Polémique entre nationalistes du Renouveau français et "catholiques" intransigeants des "Intransigeants".
Les premier sont nationalistes, les second condamnent le nationalisme.
Voici le passage de l'interview des Intransigeants :
« R. : Dans Les Intransigeants première formule, vous ne vous reconnaissiez pas dans le nationalisme français, est-ce toujours le cas ?E. C. : Ni dans le nationalisme français, ni dans le nationalisme tout court. Nous refusons ces appellations issues de la modernité.Notre vie est centrée sur Dieu, pas sur la nation. « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice, le reste vous sera donné par surcroît. ». Si des hommes mettent la nation au même niveau que Dieu ou au-dessus de lui, ils commettent un grave péché. Dieu est au-dessus des nations et celles-ci doivent l’accepter. Pas d’idolâtrie.Le seul que nous devons adorer c’est Dieu.La France ne se réveillera pas tant que les Français n’accepteront pas de revenir sincèrement à Dieu. »
Monsieur de Chassey, directeur du "Renouveau français" quant à lui déclare que son nationalisme :
« se donne simplement pour but de défendre l’héritage et le bien commun national (qui est la finalité de la « société politique » ) : c’est bien le rôle du pouvoir politique, aujourd’hui défaillant. »
Peut-être pourrait-ils s'inspirer de Gaudium et spes (§ 75) afin de se réconcilier :
« 4. Que les citoyens cultivent avec magnanimité et loyauté l’amour de la patrie, mais sans étroitesse d’esprit, c’est-à-dire de telle façon qu’en même temps ils prennent toujours en considération le bien de toute la famille humaine qui rassemble races, peuples et nations, unis par toutes sortes de liens. »
A mon avis, en outre, la culture de la nation doit rester ouverte aux vérités venues du monde entier. Je l'ai déjà posté.
C'est très bien de vouloir que les Français reviennent à Dieu. Je milite pour le Christ-Roi "que votre règne arrive". Mais si, sous prétexte de vouloir une France chrétienne, on confond Dieu avec sa propre cause, comme le fait le Hezbollah (Le "Parti de Dieu") on se rapproche de l'islamisme. On se dit en quelque sort "Alors que les autres ne sont pas pour Dieu, moi je suis pour Dieu, donc je suis dieu et j'impose mes opinions au nom de Dieu."
Mais Dieu est un Dieu jaloux, il n'admet pas qu'on le "défende", il est assez puissant pour le faire Lui-même. Il n'a aucun besoin de partisans. Il aime toutes ses créatures (y compris le démon).
Donc, un homme doit être favorable à ses frères, à tous ses frères. Il ne peut être ni contre-révolutionnaire, ni anti-sioniste, ni anti-américain. Il est pour la justice, pour la vérité, pour la liberté et n'exclut personne de son amitié. Il est pour la paix et il est en paix.
En pratique, le mieux est d'écouter le Saint Siège qui n'est pas contre la France chrétienne, mais laisse la liberté aux laïcs (et ce n'est pas rien cette liberté !). Il ne faut pour cela pas rejeter Vatican II, mais au contraire le méditer. Il ne faut pas rejeter le Compendium de doctrine sociale, mais l'étudier et le réétudier. Méditons le fait que sainte Jeanne d'Arc était une laïque. Méditons le rôle particulier de la France dans l'humanité : elle est "éducatrice des peuples" (Jean-Paul II) Il ne faut pas rejeter la Déclaration universelle des droits de l'homme mais au contraire prendre en elle tout ce qui est vrai, juste et bon.
Il est parfaitement vrai que le clergé catholique français est laïciste presque unanimement. Arrivé à cette constatation, il faut se souvenir que c'est lorsque l'on vient d'échapper à un danger que l'on est le plus en danger de tomber dans un autre (Nietzsche). C'est pourquoi, nous devons rejeter le laïcisme clérical tout en respectant les évêques même quand il nous tirent dessus (moralement). Il faut en revanche se libérer de la propagande anti ça et anti autre chose qui rapproche de l'islamisme. Profitons avec prudence de l'espace de liberté et d'autonomie laissé au laïcat par la doctrine catholique,
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire