux. Aucune photo du lieu de l’attentat

Le chauvinisme et le racisme sont les plaies des médias français.

5.7.09

Des droits de l'homme à la guerre totale contre l'homme

Un article paru dans la revue scientifique "Società" numéro 2 de l'an 2000, fait le point (en italien) sur la dérive des droits de l'homme. Ils sont conçus comme des droits inhérents à une personne douée d'intelligence et capable de vérité. Cette conception est combattue par la conception volontariste des droits de l'homme inspirés de Rawls donc de Rousseau et Kant.

On sait que Kant prétend que les vérités métaphysiques, sont inaccessibles à la raison universelle des hommes. Dès lors, ces droits de l'homme découleraient, non plus de la nature humaine, mais de l'absolutisation de la tolérance. C'est la "tolérance doctrinale", c'est-à-dire la tolérance imposée comme seul principe métaphysique par une volonté aveugle qui serait la seule vérité. Cette volonté doit être éclairée non par des convictions, mais par l'écoute tolérante préalable à la décision arbitraire. D'où les droits de l'homme à l'avortement, à l'euthanasie et même à l'enfant, à la violation de la liberté religieuse et à bien d'autres "droits de l'homme" qui en sont la négation.

Fondés sur la "tyrannie du consensus", ces prétendus droits de l'homme débouchent, selon l'auteur, sur la mise à l'écart de la déclaration de 1948 et la violence arbitraire. C'est effectivement le cas, dans l'avortement acte ultra-violent et contraire au droit à la vérité et à la vie. Dans ce cadre, ce pseudo-droit ne ferait qu'introduire un arbitraire et une violence encore plus généralisés.

4.7.09

Liberté religieuse et ordination de diacres à Sainte-Anne d’Auray

L’institut du Bon Pasteur va faire procéder à l’ordination de deux diacres à Sainte-Anne d’Auray. Monseigneur Centène évêque du lieu n’assistera pas à la cérémonie.

Les articles écrits à propos de la messe qui sera célébrée en latin, selon la liturgie de saint Pie V insistent sur le fait que cette liturgie est antérieure au concile Vatican II. Un peu comme si le concile avait aboli, interdit les prières sous la forme antérieure et donc condamné l’Eglise.

Le concile Vatican II ne pouvait abolir le rite de l’église latine au moment où, au contraire, il proclamait la liberté religieuse.

En effet, la « déclaration » Dignitatis humanae sur la liberté religieuse le concile l'a découverte dans la tradition et la doctrine de l’Eglise, tradition et doctrine qu'il scrute. (DH § 1)

La liberté religieuse est un droit de la personne humaine fondé sur sa dignité et indépendant des dispositions intérieures des personnes (DH § 2). Donc, il est un droit antérieur au droit disciplinaire de l’Eglise et opposable aux autorités ecclésiastiques. (1)

Or des prières qui ont été approuvées par les papes (notamment saint Pie V) sont exemptes d’erreurs théologiques et ne peuvent pas être interdites aux catholiques et cela en vertu du droit inhérent à la personne humaine d’honorer Dieu selon sa conscience, droit qui n’est pas aboli, cela va sans dire, pour les catholiques même prêtres ou laïcs puisqu’il est inhérent à leur nature humaine. Donc le choix des prières est libre, à condition qu’elles ne s’opposent ni au droit naturel, ni à la théologie catholique et a fortiori, si elles ont été expressément approuvées par l’autorité ecclésiastique (cas de la liturgie de saint Pie V).

C’est pourquoi, c'est, selon moi, sans aucun droit ni titre, que des laïcs, des prêtres et même des évêques en viennent à vouloir imposer leurs options liturgiques en bafouant ainsi le droit naturel de leurs coreligionnaires et cela au nom du concile Vatican II ou de la tradition, qui les condamnent tous les deux puisqu'ils sont en parfait accord !

Nota : le présent post n’est nullement fondé sur un argument « ad hominem », mais sur le droit naturel à la liberté religieuse, droit fondé sur la nature même de l’homme (Dignitatis humanae § 2, alinéa 2). Il est valable aussi pour ceux qui veulent condamner la liturgie de Paul VI.

