Dans les rues d'Avignon le 09 janvier à 15 heures 30, une manifestation a eu lieu contre l'archevêque d'Avignon, Mgr Cattenoz. On pourrait rappeler aux manifestants que personne n'est obligé d'être catholique et que personne n'est obligé de militer dans un diocèse. On peut rester catholique et militer ailleurs (dans une association, une congrégation, l'Opus Dei, le CCFD que sais-je ?).
S'ils ne sont pas contents de leur évêque, ils devraient respecter la liberté religieuse et aller voir ailleurs (dans l'Eglise, voire ailleurs selon leur conscience morale infaillible).
D'ailleurs, des fidèles favorables à Mgr Cattenoz ont aussi manifesté. Dans ces conditions le viol de la liberté religieuse par les manifestants anti-Cattenoz est encore plus évident.
Déclaration universelle des droits de l'homme :
Article 18
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.
En l'occurrence, si les mécontents considèrent que le chef religieux qu'est Mgr Cattenoz a un comportement inadmissible, ils peuvent changer de fréquentation, mais ne peuvent rien exiger de lui, ni prendre le public à témoin, il est un chef religieux : la foi est libre. L'Église n'est pas un service public national. Ils sont libres de changer de religion ou tout en restant catholiques, changer de fréquentation, et Mgr Cattenoz est libre de sa politique. S'ils considèrent qu'il a un comportement délictueux ("dépenses somptuaires", selon eux), ils peuvent toujours saisir le Procureur de la République ou, mieux, car ce serait un comportement répréhensible selon la loi catholique, donc la foi catholique, s'ils veulent donc se soumettre aux règles du droit ecclésiastique, saisir les autorités romaines de leurs accusations. Et puis après, s'ils n'obtiennent satisfaction de Rome (qui n'est jugé par personne), ils n'auront qu'un recours, qui est celui de sainte Jeanne d'Arc : "- Seigneur Jésus, j'en appelle à votre tribunal !" qui est le seul où ne se commet aucune erreur judiciaire.
En attendant : liberté religieuse, donc respect des chefs religieux qui ne peuvent être sanctionnés que par la désertion de leurs groupes religieux et jamais par une tentative de prise de contrôle dudit groupe, c'est la raison elle-même qui le dit.
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