15.11.12

Etude d'impact mensongère sur le "mariage" homosexuel

L'étude d'impact élaborée pour l'introduction du "mariage" homosexuel, aux frais du contribuable, par l'Assemblée nationale commence par un "historique" du mariage.

Cet historique est mensonger, on y lit en effet :


« En outre, dans l’objectif de lutter contre les mariages clandestins ou les rapts, le concile de Latran (1215) a réglementé le mariage, en prévoyant la publication des bans, en en faisant un sacrement rendu indissoluble sauf par la mort, et en exigeant le consentement libre et public des époux. Si ces règles n’étaient pas respectées, le mariage était nul. Jusqu’à la Révolution française, le seul mariage reconnu était le mariage religieux. »

La République laïque n'a pas pour rôle d'enseigner la religion catholique. L'honnêteté aurait commandé de ne pas affirmer que l'indissolubilité du mariage date du « concile du Latran ». D'abord parce qu'il y a eu 5 conciles du Latran et que celui de 1215 en est le quatrième. Ensuite parce que la foi catholique nous enseigne que l'Eglise a toujours enseigné à la suite de l'évangile l'indissolubilité du mariage. Il n'y a qu'à lire l'évangile de saint Mathieu dont personne ne prétend qu'il date de 1215.

Ensuite, il est faux de prétendre que jusqu'à la Révolution française, le seul mariage reconnu était le mariage religieux catholique. Le 7 novembre 1787, Louis XVI  rappelle en préambule de son édit de Versailles, le projet d'état civil de Louis XIV pour les acatholiques. Puis pour pallier les inconvénients pour l'Etat et pour les a-catholiques, mais aussi pour l'Eglise, de ne reconnaître que le mariage des catholiques, institue le mariage civil pour les a-catholiques. 

Plus précisément, il oblige les curés catholiques à recevoir les mariages des a-catholiques dans le cas où ceux-ci l'exigeraient (ce qui découvre une certaine mainmise de l'Etat sur l'Eglise, mainmise contraire à la liberté religieuse) ou devant une autorité laïque, au choix des futurs époux. En outre le même édit prévoit que les causes matrimoniales entre époux a-catholiques devaient être portées devant les tribunaux laïcs (baillis et sénéchaux en première instance et parlements en appel). 

A aucun moment cet édit ne prévoit la consultation de l'Eglise enseignante sur cette matière fondamentale concernant l'humanité entière. Le laïcisme n'est donc pas tout entier né de la Révolution.

On peut constater en conclusion que l'historique de cet "étude d'impact" est mensonger et qu'il perpétue l'illusion que la Révolution a marqué une rupture absolue entre deux mondes. Alors que la rupture entre la Royauté et la République n'a pas été absolue.

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