Lu sur Pro Liturgia cette citation d'un texte du Concile Vatican II :
« Dans la liturgie terrestre, nous participons par un avant-goût à cette liturgie céleste qui se célèbre dans la sainte cité de Jérusalem à laquelle nous tendons comme des voyageurs, où le Christ siège à la droite de Dieu, comme ministre du sanctuaire et du vrai tabernacle ; avec toute l’armée de la milice céleste, nous chantons au Seigneur l’hymne de gloire ; en vénérant la mémoire des saints, nous espérons partager leur communauté ; nous attendons comme Sauveur notre Seigneur Jésus Christ, jusqu’à ce que lui-même se manifeste, lui qui est notre vie, et alors nous serons manifestés avec lui dans la gloire. » (Constitution conciliaire ) Concilium, n°8)
Combien cette prose est valable et combien elle nous éloigne de la "théologie" étriquée qui avait lieu et a encore lieu dans les milieux "traditionalistes" où la crainte, que dis-je ?, la peur panique de l'enfer tient lieu de réflexion ! Dans cette "théologie", les textes comme celui ci-dessus sont considérés comme "libéraux" ; puisque tout le monde se damne, ces textes [de Vatican II] endormiraient les consciences dans le péché. C'est la "théologie" des Exercices spirituels de saint Ignace en cinq jours selon la méthode du T.R.P. Vallet…
Au contraire, ce genre de texte donne un grand respect pour l'Eglise et sa liturgie, dilate l'âme, donne de l'ardeur pour le bien.
« Supplices te rogámus, omnípotens Deus, iube hæc perférri per manus sancti Angeli tui in sublíme altáre tuum, in conspéctu divínæ maiestátis tuæ : ut quoquot osculatur altare, ex hac altáris partecipatióne sacrosánctum Fílii tui iungit manus, et signat semel super hostiam, et semel super calicem, Cor + pus, et Sán + guinem sumpsérimus, seipsum signat, dicens : omni benedictióne cælésti et grátia repleámur. Iungit manus. Per eúndem Christum Dóminum nostrum. Amen. »
« Nous vous en supplions, Dieu tout-puissant, faites porter ces offrandes par les mains de votre saint ange, là-haut, sur votre autel, en présence de votre divine Majesté. Et quand nous recevrons, en communiant ici [il baise l’autel, à l’autel, il joint les mains et signe une fois sur l’hostie et une fois sur le calice], le Corps et le Sang infiniment saints de votre Fils, [il se signe lui-même en disant puissions-nous tous être comblés] des grâces et des bénédictions du ciel. [Il joint les mains] Par le Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il. »
Il est piquant de constater qu'au nom de Concile, cette prière (que j'ai copiée sur le site introibo), qui exprime si bien l'idée contenue dans "Sacrosanctum concilium", de la correspondance entre la liturgie terrestre et la liturgie céleste (1), ou du fait, inséparable du premier, que lorsque nous participons à la liturgie terrestre, nous jouissons d'un avant-goût de la liturgie céleste, a justement été omise dans le rite édité au nom du Concile Vatican II, dont on ne cesse de nous seriner qu'il est le rite voulu par Vatican II !
(1) Le latin rend mieux cette idée :
« 8. In terrena Liturgia caelestem illam praegustando participamus, quae in sancta civitate Ierusalem, ad quam peregrini tendimus, celebratur, (…) »
« 8. Dans la liturgie terrestre nous participons, par un avant-goût, à celle qui est célébrée dans la cité sainte, Jérusalem, à laquelle, étrangers [à cette terre], nous tendons, (…) » (traduction personnelle)
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