Monsieur Valls, ministre de l'intérieur et aussi qualifié de "vice-président" a déclaré à cette occasion
"La présence d'un membre du gouvernement aux cérémonies fait partie des traditions respectées par la République, c'est une marque de respect à l'égard de l'Eglise catholique", "un message de respect, de tolérance et de dialogue". "Le président de la République et le Premier ministre ont souhaité envoyer ce message de très grand respect à l'égard du Saint-Siège et du pape". "Ce que nous souhaitons de toute façon, c'est un dialogue constant, régulier, respectueux des positions des uns et des autres, des différends, des désaccords quand il y en a, et surtout (un dialogue) serein".
La "tradition respectée de la République", je ne suis pas sûr que Pie VI, que la Première République française déporta, et qui mourut d'épuisement le 29 août 1799 en déportation ait bénéficié de cette "tradition". Ni lorsque le Président les République Emile Loubet se déplaça à Rome (29 avril 1904) contre l'avis du Pape. Cette affaire donnera lieu à une note du cardinal Merry Del Val publiée par l'Humanité le 17 mai 1904. Il est vrai cependant que la diplomatie permet ce genre d'omissions.
Le Saint-Siège reçoit les gouvernements et discute avec tous. Il ne faudrait pas que cette visite soit considérée comme un soutien partisan à un gouvernement. L'Eglise ne fait pas de politique. Mais les laïcs catholiques peuvent en faire et ils en font librement, (dans la mesure du pouvoir doctrinal et disciplinaire de l'Eglise).
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