Ils ne s'en aperçoivent sans doute pas, mais tous ceux qui font pareille "suggestion" violent le droit de propriété et la liberté religieuse.
L'Église en ses ministres est "affectataire" des locaux dérobés par l'État en 1905. Je dis "dérobés" parce que un transfert forcé de propriété sans indemnisation, c'est du vol. Après 1905, les biens ont été acquis par l'Église avec l'argent dont elle disposait. Dans chacun des cas, l'Église en sa qualité de personne morale a la disposition de ces locaux et doit être laissée libre d'en disposer.
Par l'absurde : pourrait-on dire à l'Académie française de céder ses locaux ? Pourrait-on le dire aux associations protestantes ? Pourrait-on le dire à "Médecins de monde" en leur disant qu'ils doivent être humanitaires ? Pourrait-on le dire à une association musulmane en leur disant qu'ils doivent être cohérents avec le Coran ? Cela choque immédiatement, parce que c'est contraire au droit de propriété et contraire à la liberté de conscience. On n'argue pas d'une doctrine supposée pour manipuler (ou tenter de manipuler) une conscience.
Elle pratique une discrimination illicite en s'en prenant spécialement à une religion, en l'occurrence la religion catholique. Elle discrimine spécialement les catholiques en leur conseillant de faire preuve de cohérence avec ce qu'elle prétend être leur doctrine. Elle viole ainsi la liberté de conscience.
Christine Boutin foule aux pieds les droits sacrés de l'homme. Mais le fait qu'elle le fasse comme personnalité ayant été investie de charges publiques me confirme dans le sentiment que la France n'est pas un État de droit. Car Christine Boutin, en raison précisément de ses responsabilités, devrait passer devant le tribunal correctionnel dans un État de droit et être sanctionnée pour de pareilles exactions.
En effet la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme stipule dans son article 10.2 que la liberté d'expression peut être soumise à des "restrictions" afin de pourvoir à la :
"prévention du crime, à la protection (...) de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d’autrui".
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