Ces personnes ont été incarcérées alors qu'elles représentaient une instance judiciaire internationale, sans que les médias ou l'appareil d'Etat français ne se mobilisent pour la libération des ces personnes.
Sur le site Altermedia le texte d'une conférence du 27 juin, de monsieur Alain Chouet, haut fonctionnaire du renseignement à la retraiten est accessible. Voici comment il parlait de ce dossier quelques jours avant la libération de ces 4 personnes :
« De même les médias et les politiques occidentaux ont assisté sans broncher à la répression sanglante par les chars saoudiens et émiratis des contestataires du Bahraïn, pays à majorité chiite gouverné par un autocrate réactionnaire sunnite. De même les massacres répétés de Chrétiens nigérians par les milices du Boko Haram ne suscitent guère l’intérêt des médias et encore moins la condamnation par nos politiques. Quant à l’enlèvement et la séquestration durable de quatre membres de la Cour Pénale Internationale par des « révolutionnaires » libyens, elle est traitée en mode mineur et passe à peu près inaperçue dans nos médias dont on imagine l’indignation explosive si cet enlèvement avait été le fait des autorités syriennes, algériennes ou de tel autre pays non encore « rentré dans le rang » des « démocratures », ces dictatures islamistes sorties des urnes. À défaut de logique, la morale et la raison nous invitent tout de même à nous interroger sur cette curieuse schizophrénie de nos politiques et nos médias. L’avenir dira si notre fascination infantile pour le néo-populisme véhiculé par Internet et si les investissements massifs du Qatar et de l’Arabie dans nos économies en crise valaient notre complaisance face à la montée d’une barbarie dont nous aurions tort de croire que nous sommes à l’abri. »
Inscription révolutionnaire aux droits de l'homme, qui avec l'emphase de l'époque dit maladroitement quelques vérités. Les hommes sont égaux dans leurs droits fondamentaux. Seuls les droits fondamentaux excluent des différences. Les droits fondamentaux sont universels, les droits contingents sont inégaux et divers.
Finalement ces quatre employés de la Cour pénale internationale ont été libérés le 2 juillet, après 26 jours de détention, malgré le silence des médias français. Ils avaient été arrêtés pour avoir parlé avec monsieur Saïf Al Islam, un fils survivant de Mouamar Kadhaffi. Pour l'instant aucune suite ne semble avoir été donnée à cette très grave affaire, pas plus par les médias que par les autorités politiques et judiciaires. Car cette arrestation arbitraire restera apparemment impunie.
Il existe un risque que le fils n'ait pas droit à un procès équitable alors que, je le rappelle, le père n'a eu droit à aucun procès et est mort assassiné. Il est bon de rappeler que la France a bombardé la Libye et a ainsi collaboré à la mise en place du nouveau régime. Elle a pris des responsabilités pour, prétendument, les droits de l'homme. Mais aujourd'hui elle abandonne les droits de l'homme et la démocratie en Libye pour regarder vers la Syrie… On peut lire ici le communiqué de Amnesty international après la libération des membres du Tribunal pénal international du 2 juillet.
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