Mgr Gerhardt Müller, préfet
de la Congrégation pour la doctrine de la foi, autrement dit le bras droit du
Pape pour la doctrine catholique, vient de déclarer Norddeutscher Rundfunk (NDR) :
"Nous ne pouvons pas abandonner la foi catholique dans ces négociations", déclare l'ancien évêque de Ratisbonne, en Bavière. "Il n'y aura pas de compromis là-dessus (...) Je ne pense pas qu'il y aura de nouvelles discussions."
Evidemment, c'est clair. Les lefebvristes
feront remarquer de leur côté que le Vatican est moins regardant quand il
s’agit du PACS pour lequel les évêques français viennent de contredire
frontalement Jean-Paul II en matière de doctrine morale (voir mon précédent
post). Mais le Vatican fait ce qu’il veut. Il n’a de compte à rendre ni à la Fraternité
saint Pie X, ni à moi, ni à personne.
On ne peut toutefois
abandonner la foi catholique (en contestant l’infaillibilité pontificale et
d’autres points) sous prétexte que d’autres ne sont pas sanctionnés. Chacun a
ses compétences, chacun prend ses responsabilités. Nous seront en définitive
tous et chacun jugé par Dieu seul.
Je n’ai jamais cru à un
accord. Je faisais, encore figure de vilain petit canard lorsque des gens
s’enthousiasmaient et que je restais très froid. Je me souviens… sur le Salon beige
et ailleurs on haussait les épaules, si l’on daignait me lire…
Voir par exemple deux anciens
posts de ce blog dont un du 10 juin 2011…
En voici un autre plus récent de septembre 2012 :
En voici un autre du 14
octobre 2011 où j’affirmais que ce qui était en jeu était la doctrine, contre
l’abbé Barthe qui voyait tout à l’aune du machiavélisme.
Un autre du 16 février 2009
où je faisais remarquer que la levée des excommunications n’était pas
réintégration…
Je pense que Benoît XVI voulait montrer que ce qui était en jeu était la doctrine catholique, car les
lefebvristes prétendaient qu’il étaient catholiques « semper eidem » selon
l’expression d’un sédévacantiste. Pour eux personne n’avait pu les prendre en
défaut sur la doctrine, puisque le concile Vatican II était uniquement
« pastoral » (ce qui est faux).
Je pensais toutefois que le Vatican
allait rapidement publier un texte doctrinal après l’échec des négociations. Là,
j’étais exagérément optimiste, car, à ma connaissance, aucun texte n’est même annoncé ; même pas la publication des échanges entre le Saint-Siège et les
lefebvristes (alors que si mes souvenirs sont bons, ils devaient être publiés à l'issue des négociations. Aucune des deux parties ne semble prête à publier ces textes. Mais on peut avoir des surprises dès demain… Qui vivra verra.
C’est bien de doctrine de la
foi qu’il s’agit. L'ensemble de l'interview, qui a déjà été donné, sera diffusé demain samedi. Le suspens est à son comble… Nous progresseront très certainement dans la connaissance de la foi quand nous pourrons prendre connaissance de tous les propos de Mgr Müller… Je suis très optimiste.
En attendant, nous en avons un extrait très clair : « Nous ne pouvons pas abandonner la foi catholique ».
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