Les Intransigeants parlent de la répression de l'homosexualité :
« Pie V :
Cet effroyable crime à cause duquel des Villes souillées et avilies furent brûlées par le redoutable jugement de Dieu, Nous marque de la douleur la plus cruelle et remue si lourdement Notre âme, que nous consacrons toute notre attention, autant qu’il est possible, à l’arrêter. [ce serait la moindre des choses de préciser les circonstances de fait qui ont causé ce texte, de quel genre de crime s'agit-il précisément ? Ce n'est pas précisé ] (…) §. 3. Nous privons, de par l’autorité du présent canon, tous les Prêtres, et quels qu’ils soient, et autres Clercs séculiers et réguliers, de quelque degré ou dignité qu’ils soient, pratiquant un crime si horrible, de tout privilège clérical, et de toute charge, dignité et bénéfice ecclésiastique. Ainsi, suite à cela, dégradés par le Juge Ecclésiastique, qu’ils soient livrés immédiatement à la puissance séculière, [et] qu’elle leur applique le même supplice, que celui concernant les laïcs ayant glissé en cette ruine, [et qui] se trouve être institué par les sanctions légales [ndlr : c'est à dire la peine de mort à l'époque] »
Dire "la peine de mort" à l'époque n'est pas exact. Au moyen âge en Italie un Etat avait déjà supprimé la peine de mort. En réalité, respectueux de la laïcité, le Pape dit simplement que les clercs convaincus d'homosexualité (si l'on en croit "Les Intransigeants, à qui on devrait faire confiance sur ce point, mais rien ne prouve la véracité de leurs dires), devront être livrés au juge séculier alors que normalement, les clercs bénéficient d'un privilège de juridiction (êtres jugés et punis par l'Eglise elle-même). C'est exactement ce qu'a décidé Benoît XVI pour les clercs pédophiles.
Le juge judiciaire laïc bénéficie de l'autonomie des laïcs et peut décider la peine qu'il entend infliger (sous réserve du droit naturel qui impose une peine proportionnée à l'infraction, ni trop faible, ni trop forte etc.) L'Eglise déconseille la peine de mort.
Cette discussion sur l'incrimination et le quantum des peines est une discussion laïque qui ressortit à la compétence des laïcs. La foi ne dicte rien en ce qui concerne le droit pénal. Il est laissé à l'appréciation des autorités et des peuples (sous la réserve exprimée ci-dessus).
Il est évidemment aberrant de prôner la peine du feu au XXIème siècle. C'est contraire à la raison. Toute cette littérature n'a rien à voir avec le règne du Christ en ce que le règne du Christ est le règne de la raison et des droits de l'homme.
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