Repentance et clergé

Demander la repentance du clergé pour les fautes commises contre les droits fondamentaux et naturels des chrétiens doit se concilier avec le respect spécial dû au clergé.

Par l'analogie, la situation dans laquelle se trouvait sainte Jeanne d'Arc peut nous instruire. Elle est condamnée comme hérétique relapse par un tribunal ecclésiastique manipulant un tribunal civil (car c'est le tribunal civil qui la condamne à mort). Mais elle ne s'en confessait pas moins, n'avait pas moins de dévotion au Saint-Sacrement que les prêtres lui apportaient.

A la façon des chrétiens de son temps, elle était familière avec les puissants n'hésitant pas à parler à Mgr Cauchon en l'interpelant par un familier "évêque !" et pas comme nous le ferions de nos jours en disant "Monseigneur".

"Evêque, c'est pas toi que je meurs !" Ose-t-elle crier à la face du prévaricateur qui l'a fait condamner à mort (sans la condamner lui-même).

C'est pourquoi ce clergé formé de ces hommes généreux et désarmés qui ont renoncé à une vie de famille pour le service de l'évangile et de leurs frères doivent en tous cas rester respectés, sans que cela nous empêche de leur réclamer justice.