Lisant le Salon beige, j'ai signé électroniquement une pétition en défaveur du pass'contraception. C'était un peu rapide car, finalement on n'avait le texte de cette pétition qu'APRÈS l'avoir signée. Il y avait un dysfonctionnement. Je serai plus prudent la prochaine fois.
A la suite de cette signature madame Royal m'a écrit. Je n'ai pas la naïveté de croire qu'elle m'a écrit à moi personnellement, mais elle rédigé (ou fait rédiger) une réponse qu'elle a diffusée électroniquement à tous les signataires de la pétition.
Voici la réponse de madame Royal :
Madame, Monsieur,Vous m'avez écrit pour contester le Pass' Contraception. Vous devezdisposer d'informations erronées, ce qui vous a conduit à contester uneaction d'intérêt général.Sachez tout d'abord que ce dispositif est le fruit d'une action concertéedepuis 3 ans avec l'ensemble des partenaires et ne résulte pas d'unedécision unilatérale et subite. Il part d'un constat alarmant qui rappelleque chaque année en France, près de 14 000 grossesses (contre 11 000 en2002) donnant lieu à des IVG sont détectées chez des jeunes filles de moinsde 17 ans. C'est donc pour réduire les grossesses non désirées, venir enaide à des filles mineures parfois isolées ou en situation de rupturefamiliale et éviter des IVG traumatisantes, que j'ai entrepris de menercette action. Ce Pass' contraception doit leur permettre de mieux contrôlerleur avenir et tout en les responsabilisant davantage.L'accès à la contraception nécessite un accompagnement étroit deprofessionnels qualifiés et disponibles. C'est pour cette raison que laRégion souhaite que le Pass' contraception puisse être délivré par lespersonnels de santé scolaire qui sont la garantie d'une écoute et d'unaccompagnement médical.Dans le contexte d'aggravation de la situation, le statu quo pourraitmaintenant constituer une forme de non assistance à personne en danger :les interruptions volontaires de grossesse comportent en effet le risqued'atteinte à l'intégrité physique des jeunes filles si elles sont pratiquéshors cadre médical, et elles ont de toute façon des conséquencesimportantes sur le plan psychologique.Le Conseil de l'Ordre des Médecins soutient complètement cette initiativeen mettant à disposition le Pass' contraception auprès des médecinsgénéralistes, gynécologues et pédiatres de la Région Poitou-Charentes. Demême, contrairement à ce que vous affirmez les principales fédérations deparents d'élèves (FCPE et PEEP) ont été consultées en amont et ont donnéleur accord.En proposant le Pass'contraception, je n'entends en rien me substituer àl'autorité parentale. Au contraire, cette mesure, en plus d'instaurer undialogue avec les jeunes filles en situation de détresse, permettra derenouer le lien avec les parents. Une polémique identique avait déjà eulieu lorsque, en tant que Ministre déléguée à l'Enseignement Scolaire,j'avais autorisé les infirmières scolaires à distribuer la pilule dulendemain dans les lycées, ce qui est aujourd'hui admis comme une bonnemesure. L'augmentation du nombre de pilules du lendemain montre qu'il y aun réel problème d'accès à la contraception.Enfin, cette mesure est évidemment complémentaire de tout le travailéducatif qui est réalisé auprès des jeunes filles dans les établissementsscolaires et les structures comme le Planning familial.Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l'expression de mes sentimentsles meilleurs.Ségolène RoyalPrésidente de la Région Poitou-CharentesAncienne Ministre
Et voici ma réponse :
Madame,Merci d'avoir pris la peine de me répondre.Cependant, je pense que cette initiative se situe dans une perspective radicalement contraire aux désirs profonds des jeunes filles qui, par leur nature ne mettent le sexe, le plaisir sexuel, qu'à un rang subordonné dans leurs vies, mettant au premier plan leur virginité et leur désir de maternité, donc la création d'un foyer stable en vue de la maternité (chez celles qui veulent se marier).En répandant ce "pass contraception", vous allez contre la nature féminine, qui a droit à une éducation conforme à ses aspirations naturelles, qui a droit à une éducation à sa propre dignité d'être humain. Vous favorisez en revanche la lubricité des mâles qui feront pression sur les filles "- tu as le pass contraception", contre les volontés féminines profondes et réelles. Une des caractéristiques des jeunes filles est aussi la faiblesse et la timidité.Vous renouvelant mes remerciements,Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes respectueuses sentiments.Denis Merlin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire