François Desouche publie une interview (en anglais) d'un certain monsieur Celente. On peut se dispenser de l'écouter, car il ne fait en rien avancer la pensée financière.
Celente c’est, « C’est la mafia. Tout est lié. Les banquiers nous mettent en esclavage.
Tous les marchés son truqués. etc. » Il y a dans le discours de Celente de
subtiles affirmations qui font plaisir aux antisémites. Delamarche n'est pas plus subtil, son discours c’est “tout
est pourri, tout va aller mal, tout est bidon, les créances ne valent rien.
Cela va aller très, très mal." Et il répète cela indéfiniment. Delamarche est neutre sur
l’antisémitisme.
Ils ont le même ton, ils font peur, ils sont péremptoires dans
leurs prédictions. C’est de la littérature d’extrême-droite de
l’entre-deux-guerres (surtout Celente), mais cela ne vaut rien. C'est facile finalement de prédire des catastrophes sans rien proposer. Le pire n'est jamais sûr, mais il peut arriver et les discours seront oubliés dans un an. Prendre au sérieux ce genre de discours ne peut que conduire
à accroître l’angoisse, la colère et… à ne plus rien comprendre aux vrais problèmes.
Contrairement à ce que prétend Celente qui prétend qu'il fallait laisser tomber toutes les banques, il me semble au contraire que d’avoir laissé tomber Lehman
Brother n’a pas été bon, cela a entamé la confiance, dans une période où nous
en avions besoin.
La solution est le gouvernement mondial pour régler les
problèmes mondiaux relatifs au risque de crédit et à l’émission de monnaie ; car
il y a distorsion entres les progrès de la technique financière, la mondialisation
des échanges d’une part et la dispersion des centres de décisions d’autre part.
La simple « governance » (au sens anglais) ne suffit plus. Il faut une banque centrale mondiale
subordonnée à un gouvernement mondial. La banque mondiale devra être dotée des statuts qui écartent les risques de
bureaucratie et de monopolisation du pouvoir par un individu ou une nation.
Je ne prétends pas au privilège de l'originalité, mes idées je les ai prises dans le document du Conseil Justice et paix sur la crise financière de 2011. Ce document a l'immense avantage de proposer une analyse et des solutions. Mais ces idées je les adopte car elles me semblent justes et ont aussi l'avantage de sortir des discours de soupçons et de diffamations, derrières lesquels il n'y a rien de consistant. Ces idées sont parfaitement thomistes respectant le principe de subsidiarité. Lorsqu'il y a des problèmes mondiaux, il faut une autorité ayant compétence et agissant au niveau mondial. Ce n'est qu'une application des principes thomistes en matière de société. Donc tant que l'on aura pas entrepris la mise en place d'un gouvernement mondial, la crise perdurera, car il n'y aura personne pour prendre des décisions qui s'imposeront à tous dans ces matières qui concernent l'humanité dans son ensemble.
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