4.10.12

Assurance-maladie et acharnement thérapeutique


Le cas de l'assurance-maladie obligatoire est un cas particulier des intervenants à l'acte de soin extraordinaire ou de l'acharnement thérapeutique. Si l'acharnement thérapeutique n'est pas obligatoire, il est licite. Le renoncement à l'acharnement thérapeutique est plus convenable, mais n'est pas interdit. (C'est ce que j'ai compris de Evangelium vitæ 65.2).

Mais on doit distinguer le cas de conscience du malade et de sa famille du cas de conscience de l'assurance-maladie obligatoire qui est un des acteurs moraux. On peut en effet imaginer que l'assurance-maladie obligatoire refuse de prendre en charge des soins extraordinaires prodigués sans espoir de vie à long ou moyen termes.

Dire qu'il faut l'égalité des citoyens devant les soins n'est pas suffisant. Il faut l'égalité des soins convenables, pas des soins licites mais peu convenables. Ceux qui cotisent à l'assurance ont aussi leur mot à dire. Il me semble que dans leur cas d'assureur obligatoire il n'y a pas d'option possible. Ils doivent refuser de prendre en charge les soins inconvenants. 

Libre ensuite au patient, à sa famille et au corps médical de pratiquer l'acharnement thérapeutique, mais pas aux frais de l'assurance-maladie obligatoire.

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