Le cardinal Peter, Kodwo, Appiah Turkson dans une interview à l'Osservatore romano du 08 août 2012, donne quelques précisions sur la spécificité chrétienne qui me semble particulièrement digne d'intérêt, même en dehors des circonstances tragiques que nous subissons :
« Nous croyons en un Dieu qui n’a pas besoin d’être défendu. Il exige seulement d’être aimé, connu, de faire l’objet d’un témoignage. Notre appartenance à l’Eglise ne se nourrit pas de pensées du genre « comment nous défendre », du genre « comment imposer notre culte ». Nous pensons seulement à comment rendre témoignage à Dieu. Les autres ont peut-être un point de vue quelque peu différent du nôtre. Ils pensent que la religion est quelque chose à défendre, que leur dieu est un dieu qu’il faut défendre. Non, cela n’est pas proprement notre façon de penser notre foi, notre mission. Les structures sociales de l’Eglise existent parmi et par les gens, sans distinction d’aucune sorte. »
(traduction personnelle de l'italien)
C'est pourquoi le souci du chrétien est un souci universel. Nous ne nous battons pas contre la "christianophobie" spécialement, mais pour les droits universels de l'homme, c'est notre mode propre de rendre témoignage à notre croyance.
Nous partageons, je le crois, ce mode de pensée avec les juifs, qui il est vrai ne sont pas considérés comme étrangers à notre foi, mais au contraire comme faisant partie du cercle chrétien (les juifs sont considérés par le Vatican comme des sujets de l'unité des chrétiens).
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