Je dois connaître Le Laus (Hautes Alpes) depuis plus de cinquante ans, peut-être plus.
Il paraît que l'évêque de Gap, Mgr Di Falco (un Marseillais d'origine) a compris l'importanse du Laus lorsqu'il a participé à une réunion concernant l'avenir du Laus. Il entre avec les participants dans une pièce et tout le monde dit "- Cela sent l'humidité." Lui aussi sent l'humidité. Puis un moment après il dit à la cantonnade et d'un air ravi (probablement) : "Vous sentez cette odeur ?" Réponse des autres participants : "Ben oui, on sent le moisi." Mais l'évêque, lui percevait l'odeur que sentent certains (croyants ou incroyants) et de façon fugitive. Cette odeur délicieuse laisse aussi dans l'âme une impression de grande joie et une ardeur pour le bien.
C'est depuis ce jour que l'évêque de sceptique ou relativement réservé à l'égard du Laus est devenu un partisan enthousiaste. Il a même écrit un livre sur ce lieu de pèlerinage où la Saint Vierge a parlé pendant 54 ans à sa servante "soeur" Benoîte (elle était tertiaire bénédictine et n'aurait plus le droit à se faire appeler "Soeur" aujourd'hui). Benoîte est morte le 28 décembre 1718 des suites des coups reçus. Le démon, enragé contre elle, la projetait sur le mur de sa chambre, comme elle avait 71 ans, elle ne s'en est pas relevée (selon le conférencier que j'ai entendu hier au Laus). Elle est morte joyeusement. "Devicta, vincit." "Vaincue, elle vainquit."
La béatification de Benoîte est en panne car les parents d'un enfant miraculé refusent toute publicité sur ce fait pour préserver leur enfant. Tant mieux dans le fond, Benoîte reste plus proche de nous et pour moi elle est déjà canonisée c'est-à-dire inscrite au canon des saints (et non "sanctifiée" comme disent les journalistes, nous sommes tous invités à laisser Dieu nous sanctifier. Notre sanctification, c'est tous les jours et pour tout le monde).
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