(1) Bien sûr, pourrait-on m’objecter, l’Eglise est divino-humaine et son pouvoir n’est pas purement humain (comme l’est par exemple celui de l’Etat) et Dignitatis humanae semble ne pas la concerner puisqu’il traite de la liberté en face des pouvoirs humains. Mais Dignitatis humanae se fonde sur le droit naturel et constate un droit de l'homme, donc inhérent à tout homme et donc à tout catholique. Le droit disciplinaire de l’Eglise, qui ne s’exerce évidemment que sur les baptisés, respecte nécessairement le droit naturel et notamment la liberté et en particulier la liberté religieuse, y compris celle des catholiques.

3.7.09

Tous unis contre le droit

"La croyance en l’existence du droit n’a en effet de sens que dans un Etat de droit. Dans un Etat qui n’est pas de droit ou l’est de moins en moins, parce que les autorités elles-mêmes en prennent de plus en plus à leur aise avec le droit (quand elles n’en viennent pas purement et simplement, comme c’est souvent le cas, à se mettre au-dessus du droit), une telle croyance perd évidemment toute raison d’être. A la limite même, elle pourrait passer pour sub­versive."

http://www.fdesouche.com/articles/50553#comments

La citation est d'Eric Werner, philosophe suisse, cité par François Desouche.

Le droit ne fait pas l'objet d'une croyance, mais d'une convention sociale. La croyance est individuelle, elle échappe à l'évidence intrinsèque de la proposition. Le droit est fondé en raison et, même ceux qui ne peuvent accéder aux raisonnements qui le fondent, croient à son fondement rationnel et donc que ses conclusions dépendent de la raison universelle de l'homme. Ils croient en conséquence les juristes sur parole en vertu d'une convention, convention fondée en dernière analyse sur la raison et le droit à la vérité. Cette croyance est aujourd'hui battue en brèche par l'application du positivisme juridique et la corruption des milieux dirigeants (judiciaires en particulier).

Dans un Etat où le droit à la liberté religieuse n'est pas respecté par la télévision d'Etat et donc par l'Etat lui-même, alors même qu'il est proclamé par l'article 1er de la constitution, on ne peut s'étonner que le droit/devoir relatifs à la vie soit méprisé.

Il est pareillement logique, que violant le principe de la liberté religieuse et le droit de propriété et donc l'égalité qui est l'âme de la justice, tous les partis, de l'extrême gauche à l'extrême droite, s'unissent pour puiser dans la caisse commune au profit d'une religion.

Mais cette logique est dans l'adoption conventionnelle du mépris et donc de l'ignorance du droit, dont sont coupables (à des degrés divers toutefois, selon le rôle de chacun dans la société), TOUS ceux qui y consentent, nonobstant toutes les théories du complot.

2.7.09

La liberté n'est pas la licence

On me reproche d'invoquer la liberté, mais d'être contre la liberté.

Lorsque je demande que la liberté religieuse soit observée, c'est-à-dire que soient respectées les croyances de tous, y compris des catholiques conformément d'ailleurs à l'article 1er de la constitution français, on me reproche d'invoquer la liberté contre la liberté.

Mais la liberté, même définie comme la faculté de faire tout ce qui ne nuit pas à autrui, n'est pas licence. Il n'y a aucune liberté contre la liberté religieuse.

C'est d'ailleurs l'article 30 de la déclaration universelle des droits de l'homme qui dispose que tous les droits de l'homme sont solidaires.

Sur la famille en relisant Populorum progressio

Au moment où le pape actuellement glorieusement régnant s’apprête à publier une encyclique qui doit prolonger et amplifier l’enseignement de l’encyclique Populorum progressio de Paul VI, il m’est apparu intéressant de la relire. J’y ai trouvé cette phrase à propos de la famille.

