28.8.12

Du danger de la christianophobie pour les chrétiens et les autres

La christianophobie est dangereuse parce qu'elle fragmente la société. Au lieu de défendre les droits de tous les hommes, elle ne semble défendre que les droits des chrétiens. Il en est de même de la notion de « chrétienté » qui s'exprime dans Chrétienté-solidarité. Nous devons être solidaire de tout homme injustement traité.

La christianophobie est dangereuse parce qu'elle valide l'« islamophobie ». Mais il semble qu'elle valide aussi une autre notion dont je m'aperçois depuis peu de la nocivité : les « principes républicains ».

Ainsi Alain Juppé vient de déclarer, à propos du choix des dirigeants de l'UMP, que pour lui le critère de choix des hommes était… « l'islamophobie ». Un candidat entaché d'islamophobie était d'office éliminé par monsieur Juppé. Un candidat "christianophobe" ou « antisémite » ne le serait donc pas.

Voici ce qu'en publie le site du Figaro :


"Pour moi, un des points de clivage fondamentaux, c'est l'attitude vis-à-vis de l'islam", a poursuivi le dirigeant UMP. "L'islamophobie qui globalise les problèmes de cette religion est contraire à ce principe de laïcité et ce principe républicain. C'est donc pour moi un point extrêmement sensible".


Cependant, ce ne sont pas des « phobies » qui sont en jeu, mais les droits universels de l'homme.

Ces droits universels sont juridiquement universels aussi bien du côté des créanciers que des débiteurs, mais ils sont aussi universels spéculativement, ils sont universellement vrais, car ils sont attachés à la dignité universelle de l'être humain qui lui est conférée par sa vocation transcendante (qui n'est pas de ce monde). Les droits universels ne sont pas des « principes républicains » français, mais des valeurs universelles qui profitent et s'imposent à tout homme quelles que soient ses opinions politiques ou ses croyances religieuses et en général sans discrimination d'aucune sorte.

En fragmentant ainsi la société, selon une tradition française, qui remonte au moins au Sénatus-Consulte de 1865, encore aggravé par l'ordonnance du 7 mars 1944 (article 2 § 2), les Français s'excluent de l'ordre public universel juste. L'ordre public universel est l'ensemble des valeurs qui permettent la vie commune.

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