Que vous inspire l’affaire Armstrong ?Ce n’est pas dix ans après qu’on doit prendre des sanctions. Il est dit que l’on savait ce qui passait : si on savait, pourquoi attendre dix ans avant de réagir ?
Fallait-il lui laisser ses titres selon vous ?C’est une affaire regrettable mais je pense qu’il faut savoir tourner la page. Il est simplement dommage de revenir dessus dix ans après. Il aurait fallu réagir tout de suite mais pas si tard. De plus, Armstrong n’a jamais été contrôlé positif. Il faut noter que s’il avait exagéré avec son corps, il lui serait difficile de réaliser, à quarante ans, d’aussi bonnes performances en triathlon. Je dois reconnaître également que j’admirais son professionnalisme et sa capacité à grimper des cols sous la neige à l’entrainement. Cependant, il est vrai qu’avec toutes les charges qui sont retenues contre lui, il est difficile lui laisser ses titres. »
On respire tout à coup !
Il y avait quelque chose qui me chiffonnait dans cette affaire. Monsieur Poulidor m'éclaire. Il n'est pas normal de laisser courir quelqu'un pendant des années, de lui laisser fournir des efforts admirables, puis de le montrer du doigt comme s'il était un monstre. Ce n'est que par l'aveu que l'on sait qu'il prenait des produits interdits. L'aveu est fragile.
D'autre part, cette façon de procéder va enrichir des organismes (les organismes qui vont toucher le fruit des efforts d'Armstrong en le faisant rembourser ce qu'il a gagné) qui ont bien déjà profité d'Armstrong.
Les coureurs cyclistes sont des gens du peuple, ils ne sont pas des intellectuels. Le peuple dépend des intellectuels, on doit en tenir compte dans les décisions pénales.
Armstrong, lequel a perdu les plus belles années de sa vie faute d'avoir bien mesuré la portée de ses actes et sans doute, aussi, en raison d'une certaine ambiance tolérée par les autorités.
Au final, il reste le chagrin et l'indignation contre les autorités.
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