19.3.11

Le 5 avril 2011 : une convention pour aller plus loin dans la liquidation de la laïcité

La laïcité, qui n'est pas le laïcisme, est une bonne chose. En raison de la laïcité, l'État respecte "toutes les croyances" (article 1er 2ème phrase de la Constitution), donc ne s'en moque pas et ne permet pas que l'on s'en moque (contrairement à la jurisprudence odieuse de la cour de cassation, jurisprudence contra legem). Il existe d'ailleurs une jurisprudence non moins odieuse du Conseil d'État français. Il y a quelque chose de pourri chez les juges français.

Mais la laïcité, c'est la distinction des domaines. Les religions s'occupent des croyances, peuvent définir des dogmes ou des points particuliers relatifs à la foi, sous la surveillance de l'État qui veille, en vertu de la raison universelle de l'homme, à ce que ne soient pas violés les droits de l'homme sous prétexte de foi.

Le Président Sarkozy veut toutefois organiser une "Convention" le 5 avril 2011 où il a décidé que l'on avancera vers ce qu'il veut, et ce qu'il veut, c'est un "islam de France" et non un "islam en France".

Ce but est radicalement illégitime au regard de la laïcité, ce n'est évidemment pas à l'État à définir les croyances relatives à une religion. Cela est contraire à la liberté de conscience et à la liberté religieuse. Les musulmans de France, comme tous les Français et tous les êtres humains, ont leur liberté de conscience. L'État doit respecter et faire respecter la liberté de conscience.

Je rappelle que cette initiative est dans la ligne de la création par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, du "Conseil français du culte musulman" qui a fait, selon les termes du regretté cardinal Lustiger, qui a fait de la religion musulmane, la seule religion d'État en France. On continue dans les mêmes violations, à la suite de la cour de cassation française, de la liberté de conscience.

Il y a quelque chose de pourri dans la République française. Il faut rétablir la liberté de conscience et la liberté religieuse en France.

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