La famille est le "lieu de rencontres de plusieurs générations qui s'aident mutuellement à acquérir une sagesse plus étendue et à harmoniser les droits de la personne avec les autres exigences de la vie sociale" (38). Populorum progressio § 36

Selon la même encyclique, cette structure peut souffrir d’une pathologie lorsqu’elle empêche les développements personnels. Ainsi , la famille devient un « cadre excessif » « lorsqu'il s'est exercé au détriment de libertés fondamentales de la personne » (ibidem).

La famille est une aide et doit se garder de fonctionner contre ses membres, le critère central étant l’intérêt des membres, de chaque membre. La famille est faite pour l’homme et non l’homme pour la famille. Les membres de la famille qui manipulent la famille contre ses membres doivent être rappelés à la raison, car ces droits s’harmonisent entre eux selon les « exigences de la vie sociale ».

La famille est le lieu où se pratiquent et donc s’apprennent les droits de l’homme, un lieu d’apprentissage théorique et pratique des droits de l’homme.

1.7.09

Le quart d'heure de Madoff

Les médias nous invitent au quart d'heure de Madoff. Dans le roman 1984, les populations sont invitées au quart d'heure de la haine contre Goldstein. Depuis quelques temps nous sommes appelés au quart d'heure du mépris contre Madoff.

Madoff joue un rôle sociologique évident, il soude la société. Hou ! L’escroc, le vilain qui a amputé la fortune des fortunés. Répétons-le tous ensemble. Hou, le vilain !

Oserai-je dire que Madoff m'inspire plus de pitié que de mépris. Oui, il a vécu dans le luxe, oui, il a fait du mal. Mais a-t-il fait plus de mal que ceux qui le chargent aujourd'hui ?

Son système fonctionnait sur sa réputation, sur sa fonction d'ancien président de la bourse. Car sans sa réputation rien n'aurait été possible, or une réputation, ce sont des gens influents qui disent du bien de vous.

Des clients se présentent, il leur promet du 10 % l'an, ce qui est un intérêt mirobolant, mais si l'on y réfléchit, immoral. Au bout d'un an, même s'il a placé l'argent de ses "clients", l'argent n'a rapporté que 5 %. Mais de nouveaux clients ont souscrit, on leur a dit qu'ils pouvaient placer à 10 % ! Donc les 100 € du premier client sont devenus 105 €. Mais au même moment quatre nouveaux clients arrivent et souscrivent 400 €. Il paie sans aucune difficulté 10 € d'"intérêts" au premier client. En réalité, il n'y a que 5 € d'intérêts et les 5 € supplémentaires sont prélevés sur le capital.

Il doit arroser aussi magistrats (américains, je précise) et avocats (américains), les comptables et les zautorités financières, qui doivent se prosterner devant ce "génie de la finance" et lui assurer sa réputation dont vit son système.

Pour bien réussir, il faut bien "arroser". On "arrose" tout le monde, du plus petit jusqu'au plus grand, mais les grands sont plus chers. Et pour être arrosé, il suffisait d'être parmi les premiers et surtout de ne rien dire pour ne pas perdre. Songez que ceux qui ont placé leur argent chez Madoff en 1981 ont récupéré plus de vingt-cinq fois leurs mises par le jeu des "intérêts" ! Et je fais abstraction des intérêts composés. Songez aussi aux comptables et aux employés, aux obligés de Madoff qui ne pouvaient pas ne pas savoir.

Vingt-cinq ans plus tard, au bout de vingt-cinq ans, l'affaire est à sec. Madoff ne peut plus payer des "intérêts" avec le capital et toutes les complicités et les silences n'y peuvent plus rien.

C'est alors que le silence devient inutile. Madoff ne vaut plus rien. La série des quarts d'heure de Madoff peut commencer.

Madoff, plus qu'un être pervers doit vivre dans un désordre confinant à la folie. "Ils" lui avaient fait sa réputation, "ils" en profitaient. Il n'a pu faire tant de dégâts que parce que bien du monde s'est tu pour "en" profiter.

La "justice" condamne à 150 ans de prison, un homme de soixante et onze ans. Non, je ne hurlerai pas au quart d'heure de Madoff ! Justice pour Madoff, le condamner à 150 ans de prison, outre que cela est ridicule et est surtout inhumain.